mercredi 3 avril 2013

L’addiction vue de plusieurs angles


par Emily Briand
eeb1084@umoncton.ca


La 5e édition de la Journée de Recherches Interdisciplinaires en Santé (JRIS) a eu lieu le 15 mars. Il s’agit d’une journée de présentations de recherches de chercheurs (professeurs et étudiants) de diverses disciplines avec un thème principal; cette année c’était l’addiction. Il y avait plus de 30 présentations à la faculté de Jacqueline-Bouchard lors de l’évènement qui était gratuit à tous et à toutes.

« C’est le plus grand évènement scientifique à l’Université de Moncton », affirme Sarah Pakzad, professeure de psychologie au campus de Moncton et fondatrice de la JRIS, « On a, à chaque année, des gens qui viennent présenter leurs recherches en biologie, en chimie, ou en math, même dans les domaines biomédicaux, ou médicaux et psychologiques ». Le but est de créer une occasion, pour les chercheurs et les étudiants, de venir s’exprimer et de faire du réseautage. Dès le mois d’avril, les appels, les rendez-vous et les lettres recommencent pour la prochaine édition de l’année suivante. « Comment de fois je passe mon temps ici jusqu’à 11 h à minuit le soir sans le calculer. Ça prend une armée d’étudiants! Mes étudiants de laboratoire sont toujours derrière moi et me soutiennent avec leur présence. C’est beaucoup de travail, mais il faut vraiment vouloir le faire », explique Mme Pakzad.
Thomas Doucet est un professeur à l’École de science infirmière qui avait présenté son projet de recherche: « Conceptualisation de l’addiction en termes d’une expérience de la souffrance » à la JRIS. « Peu importe l’addiction, il y a beaucoup de recherches qui démontrent que l’addiction, finalement, a été étudiée à partir de perspectives neurobiologiques et génétiques et aussi dans une perspective psychanalytique, mais ce que j’avais remarqué c’est que beaucoup d’auteurs ont mentionné que l’addiction est une forme de souffrance », explique-t-il. « Dans la façon de conceptualiser la souffrance, on peut la conceptualiser à partir d’une perspective ou paradigme de la totalité, c’est-à-dire en tenant compte des dimensions biologiques, psychologiques, sociologiques et spirituelles ». En se basant sur l’école de pensée de l’Humain devenant, de la docteure Parse, le professeur Doucet avait regardé le phénomène de la souffrance dans la littérature de plusieurs domaines pour finalement aboutir à une définition de la souffrance comme invention de concept basé sur la perspective paradigmatique de la simultanéité. Il explique que l’humain devenant suggère que la personne est indivisible, imprévisible et toujours changeante; son vécu d'hier influence son aujourd’hui et son futur, tandis que chez la totalité, les jours sont séparés. « Il y a vraiment différentes manières de regarder à des phénomènes de la santé », dit-il.

Professeure Pakzad aimerait remercier le recteur de l’Université de Moncton et tout le personnel de l’Université d’avoir ouvert ses portes à la communauté et son équipe, « qui à chaque année font preuve d’excellence ». Elle invite la communauté de venir assister et également de dire ce qui les intéressent, ce qui les préoccupent, que ça soit le cancer, l’obésité ou autres.

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