par Jessica Savoie
Trop d’histoires et
trop de préoccupations en cette nouvelle année scolaire. L’Université de
Moncton a fait couler de l’encre à en remplir les pages des journaux depuis les
derniers mois.
Suite à la nomination
de Marie-Linda Lord au poste de vice-rectrice aux affaires étudiantes et
internationales, l’institution est ciblée de polémiques concernant les
décisions biaisées qui ont été prises par l’administration.
Alors que le congé
estival s’installait, Serge Rousselle publiait son livre, Pris en flagrants délits, et on entendait à nouveau parler des
histoires d’horreur qui colle l’Université de Moncton à la peau depuis maintenant
trop longtemps.
En début septembre,
la Fédération des étudiantes et étudiants de Centre universitaire de Moncton,
la FÉÉCUM, et l’Association des bibliothécaires et professeures et professeurs
de l’Université de Moncton, l’ABPPUM, se serraient les coudes et criaient haut
et fort que des dispositions devaient être mises en place afin d’améliorer la
situation de la communauté universitaire.
Une des premières
figures à être critiquée n’était nulle autre que le président du Conseil des
Gouverneurs, André Richard, directement pointé du doigt dans l’ouvrage de M. Rousselle.
Alors que M. Richard
désirait se présenter pour un second mandat de trois ans, des caricatures
satyriques à son propos, et rendues publiques par la FÉÉCUM, lui a fait prendre
du recul et il a finalement décidé de retirer sa candidature pour « le
bien-être de l’image de l’institut ».
Samedi dernier, le
Conseil des Gouverneurs a eu son assemblée générale annuelle et comme l’on
s’attendait de cette assemblée, plusieurs points ont été débattus et le poste
de président a été voté.
C’est Raymond
Lanteigne, professeur à la retraite du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick,
qui s’est présenté et qui est maintenant à la tête du Conseil des Gouverneurs.
Un vent de fraîcheur
qui fait du bien.
Comme deux autres
gouverneurs ont eux aussi laissé la place à la relève, dont entre autres
l’avocat Christian Michaud et Caroline Haché, toutes les chances sont
maintenant du côté des étudiants et des professeurs.
Kevin Arseneau,
président de la FÉÉCUM, dit avoir espoir en la nouvelle équipe. Cependant, il
ne faut pas crier victoire trop rapidement.
Bien que M. Lanteigne
semble avoir les qualités requises afin de faire une différence dans la réalité
étudiante, il a omis dans son discours de parler de la question (pourtant
brûlante) de la transparence à l’Université de Moncton.
Selon lui, la
priorité serait de se concentrer sur le recrutement. Il est vrai que c’est un
problème pressant, mais il ne faut pas oublier que davantage d’étudiants
choisiraient l’institut acadien si elle avait une meilleure réputation.
Plusieurs questions
devront être discutées par les nouveaux élus. C’est une chance en or pour le
recteur, Raymond Théberge, de reprendre les devants de cette histoire et de
profiter d’une nouvelle équipe pour régler une bonne fois pour toutes
l’intimidation, le favoritisme et l’imputabilité si bien dépeints dans le livre
de Serge Rousselle.
M. Théberge
devrait profiter de cette occasion pour reprendre la confiance de la population
étudiante en prenant des dispositions concrètes.
Lors de l’assemblée
générale annuelle de samedi dernier, le recteur a affirmé qu’une étude penchée
sur la question d’un ombudsman à l’Université de Moncton lui avait été remise. Selon
ses propos, le rapport sera consulté et cette question sera discutée lors du
prochain Sénat.
Ce
qu'il nous faut, c’est que M. Théberge et M. Lanteigne décident de
faire équipe et de montrer qu’à l’Université de Moncton, on n’a pas de secrets
à cacher.
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