mercredi 20 mars 2013

Aimer ses parties (privées)


par Emily Briand
Courriel: eeb1084@umoncton.ca

Le comité « Saviez-vous que... » de l’École de science infirmière a participé à la campagne « Aimer ses parties » en février. Du 18 au 22, le comité avait affiché cinq petites culottes par jour sur une corde à linge au Centre étudiant pour représenter les cinq nouveaux cas de chlamydia par jour au Nouveau-Brunswick. La chlamydia est une infection transmise sexuellement (ITS) qui peut souvent être présente sans symptômes. Selon une communication de la campagne, au Nouveau-Brunswick, au moins une femme sur dix et un homme sur vingt entre 20 et 24 ans ont eu la chlamydia.

« C’est une bonne façon originale [de faire de la sensibilisation aux ITS] », dit Véronique LeClair, vice-présidente interne du Conseil étudiant de science infirmière et membre du comité Saviez-vous que. « Ce n’était pas clair ce qu’on faisait et le monde avait tendance à poser des questions. Ils voulaient savoir pourquoi on accrochait des bobettes et ils avaient tendance à aller voir la pancarte à côté. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des bobettes sur une corde à linge. Des fois afficher des pancartes, c’est bon, mais le monde ne fait pas attention à ça. »

De plus, SIDA Moncton a fourni des condoms au Conseil de science infirmière qu’ils donnent gratuitement en les plaçant dans les salles de bains à Jacqueline-Bouchard jusqu’à l’épuisement des stocks. Le conseil avait également fait cette intervention l’année dernière dans le but de faire la promotion des rapports sexuels protégés. Mme LeClair fait la remarque que les condoms disparaissent rapidement.

D’un autre côté de la campagne, le médecin-hygiéniste Dr Yves Leger dit que : « La chlamydia est un gros problème chez les adolescents et les jeunes adultes au Nouveau-Brunswick. À peu près la moitié des femmes et 70 % hommes n’ont pas de symptômes, et ne savent pas avant d’être traités. Sans être traité, ça peut mener à infection PID [une infection des organes génitaux internes manifesté par de la douleur abdominale]. Si cela n’est pas traité, ça peut causer des complications comme l’infertilité, ou si la personne est capable d’avoir des enfants, ça peut quand même endommager les trompes de Fallope, ce qui peut mener à complications pendant la grossesse. »

Ailleurs dans le monde des ITS
Il se peut dernièrement que vous ayez entendu parler d’une souche de gonorrhée incurable. Dr Leger clarifie la situation : « La gonorrhée, c’est une autre infection semblable à la chlamydia. La chlamydia est simple à traiter : Il y a des antibiotiques efficaces. La gonorrhée est capable de développer une résistance aux antibiotiques facilement. Depuis qu’on la traite, on a du changer d’antibiotiques à plusieurs reprises. À la longue, si la bactérie continue à développer de la résistance, c’est certain qu’on va devoir utiliser des antibiotiques avec plus d’effets secondaires et qui ne sont pas prouvés aussi efficaces. Pour le moment, ce n’est pas incurable, mais il y a des souches plus difficiles à traiter. »

Dr Leger et Mme LeClair conseillent à la population de se faire tester. « La consigne qu’on dit c’est essentiellement : si t’as 25 ans ou moins, t’es actif sexuellement et t’as un pouls, tu devrais te faire tester », conclue Dr Leger.

Aucun commentaire: