jeudi 14 février 2013

Chi ké ta parenté?

par Brunia Doiron

« Chi ké ta parenté ? », ou, en bon français, « tu es de la parenté de qui? ». Voilà une question qui semble causer de la difficulté et de la confusion pour certains d’entre nous qui avons des racines acadiennes. J’ai voulu tenter de résoudre cette fameuse question si populaire, ici en Acadie. Toute cette curiosité a commencé quand j’étais au service de sécurité de l’Université de Moncton pour acheter mon permis de stationnement. C’est le monsieur au comptoir de service à la clientèle, qui, dès qu’il a vu mon dernier nom, s’est tourné vers moi et a dit « Chi ké ta parenté ». Dans un premier temps, j’étais un peu embarrassée que je puisse juste nommer mon grand-père et son village natal.

Au Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson (CEAAC) situé au sous-sol de la Bibliothèque Champlain, je savais que je pouvais trouver la solution à mon problème. Une grande partie des étudiants de l’université ne connaissent pas les trésors qui habitent là. Ce centre d’étude a la plus grande collection mondiale d’archives et document à propos de la réalité acadienne. Le CEAAC dispose d’une bibliothèque où il a plus de 12 000 documents, dont des périodiques, brochures, journaux, volumes et thèses.

Quand j’avais dit que le CEAAC était l’une des clés de succès pour résoudre le mystère de « chi ké ta parenté », est parce qu’il a un secteur de généalogie. Le secteur de généalogie maintient la reconstitution des familles acadiennes. Leurs sources premières sont nombreuses, comme les recensements et les registres paroissiaux. Quand les sources premières ont des lacunes, on peut accéder à leurs sources secondaires, dont des livres, manuscrits généalogiques, revues, brochures et coupures de journaux.

Ces dernières années, la question de qui sont nos ancêtres acadiens semble être partout. Radio-Canada diffuse une série nommée « Les Acadiens du Québec » du Réalisateur Phil Comeau et de la scénariste et productrice Monique LeBlanc. Phil et Monique ont créé cette série documentaire pour « découvrir une Acadie profondément ancrée au cœur même du Québec ». Dans le documentaire, on affirme qu’il a 3 millions de Québécois qui ont au moins un ancêtre acadien.

Au Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson, j’ai eu la chance de découvrir les ancêtres de mon père et leurs origines. Selon le livre de Allen Doiron et Fidèle Thériault « La famille Doiron (Gould) les descendant-e-s de Pierre Doiron et Anne Forest », les Doirons au Canada et aux États-Unis font partie d’une seule famille, car il a une seule souche, celle de Jean Doiron. On trace l’origine du nom de famille Doiron dans la ville de Orion localisé dans le département des Deux–Sèvres en France. L’arrivée de Jean Doiron à Port-Royal est en 1686.

Pour conclure, je peux dire que je suis Brunia à Ronald à Alibé à Barthélémi à François à Marcellin à Marcel à Moise à Louis à Pierre à Pierre à Jean Doiron. Suite à ma visite au CEAAC je peux répondre que ma parenté est tous les Doiron, Gould, Gold et Bidâque.



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