par Ali Dit Affel Diakite
Jean-François
Thibault est professeur en science politique et vice-doyen de la faculté des
arts et sciences sociales de l’Université de Moncton. Il analyse la proposition
de la Russie de désarmer la Syrie plutôt que d’intervenir militairement.
Ainsi,
il avance que « d’une manière générale la discussion est mieux que les
armes », cette négociation est une démarche positive pour le politologue Thibault.
Dernièrement, en plein printemps arabe c’est par la force que les puissances
occidentales ont agi en Libye. Le vice-doyen explique que parfois la discussion
ne donne pas des résultats satisfaisants c’est pourquoi les armes peuvent être
utilisées quelquefois.
Les
russes ont relancé les négociations diplomatiques pour empêcher les États-Unis
et ses alliés de frapper la Syrie. Ainsi, la Russie n’a pas fait un usage
abusif de son droit de veto au conseil de sécurité. De ce fait, le professeur
Jean-François Thibault soutient que cette proposition de désarmement est
la solution intéressante, mais très complexe à mettre en œuvre.
Même
son de cloche chez un professeur syrien, Jalal Almhana dans le département
d’informatique de la Faculté des Sciences de l’Université de Moncton. Il pense
aussi que l’intervention militaire n’est pas la solution idéale dans cette
crise qui bat son plein depuis 2 ans « qu’il s’agisse du gouvernement
ou des rebelles, tuer des Syriens un par un, par dizaines ou par millier, c’est
la même chose. On dirait que les tuer avec du gaz ça mérite une intervention,
alors qu’avec des armes régulières, non. Je crois qu’on attendait un prétexte,
mais on ne peut pas éteindre le feu par le feu » affirme le professeur
syrien dans un article de l’Acadie Nouvelle.
Suite,
à cette médiation russe, la question est de savoir est-ce que la guerre en
Syrie n’est pas une réorientation de la diplomatie mondiale ? Le
professeur Jean-François Thibault répond que c’est une question très large.
Il annonce le retour de la Russie au sein de l’échiquier international. De
plus, il ajoute que la Russie profite de la crise syrienne pour se réimposer
comme un joueur important.
Les
États-Unis et ses alliés ont salué cette proposition de la Russie, mais tout en
étant vigilant et s’attend à ce que le régime de Bachar Al Assad coopère avec
la communauté internationale pour le désarmement chimique. Le Canada allié des Américains
a déclaré qu’il ne va pas participer à une intervention militaire en Syrie.
La
diplomatie américano-russe retarde, mais n’exclut totalement pas l’idée d’usage
de la force, c’est une chance au régime syrien de régler certains problèmes.
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