par Mylène Arseneau
Le 4
avril dernier, l’Association des anciens et anciennes de l’Université de
Moncton et l’Institut d’études acadiennes ont rendu hommage au fondateur de
l’Université de Moncton, le père Clément Cormier, en organisant une réflexion.
Tous les gens qui ont eu la chance de côtoyer celui qui a su offrir une
éducation francophone de qualité aux Acadiens et Acadiennes ont pu raconter
leurs anecdotes concernant ce grand homme.
De
nombreuses personnes s’étaient rassemblées pour « essayer de découvrir
l’homme et le personnage », comme l’annonça Maurice Basque, le maître de
cérémonie. Le recteur et vice-chancelier, Raymond Théberge, a cassé la glace
devant une salle presque pleine en décrivant le père Clément Cormier comme
« une figure marquante de l’Acadie moderne ». Puis, Louise Imbeault,
ancienne de Radio-Canada Acadie et maintenant directrice des éditions Bouton
d’or d’Acadie, nous a décrit son amitié de longue date avec Clément Cormier et
raconté quelques anecdotes.
Nous
avons pu voir ensuite avec l’historien Marc Robichaud, chercheur à l’Institut
d’études acadiennes, des archives qui se trouvent dans le fond 177,
c’est-à-dire le fond du père Clément Cormier. Ce fond contient des lettres, des
photos, des passeports, des cartes postales et même des extraits sonores que
nous avons eu la chance d’entendre.
Après
Marc Robichaud, il y a eu une table ronde animée par Maurice Basque. Les deux
invités étaient Fernand Arsenault, ancien étudiant de l’Université St-Joseph et
ancien professeur à l’Université de Moncton, et Aldéa Landry, ancienne du
Collège Jésus-Marie de Shippagan, politicienne, femme d’affaires et chancelière
de l’Université Sainte-Anne. Tous deux avaient une chose en commun : à un
moment ou l’autre dans leur vie, ils avaient côtoyé Clément Cormier.
C’était
très intéressant de voir une personne originaire du nord-est de la province,
soit Mme Aldéa Landry, raconter que les gens du nord n’avaient pas
nécessairement la même perception de Clément Cormier que ceux du sud. Les
anecdotes que M. Arsenault et Mme Landry racontaient étaient
captivantes. L’auditoire était suspendu à leurs lèvres, visiblement ravis d’en
apprendre plus sur le père Cormier. Tout le monde dans la salle connaissait ses
réalisations par cœur. Ce que les gens voulaient vraiment savoir, c’est ce que
même les archives ne peuvent pas raconter. « Jamais il ne nous faisait
prier », s’exclamait un de ses anciens étudiants devant un auditoire
hilare. Cependant, malgré les rires, quelques larmes coulèrent en se
remémorant.
Un
des derniers commentaires de la rencontre fut émis par M. Arsenault,
participant à la table ronde. Il affirmait que ce qui peinait le plus le
prêtre-éducateur était que lorsqu’il se promenait sur le campus de son
université, les étudiants ne le saluaient pas. Ça attristait le père Clément
Cormier de voir qu’il pouvait être oublié aussi facilement.
Il
est toutefois possible aujourd’hui de ne pas l’oublier de si tôt. Une statue à
son image est présente sur le campus et tous peuvent s’y arrêter pour prendre
un instant et reconnaitre la contribution importante de Clément Cormier à la
société acadienne.
1 commentaire:
merci pour cet article.
On s'y sent presque!
Nathalie
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