Lancement de la revue
« Beûgle »
par Emily Briand
La soirée du 6
novembre a marqué le lancement de la revue bilingue « Beûgle ». Afin de
célébrer cet accomplissement, il y a eu une activité au Coude au Centre
étudiant. Musique par Tuxeduo (un duo percussionniste jazz), de la bière et des
copies gratuites étaient à l’horaire. « C’est une très belle soirée, je trouve
que les deux gars ont fait vraiment une bonne job, pis je pense que leur idée va
rester pour longtemps » explique Jonathan Roy, diplômé de l’Université de
Moncton avec un baccalauréat en musique. M. Roy explique qu’il est venu à la
soirée pour encourager la nouveauté nord-acadienne. En début de soirée, il y
avait au-dessus de 50 personnes présentes. En plus de discours des fondateurs
de la revue, à un moment donné dans la soirée, des personnes sont montées sur
la scène pour lire leurs contributions. « Y’avait un peu de réticence au début
» décrit Benoit Leblanc, étudiant à la maitrise en ingénierie et participant à
la soirée. Il explique que parmi les braves il y avait Simon Ouellette et
Caroline Bélisle. « Y’ont eu une bonne main d’applaudissement de la foule, ils
étions très bien reçus ».
« Beûgle » est une
revue pour et par le peuple. N’importe qui peut écrire un texte et l’envoyer
pour publication. Poèmes, lettres d’opinion, photos, entrevues, pièces de
théâtre : tout se retrouve dans la revue et tout est accepté. Dans la première
édition, il y a déjà des morceaux rédigés en chiac. Les créateurs de la revue
sont Marc Chamberlain, qui finit présentement sa 4e année d’études en majeure
en littérature anglaise et mineure en philosophie, et Matt Cormier, étudiant à
la maitrise en littérature canadienne comparée.
M. Chamberlain avait
commencé la revue l’année passée autour de janvier, mais a fait face à des
difficultés. Son premier partenaire n’était pas capable de continuer avec
l’épreuve pour des raisons personnelles. Cependant, au printemps, il en avait
parlé avec M. Cormier, qui avait proposé de simplement publier ce qu’il avait
déjà.
Le but de la revue
serait de réunir le peuple. M. Chamberlain explique qu’il y a une division
culturelle à Moncton. « Il y a une scène littéraire francophone et il y a une
scène littéraire anglophone, pis je ne dirai pas que c’est une compétition,
mais c’est we do our thing, you do your thing. Je ne pense pas que c’est ce que
c’est à Moncton, je pense que les deux cultures vivent ensemble en communion
pis je trouve que c’est de valeur ça, que les anglais font leurs choses, pis
les français font leurs choses. Moi, je voulais juste peindre un self-portrait
de Moncton sans avoir cette barrière-là entre les deux cultures. C’est créer un
lieu où il peut y avoir une réconciliation entre les deux.», explique M.
Chamberlain.
Le défi
En effet, le plus
gros défi pour « Beûgle » présentement est le financement. « On a des bourses
du gouvernement possibles en vue mais pour ça, ça prend un petit résumé, faut
avoir 2-3 petites publications avant. On peut appliquer pour ça, donc vraiment,
tout de suite, on essaie juste de survivre », explique Matt Cormier. La revue a
une page Facebook sur laquelle il y a des liens pour offrir des dons pour que
son impression continue.
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