Etat de la mosquée : l'avis de l'Université
par La Rédaction
Le Front a joint l'Université de Moncton la semaine dernière pour connaître le point de vue de l'institution sur la situation inquiétante concernant l'état de la mosquée. Cette dernière est consciente des difficultés. "L'Université demeure à l’affût des commentaires des étudiants en ce qui a trait à la salle de prière (mosquée). Un système de ventilation a été installé il y a quelques années afin d’assurer une meilleure qualité d’air dans le local. Nous continuerons d’évaluer la situation afin de tenter de déterminer comment la salle peut mieux répondre aux besoins des utilisateurs" assure t-elle.
jeudi 4 décembre 2014
Conférence de Jean Roch Savoie sur la diversité sexuelle : Rectificatifs et précisions
par La Rédaction
Dans l’édition du Front du 26 novembre, des
maladresses d’écriture sont présentes dans l’article « Semaine nationale des
étudiant(e)s infirmier(e)s : une conférence sur la diversité sexuelle».
Erreurs au niveau de la compréhension
Les paroles de Jean Roch Savoie comme
étant :
1. «pis
parfois on a de la difficulté quand même parce qu’il faut que tu sois en crise
suicidaire. Pis on sait
qu’il y en a plusieurs de nous qui sont hospitalisés en psychiatrie au Georges
Dumont parce qu’ils ne sont pas compris [...] »
Rien de cette information n’est factuel. M.
Savoie n’avait utilisé ces paroles à titre de mise en situation ou d’exemple. Il
ne voulait pas viser qui que ce soit ou quelconque milieu.
2.
De plus, le terme « gai» serait plus approprié que le terme « homosexuel».
Cette phrase
reflète une préférence personnelle et non une déclaration factuelle.
Erreurs de précision
Par la suite, plus loin dans l’article,
quelques imprécisions se sont glissées
1. Dans le 7e paragraphe on peut lire :
« le
groupe a ensuite exploré les composante du Genderbread Person afin de
comprendre le genre. Ceci serait composé de l’identité de l’expression, de la biologie et de
l’attirance. L’identité
comprend ce qu’on ressent, ce qu’on perçoit et ce qu’on identifie.
A noter qu’à chaque fois le terme
«identité» est utilisé, il faut préciser « de genre».
L’identité
de l’expression de genre/ la biologie de genre/ l’attirance de genre/
L’identité de genre
2. Plus loin dans le 7e paragraphe on peut lire :
« En
ce qui concerne le sexe biologique, c’est les hormones et les gonades.»
À noter que le sexe biologique consiste en
plus que juste les hormones et les gonades. Il consiste en fait, aux chromosomes, aux hormones, aux gonades et organes génitaux.
Une deuxième assemblée
générale pour la FÉÉCUM
par Catherine Roy-Comeau
Ce jeudi 4 décembre se tient l’Assemblée
générale (AG) de notre fédération étudiante. Lors
des deux dernières semaines, l’entière population du campus de Moncton a pu voir
et entendre un appel général concernant ce rendez-vous.
Une assemblée générale est un moment où
les membres d’un comité ou d’une organisation vont se rencontrer. Cette
rencontre a pour but de discuter des points importants à considérer au cours de
l’année. Dans le cas de la FÉÉCUM, cet événement, qui se tiendra au 63, invite
les gens à venir et discuter avec d’autres étudiants, membres du personnel ainsi
que les membres de la FÉÉCUM, des enjeux qui les préoccupent. Le point
principal de discussion : la grève potentielle des professeurs à l’Université
de Moncton.
Pourquoi
ce sujet en particulier ?
Avec les remous de l’hiver dernier, causés
par les activités des deux campus anglophones, UNB (University of New
Brunswick) à Fredericton et de Mount Allison à Sackville, nous entendons les
échos de grèves professorales. Depuis, celle-ci plane aussi au-dessus de
l’Université de Moncton
Le président de la fédération des
étudiants, Moncef Lakouas, s’explique en
ce qui concerne l’importance du sujet abordé: «Le but est d’informer la
population étudiante bien d’avance sur ce qui peut amener à une telle grève et
se donner les moyens ensemble de bien se préparer si ça doit arriver.»
Or, la fédération étudiante du campus de
Moncton a fait sa petite enquête sur l’avis des professeurs et de
l’administration dans cette affaire. Jusqu’à présent, la FÉÉCUM a discuté avec
l’ABPPUM (Association des Bibliothécaires, Professeures et Professeurs de
l’Université de Moncton). Selon eux, il ne suffit que de maintenir l’équité au
sein des salaires des professeurs par rapport à ceux des autres universités de
la province. Ils avancent que, grâce à cela, l’Université de Moncton pourra garder
un bon plancher d’employabilité grâce à un environnement de travail adéquat et
de ce fait, augmenter la rétention et le recrutement de ses professeurs. Ce qui
consiste en leur seconde demande.
Pour le moment, il ne reste que de
dialoguer avec des représentants de l’administration afin d’avoir l’autre côté
de la médaille. Selon Sébastien Lord, vice-président aux affaires internes, ce
n’est qu’une histoire de temps, même très peu de temps. Avec de la chance, cela
pourrait se produire cette semaine, avant l’assemblée générale.
Un autre combat qui va probablement
surgir sera celui de la transparence. Encore une fois, le vice-président
interne de la FÉÉCUM soutient que ce sera un combat qui pourra, facilement être
mené par l’ABPPUM, mais surtout, avec les étudiants.
Une
question de participation
Le but ultime de cette réunion est donc de
donner le maximum d’information à la population étudiante afin de la préparer à
une possible situation de grève professorale. Ensuite, il sera question de
travailler ensemble vers des solutions et mettre en place un plan qui sera le
plus favorable pour tout le monde. Moncef Lakouas, président de la FÉÉCUM, ne
fait qu’affirmer : « mes attentes sont de voir une bonne représentation
étudiante pour nous aider dans notre réflexion par rapport aux différents
enjeux du mouvement étudiant».
Donc, la fédération étudiante démontre
des attentes positives vis-à-vis de la réponse étudiante concernant l’AG et les
sujets abordés. Comme l’explique Sébastien Lord, le sujet principal de la
possible grève professorale, à bien plus de chance d’aller toucher la masse
étudiante au grand complet qu’un autre enjeu du moment. «C’est quelques choses
qui a un impact très important sur la vie étudiante [implications ou non] [...]
». Il lance donc l’appel à la population. Il insiste sur le fait que c’est leur
devoir à la FÉÉCUM de représenter tous les étudiants, sans exception, « On a
besoin de ces gens-là qui viennent nous voir et qui nous donnent leurs opinions
[...] on veut être sûrs que leurs voix soient bien entendues», ajoute-t-il.
Il termine en disant qu’il aimerait voir
présent au moins 70 personnes à l’événement, ce qui serait suffisant pour le
quorum, mais aussi pour avoir un pouls correct de la population étudiante. « 70
personnes, c’est à peu près 5 ou 6 personnes par faculté, ce n’est pas si pire»
mesure-t-il.
mercredi 3 décembre 2014
Bienvenue aux Jeux de la Communication !
par Marie-Pier Cyr et Justin Frenette
C’est officiel, il ne reste plus que quelques mois
avant le début de la 19ème édition des Jeux Franco-Canadiens de la
Communication. Cette année, les Jeux auront lieu à l’Université du Québec à
Trois-Rivières, et la délégation de l’Université de Moncton compte bien s’y
tailler sa place.
Un bon début pour la délégation de l’UdeM
Il s’agit pour la première fois d’une délégation
complète qui se dirigera vers Trois-Rivières lors des Jeux de la Communication
en mars 2015. En effet, 32 participants de la délégation de l’Université de
Moncton y seront présents afin de concourir dans les différentes disciplines
originales telles production radio, journalisme en presse écrite et bulletin de
nouvelles. La délégation de l’Université de Moncton se frottera les coudes avec
8 autres délégations universitaires du Québec au cours de 13 différentes
disciplines qui débuteront le 4 mars 2015. Cet évènement suscite l’intérêt de
plusieurs, y compris les étudiants de première année. « Je n’ai entendu
que du bon des Jeux de la communication. C’est ma première année à l’université
et ma première participation au Jeux de la communication », partage Annie
Desjardins, étudiante en première année en information-communications. Par
ailleurs, l’équipe organisatrice derrière la délégation de l’Université de
Moncton est déjà au travail : avec la première édition du J’festival sur
ton Campus et la rumeur d’une seconde édition à venir, l’équipe composée de
Jessica Savoie, Sébastien Haché et Carole-Lyne Boucher veille non seulement au
financement de la délégation, mais aussi à son bien être : « (…) Le
plus important, c'est de créer une atmosphère d'équipe où il est ''le fun''
d'apprendre et de se dépasser. Les Jeux de la Communication peuvent être
l'expérience d'une vie, si on est bien entourés... Et l'un de nos objectifs
premiers cette année, c'est de veiller à ce que notre délégation reste comme
elle est présentement: une petite famille », explique Jessica Savoie,
coordinatrice au sein de la délégation de l’Université de Moncton. C’est en
effet l’atmosphère soudée de l’équipe que l’on souhaite transmettre lors des
Jeux.
Un spectacle bénéfice à succès
A l'occasion du
spectacle J'festival sur ton Campus, spectacle organisé afin d'aider au
financement des Jeux de la Communication, deux groupes et un DJ ont performé
afin de divertir la foule remplissant presque complètement le bar étudiant Le
Coude.
Les premiers à dompter la scène étaient Infinity Goat.
Ce groupe monctonien au son aussi rétro que leur image ont électrisé la salle
dès le début de leur performance, même avec le très peu de gens présents au
tout début du spectacle. Ceux-ci ont commencé avec une improvisation musicale
mariant un son de guitare psychédélique à souhait, des mélodies de basses très
précises et efficaces et des coups de djembé effrénés donnant une ambiance
presque sauvage à la pièce spontanée. Le tout semblait presque tout droit sorti
de l’album Ummagumma de Pink Floyd.
Puis, lorsqu’un plus grand nombre de personnes étaient présents, ils
enchainèrent avec plusieurs de leurs compositions, celles-ci s’inspirant
surtout du rock psychédélique et du classic rock. Ils ont interprété également
la fameuse pièce instrumentale Moby Dick
de Led Zeppelin ainsi qu’une chanson plus récente mais au son reminiscent du
hard rock des années 70, Elephant de
Tame Impala. Le public était en feu pendant la totalité de leur prestation, la
plupart des spectateurs dansant sans aucune retenue au rythme de leurs
chansons.
Les
prochains à performer étaient In Abstraction, un groupe instrumental venant
également de Moncton mais au son s'inspirant davantage du post rock et du rock
progressif. Ceux-ci ont commencé en force avec comme introduction la pièce The Ecstasy of Gold d’Ennio Morricone,
venant de la trame sonore du film The
Good, The Bad and The Ugly et fréquemment utilisée par Metallica comme
introduction de spectacle. Ils ont performé ensuite plusieurs de leurs
compositions, dont Zig Zag, Blacktop,
Solstice et Lost Minds. De la
musique très ambiante et planante qui a régalé les amateurs de post rock.
Après les
groupes, DJ Froux (Sam Froux) a tourné la salle en une véritable piste de danse
avec ses mix techno/dance. Pour ceux étant moins habiles à la danse, des
cerceaux avaient été fournis comme divertissement, et plusieurs sont
complètement retombés en enfance en se déhanchant frénétiquement pour ne pas
faire tomber l'anneau.
Pour
rajouter de l'ambiance, des ballons avaient été jetés dans la foule et ceux-ci
se promenaient d'un bord à l'autre de la salle. De plus, Dominique Tremblay peignait
les bras de ceux qui le désiraient avec de la peinture brillante dans le noir.
Tout pour donner à la soirée une ambiance authentique de festival de musique.
« On voulait
un vrai festival et on l'a eu! L'ambiance était différente des autres soirées
étudiantes, parce qu'un festival est un endroit où on peut s'envoler et se
laisser emporter par la musique et l'amour qui circulait... d'après les
commentaires que nous avons reçus, les gens se sont beaucoup amusés et c'est
tous ce qui compte pour nous! Je prends aussi l'occasion pour dire que la
délégation des Jeux de la Communication de l'U de M va organiser un "J'festival
sur ton Campus 2" au prochain semestre avec encore plus de belles
surprises! Ca été un succès ! » affirme Dominique Tremblay, l'une des organisatrices
de l'événement.
Une équipe solidaire et une expérience hors du commun
« La délégation est motivée et enthousiaste. Le
côté organisationnel va bon train également. Tout le monde contribue pour qu’on se rende à destination le 4
mars », souligne Annie Desjardins. S’il y a bien quelque chose que l’on
retient des Jeux de la Communication, c’est bien l’esprit d’équipe et
l’enthousiasme de chaque participant. Il s’agit en effet d’une expérience qui
permet à tous de rencontrer des étudiants passionnés d’ailleurs et de se faire
reconnaitre sur la scène nationale. Une victoire dans l’une des disciplines
peut même se traduire en un emploi pour certains : « J'ai une amie
qui a gagné la première place en médias sociaux et elle s'est offert un boulot
comme responsable des médias sociaux pour les Canadiens de Montréal »,
partage Jessica Savoie. Cependant, l’aspect le plus important des Jeux est
définitivement l’opportunité de vivre une expérience unique et positive, comme
l’explique Annie Desjardins : « Je veux vivre une expérience
folle. Les gens qui ont déjà participé
aux Jeux disent que c’est une expérience à la fois extrêmement non
professionnelle et très professionnelle en même temps. C’est exactement ce que
je veux vivre durant cette semaine-là. »
Discours du
trône : les attentes de la FÉÉCUM
par Samuel LeGresley
Le nouveau gouvernement de Brian Gallant va énoncer le
programme du nouveau gouvernement libéral pour l’année parlementaire dans un
discours du trône, le 3 décembre. Moncef Lakouas, président de la FÉÉCUM, nous
fait part de ses attentes.
Sa principale demande implique plus de financement des
universités de la part du gouvernement : « J’aimerais mettre
l’emphase sur comment, à travers les programmes que le gouvernement va
développer, on va pouvoir retenir nos jeunes dans la région. », expliquant
qu’un financement adéquat pour rendre l’éducation accessible à tous est
essentiel pour une population éduquée qui contribue à la société et qui accède
à des hauts salaires.
Il insiste aussi sur une politique d’immigration d’étudiants
francophones, pour aller chercher des fonds afin de compenser pour le manque
généré par les coupures en éducation : « On parle de la croissance
démographique et du vieillissement de la population. Le système de la santé
pèse lourd sur les dépenses du gouvernement, avec plus de 40% du budget.
Lorsque on parle de l’éducation at large,
c’est 26%. Le financement pour la santé augmente, mais l’éducation
diminue ».
Il propose donc une solution pour trouver des fonds : « Lorsqu’on
a un manque à gagner, on doit aller chercher des gens de l’extérieur », dit-il pour
expliquer les bienfaits économiques apportés par les politiques d’immigration.
Cependant, Moncef Lakouas insiste que ces étudiants de
l’extérieur doivent être emmenés en fonction de leurs compétences, pour
accréditer les acquis : « Je veux faire venir un médecin parce que j’ai
besoin d’un médecin, pas pour qu’il conduise un taxi », dit-il pour souligner
l’importance d’emmener des étudiants en fonction de si on peut les accommoder
par la suite.
Finalement, ce qui rendrait le meilleur financement
universitaire et les politiques d’immigration possibles, selon lui, est le
développement de l’économie. Il s’attend à ce que le gouvernement prenne des mesures
pour prioriser celui-ci : « Si on a du développement économique, on
peut financer une université, une politique d’immigration, et donc la rétention
des jeunes ».
Toutefois, il voudrait que ce plan économique soit à long
terme. « Je ne veux pas quelque chose qui va nuire à l’environnement ou à la
santé des citoyens », dit-il, en prônant des programmes économiques
durables et sécuritaires.
Il parle alors des retombées du programme d’oléoduc
TransCanada, dont Brian Gallant fait récemment la promotion : « Il va
créer 150 jobs au N-B sur 20 ans. Les
retombées économiques seront 760 millions sur 20 ans, ce qui représente 38
millions par année – moins de 4,5% de notre budget. Est-ce que c’est ça qui va
créer de la job, relancer l’économie,
absorber les jeunes qui sortent de nos universités ? ». Il souligne
alors l’importance de prendre des décisions à long terme, en ne se basant pas
seulement sur un sentiment d’urgence.
Moncef Lakouas ajoute qu’il faut élever la barre quant aux
programmes de développement qu’on amène à la région. « Il faut bâtir un
“effet de la vague”», dit-il pour expliquer le besoin de programmes économiques.
« Il faut que ça prenne en considération non seulement
la génération d’aujourd’hui mais aussi les générations de plus tard, dans
toutes les sphères. Ça prend du développement économique car lorsqu’on veut
augmenter les revenus et retenir les jeunes, ça peut les absorber. »
Il souligne également que le domaine universitaire
apporte un environnement d’innovation et d’invention, qui permettrait de
transformer les produits pour un meilleur prix de revente.
Il parle aussi de la promotion d’une culture d’exportation
pour bénéficier la situation économique : « Quand on s’étale sur une
culture d’exportation où nos produits se ramassent à l’extérieur, ça donne une
vitrine qui amène les gens à se renseigner sur nous, potentiellement pour faire
affaire avec nous ou même venir chez nous. »
Finalement, Moncef Lakouas fait un lien avec l’annonce du
gel des embauches de la semaine dernière où l’Université ne remplit pas les
postes vacants jusqu’à nouvel ordre.
« Ça découle du financement des universités. 75% de
l’argent qu’on utilise pour financer l’Université vient du gouvernement, et à
peu près 25% vient des étudiants. », dit-il, pour souligner l’importance des
fonds du gouvernement dans les universités.
« Si [le gouvernement] finance l’Université
adéquatement, ça veut dire qu’on a pas besoin d’aller chercher le manque à
gagner sur les étudiants. On n’aura pas besoin de subir l’augmentation des
frais de scolarité ou un gel d’embauche ».
mercredi 26 novembre 2014
Des débats chauds au
Café philosophique
La première édition du café philosophique a eu lieu jeudi
dernier au bar Le Coude.
Cette activité a été organisée par Paul Bernier, chef du
département de philosophie, dans le cadre de la journée de la philosophie de l’UNESCO.
Le professeur Ibrahim Ouattara et le chargé de cours Samuel
Leblanc ont parlé des drogues de performance, plus précisément des nootropiques.
Ces drogues d’augmentation cognitive abordables comportent peu d’effets
négatifs sur la santé. Des questions sur les avantages de ceux-ci et sur
l’éthique de leur consommation ont été abordées. L’événement s’est terminé avec
une période de questions et de discussion.
Le prochain café philosophique aura lieu le 28 janvier
prochain ; le sujet n’est pas encore déterminé. L’organisateur, Paul
Bernier, invite tous ceux qui ont soif de débats et de discussions à y
participer.
L’état
de la mosquée en inquiète plusieurs
par Marie-Pier Cyr
Située dans le coin le plus
isolé du sous-sol de l’édifice Léopold Taillon, une bien petite salle est
convertie en une mosquée de fortune. Chaque vendredi, c’est la même histoire;
les manteaux sont empilés les uns par-dessus les autres, et les chaussures se
retrouvent pêle-mêle dans l’entrée. Depuis longtemps, le manque de place dans
la mosquée se fait cruellement ressentir par les disciples musulmans, les étudiants
et les membres de la communauté.
Une
situation alarmante
Chaque semaine, la mosquée
située au sous-sol de l’édifice Léopold Taillon reçoit près de 200 fidèles de
l’islam venus pour prier, et tous se retrouvent entassés dans un espace à peine
plus grand qu’une salle de classe. Il s’agit d’une bien petite salle, très
chaude et renfermée, dont l’atmosphère étroite vient souvent perturber les
prières des fidèles. Ce ne sont pas seulement les étudiants de l’Université
qui fréquentent la mosquée de façon hebdomadaire, mais aussi les professeurs,
les anciens étudiants ainsi que plusieurs membres de la communauté du Grand
Moncton et des environs. « C’est aussi une question de sécurité »,
nous indique Abdellatif Baoud, l’un des imams qui dirige les prières lors des
rassemblements religieux. On craint en effet qu’une salle remplie à pleine
capacité devienne un espace particulièrement dangereux lors d’une situation
d’urgence tel un incendie, où les disciples seraient forcés de quitter
précipitamment la salle. Alors qu’une sortie tranquille de la mosquée se fait
difficilement après la prière du vendredi, où tous se retrouvent à enfiler
leurs chaussures dans un couloir de quelques mètres carrés, on ne peut imaginer
le désordre ou bien encore le danger que cela pourrait poser dans une situation
d’urgence.
Plus encore, il existe un manque de services hygiéniques au sous-sol
de l’édifice Léopold Taillon, ce qui inquiète les représentants de la
mosquée : « Nous
n’avons même pas de toilette, or pour une mosquée les toilettes sont
nécessaires pour les ablutions », souligne l’un de ces représentants. Il
est à noter que l’ablution est une partie essentielle du rituel de purification
de l’eau avant la prière, et représente donc un besoin fondamental pour la
mosquée. Par ailleurs, la situation ne s’améliore pas d’avantage pour les
femmes pratiquantes – ces dernières possèdent leur propre espace séparé des
hommes lors de la prière, un espace qui s’avère tout aussi étroit. « Même
si la prière du vendredi n’est pas une obligation pour les femmes, je trouve
que nous aussi on a le droit de prier – donc, il nous faut de la place. Le peu
d’espace réservé pour notre prière est très étouffant quand la salle est très
pleine », témoigne Kadiatou Bah.
Un futur
incertain
Cependant, en parlant avec
l’imam Baoud et son collègue, on se rend compte que ces derniers sont attachés
à leur espace de prière, aussi petit soit-il. Selon eux, la mosquée des voisins
avec beaucoup de considération et qui respectent bien les pratiques des
musulmans. Il s’agit aussi d’un espace bien situé pour les étudiants
pratiquants de l’Université de Moncton, qui eux n’ont pas à aller trop loin
pour prier. Par contre, avec la nouvelle vague d’étudiants internationaux qui
arrivent sur le campus en janvier, dont on prévoit un certain nombre de
musulmans pratiquants, il est difficile de prédire l’avenir réservé à la
mosquée de l’Université de Moncton.
Joint par Le Front, l’Université de Moncton
n’était pas disponible pour évaluer la situation. Mais un suivi sera fait
prochainement avec l’administration pour savoir si l’Université prévoit des
démarches pour changer de local ou pour le faire agrandir. Affaire à suivre.
Soirée
Agora : une deuxième édition qui va au-delà des attentes
par Marie-Pier Cyr
Il s’agit d’une soirée
particulièrement réussie qui a pris place au 63 le jeudi 20 novembre dernier. En
effet, la deuxième édition de la soirée Agora a su rassembler les membres de la
communauté universitaire et leurs proches sous le thème de la liberté
d’expression et de son importance dans nos sociétés modernes. Par contre, la
soirée ne s’est pas déroulée sans son lot de surprises…
Une
soirée chargée en émotions et en activités
Organisé par le conseil des
sciences sociales, la soirée Agora, en partenariat avec Amnistie internationale
et la campagne Écrire, ça libère!,
avait comme but de sensibiliser la population sur les enjeux sociaux telle que la
liberté d’expression, ainsi que de supporter et de réconforter les multiples
prisonniers d’expression à travers le monde. Pour se faire, les participants
ont été invités à confectionner leur propres cartes d’encouragement afin de non
seulement envoyer des mots de soutien aux prisonniers d’opinion, mais aussi
pour faire pression auprès des gouvernements concernés pour que les prisonniers
soient libérés. En tout, près d’une centaine de personnes ont pris part à
l’événement : « J'étais extrêmement surprise du nombre de personnes qui
[se sont] déplacées pour notre soirée. Ça me fait chaud au cœur de constater
que des gens prennent action pour dénoncer
les injustices de ce monde. », nous partage Marie-Michèle Vienneau,
celle qui était en charge du projet. La soirée s’est tout d’abord déroulée avec
une conférence de Gabriel Blouin-Genest, professeur en sciences politiques à l’Université
de Moncton, qui a su adresser les questions pertinentes quant à la liberté
d’expression dans le monde moderne, et quelles sont les limites imposées à
cette liberté aujourd’hui. À cette puissante conférence s’ajoutait la
prestation de nul autre que Caroline Savoie, accompagnée par Philippe
Desjardins, qui a électrisée la salle avec ses chansons bien connues par le
public. Mais plus encore, la soirée Agora en a poussé plusieurs à se
questionner sur la liberté d’expression et de leur propre impact politique.
Liberté et démocratie
« Si je
dois absolument choisir une partie préférée dans la soirée, ça serait
probablement voir les visages des étudiants ainsi que les gens de la communauté
lorsqu'ils étaient en train de lire les l'histoires de ces dix prisonniers
d'opinion. De les voir prendre le temps de s'informer et ainsi d'écrire un
message directement écrit pour l'un d’eux... C’était touchant », témoigne
Marie-Michèle Vienneau. Il s’agit en effet d’un message particulièrement
important qui est transmis aux participants pendant la soirée Agora, soit que
notre liberté d’expression n’est pas toujours respectée, et qu’en tant que
société démocratique, on se doit d’y faire face et de mettre un terme à cette
injustice. C’est là une opinion partagée par plusieurs des participants, dont
Emma Emery : « Le fait qu'on peut parler pour ceux qui ne le peuvent
pas, c'est ça la chose la plus importante. », affirme-t-elle. C’est aussi
une opportunité de faire changer les choses au point de vue politique et de
faire entendre la voix de ceux qui sont opprimés. « Ça serait encore mieux
si on avait la présence d'acteurs politiques, comme des députés ou même le
premier ministre. », poursuit Emma Emery. « Si nous, on est des
leaders dans cette cause, où sont nos leaders? ». Chose certaine, avec le
nombre important de participants à la soirée Agora, le message derrière ne va pas
passer inaperçu. Et si l’un des leaders politiques de la province en a pris
connaissance, un déplacement pour l’édition de la soirée Agora 2015 pour
contribuer à la prospérité de notre société démocratique pourrait, qui sait,
être envisageable… ou pas.
Le nouvel album de Lisa
Leblanc, c'est tout sauf d'la m****!
par Justin Frenette
Après le succès monstre de son premier album éponyme,
l'auteure-compositrice de Rosaireville à la voix et l'accent instantanément
reconnaissables, Lisa Leblanc, nous revient en force avec un deuxième album,
cette fois-ci chanté dans la langue de Shakespeare.
Highways, Heartaches and Time Well Wasted nous fait découvrir une Lisa pleine
d'expérience et de maturité suite aux nombreuses tournées et spectacles ayant
suivi son premier album. En effet, il est très étonnant de constater à quelle
point Lisa s'est épanouie en tant qu'artiste en l'espace de seulement deux ans.
Si plusieurs personnes ont l'impression que le succès de son album Lisa Leblanc est principalement dû au
vocabulaire purement chiac utilisé tout au long de l'album et de l'accent de
Lisa ayant charmé des milliers de gens, celle-ci ne s’est pas basée là-dessus
pour poursuivre sa carrière et a décidé plutôt d'enregistrer un album
entièrement en anglais et contenant une pièce instrumentale.
Encore une fois
armée de son banjo et de sa guitare, Lisa nous offre dans ce nouvel opus des
mélodies tellement effrénées et rapides qu'il est impossible de les écouter
sans ressentir le besoin de danser frénétiquement, le tout avec une sonorité
évoquant les westerns spaghetti à la Clint Eastwood.
La première chanson, You Look Like
Trouble (But I Guess I Do Too) commence avec une mélodie de banjo typique
de Lisa qui se fait plus tard accompagnée d'une guitare au son lourd et de
percussions minimalistes mais très efficaces. Suit alors une deuxième mélodie
de banjo encore plus entrainante que la première qui accélère progressivement
en tempo en même temps que la guitare, la batterie et la voix de Lisa montant
également en intensité jusqu'à en beugler ses paroles, ce qui donne une montée
d'adrénaline fulgurante jusqu'a la fin de la chanson.
Vient ensuite une chanson un peu plus stable sans pour autant être non
intéressante, Katie Cruel. Cette
chanson circule principalement autour d'une mélodie de banjo hautement accrocheuse.
Peut-être pas la chanson m'ayant le plus captivé de l'album mais quand même une
chanson à l'écriture tres solide.
The Waiting List donne à l'album un ton un peu plus mélancolique.
Cette ballade, encore une fois basée sur une mélodie de banjo, est l'une des
plus mémorables de l'album d'après moi, autant du coté musical que pour ses
paroles.
Puis, Lisa nous jette tête première dans un décor western à dos de
cheval sous un soleil couchant avec la chanson Highways, Heartaches and Time Well Wasted. La guitare acoustique
débute la mélodie avant d'être accompagnée par un sifflement hautement
atmosphérique et le tout explose à la moitié de la chanson pour donner une
chanson instrumentale qui offre tout un voyage de cowboy.
L'avant dernière chanson de l'album prouve que Lisa et sa bande peuvent « rocker » au maximum quand ils le
veulent. Gold-Diggin' Hoedown est une
chanson aux instruments campagnards et au rythme punk qui garantit de lever le
party partout où elle est jouée. Des passages de banjo rapides, des coups de
guitare électrisants et un rythme ne s'épuisant jamais à la batterie, rien qu'à
y repenser j'en tape des pieds sur le plancher!
Puis, l'album se termine avec une chanson plutôt simple mais démontrant à
merveille les talents de chant de Lisa. Race
Track consiste presqu'uniquement d'accords de guitare et d'une mélodie
vocale plutôt aigue pour l'artiste ayant l'habitude de chanter d'une voix
roque, mais ce qui rend la chanson mémorable selon moi sont les coups de
guitare électrique et de batterie suivant immédiatement la ligne « Run for your life and
don't you look back »,
donnant l'impression que le plus grand des dangers frôle le dos du protagoniste
de la chanson, un effet extrêmement saisissant, avant de retourner aux accords
délicatement joués caractérisant la première moitié de la chanson.
Cet album, d'après moi, donne de forts
indices sur le potentiel énorme de Lisa en tant que chanteuse, musicienne,
compositrice et écrivaine, et c'est ironiquement pourquoi l'album m'a quelque
peu déçu. Les montées musicales,
fortement présentes dans l'album, auraient grandement pu être exploitées
davantage selon moi, ce qui aurait fait toute la différence entre de bonnes
chansons et d'excellentes chansons. Au lieu, les moments d'intensité musicales
étaient tres brefs, tellement brefs qu'ils étaient presqu'agace. Ces moments me
faisaient anticiper quelque chose d'extrêmement excitant, et au lieu, ils
furent suivis par un retour à la mélodie principale la plupart du temps.
Néanmoins, l'album demeure extrêmement solide et prouve que Lisa Leblanc
est bien plus qu'une One Hit Wonder à
l'accent attachant et aux textes délicieusement vulgaires. Selon moi, Highways, Heartaches and Time Well Wasted
représente un pas de géant vers l'avant en terme de maturité et d'audace pour
l'artiste qui, même en expérimentant musicalement et linguistiquement, prouve
avec celui-ci qu'elle demeurera toujours authentique.
Ma cote: 8/10
Coup de coeur de l'album: Gold Diggin' Hoedown
Un premier album complet pour Joey Robin Haché
par Justin Frenette
Nouvel album, nouvelle approche musical, nouveau début. Les 27, 28 et 29
novembre prochains aura lieu le lancement du premier album studio complet de
l'auteur-compositeur-interprète de Nigadoo au cœur de punk, Joey Robin Haché.
L'album, intitulé Repaver l'âme,
marque une transition pour l'artiste d'un son folk rock à saveur trash à un
folk rock ambiant plus émotionnel. Joey explique que cette transition s'est
surtout faite afin de revenir à ses sources, à ses vieilles ambitions musicales
plus poétiques et recherchées que ce qu'il écrivait avec son ancien groupe, les
Tavernaks. « Comme on le dit souvent,
j'ai « calmé le loup ». C'est sur que dans le temps des
Tavernaks, j'avais un fun sale à faire des spectacles trash
insinuant la débauche et le je-m'en-foutisme que je semblais véhiculer dans ma
musique, mais ca été une porte facile afin d'écrire des chansons à la musique
trash et aux paroles coups de poings qui peut faire bouger le public et les
inciter à venir faire le party. Rendu à 25 ans, j'ai voulu explorer autre
choses. »
L'album touche d'ailleurs des thèmes plus personnels que ses
prédécesseurs, celui-ci traitant entre autre d'amour, d'anxiété, de faillite,
de contemplation du temps, de rétrospection psychologique et d'altruisme.
L'écriture des chansons s'est surtout déroulée
entre janvier 2014 et août 2014, avec certaines anciennes chansons qui ont été
reprises, comme Corail les alentours
et Nulle part est chez moi, afin de les rajeunir. Joey se dit particulièrement
fier des chansons Huit clos et Exit. « Il y a eu beaucoup de travail
d'arrangement sur ces deux chansons (surtout que la deuxième est une idée et
une création de Guillaume Arsenault qui suit bien la première). Cette chanson
en solo n'avait absolument pas la même facture qu'en studio, et c'était
déstabilisant pour moi et pour les autres qui l'avaient entendue de manière
solo. Alors, nous avons expérimenté comme il faut, en cherchant des sons et des
sonorités intéressantes pour faire un bel emballage musical à la Sigur
Ros/Karkwa/Pink Floyd/Fred Fortin. »
L'enregistrement a eu lieu au Studio Tracadièche,
dans la ville de Carleton-sur-mer en Gaspésie. La totalité du processus
d'enregistrement s'est fait dans un temps record de un mois, ce qui est
exceptionnel d'après Joey étant donné le temps pris pour expérimenter avec
différents sons et les factures musicales qui s'y trouvent. Joey affirme
trouver autant d'avantages à l'enregistrement en studio qu'à l'enregistrement maison, comme s'est déroulé
l'enregistrement de son album avec les Tavernaks, Loin-Noranda et son E.P., mais pour différentes raisons. « En
studio et avec des professionnels, ca me permet de pouvoir produire un album
dont le résultat est potable, mieux réalisé et accessible au grand public. A la
maison, je me permets d'aller plus brute, plus expérimental, plus outside of the box avec peu de moyens
d'enregistrements. Un peu comme à la Bon Iver, parce que j'aime vraiment sa
manière d'enregistrer, même si ca fait friser les cheveux des ingénieurs de
sons.
Par contre, cette méthode maison est bénéfique pour certaines chansons,
moins pour d'autres. »
L'auteur-compositeur-interprète s'avoue un peu
nerveux par rapport au lancement de son album, mais tout-de-même assuré
puisqu'il sera épaulé des musiciens ayant travaillé avec lui pour
l'enregistrement de Repaver l'âme,
dont Jean-Guy Leblanc (basse, contrebasse), Éric Dion (guitares), Éric Proulx
(batterie) et Guillaume Arsenault (réalisation). « On a pris un bon mois à tout
préparer la logistique des lancements et j'ai vraiment hâte de faire ces
prochains spectacles/lancements ».
mercredi 19 novembre 2014
Denis Ross : faire des
Aigles Bleues les futures championnes du Canada
par Malek Zahzam
L’équipe féminine de
hockey de l’Université de Moncton est l’une des équipes les plus constantes de
la ligue des sports universitaire de l’Atlantique (SUA). Elle est en effet une
équipe qui excelle le plus dans ce sport et cet attrait historique attire
beaucoup d’étudiantes du Canada qui voit en l’équipe de Moncton un bon nid pour
établir leur carrière universitaire.
Menées depuis plus de
quatre ans par l’entraîneur Denis Ross, les Aigles Bleues ont su enchainer de
bonnes saisons pour toujours rester constantes et cela vient surtout d’un
recrutement qui s’échelonne tout au long de l’année. C’est dans l’entretien
avec M. Ross que j’ai justement voulu comprendre quelles sont ces attentes pour
ses recrues et ses vétéranes.
L’équipe est composée
de recrues et d’anciennes, quelles sont les attentes individuelles, envers les
deux types de joueuses, de l’entraîneur ? « Les recrues vont avoir fait le tour
de toutes les arènes, vont avoir visité, vont avoir joué avec toutes les
équipes. Elles vont commencer à prendre confiance en elles-mêmes ça c’est sûr.
Pour les vétéranes, de bien s’impliquer, de transporter l’équipe avec
l’expérience qu’elles ont puis qu’elles soient toujours constantes durant les
matchs puis l’exécution des jeux techniques et tactiques ».
Or, le début de la
saison est un bon présage pour les Aigles qui se classent présentement à la
2ième place de la ligue derrière les X-Women de l’Université St-Francis Xavier
qui selon M. Ross est l’équipe à battre. Les Aigles ne sont qu’à trois points
de la première place, ses points sont difficiles à aller chercher selon
l’entraineur. Il a, en effet, spécifié : « Ça ne va pas être facile, ça va être
en fonction de si l’équipe progresse. Par exemple, l’équipe progresse de match
en match, malgré une défaite dimanche, […] on mise sur une deuxième place pour
la fin de la saison et il reste encore beaucoup de matchs. Donc tout peut se
produire d’ici ce temps-là. Mais sinon c’est plutôt la préparation pour les
séries qui prend le dessus, mais on veut se placer dans le top deux, c’est sûr
».
C’est justement le
point qui m’intéresse : lors du championnat canadien l’année dernière, les
bleues et or avaient terminé troisième, une place qui leur avait permis de
participer aux séries qu’elles ont emportées avec succès. Néanmoins, l’équipe
n’a pas réussi avec brio son championnat canadien (SIC). L’entraineur commente
: « C’est plutôt la fatigue mentale, le coté physique était bon. Pour le coté
mental, on venait d’avoir un début de saison correct, puis les vacances d’hiver
… en d’autres mots, nos athlètes n’ont pas eu la chance de savourer la victoire
des séries. On n’a pas eu le temps. Nous avions terminé samedi soir, dimanche
soir avec l’équipe, lundi sur la glace puis mercredi matin nous étions déjà
partis pour Fredericton.»
L’objectif de cette
année est une deuxième place en ligue SUA et remporter les séries, ce qui
devient habituel. Or, le meilleur classement en championnat canadien des bleues
et or étant une médaille de bronze, sont-elles capables d’aller chercher la
médaille d’or ? : « Cette saison, si on gagne les séries, on n’ira pas là pour
le plaisir, on ira jusqu’au bout. Mais encore comme la saison dernière, les
finalistes vont finir le weekend et puis ils vont à Calgary lundi».
Un évènement qui est
semblable à la saison dernière, sauf que cette fois-ci, « si nous l’avons cette
année, les filles auront appris. Certaines ont de l’expérience donc ça va être
plus facile».
Pas si facile que cela, il y a en effet quelques universités qui
partagent les mêmes intérêts. L’entraineur a tenu à commenter sur ce point « Ça
va être difficile, McGill, Montréal …ce qui arrive avec Montréal c’est que la
plupart d’entre elles arrivent du Cégep à 18,19 ans tandis que nous elles arrivent
à 17ans… ce n’est pas impossible, c’est faisable, mais il faut vraiment
travailler. Pas de blessure, il faut y aller doucement. Il faut aussi bien
manager l’équipe. »
La vitesse, le point
fort des Aigles, n’est pas le seul point auquel il faut se fier. Il faut bien
sûr un élément qu’il faut travailler selon M. Ross : « L’exécution des jeux, il
y a des lacunes, on est une équipe rapide et ça nous ralentit. »
M.Ross a montré de la
confiance et une certitude. Il officie depuis plus de huit ans à l’Université
dont ses quatre dernières en tant que coach permanent. Cela nous permet de
constater que nos athlètes de hockey féminin sont entre de bonnes mains.
L’équipe va sans doute se rendre loin. La prochaine rencontre à domicile des
Aigles sera le vendredi 21 novembre 2014 à 19h00.
NUTRITION
Résister aux envies culinaires
par Emilie LeBlanc
Il est très fréquent que
nos papilles gustatives désirent des aliments peu nutritifs ou bien très
graisseux. Cette chronique tentera de vous guider à enfin savoir quoi vous
mettre sous la dent lorsque vous avez des envies culinaires plus malsaines.
Tout d’abord, il est
important de savoir que ces envies surviennent surtout lorsque l’on a sauté un
repas ou une collation (donc une envie pressante de se gaver), lorsque l’on
s’ennuie et qu’on veut rendre le moment plus agréable ou bien lorsque les
hormones fluctuent de façon considérable (notamment plutôt chez les femmes
avant leurs menstruations). Il est donc possible de prévenir ces envies en contrôlant
ces facteurs ou en étant plus conscient de ses choix.
Bien entendu, il
n’est pas toujours possible de claquer des doigts pour faire disparaître les
fausses fringales. Pour certaines personnes, tenter de substituer un aliment
pour un autre pourrait provoquer une envie encore plus pressante pour le met
initial, ce qui crée en conséquence l’ingestion de calories inutiles (si on
mange l’alternative et puis l’aliment qui nous intéresse vraiment sans avoir
réellement faim). Il faut trouver ce qui fonctionne pour soi, mais en général
il est possible de substituer les aliments « plus caloriques » pour certains
choix plus légers.
Vouloir est le
pouvoir, c’est-à-dire qu’il faut vraiment désirer nourrir son corps d’aliments
plus nutritifs pour la raison qu’on se sent réellement mieux lorsque c’est
ainsi. Être actif au quotidien permet de se sentir bien dans notre peau et
d’atteindre nos résultats en matière de conditionnement physique. Par
conséquent, on est moins déprimés et on a moins envie de se gaver de n’importe
quoi, on devient donc plus conscients de nos choix alimentaires.
Tout dépend des
préférences (texture, goût, arôme) et aversions alimentaires, il faut donc se
créer sa propre liste de mets de substitution. Pour ma part, quand je voulais
manger des croustilles, je m’étais préparé du maïs soufflé à la place avec un
peu de beurre (2 cuillérées à thé pour un gros bol suffit de mon côté) et un
peu d’assaisonnement au choix (j’avais choisi un mélange épicé cette fois).
C’est moins gras (tout dépend de la quantité ingérée évidemment) et il y a
beaucoup plus de fibres, ce qui tend à nous rassasier plus longtemps. Si vous
avez envie de chocolat, peut-être qu’un dessert santé fait maison à base de
cacao ou bien un à deux petits carrés de chocolat noir fonctionneront bien pour
satisfaire ceci.
D’autres combinaisons d’aliments plus santé, mais qui font
aussi de bons desserts pourraient être gagnants pour vous : yogourt (considérez
grec ou bien brassé selon la texture que vous recherchez) avec des fruits
frais, smoothie (remplace bien les boissons plus sucrées), café filtre (c’est
niaiseux, mais il existe tellement de différentes saveurs satisfaisantes comme…
au chocolat), craquelins de riz avec fromage ou bien une consommation d’alcool
(en plus c’est bon pour la santé du coeur).
N’oubliez pas que la
modération et la variété culinaire a bien meilleure goût. N’hésitez pas à vous
gâter dans le sens du terme qui constitue votre besoin, votre réalité, mais
sachez qu’il est toujours possible de faire de petits changements qui
pourraient bénéficier à votre santé et à votre bien-être.
Cédric Vieno et Damien Robitaille à l’UMCM
par Justin Frenette
Chanteur, guitariste,
batteur, pianiste, beatboxer, «flutiste» et comique… une chose est sûre, Damien
Robitaille n’a pas besoin d’un groupe derrière lui pour divertir une foule de
toutes les manières possibles. Et cela, il l’a prouvé lors de son spectacle
solo ce vendredi soir dernier à la salle de spectacle de la faculté Jeanne-de-
Valois au campus de Moncton.
Une salle presque
comble qui a d’abord eu la chance d’écouter Cédric Vieno chanter ses textes personnels
très touchants et authentiques. Originaire de Robertville et récipiendaire de
deux prix SOCAN (Gala de la chanson de Caraquet en 2010 et Festival
international de la chanson de Granby en 2011), Cédric Vieno devient de plus en
plus un artiste de renommée dans la culture musicale francophone depuis
quelques années. Ce dernier a performé surtout des chansons de son plus récent
album, Maquiller l’âne, dont Casse-croûte, Toi et The collection of
Marie-Claire, mais également quelques chansons de son premier album Northshore
Love Stories, dont entre autres Aurais-je encore trop bu? Malgré sa timidité,
Cédric réussit à grandement divertir la foule et touche bien des gens avec ses
chansons, particulièrement avec The collection of Marie-Claire.
Ce fut ensuite le
tour de Damien Robitaille de faire ses preuves. Damien est un
auteur-compositeur franco-ontarien ayant à son actif 4 albums studios. Ses
textes rusés, son absurdité charmante et son sens de l’humour lui ont permis en
2004 de gagner plusieurs prix dont les prix FrancoFolies, ROSEQ, Réseau
Ontario, «Meilleure présence sur scène», «Coup de coeur» du Festival de la
chanson de Tadoussac et Zoom sur la Relève, ainsi que plusieurs autres prix
depuis.
Damien commence son spectacle sans introduction, en débutant
directement avec Mètre de mon être, et la foule est déjà en délire. Il enchaine
ensuite avec une introduction où l’humour est fortement au rendez-vous et
performe plusieurs de ses succès, dont On est né nu, Porc-épic, Bric-à-brac et
Belle bénévole. Le multi-instrumentaliste démontre alors aisément ses talents
en guitare, au piano, à la batterie et même à la cloche à vache, qu’il affirme
sur un ton humoristique avoir étudié plusieurs années avant de pouvoir la
maitriser.
Ce dernier explique également que puisqu’il joue maintenant solo,
qu’il s’est procuré une machine à pédales permettant d’enregistrer des sons et
de les faire jouer en boucle. Il fait la démonstration de cette machine en
programmant d’abord un rythme bossa-nova de batterie, en simulant ensuite un
bruit de flute puis une chorale pour finalement rassembler le tout pour la
chanson Quelles sont les chances, ce qui émerveilla le public. Il se sert
ensuite de cette machine pour quelques autres chansons, dont Ta maman m’amadoue
où il fait du «beatbox» et simule des harmonies de trompettes.
Le public a fortement
apprécié la prestation des deux artistes. «Le spectacle était de super qualité.
Damien est un excellent multi-instrumentaliste. On pouvait voir qu’il était
vraiment heureux de performer pour nous et il interagissait beaucoup avec la
foule!» affirme Valérie Mallard, étudiante de l’UMCM présente au spectacle.
L’organisme Enviro-Plus
: la vente de meubles pour le bien de la communauté
par Samuel LeGresley
Acheter des meubles à
bas prix, tout en aidant les moins nantis : quoi de mieux ? Il y a 18 mois, Léo
Johnson, membre actif de la communauté, a pris les rênes du démarrage d’un
organisme dans le but d’aider les gens dans le besoin. Ainsi est né l’atelier
Seconde Chance, offrant une formation de 12 à 26 semaines visant à réhabiliter
ceux qui se retrouvent sans emploi pour les aider à sortir du bien-être social.
La boutique de meubles Enviro-Plus a donc été fondée en même temps, afin de
ramasser des fonds pour ces formations.
Des meubles refaits à
neuf, pour pas cher
Dans ce magasin, les
gens de la communauté font don de leurs anciens meubles qui se retrouveraient
autrement au dépotoir : ceux-ci sont passés à l’aspirateur, récurés et nettoyés
à vapeur. Si les meubles ont besoin de réparation, ils sont envoyés à l’atelier
de menuiserie d’à côté, où des professionnels en menuiserie et en rembourrage
s’affairent à redonner aux objets leur gloire d’antan. Ces meubles sont donc
revernis, rembourrés, solidifiés et remis à neuf, souvent rééquipés de
meilleurs ressorts et coussins.
Selon Léo, les meubles refaits à son atelier à
prix modique sont de bien meilleure durabilité que ceux achetés dans les magasins
; il montre une chaise en train de se faire rembourrer, contrat d’une cliente :
« C’est un ancien sofa. Elle (la cliente) a grandi sur ce divan, j’imagine
qu’elle a sauté dessus plus qu’une fois. C’est sentimental pour elle, donc elle
est venue ici pour qu’on le rembourre et qu’on le tapisse. J’assure que ça va
être moins cher de le faire ici que d’en acheter un neuf à un grand magasin,
pis ça va certainement durer plus longtemps ». Il assure donc que ces meubles
soient refaits avec le plus grand soin, pour une fraction du prix des meubles
neufs du commerce.
Enviro-Plus, située
212 rue Halifax, est une boutique où l’on retrouve une grande sélection de
meubles: « On a un beau problème », explique M. Johnson alors qu’un monsieur
passe pour offrir une pile de pattes de table en chêne. « Le monde est
généreux, mais on n’a pas de place à le mettre. On paie déjà assez cher pour la
location, on veut pas aller trop vite pis louer plus d’espace quand on pourrait
investir dans notre programme. » En effet, le rangement est plein de meubles
qui attendent une réparation, mais M. Johnson préfère investir dans les
ateliers de formation au travail plutôt que de louer plus d’espace.
L’aide à la
communauté
Enviro-Plus est une
entreprise sans but lucratif : Léo Johnson est un homme qui vit pour aider les
autres, ayant été bénévole à la Maison Nazareth – un service d’hébergement pour
les gens dans le besoin – pendant une trentaine d’années. C’est d’ailleurs là
où lui est venue l’idée, celle d’aider les gens à se trouver un travail en
ramassant le l’argent pour des formations de réintégration.
Ceux qui
travaillent au magasin sont tous bénévoles, à l’exception des deux
instructeurs-menuisiers et des employés venus du programme Seconde Chance.
D’ailleurs, M. Johnson est à la recherche de bénévoles qui désireraient aider;
il ajoute que plusieurs employeurs cherchent pour des gens impliqués. Le
magasin est ouvert au grand public, donc n’importe qui peut s’arrêter quelques
minutes et assouvir ses besoins en ameublement : du lundi au vendredi de 10 h à
17 h et le samedi de 9 h à 12 h.
Une soirée effrénée
au Coude avec Cryptopsy, Heavy Doobie, Fifty Feet of Earth et Dischord
par Justin Frenette
Vendredi soir
dernier, une foule d’amateurs de métal (et 4 bananes) venant non seulement de
l’UMCM mais de plusieurs autres régions ont pu se défouler dans les mosh pits
tout en se régalant de musique extrême avec le groupe de death metal
montréalais Cryptopsy et les groupes locaux Heavy Doobie, Fifty Feet of Earth
et Dischord, tous ayant offert un spectacle complètement déchaîné au bar
étudiant le Coude.
L’événement a été
possible principalement grâce à Luc Gagné, Cyril Kerboul et Olivier Martel.
«Luc Gagné, leader de Dischord et promoteur de concerts avec Black Chord
Production, dont il est le seul dedans, est entré en contact avec Cryptopsy
pour qu’ils viennent à Moncton. À la base ils devaient jouer à l’Esquire puis
Olivier a parlé avec Luc pour lui dire que Le Coude serait bien mieux. Ensuite
on s’est mit à travailler tous les 3 là dessus pour établir le budget etc. »
explique Cyril Kerboul.
Ceux héritant de la
tâche de réchauffer la foule étaient Heavy Doobie, et ceux-ci ne furent guère
intimidés de cette tâche. Le groupe de heavy metal monctonien aux influences
multiples dont Meshuggah, Lamb of God et Anthrax ont offert une performance
hautement énergétique et brutale qui eut l’effet d’un véritable coup de poing à
la figure sur les spectateurs.
Venu ensuite le tour
du groupe grindcore Fifty Feet of Earth de prendre place sur scène. Ce groupe,
venant également de Moncton, a électrisé la foule avec des passages de
guitares, de basse et de batterie d’une vitesse fulgurante et des mélodies
vocales de style «pig squeal» à glacer le sang. Le batteur du groupe, Marc-
André Richard, est d’ailleurs très honoré d’avoir assuré l’ouverture de
Cryptopsy, étant adepte du groupe. «C’était malade! Cryptopsy est un de mes
groupes préférés depuis longtemps donc ouvrir pour eux était vraiment un
honneur! En plus, c’est la plus grosse foule de monde devant laquelle on a
performé depuis la formation de notre groupe! C’est souvent difficile de faire
sortir le monde pour voir des spectacles donc c’était vraiment cool de voir
tous les nouveaux visages qui se sont présentés. J’espère que le prochain
spectacle de métal sur le campus aura autant de succès!»
Le dernier groupe à
tout donner sur scène avant Cryptopsy était Dischord. Les icônes de la scène death/thrash metal de Moncton ont joué plusieurs de leurs chansons originales
avec une énergie extrêmement contagieuse en plus d’interpréter la chanson
Crystal Mountain de Death, qu’ils dédièrent à leur ami décédé. Dischord a monté
le niveau d’énergie de la foule sans aucune misère, juste à temps pour la
préparer pour Cryptopsy.
Enfin, Cryptopsy ont
pris d’assaut la scène. Le groupe de métal extrême de Montréal a présentement 7
albums studios à son actif et jouit d’une excellente réputation dans la scène
métal canadienne. Ils jouèrent plusieurs chansons de leur plus récent album éponyme,
paru en 2012, mais également plusieurs vieilles chansons. Des mosh pits ont eu
lieu à chaque chanson sans exceptions, en plus de circle pits à certaines
chansons à la demande du chanteur du groupe. L’énergie au Coude était à son
comble pendant la totalité de leur prestation. Si bien que lorsque le groupe a
quitté la scène, les gens ont réclamé une autre chanson et en ont obtenu pas
une mais bien deux supplémentaire, dont Phobophile de l’album culte None So
Vile.
Environ 300 personnes
étaient présentes au spectacle, ce qui représente un taux de participation
exceptionnel pour le bar étudiant de l’UMCM. Cela prouve donc que la scène
métal de Moncton et des environs est toujours bien vivante. «Je crois que
l’évènement de vendredi avec un si haut taux de participation a pu démontrer
que y’a une grande demande pour des concerts du genre à Moncton et que ce genre
d’évènement est très rentable et c’est des fonds importants qui peuvent être
réinvestis dans les associations étudiantes. Je crois que la FÉÉCUM devrait
prendre des notes. La récréologue en moi était vraiment impressionnée. »
affirme Penny Mazerolle, étudiante à l’Université de Sherbrooke présente au
spectacle.
Espérons que cette
demande générale sera prise en considération et que nous pourrons profiter de
d’autres spectacles du genre à l’avenir. Mais en attendant, je crois que la
soif de métal des adeptes de la région a été suffisamment rassasiée pour un bon
moment!
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