jeudi 29 novembre 2012

Expérience musicale TD à l’Université de Moncton : L’ouragan Aoki-Dragonette sur le campus

par Karine Martel

Un concert d’une valeur de 300 000 $ (pour 3 spectacles) mettant en vedette Steve Aoki, Dragonette et Young Empires gagné sur Internet. Voilà ce qu’était le spectacle du vendredi 23 novembre.

Le spectacle a eu lieu dans le stade du CEPS et les portes ouvraient à 19 h : un spectacle qui commence tôt, qui finit tôt, et qui est sans alcool. La soirée s’est tout de même poursuivie au iRock.

Il est difficile de dire combien de personnes étaient sur place puisqu’aucun compte n’a été fait, mais il ne serait pas trop de dire qu’au moins 1000 personnes étaient dans la salle au moment ou Steve Aoki a commencé, vers les 21h50.

Le terme crowd surfing a pris tout son sens lorsqu’après l’épisode du bateau gonflable servant à faire du « bateau-surfing », un jeune homme s’est servi d’un matelas gonflable pour faire du crowd surfing debout!

En plus de fournir des éléments permettant de surfer sur la foule, Steve Aoki s’est également chargé d’écraser un gâteau sur le visage d’un amateur se trouvant à l’avant de la scène.

Les commentaires concernant le spectacle sont très partagés. Une chose est certaine : les fils d’actualités sur Facebook étaient remplis de statuts à propos du spectacle Steve Aoki.

Le son
Plusieurs personnes ont fait part de la mauvaise qualité du son comme étant un élément central de la soirée. Selon Joey Couturier, « la qualité sonore n’était vraiment pas adéquate pour l’ampleur du show ». Cependant, certains étudiants comme Sylvie Boulianne, étudiante en musique, ont vu la situation autrement. « Pour un free concert, c'était WORTH IT! Pour 0 $ j'ai pu voir Dragonette et Steve Aoki! Les sound guys ont fait leur possible avec le son, comme c'était au CEPS, dans un gym, c'est sûr que ça n'allait pas être la meilleure qualité. Moi, j'ai adoré ça. »

Un stade divisé avec quelques rideaux n’a pas la prétention d’avoir l’acoustique d’une église, quels que soient les ingénieurs sonores sur place. Reste néanmoins que certains étudiants se sont dits déçus. « La qualité du son était vraiment affreuse et c’est vraiment dommage parce que j’aurais vraiment voulu profiter de la chance de voir Steve Aoki en concert », explique une étudiante en communication.

L’ambiance
Des commentaires qui reviennent souvent sont également le peu de salles de bain, soit une de chaque sexe, pour une soirée où 2000 billets étaient à donner, ou encore l’absence de vestiaire.

Plusieurs parlent également du fait que la foule était « violente » vers l’avant. « Les artistes étaient bons, mais la crowd foutait la marde partout et la plupart d’eux n’étaient pas étudiants! Je voulais voir le show jusqu’à ce que je me fasse pousser partout » explique Josée LeBlanc, qui rajoute que : « la crowd était de la vrai rapace ».

Malgré tous les commentaires concernant le son et les toilettes, il est important de noter que les endroits à Moncton pouvant accueillir un évènement de cette envergure sont limités. D’autant plus lorsque le spectacle est organisé à peine quelques semaines avant l’évènement.

Revente de billet
Bien que le concert ait été affiché partout comme étant gratuit, certaines personnes ont profité de l’occasion pour se faire de l’argent de poche. « Ça faisait un boute que je cherchais pour un billet. Puis là il y en a qui les vendaient, ça fait que j’ai pensé, vu que c’est des billets gratuits, bien ce sera comme 10 ou 20 $, mais là ils envoyaient des messages sur Facebook pour dire que c’était 60 puis 70 $ du billet » partage Manon Robichaud, une étudiante à l’Université.

Kijiji a également été inondé d’annonces de billets à vendre. Le coût était en moyenne entre 15 $ et 45 $ par billet.

Quoique le concept du concours semble quelque peu utopiste, il reste que ce n’est pas tous les jours que d’aussi grandes têtes d’affiche viennent à Moncton, et encore moins dans le Centre universitaire de Moncton. « C'est sûr que y'avait des problèmes, mais quand même, c'était un FREE CONCERT!! On es-tu pas rendu proche de Noël, faut-tu pas être content de ce qu'on reçoit? », conclut Sylvie Boulianne.

Éditorial : Tricher ou ne pas tricher

par Danielle Bilodeau, rédactrice en chef

Dernièrement, la série documentaire de la CBC, Doc Zone, a fait le point sur ce qu’on appelle une épidémie de tricherie en Amérique du Nord. Selon leur sondage, la moitié des étudiants universitaires trichent, et 75 % de ceux-ci confient avoir triché au moins une fois pendant leur secondaire.

« Faking the grade » présente des témoignages d’étudiants, des professeurs et de professionnels sur la question de l’intégrité universitaire. Le bilan est sinistre; avec tant de jeunes qui se permettent de tricher pour augmenter leurs résultats, ceux qui ne trichent pas sont en désavantage et auront plus de difficulté à se démarquer de la moyenne. Après tout, ce n’est pas l’intégrité, mais la note qui ressort sur un bulletin.

Que faire alors? Les parents devraient-ils être plus stricts sur leurs enfants? Pourtant, pour certains c’est justement là où commence le problème. Les parents sont parfois les premiers à trouver des solutions pour les cours difficiles. Certains paient même des centaines de dollars pour qu’un étranger écrive la dissertation à leur jeune. Un des intervenants du documentaire expliquait comment il se faisait 50 000 $ par année à écrire des dissertations. On voit bien à quel point c’est un marché profitable.

Conséquences à court terme et à long terme
Lorsqu’on regarde les conséquences immédiates de la tricherie, on constate que c’est un risque qui en vaut probablement la peine. Les résultats scolaires plus élevés donnent droit à des bourses, à de meilleures opportunités aux universités de renommée, et moins de temps d’étude représente plus de temps pour s’amuser.

Par contre, il faut aussi regarder le big picture. Personne ne veut d’un médecin qui n’a pas les connaissances nécessaires, ou d’un avocat qui ne peut pas bien le défendre, ou même d’un enseignant qui ne sait pas ce qu’il fait. Par contre, je reconnais que tricher ne fait pas de quelqu’un un imbécile. Il en fait, toutefois, une personne malhonnête.

L’absence d’intégrité nous entoure partout. Les célébrités que nous voyons à la télévision, soit du sport ou du cinéma, sont soit en train de tromper leur partenaire, consommer des substances pour améliorer leur performance, ou participer dans des activités de légalité discutable. Il n’est pas surprenant de voir que les jeunes veulent imiter ces gens qui leur servent d’idoles. À force d’être entourés par la malhonnêteté, on vient à la trouver de moins en moins sérieuse.

Pourtant, l’honnêteté et l’intégrité sont deux des qualités les plus précieuses de nos jours. Les employeurs de partout cherchent des gens authentiques à embaucher, pas des tricheurs et des menteurs. Vos belles moyennes ne vous serviront guère lorsqu’on découvrira que vous ne les avez pas mérités.

Bien sur, ce ne sont pas tous les tricheurs qui sont découverts. Certains iront même leur vie entière sans jamais qu’on se doute de quoi que ce soit. Mais faites attention. Les élèves créent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour tricher, mais les professeurs aussi.

Si vous choisissez de vous faciliter la vie pendant la période d’examen qui approche et de passer à la tricherie pour réussir, vous prenez un grand risque. Les conséquences sont sévères et c’est une action qui peut très bien vous suivre toute votre vie. Prenez plutôt le temps de bien étudier et bien comprendre votre matière. Qui sait, peut-être apprendrez-vous quelque chose d’intéressant?

Rencontre avec Brian Gallant, chef du Parti libéral

par Simon Delattre

Brian Gallant, âgé de 30 ans seulement, a été élu à la tête du Parti libéral du Nouveau-Brunswick le 27 octobre dernier. Il était vendredi à l’Université de Moncton, qu’il a côtoyé de longues années puisqu’il y a complété un baccalauréat en administration des affaires et finance et un baccalauréat en droit. Lors de son passage, il a accordé au Front une courte entrevue.

LF : Le premier ministre Alward a déclaré à Radio-Canada vouloir développer l’industrie du gaz de schiste dans la province de manière responsable. Le Parti libéral est lui officiellement pour un moratoire. Pourtant Frank McKenna, ancien premier ministre libéral et Francis McGuire, un autre ténor libéral, se sont dits favorables à l’exploitation du gaz de schiste. Alors est-ce que ce sujet fait l’unanimité au sein de votre parti?

BG : Monsieur McKenna et Monsieur McGuire ont expliqué que si on pouvait le faire de façon sécuritaire, ils seraient d’accord. Nous, au Parti libéral, pensons qu’un moratoire est nécessaire parce que si on développe cette industrie, il faut être certains qu’on a des règlements et une législation qui nous protègent. La seule façon de développer des lois qui protègent notre environnement et notre eau potable, c’est de comprendre exactement ce qu’est le gaz de schiste et la procédure pour l’extraire. La seule façon d’avoir plus d’information, c’est de prendre le temps de faire des recherches, d’écouter les rapports qui sont sortis et qui doivent encore sortir. Alors je pense que, comme il y a plusieurs personnes au Nouveau-Brunswick qui se posent des questions et de bonnes questions sur cette industrie, il est sensé d’attendre d’avoir davantage d’éléments pour faire une décision plus éclairée.

LF : Lors de votre élection vous avez dit vouloir travailler avec le gouvernement conservateur, comment envisagez-vous votre rôle de chef de l’opposition?

BF : J’ai dit très clairement que j’aimerais travailler, coopérer, collaborer avec le gouvernement actuel pour des solutions aux défis auxquels notre province fait face. Dans notre rôle en tant qu’opposition, nous avons à poser des questions et faire savoir au gouvernement lorsqu’on n’est pas d’accord. Mais je pense qu’on peut jouer un autre rôle, peut-être jamais vu, plus actif, plus positif, en amenant des idées et des solutions aux défis actuels plutôt que s’opposer à tout ce que le gouvernement fait.

LF : Quelle est votre analyse de la situation financière actuelle du Nouveau-Brunswick? Est-elle préoccupante? Y a-t-il un besoin d’agir?

BG : La situation est sérieuse. On était classé 57e sur 50 États et 10 provinces en termes d’accessibilité à l’éducation postsecondaire. Nous avons une dette de 10 milliards. Payer la dette est notre 4e plus grosse dépense. Les frais de notre système de santé coûtent 2,5 milliards de dollars par année. Les transferts du gouvernement fédéral baissent alors que ces frais augmentent. Beaucoup de jeunes quittent la province. Nous sommes l’une des deux seules provinces à avoir perdu des emplois en 2012. Si on veut garder les services importants pour nos communautés, il faut faire en sorte que la création d’emplois devienne une de nos priorités.

LF : Vous avez étudié ici; pourquoi l’Université de Moncton est-elle si importante pour la communauté francophone?

BG : Le rôle de l’Université de Moncton, c’est de permettre aux Acadiens et aux francophones du Nouveau-Brunswick, de l'Atlantique et d'autour du monde, d’avoir une éducation de qualité dans leur langue. Ça joue un rôle incroyable pour notre société et pour la communauté francophone. Ça joue un rôle incroyable au niveau économique pour la région de Moncton comme pour la province. L’Université est un pilier de notre société.

LF : Est-ce que vous lui devez quelque chose dans votre réussite?

BG : C’est certain que l’éducation qui m’a permis de faire ce que je fais aujourd’hui, elle est venue de l’Université de Moncton. Mes deux baccalauréats m’ont aidé énormément. L’expérience que j’ai eue comme président de la FÉÉCUM m’a apporté beaucoup dans la campagne que je viens de faire et dans mon travail à la tête du parti. Je suis très fier de dire que je suis un diplômé à deux reprises de l’Université de Moncton.

Échecs et espoirs

par Roby Gauthier

C’était la soirée du 21 novembre et il faisait déjà noir à l’extérieur. Une légère brise faisait frissonner, signalant l’approche de l’hiver. En entrant à l’intérieur de Rémi-Rossignol, on pouvait sentir une toute nouvelle atmosphère où régnait la réflexion. Cette atmosphère était ainsi, en fait, en raison des 19 participants de la simultanée d’échecs qui se trouvait au sous-sol de la faculté. Tous jouaient contre la même personne, Jean Desforges, professeur au Département de physique et d’astronomie de l’Université de Moncton. Cette activité, qui avait débuté à 18h30, avait pour but d’amasser des fonds pour l’Arbre de l’espoir et ce, tout en s’amusant. Pour la somme de 10 dollars par personne, des étudiants, des professeurs et leurs amis affrontaient Jean, qui promettait de donner 50 dollars à l’Arbre de l’espoir pour chaque partie perdue.

Mais, Jean Desforges n’est pas qu’un simple professeur, il est également le champion provincial d’échecs pour les années 2004 et 2008. De plus, il partage le titre cette année avec un autre joueur. Jean a aussi effectué beaucoup de compétitions depuis l’adolescence et il a déjà enseigné les échecs dans les environs de Montréal. Mais quel est son secret? Jean offre les conseils suivants aux débutants en échecs qui veulent s’améliorer : « Il faut lire. Il y a des livres pour débutants et pour avancés [à ce sujet]. Il faut lire ce genre de choses. Ça prend de la pratique, donc il faut jouer… en fait, jouer avec quelqu’un d’un peu plus fort que soi, c’est l’idéal pour s’améliorer. Si quelqu’un est trop fort, ça devient plate parce qu’on perd tout le temps », dit-il en riant.

Julien Légère, étudiant en physique, était chargé de l’organisation de l’activité cette année. « Je dois m'assurer qu’il y ait des courriels d’envoyés pour trouver des participants et ensuite il faut veiller à ce que l’argent se rende à l’Arbre de l’espoir. Il est aussi nécessaire d’être en contact avec Jean, et de s'assurer que tout est correct avec Jean. Aussi cette année on a essayé de trouver des commanditaires et on a préparé des posters », dit-il.

L’Arbre de l’espoir est une campagne qui permet la réalisation de projets dans le but d’aider directement les personnes atteintes de cancer et leur famille. « L’Arbre de l’espoir est une bonne organisation. Si vous avez la chance, faites un don », souligne Julien.

Marc Savoie, étudiant en physique, était l'un des participants à la simultanée d’échecs. Comme plusieurs autres qui étaient présents, il a pu jouer contre Jean pendant plusieurs heures. « Jean s’attend à tout. J’avais un plan, il l’a trouvé, j’en avais un autre et il l’a trouvé de nouveau », dit Marc en riant. Finalement, sur 19 parties, Jean en a perdu deux et en a égalisé deux. Soulignons que cette activité a lieu depuis 2008 et que l’année dernière Jean n’en avait perdu aucune.

Les Hommoiselles : la cause, l’intention et les LGBT

par Anthony Doiron

Lorsque vient le temps d’amasser des fonds pour l’Arbre de l’espoir, est-ce que tous les moyens sont bons?

Près d’une centaine d’étudiants et membres de la communauté universitaire étaient présents au spectacle des Hommoiselles, le jeudi 22 novembre dernier à la salle de spectacle de Jeanne-de-Valois à l’Université de Moncton. Le tout fut organisé et coordonné par des le conseil étudiant de la Faculté d’éducation. 375 $ furent amassés et tous les profits de cette soirée furent versés à la campagne de l’Arbre de l’espoir.

Le spectacle consistait en un faux concours de talent où des hommes, membres de diverses Facultés universitaires, se sont déguisés en femmes pour ensuite parodier des comportements efféminés dans le but d’amuser la foule et de générer des dons. La foule était majoritairement composée de femmes. Il n’y avait qu’à prêter l’oreille aux éclats de rire et aux applaudissements pour rapidement comprendre que le spectacle semblait plaire à l’auditoire.

Un spectacle qui dérange
Chantal Thanh Laplante, membre hors universitaire de l’association Un sur Dix, une association faisant valoir les droits des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) sur le campus de Moncton, explique que le spectacle l’a dérangé.

« Au travers des nombreuses personnes transgenres et transsexuelles que j’ai rencontrées, j’ai appris beaucoup sur les difficultés qu’ils doivent affronter. Pour eux c’est une nécessité de pouvoir porter le linge qu’ils veulent et maintenant on voit un spectacle comme ça qui rit du concept que des hommes ne peuvent pas porter du linge de femme», dit-elle.

Elle dit croire sincèrement que les organisateurs du spectacle l’ont fait avec de bonnes intentions, mais souligne que certains gestes peuvent avoir de conséquences très lourdes.

« Je trouve beau et admirable de voir des étudiants s’associer pour planifier et organiser des activités pour une bonne cause comme l’Arbre de l’espoir, mais en même temps, il faut être conscient et sensibiliser les gens au fait que des fois nos gestes et actions peuvent blesser des personnes, dit-elle. Je suis convaincue que leur intention était bonne, mais je crois que c’est important de s’informer sur le sujet pour être certain de ne pas blesser des gens. »

Un objectif rassembleur
La vice-présidente des activités sociales de la Faculté d’éducation et organisatrice du spectacle, Sabrika Savoie, explique qu’elle craignait quelque peu d’offenser des membres de la communauté LGBT, mais est tout de même allée de l’avant pour supporter la cause. Elle explique que le conseil n’a pas consulté Un sur Dix ou tout autre organisme revendicateur des droits des LGBT concernant la tenue du spectacle des hommoiselles.

Joel Godin, président du conseil de la Faculté d’éducation et hommoiselle gagnant de la soirée-bénéfice, lance une invitation à la communauté LGBT de se joindre à l’événement.

« S’ils [des membres de la communauté LGTB] se joignaient à nous pour le prochain spectacle, je suis convaincu qu’ils comprendraient pourquoi on le fait et aussi [mieux comprendre] l’ambiance derrière ça », dit-il.

Monsieur Godin réitère que l’intention était bonne.

L’ABBFA s’entend avec l’Université Sainte-Anne pour l’attribution des bourses aux étudiants français

par Simon Delattre

Qu’est-ce que l’ABBFA?
L’Association des boursières et boursiers France-Acadie (ABBFA), apporte depuis 13 ans un appui financier aux étudiants français désireux de venir s’instruire en Acadie. 29 bourses d’études d’un montant de 7000 $ ont déjà été distribuées depuis le lancement du programme, permettant aux jeunes bénéficiaires d’être exemptés des frais de scolarités canadiens.

L'ABBFA regroupe de nombreux Acadiens qui ont fait leurs études en France grâce au programme de bourses d’études France-Acadie créé par le gouvernement français. « Notre fond de bourse a donc été mis en place dans un esprit de réciprocité », explique Benoît Duguay, le président de l’organisation. Leur objectif était d’entretenir les échanges entre les deux populations et que la jeunesse d’outre-Atlantique puisse elle aussi venir enrichir la culture de la région. France-Canada Moncton s’est d’ailleurs associée au projet puisqu’elle s’est engagée à débloquer 500 $ supplémentaires pour le moins favorisé des deux boursiers annuels. L’ABBFA se finance grâce aux contributions de ses membres, mais aussi par les donations de plusieurs fondations (Fondation Harrison-McCain, Corporation Power du Canada, Fondation Famille-Imbeault, Banque Nationale du Canada, Placements Louisbourg). Le trésorier Maurice Rainville a annoncé que le fond, qui représente aujourd’hui environ 250 000 $, s’élèvera dans 4 ans à 400 000 $.

L’Université de Moncton et l’Université Sainte-Anne : « deux sœurs d’une même maison »
À l’occasion de son assemblée générale annuelle, l’ABBFA a signé dimanche au pavillon Leopold Taillon, un protocole d’entente avec l’Université Sainte-Anne. Située à Pointe-de-l'Église, elle est la seule institution d'enseignement postsecondaire de langue française en Nouvelle-Écosse. Cet accord permettra donc aux boursiers français de choisir entre les deux universités acadiennes du pays. « La Nouvelle-Écosse est une autre région de l’Acadie », rappelle Maurice Rainville, « nous ne privilégions aucune des deux, car l’Acadie est comme une maison, et ces deux universités sont comme les deux sœurs de cette même maison. » Allister Surette, recteur de l’Université Sainte-Anne, a profité de la réunion pour faire une présentation de son établissement. Celui-ci accueille 360 étudiants à temps complet, mais plus de 600 jeunes anglophones s’y rendent pendant l’été dans le cadre de son programme d’immersion en langue française. Si l’institution est de taille restreinte, elle n’en est pas moins dynamique : elle propose ses services à la communauté francophone dans 5 campus en Nouvelle-Écosse et s’est convertie à la transition écologique avec l’installation de panneaux solaires, d’une éolienne et d’une chaudière à biomasse. Ce nouveau partenariat s’inscrit dans la stratégie de recrutement de l’équipe de direction, tournée davantage vers l’international. Le recteur espère ainsi que des Français viendront s’inscrit dans un des programmes proposés par l’Université Sainte-Anne.

Les étudiants, les événements sont une partie de cache-cache!

par Sarah Anne Grandisson

L’an dernier, l’événement des « Jammers du campus » réunissait, tous les mercredis, près de 150 étudiants, sans parler des dizaines de chanteurs solos ou en groupes qui passaient en audition pour décrocher une place sur la scène. Les vins et fromages et les mercredis d’humours faisaient fureur en rassemblant presque trois fois plus de monde que maintenant.

Les activités ne rassemblent plus autant de jeunes qu’auparavant. Où sont donc les étudiants? Le Front a approché plusieurs personnes sur le campus qui ne sont pas impliquées dans des conseils des facultés pour leur demander ce qu’ils pensent de la situation.

Bien sûr, il faut considérer que l’université a connu plusieurs changements bouleversants au cours de la rentrée 2012. Le plus important est sans aucun doute la fermeture du Café Osmose et du bar Le Tonneau et l’ouverture du nouveau du nouveau café Le Coude, un nouvel endroit qui semble fournir aux étudiants toutes les ressources nécessaires pour organiser de belles soirées, mais qui offre une ambiance bien différente.

« Selon moi, c’est en raison du changement de l’endroit. Avant c’était à l’Osmose et au Tonneau avec des nachos et de la bière (…) Mais ça dépend aussi de la fréquence des étudiants sur le campus. S’ils vont à leurs cours et repartent aussitôt chez eux, il est bien normal qu’ils ne voient pas de publicité », explique Marie-Josée Bernard, étudiante en dernière année en science politique.

Lorsqu'on a demandé aux étudiants pourquoi ils ne sont pas allés voir Lisa Leblanc, la FrancoFête et le spectacle « Jammers du campus » au cours des dernières semaines, près de la moitié ont répondu qu’ils n’avaient pas été mis au courant assez tôt. L’autre moitié indique que c’était par manque d’intérêt et de temps. Où est la publicité? Comment les gens s’informent-ils des événements?

« Je m’informe soit par Facebook, soit par les milliers de emails que je reçois. Je ne crois pas qu’il y avait un manque de publicité. Je n'étais simplement pas intéressé, et j'avais beaucoup de travail ces semaines-là », raconte Sam Flynn, étudiant de la Faculté des sciences.

Joanie Côté, étudiante en troisième année en Kinésiologie, résume bien le surdosage informationnel auquel les étudiants sont soumis : « Je reçois beaucoup de publicités à travers mes courriels, mais je ne les lis pas tous; il y a bien trop d’information et c’est trop long à lire. »

Il y a quelques semaines, les étudiants de l’Université de Moncton, précisément 4200 personnes, ont remporté un concert complètement gratuit avec Steve Aoki, Young Empire et Dragonette, gracieuseté de TD Bank. Les billets d’un concert de cette envergure se vendent, habituellement, à un prix abordable de 30 dollars pour un billet normal et 50 pour ceux qui veulent être VIP. Étant donné que l’espace du site était limité, le concert avait annoncé que tous les étudiants ne pourraient probablement pas y assister. Malgré la gratuité, la publicité effectuée et l’espace limité, le lendemain de la distribution des billets, il en restait encore des centaines. Il est à se demander pourquoi les gens ne s’arrachent pas les billets comme des petits pains chauds.

Cannabis – Partie 4

par Jessica Savoie

Les trois dernières parutions ont traité des effets positifs et négatifs de la consommation de marijuana. Nous avons traité de la dépendance, des répercussions sur le psychologique et le physique ainsi que les conséquences sur le physique.

Dans cette quatrième et dernière partie du dossier, nous avons laissé la voix aux jeunes étudiants universitaires. Un sondage anonyme a vogué sur le Net toute la semaine dernière, laissant place aux opinions et aux expériences vécues des étudiants. 78 personnes ont pris le temps de répondre, laissant des commentaires tout aussi intéressants les uns que les autres. Voyons ce que les jeunes ont à dire au sujet du cannabis.

La voix des consommateurs
Sur les 78 participants, 58 ont déjà consomment de la marijuana. Voici un résultat intéressant, démontrant qu’il y a près de trois fois le nombre lorsqu’on compare ceux qui ont expérimenté cette drogue de ceux qui ne l’ont jamais tenté.

Ce qui est intéressant aussi dans les résultats est la méthode utilisée la plus populaire. Comme le « bong » est une nouvelle mode, on aurait tendance à croire que c’est la méthode préférée des fumeurs. Cependant, le bon vieux joint est encore le grand gagnant avec 32 votes. On parle ensuite de la « pipe » en deuxième place, du « bong » en troisième et finalement les couteaux et l’ingestion (nourriture) à égalité.

Pour ce qui est des raisons qui poussent à la consommation, 30 personnes affirment utiliser le cannabis à des fins récréatives, 12 pour assouvir leur curiosité, 5 pour combattre l’anxiété, 2 pour des fins médicales et 9 pour des raisons autres que celles-ci.

Sur ces 58 consommateurs, seulement 4 affirment avoir développé une dépendance, comparativement à 46 qui disent non et 8 qui avouent ne pas être certains. Ce sont des chiffres intéressants si on prend en compte le nombre total des adeptes. De plus, 57 % d’entre eux affirment être totalement confortables avec leur mode de consommation.

Pour ceux qui croient que la consommation de marijuana entraine automatiquement l’essai de nouvelles drogues, cette hypothèse serait infirmée selon le sondage. Effectivement, 6 personnes seulement ont attesté pratiquer des drogues autres que la marijuana.

Pour ce qui est des coûts attachés à la consommation, 6 personnes seulement dépensent de 100 à 300 $ par mois.

Plusieurs ont laissé des commentaires à la suite du sondage. La plupart partageaient l’idée comme quoi la consommation occasionnelle du cannabis n’a rien d’anormal. Plusieurs affirment que la consommation régulière n’a aucune répercussion négative dans la vie des adeptes.

« Pour moi, la marijuana est comme la bière. Elle est illégale sur la route et en public, mais dans le confort de mon salon elle est appréciée à des fins récréatives de temps à autre », ouligne un des répondants.

Une petite partie n’est cependant pas de cet avis. Effectivement, quelques-uns affirment que la consommation de la marijuana est inacceptable. « Faut pas remplacer nos ambitions et nos passe-temps pour un high superficiel. C’est bien mieux de ressentir ce bonheur quand on accomplit quelque chose de bien nous-mêmes, étant sobre ».

Bref, les opinions seront toujours partagées à ce sujet. On peut quand même affirmer que la marijuana ne perd pas de sa popularité auprès des jeunes. Si on fait confiance au sondage, malgré le nombre considérable de consommateurs, 4 seulement affirment avoir développé une dépendance tandis que 6 affirment consommer d’autres drogues en plus du cannabis.

« Je pense que la société, à l’égard des drogues, est complètement ridicule et hypocrite considérant que se saouler la face au point d’être blackout drunk est acceptable, mais que consommer de la drogue pour aller en excursion dans la nature, c’est être un drogué sans avenir », souligne un répondant anonyme.

La voix des Aigles Bleus acclamée par ses pairs

par Catherine Dumas

Le 23 novembre 2012 avait lieu le lancement du livre « La voix des Aigles Bleus Tome 2 : 2000-2012 » à l’aréna J.-Louis-Lévesque. Ce livre, écrit par Euclide Gautreau et lancé dans le cadre des festivités du 50e anniversaire de l’Université de Moncton, présentait une belle occasion pour démontrer que le sport universitaire est important dans la communauté acadienne. Cet amateur de hockey, qui est aussi l’annonceur maison de l’équipe de hockey des Aigles Bleus depuis 31 saisons, fait suite à son premier ouvrage « La voix des Aigles Bleus », qu’il avait publié en 2003. Au moyen de statistiques, d’illustrations, de photos, d’anecdotes et de portraits, il trace le parcours de l’équipe de hockey masculine depuis les années 2000 à aujourd’hui et ajoute, dans ce 2e tome, l’historique de l’équipe féminine des Aigles Bleues.

Acclamé de membres actuels et anciens du Bleu et Or, de ses amis, des collègues et de sa famille, celui qu’on surnomme la « Voix des Aigles » était très ému lors de ce lancement. Il déclara qu’il dédiait ce livre à sa petite-fille. « C’est la recrue de l’année en 2029! » enchérit-il? Trop émotif pour continuer, il affirma, avec humour, qu’il fallait qu’il reprenne ses esprits, car il avait une partie à annoncer juste après.

Fidèle au poste
En 31 saisons, Euclide Gaudreau n’a manqué que 2 parties de hockey des Aigles Bleus. Pour lui, le sport universitaire permet à plusieurs générations d’avoir un sentiment d’appartenance et d’être fières de leur communauté. De plus, grâce au progrès de ces équipes, l’Acadie rayonne à travers le Canada, ce qui fait, d’après lui, connaitre les Aigles Bleus et aide les entraineurs lors de leur recrutement. Le recteur de l’université, Mr Raymond Théberge, soutient que ce livre permettra ainsi de conserver le patrimoine sportif des Aigles.

Pour les filles de l’équipe de hockey des Aigles, c’est un progrès de voir une équipe de hockey féminine évoluée dans un livre. « En tant qu’Acadienne, je suis fière de faire partie de cette équipe et de jouer pour ma province! » affirme Élisa Savoie, native de Campbellton, #16 des Aigles Bleues. La gardienne de but, Émilie Bouchard, qui habite l’Ontario, ajoute que pour elle : « c’est touchant! C’est une grande étape dans une carrière de hockey de faire partie de l’histoire des Aigles ».

On pourrait dire qu’Euclide Gaudreau est un adepte jusqu’au bout. Malgré le fait qu’il doit rester impartial lorsqu’il annonce les parties, celui-ci nous a montré qu’il portait son chandail du Bleu et Or en dessous de sa chemise. « Il ne faut jamais dire jamais! » annonça l’auteur. On pourra peut-être attendre un 3e tome de « La Voix des Aigles ». Sinon, pendant ce temps, « La voix des Aigles Bleus Tome 2 : 2000-2012 » est disponible à la Librairie Acadienne.

Mondiale Solidarité : destination Cambodge

par Véronique LeBlanc

À l’ombre de Right to Play, Mondiale Solidarité est une organisation à laquelle des étudiants universitaires prennent part. Celle-ci fait directement affaire avec la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton, la FÉÉCUM, et avec l’International Volunteer HQ (IVHQ). Cette organisation fait son possible pour assurer la sécurité des étudiants qui vont faire du bénévolat dans un autre pays du monde et pour assurer que les frais de voyages sont abordables.

Le but du voyage varie chaque année et peut être pour enseigner, donner des soins médicaux, etc. La durée du voyage peut également varier. Pascale D’Astous spécifie que les membres du groupe sont des gens grandement motivés, de tous les domaines, qu’ils « vont [au Cambodge] pour les bonnes raisons », et qu’ils aiment avoir un choc culturel.

Bénévolat au Cambodge
Cette année, un groupe de sept filles et cinq garçons sous la présidence de Jean-Michel Robichaud se regroupent pour faire du bénévolat dans un orphelinat au Cambodge. C’est un séjour de 4 semaines qui débute le 1er mai. Pendant leur voyage, ils auront la chance d’aller explorer les régions avoisinantes pendant les quatre derniers jours. Toutefois, quelques étudiants devront retourner au Canada une semaine plus tôt pour aller vivre un autre moment important : leur remise de diplôme universitaire.

Les bénévoles vont faire des tâches ménagères et autres en plus de jouer avec les orphelins pendant la semaine. Lors de leurs temps libres, l’étudiante en 4e année en psychologie, Pascale D’Astous, serait ravie de pouvoir aller voir « The Killing Field ». C’est l'endroit où a eu lieu le génocide organisé par le Khmer rouge qui a tué 25 % de la population entre les années 1975 et 1980. Elle aimerait également observer les réalités dans d’autres pays proches pendant leurs journées libres.

Collectes de fonds
Toutefois, ce voyage ne se pait pas du jour au lendemain. Puisque c’est un long processus pour accumuler l’argent, les 12 participants tentent de leur mieux de trouver des solutions. Jusqu’à présent, ils ont fait des cueillettes de fond dans les épiceries, de la vente de chocolat, du porte-à-porte et la vente d’un panier d’alcool qui sera tiré au début décembre avant la semaine d’examens.

Leur dynamisme de groupe est tout à leur avantage. Chaque personne a une tâche et un objectif pour la semaine suivante. En plus, ils offrent la chance aux commanditaires d’inscrire leurs logos sur une banderole avec laquelle ils vont prendre des photos lors de leurs voyages.

Toutefois, ce que déplore Pascale D’Astous est le fait que l’obtention des permis se fait très lentement. Il y a plusieurs projets qui sont en attente, parce que les contacts répondent lentement. De plus, elle souligne que dans les épiceries, toutes les occasions d’assister avec les sacs d’épicerie sont réservées d’ici mai 2013. Il est donc difficile de se créer de la visibilité.

Plus tard dans l’année universitaire, ils vont faire une récolte de jouets, de vêtements, de livres, et d’autres objets pour stimuler les apprentissages et les interactions des orphelins. Également, le groupe s’attend de voir une différence d’habitudes de vies, d’habillements et d’interactions lorsqu’ils seront présents au Cambodge. Avec un peu de recherche, on apprend que les femmes là-bas ont les bras et les jambes couvertes en public.

Le groupe de Mondiale Solidarité compte de différents membres que l’année dernière. Toutefois, pendant le mois de septembre, certaines filles qui ont fait partie du voyage au Kenya sont venues donner leur appui au groupe. Elles auraient bien aimé avoir un tel soutien lors de leurs phases de préparatifs.

L’année dernière : bénévolat au Kenya 2012
L’an dernier, un groupe de 12 filles est allé au Kenya pour faire elles aussi du bénévolat dans un orphelinat. La communication se faisait bien puisque quelques Kényans avaient eu la possibilité d’apprendre l’anglais. Elles sont arrivées équipées de sacs de hockey plein d’articles pour les enfants. La majorité des interactions avec les enfants se faisaient avec ceux qui étaient encore trop jeunes pour aller à l’école. Certaines filles du groupe avaient parfois des discussions avec les plus vieux, qui ne pouvaient pas payer les frais scolaires et devaient rester à l’orphelinat.

Miah Robichaud-Lorde explique qu’une journée typique débutait par un repas à leur hébergement dans la famille des directeurs de l’orphelinat. Ensuite, elles faisaient le lavage de vêtements dans le lavabo une fois arrivé à l’orphelinat. Pour les préparatifs du dîner, elles devaient trier le riz, préparer l’ugali et couper les légumes. Elles jouaient à différents jeux avec les enfants entre-temps. Puis elles leur préparaient également un souper. Elles soupaient une fois arrivées à nouveau à la maison de leurs familles d’accueil pour se nourrir.

Certaines filles ont eu la chance d’aller en safari, de faire de la plongée en apnée, de visiter un village Maasai où les habitants vivent encore dans des maisons traditionnelles, de négocier avec les marchands dans un marché à Nairobi, etc.

Il est évident que les filles ont été marquées par leur expérience et qu’elles ont des anecdotes et des souvenirs qu’elles vont se rappeler pendant longtemps. Miah Robichaud-Lorde souligne que leurs familles d’accueil ont été très gentilles pendant toute la durée du voyage. De plus, ces familles les ont même invitées à héberger chez eux si elles retournaient un jour au Kenya. Il est évidemment difficile de se préparer mentalement à l’arrivée au pays, et au retour au Canada. Parfois, il suffit d’avoir un choc culturel pour réaliser à quel point nous sommes chanceux.

Saviez-vous que… c’est le mois du diabète?

par Emily Briand

Effectivement, le mois de novembre ne représente pas uniquement movembre, mais est également le mois du diabète. Pour faire de la sensibilisation, le « Comité Saviez-vous que », un sous comité du conseil étudiant de Science infirmière, a préparé un kiosque et prenait des dons pour un enfant atteint de diabète le 19 novembre. De leur côté, le conseil étudiant de l’École des sciences des aliments, de nutrition et d’études familiales (ÉSANEF) en collaboration avec le Comité Saviez-vous que, ont préparé une conférence le 22 novembre, aussi sur le diabète.

Le comité Saviez-vous que est une initiative étudiante; ce sont eux qui préparent leurs activités et ils ont un professeur pour les encadrer et les guider. Les kiosques avaient présenté la maladie et ses complications et avait donné des informations et des collations santé, tout ce en ramassant des dons. « L’argent qui va être ramassé ici va aller pour acheter une pompe à insuline pour un petit enfant qui a le diabète de type 1 », explique Mélanie Bois, étudiante en 2e année de Science infirmière.

Contrairement à l’année passée, le comité n’est pas uniquement composé d’étudiants en Science infirmière. Sophie Harquail-LeClair, étudiante en 4e année de Nutrition et la vice-présidente sociale du conseil étudiant l’ÉSANEF en est membre. « On s’est décidé que les VP sociales de Nursing pis de Nutrition allaient travailler ensemble cette année, pis ceci c’est un de nos projets ensemble (…). On va toujours travailler ensemble [comme professionnels de la santé], vaut mieux de commencer maintenant », dit-elle en riant.

Du côté de la conférence, la présentation était préparée par Laurie-Anne Patenaude, étudiante en Nutrition et vice-présidente externe du conseil étudiant ÉSANEF. À la suite de la présentation, Josée Léger, étudiante en 2e année de Kinésiologie, avait parlé de son expérience, étant atteinte du diabète de type 1. Il y avait également un goûter santé préparé par Stéphanie Brideau, étudiante de 1re année de Nutrition.

Laurie-Anne a distingué les types de diabète. Le type 1 est caractérisé par l’insulinodépendance, c’est-à-dire que la personne atteinte aura besoin d’injections d’insuline pour survivre étant donné que la majorité des cellules productrice d’insuline du pancréas sont détruites. Dans le cas du type 2, il y a quand même une production d’insuline, mais pas assez ou le corps ne répond pas correctement à cette hormone. Ce diabète représente la grande majorité des cas, et est souvent relié aux mauvaises habitudes de vie. Le diabète gestationnel qui peut survenir pendant la grossesse avait également été traité, et Laurie-Anne avait parlé de comment prévenir le diabète de type 2 avec une mode de vie saine.

Après la présentation de Laurie-Anne, Josée à son tour a parlé de son expérience : « Moi j’ai été diagnostiquée quand j’avais 5 ans. Ça a été beaucoup difficile pour moi, parce qu’à l’âge de 5 ans, c’est ce temps-là que pas mal tout le monde se fait introduire aux petits bonbons et des chocolats, tu vois tous tes petits amis qui mangent ça… Pis là j’étais à l’hôpital pour une semaine, car j’étais diagnostiquée, pis quand j’avais réalisé que j’avais le diabète c’est car j’avais uriné au lit 2 fois, et mon père, qui est infirmier, a dit qu’il pensait que c’était soit une infection d’urine ou le diabète », raconte -t-elle.

3 ans après qu’elle ait été diagnostiquée, elle a reçu la pompe d’insuline qui a beaucoup amélioré sa qualité de vie : « Les 3 premières années que j’étais diagnostiquée, j’étais sur les seringues, les injections, (…) là j’ai été sur la pompe d’insuline. Ça c’est beaucoup mieux parce que je pouvais manger ce que je voulais pis t’as tout le temps un petit montant d’insuline qui va dans ton corps, donc ça comme règle beaucoup, mais avec les injections c’est comme : tu manges, tu te donnes de l’insuline, mais pendant la nuit t’as pas d’insuline, donc le matin quand je me réveillais mon sucre était haut, mais avec la pompe c’est beaucoup stabilisé », explique-t-elle.

« Je contais ça à quelqu’un cette semaine : quand elle venait jouer chez nous, pis on arrêtait prendre un petit snack, il fallait qu’elle calcule tout ce qu’elle mangeait, pis nous autres on n’avait pas besoin, pis ça semblait difficile parce que moi, j’aimais manger », témoigne Serge Landry, voisin d’enfance de Josée et président du conseil étudiant de Science infirmière.

Science infirmière en scène

par Emily Briand

Dans un effort pour augmenter le sentiment d’appartenance des étudiants sur campus, le Service des Loisirs socioculturels (SLS), en collaboration avec les conseils étudiants, a créé Campus en scène 2012-2013. « On organise beaucoup d’activités le soir, mais pas le jour », explique Louis Doucet, directeur des SLS. « Ça [le Campus en scène] donne l’occasion aux gens avec une passion musicale ou autre, de le partager et faire valoir ce talent. On pense souvent que les artistes sont aux arts, mais il y en a dans toutes les facultés. » L’édition du Campus en Scène Science infirmière a eu lieu le 19 novembre à midi dans la faculté Jacqueline-Bouchard.

Vous n’étiez pas au courant? « On avait l’intention de faire des affiches, et tout ça, mais les choses se sont précipitées avec tous les autres projets qu’on a, et à un moment donné il n’y a pas eu le temps, mais moi je considère que l’évènement était un succès dans le sens ou le sous-sol était plein, il y avait le l’ambiance, ça adonnait bien aussi parce qu’il y avait une activité dans la thématique de Noël fait par les étudiants en Nutrition et Études familiales, ça fait que ça a comme crée une ambiance intéressante », explique Mr Doucet. Il rajoute aussi que l’objectif était plus de prendre les gens par surprise en ayant l’activité au moment ou la faculté est la plus remplie d’étudiants.

« C’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de publicité et c’est de quoi qu’il faudra qu’on travaille dessus pour la prochaine fois » dit Mathieu Arseneau, l’Agent de projet pour le SLS qui est l’intermédiaire entre Louis, le coordinateur, et toutes les facultés du campus.

Comme Mr Doucet avait expliqué, il n’y avait pas seulement le Campus en scène qui se déroulait le lundi le 19 à midi; il y avait également des activités du conseil étudiant de l’École des sciences des aliments, de nutrition et d’études familiales (ÉSANEF) qui faisait une vente de pâtisseries et des photos avec le Père Noël comme collecte de fonds pour l’Arbre de l’Espoir, campagne qui travaille sur des projets visant à rendre la vie meilleure pour des personnes atteintes de cancer. « Nous avons participé aujourd’hui pour encourager nos confrères et consœurs de Science infirmière, et par le fait même faire de la promotion pour l’Arbre de l’Espoir » dit Laurie-Anne Patenaude, vice-présidente externe du conseil étudiant de l’ÉSANEF. De plus, le conseil étudiant de Science infirmière (Sc. inf) faisait leur vente hebdomadaire de Ed’s Sub. Pour leur édition de Campus en scène, le conseil Sc. inf avait choisi le karaoké et photo booth Memories2GO. « Avec cela, on veut démontrer aux gens que le monde en Sc. inf est impliqué sur campus et on est plus présent qu’avant, ainsi que démontrer notre fierté d’être en Sc. inf à l’Université de Moncton » dit Serge Landry, président du conseil étudiant de Sc. inf.

Par contre, ce n’était pas uniquement les étudiants qui ont participé. « Je trouve que c’est vraiment une belle opportunité de découvrir les talents, de sortir de sa zone de confort et de rassembler des gens. Les études sont un travail sérieux et il faut trouver un équilibre entre ça pis une vie sociale » souligne Monique Gallant, l’agente de recrutement étudiant au Bureau de recrutement étudiant, qui avait chanté deux chansons avec les professeurs et le refrain de « Love the Way You Lie » de Eminem ft. Rihanna avec deux étudiants.

« J’ai trouvé que c’était vraiment bien et qu’il y avait une bonne participation des étudiants, même si qu’ils étaient un peu gênés. Surtout la photobooth là, ça a bien fonctionné, pis on voit chaque année que les étudiants s’impliquent de plus en plus, surtout depuis que le conseil est là. Ça fait deux ans maintenant que le conseil est là et ils font vraiment une bonne job d’impliquer les étudiants, et je sais que leurs études demandent déjà beaucoup, mais c’est important qu’on démontre que les infirmières s’impliquent dans notre communauté, pis qu’on essaie de faire des changements, pis je trouve qu’ils font ça en merveille. Vraiment, il faut qu’on leur lève le chapeau », félicite Julie Renaud, chargée d’enseignement clinique à l’École de Sc. inf.

L’activité est parrainée par l'Association des anciens, anciennes et amis de l'Université de Moncton (AAAUM), qui valorise le sentiment d’appartenance étudiant et cherche à établir des liens avec les étudiants lorsqu’ils sont toujours aux études. « Les étudiants sont nos ambassadeurs, nos futurs leaders, les représentants de l’université et sont dans une situation qui les permettent de rencontrer différentes personnes et crée des liens. L’AAAUM est privilégié de pouvoir les aider à établir ces liens », dit Jeanne Farrah, directrice de l’AAAUM.

Divers styles et divers talents francophones au Coude : Vallières, St-Pierre, Jobin, LeBlanc, Savoie, Belizle

par Karine Martel

C’est samedi le 24 novembre que le très sympathique Vincent Vallières est venu livrer un spectacle dans une ambiance de cabaret au Coude de l’Université de Moncton. La soirée affichée complète, certaines personnes ont dû être refusées à la porte. C’est Ingrid St-Pierre qui s’est chargée de la première partie.

Le concept acoustique de la soirée a certainement permis d’ajouter à la chaleur de la salle. Les deux têtes d’affiche de la soirée étaient extrêmement sympathiques et généreuses avec le public. Elles ont partagé leurs histoires très intimement, en plus de faire rire les spectateurs à maintes reprises.

Les deux artistes ont joué leurs chansons en duo. Vallières jouait sa guitare, et parfois son harmonica, alors que son allié jouait tantôt de la guitare, tantôt des percussions. Ingrid pour sa part s’est concentrée sur son piano, à l’exception d’une chanson pour laquelle elle s’est accompagnée au ukulélé. Sa complice pour sa part jouait majoritairement du violoncelle, quoiqu’elle ait également joué de plusieurs petits instruments tout au long du spectacle.

Fait cocasse, Vincent Vallières s’est vu devoir prendre de nombreuses photos avec les étudiants qui participaient à la Coupe-FÉÉCUM.

Razzia, Savoie et LeBlanc
Le groupe gagnant d’Accros de la chanson 2012, Razzia, sera en spectacle avec Caroline Savoie et Shaun LeBlanc le 28 novembre au Coude.

Caroline Savoie est à la fois une jeune chanteuse et une étudiante en information-communication à l’Université de Moncton. L’auteure-compositrice et interprète explique son parcours.

«C’est bizarre. L’année passée j’ai joué au radiothon de l’Arbre de l’espoir et Luc LeBlanc est arrivé au moment où je jouais. Il m’a vue là et il a demandé à mon père si je voulais aller chanter à son émission, Luc et Luc. Aussi après j’ai gagné le Sommet de la chanson de Kedgwick, puis ensuite Accros de la chanson. C’est pas mal overwhelming, je ne m’attendais vraiment pas à ça », explique la jeune artiste qui ajoute qu’elle fait autant de spectacles que depuis le mois de janvier. « Avant je jouais dans ma chambre. »

« J’étudie en info-comm. Les relations publiques m’intéressent; je trouve que ça a l'air d'un travail le fun. Mais mon but, ça serait de vivre de ma musique. Pas nécessairement d’être une superstar ou d’être connue, mais plutôt de vivre de ça. C’est vraiment la musique qui m’intéresse dans la vie. Au début c’était plus comme un passe-temps, mais maintenant, c’est une passion.»

Shaun LeBlanc est un jeune musicien du sud du Nouveau-Brunswick qui a choisi en cours de parcours de tenter sa chance en se consacrant à sa musique. Avec un son comparable à Jason Mraz, Gavin Degraw et City and Color, LeBlanc sait bien partager sa passion.

Shawn Jobin
Shawn Jobin sera en spectacle le samedi 1er décembre au Coude, avec en première partie Sébastien Belizle.

Shawn Jobin est un rappeur de la Saskatchewan. Il a fait une entrée remarquée sur la scène musicale de l’Ouest et il partage maintenant sa musique sur la scène nationale grâce à la tournée Coups de cœur.

Chronique sexe : Kâmasûtra

par Jessica Savoie

On voit le kâmasûtra comme un livre populaire, comportant 64 positions sexuelles. Cependant, cette publication est bien plus qu’une revue pornographique.

Ayant été écrit en Inde dans la période médiévale, cet ouvrage a été écrit dans le but d’aider les hommes à trouver leur voie. Le kâmasûtra ne traite pas seulement de la sexualité : effectivement, les 64 positions interprétées par l’auteur ne sont qu’une petite partie de l’ouvrage.

En fait, on y traite plusieurs grands thèmes. Les plus populaires, omis les positions sexuelles, sont « les conseils du bon sens », qui traitent de la bonne façon de voir la vie, « le comportement du citadin », qui traite du comportement que devrait adopter tout homme bon, « les méthodes occultes », qui traitent de la religion ainsi que « les devoirs et privilèges de l’épouse », qui décrivent le comportement et les responsabilités que devraient prendre en charge toute bonne épouse.
Le kâmasûtra ne s’attarde donc pas seulement à la sexualité, mais il traite également de l’art de bien vivre.

Mais le sexe lui?
Oui, le sexe. Eh bien, la sexualité affichée dans cette célèbre publication n’est qu’une minime partie de celle-ci. Cependant, elle est connue de partout dans le monde entier.

Les partenaires utiliseront les positions du kâmasûtra afin d’éviter la routine et de mettre du piment dans leur relation. Comme dans tous les domaines, il y a dans la sexualité les « grands classiques » : on parle ici de la levrette (femme à genou, dos à l’homme), le missionnaire (femme sur le dos les jambes écartées, l’homme couché par-dessus), l’Andromaque (l’homme couché sur le dos, la femme par-dessus dominant son partenaire).

Cependant, si on sort de la route habituelle, il y a des tonnes d’autres positions palpitantes. On les divise en catégories diverses, comme les positions couchées, debout, à quatre pattes, femmes dessus, homme dessous, assis, acrobatiques… Seulement besoin d’un peu d’imagination.

Comme faire l’amour c’est aussi pimenter ses relations sexuelles, il faut trouver les positions qui pimentent votre couple. C’est un essai/erreur : il faut être confortable au point de sortir de votre zone de confort et expérimenter diverses acrobaties. Ce n’est pas parce que vos amis semblent aimer la position du singe que vous l’apprécierez de votre bord. Lorsque vous cherchez les positions qui vous sont destinées, il faut le faire dans l’idée que seuls votre partenaire et vous en sommes gagnants ou perdants.

Pour les débutants et les moins expérimentés
On prend le temps de respirer, il ne faut pas angoisser! Plusieurs positions sont faciles et plaisantes pour les débutants. Avant de connaitre l’autre et de savoir ce qu’il aime ou n’aime pas, il n’est pas conseillé de pratiquer une position intense, comme la sodomie, sans avertir votre partenaire de vos intentions...

Parlons plutôt de positions incontournables comme le missionnaire, qui est bien aimé des femmes parce qu’un contact visuel est possible. Et pourquoi ne pas continuer avec la levrette, qui elle est une position aimée des hommes parce que ceux-ci ont un contact visuel, non sur les yeux, mais bien sur le fessier et les hanches de leur dulcinée. Avec des positions aussi basiques, vous ne manquerez pas votre coup.

Une bonne communication est aussi de mise. Certaines personnes sont timides et peu confortables, d’autres sont fougueuses et ont le feu au cul lorsqu’il est question de sexe. N’avancez pas les yeux fermés : ayez plutôt le courage de demander à votre partenaire ce qu’il apprécie et ce qu’il ne faut absolument pas faire. Un malaise pourrait tout gâcher.

Plus vous deviendrez confortable, plus vous innoverez. Qui sait, peut-être deviendrez-vous acrobate?

Chronique scientifique : Pour en finir avec le problème des ressources!

par Roby Gauthier

Pourquoi aujourd’hui plusieurs personnes s’alarment-elles à propos du risque de pénurie de plusieurs ressources naturelles ou même à propos de la pollution? En quoi tout ceci importe-t-il dans la vie de tous et chacun? Si la raison ne vous est pas évidente, elle devrait l’être. Nous sommes aujourd’hui 7 milliards de personnes sur Terre; nous produisons plus de 10 milliards de kilogrammes de déchets solides par jour mondialement; nous consommons par seconde sur la planète près de 50 355 kilogrammes de minéraux de fer et par année 124 millions de kilogrammes de terres rares, des éléments nommés ainsi en raison de leur rareté (planetoscope.com). Certes, ceci est sans porter attention aux autres ressources que nous consommons en masse. En étant autant de personnes sur la même « boule bleue », il n’est pas étonnant qu’on ait une énorme influence sur notre environnement. Il devrait être vital pour chacun de connaitre le degré d’influence négative que notre surconsommation et notre pollution causent à notre entourage, car c’est avec ces connaissances qu’on peut améliorer nos gestes et changer les choses. Mais, y a-t-il une réelle solution à tous ces problèmes?

La pénurie des éléments chimiques
Les éléments ne sont pas infinis sur Terre. En effet, on prévoit plusieurs pénuries pendant le présent siècle. C’est le cas du cuivre, de l’or, possiblement du fer ou encore de l’hélium dont on prévoit la disparition d’ici pas plus d’une décennie dans les réservoirs de gaz naturel (« Energies : une pénurie au secours du climat? » A. Nicolas (2011); lapresse.ca (2012); encyclo-ecolo.com). Mais, lorsqu’on parle de pénurie, ceci ne signifie pas que ce type d’élément est complètement disparu de la Terre. Ceci signifie seulement que l’élément n’est plus économiquement rentable par les méthodes actuelles, et ce particulièrement pour l’exportation hors d’un pays. Par exemple, aujourd’hui nous effectuons l’extraction de l’aluminium majoritairement à partir de minerai de bauxite. On l’utilise, car il est très riche en aluminium, mais malheureusement on prévoit une pénurie de ce minéral pendant le 22e siècle (encyclo-ecolo.com). Par contre, les roches grises ou rosées communes autour de nous comme le « siltstone » ou le « mudstone » contiennent généralement de l’argile (http://www.gnb.ca/0078/minerals/index-e.aspx; « Rocks and Minerals » R.L. Bonowitz (2012)). L’argile est une roche qui est composée d’aluminium. Ceci pourrait donc constituer une source d’aluminium. En revanche, la concentration en aluminium est très petite dans les roches communes et les méthodes d’extraction de minéraux à partir de roches sont assez énergivores ou même quasi impossibles. Si on réussissait à l'avenir à rendre l’extraction de l’aluminium contenu dans les roches communes facile, vu la quantité énorme de ces roches, il devrait être possible de fournir de l’aluminium pour la planète pendant encore longtemps. Par contre, le seul moyen de faire fonctionner économiquement cette méthode est de viser les entreprises locales d’extraction et de ventes au lieu des entreprises de niveau mondiales, car le nombre de roches qu’il faudrait extraire à un endroit particulier pour fabriquer de l’aluminium nécessaire pour l’exportation serait sinon ridiculement trop grand. Ceci n’est qu’un exemple typique d’un élément simple et des cas semblables pourraient exister pour d’autres éléments. D’autres méthodes existent pour empêcher les pénuries d’éléments, notamment la diminution de la surconsommation et le recyclage, l’extraction de minéraux à des profondeurs extrêmes sous la terre ou encore l’extraction de minéraux sur d’autres planètes. On peut également trouver des remplaçants. Par exemple, le cuivre est en ce moment le métal conducteur d’électricité par excellence pour les lignes de transmission électrique. Si jamais celui-ci venait à manquer, on pourrait le remplacer par une toute nouvelle technologie, aujourd’hui toujours au stade de recherche : les nanotubes de carbone. Ce matériau artificiel consiste en de très petits tubes de carbone qui sont beaucoup plus conducteurs en électricité que le cuivre (zdnet.fr, C. Guillemin (2003)). Le carbone étant plus commun dans la croute terrestre que le cuivre, celui-ci pourrait être un excellent remplacement (webelements.com), sans parler que le carbone est également présent dans l’atmosphère sous forme de gaz carbonique.

Chronique « Terre-Neuve surnaturelle » : Le four du Diable

par Emily Briand

Les histoires d’évènements surnaturels peuvent être très divertissantes. Il n’est pas nécessaire de croire aux esprits maléfiques pour apprécier le petit frisson qui saisit la base de votre nuque lorsqu’une panne de courant vous surprend en pleine nuit. Chaque semaine, Emily Briand, étudiante en 3e année d’un baccalauréat en science infirmière à l’Université de Moncton, tentera de nous faire vivre l’inexplicable en nous partageant des légendes de l’île de Terre-Neuve qui lui furent racontées par des voisins, des amis et des membres de sa famille.

Composé d’arbres qui font un demi-cercle sur une région de plaine, « Le four du Diable » gagne son nom en 2 moitiés. Premièrement, en été, il fait incroyablement chaud dans ce demi-cercle, tellement que l’on dit que c’est comme être dans un four. Deuxièmement, il y a un nombre élevé d’accidents qui se passe près de ce four, ainsi que des évènements qui touchent plus au surnaturel…

Mégane était en Ontario lorsqu’elle rencontra l’homme qu’elle aimait. Ensemble, ils avaient décidé de retourner vivre à Terre-Neuve, dans la communauté d’enfance de Mégane. Ce qu’elle n’avait pas dit à son cher François, c’était que sa maison était adjacente au Four du Diable. Mais de toute façon, ce n’était pas un gars qui croyait au surnaturel, c’était un homme avec l’identité masculine traditionnelle : un bucheron buvant de la bière et qui ne laisse jamais dévoiler ses émotions, surtout pas par des larmes. Elle croyait que si elle lui racontait les légendes, il aurait surement ri d’elle.

François s’installa facilement dans la communauté de Mégane, mais étant donné qu’ils étaient arrivés un peu tard, il n’avait pas eu l’occasion de se faire des amis. Lui et sa blonde se sont couchés de bonne heure, fatigués par leur voyage.

Au plein milieu de la nuit, Mégane fut réveillée par un bruit dans sa chambre. Elle se leva, et elle vit François en train de mettre ses bottes en caoutchouc. Elle l’appelait par son nom, mais il ne répondait pas. Elle conclut alors qu’il était somnambule. Mégane avait entendu qu’il ne fallait pas réveiller une personne qui marche dans son sommeil, donc elle avait décidé de le suivre pour s’assurer qu’il ne se fasse pas mal.

François descendit les escaliers pour arriver au premier étage et mit son manteau, tout cela sans se réveiller. Il ouvrit la porte principale, et sorti dehors. Mégane continua de lui suivre. Dans le champ à côté de sa maison, François ramassa une faux et commença à courir vers le Four. Là Mégane commença à avoir peur. Elle cria après François :

« François que fais-tu!? »

« Ils vont les avoir! » répondit-il en pointant vers la route avec des larmes aux yeux. Lorsque Mégane regarda où il pointait, elle vit apparaître les lumières d’une voiture qui s’approchait. Elle en avait eu assez :

« François, arrête ça toute de suite! Viens et rentre dans la maison! », criait-elle en prenant François par le bras. Après l’avoir ramené dans la maison, aucun autre incident n'eut lieu pendant cette soirée.

Le lendemain, Mégane raconta à François ce qu’il avait fait pendant la nuit, mais il partit à rire tout en ayant un air non convaincu. Il passa la journée à se faire des connaissances avec des gens de la communauté et le soir lorsqu’il revint à la maison, il s’est adressé à Mégane :

« Pourquoi ne m'as-tu pas dit qu’on habitait à côté d’une place hantée?! »

Chronique historique : Benjamin Franklin, l’homme à tout faire

par Vivien Herbreteau

Bonjour cher lecteur, je vois que vous faites une pause de vos projets pour lire le Front. Bonne initiative! Cette semaine, je vais tenter de résumer la vie d’une personnalité de l’histoire américaine tout à fait incontournable : Benjamin Franklin.

Il est né le 17 janvier 1705 à Boston, provenant d’une famille juive de petits commerçants. Étant le plus jeunes de 17 frères et sœurs, il dut quitter l’école à dix ans pour aller travailler avec son père. Lecteur avide il ne cessa jamais d’apprendre par la lecture. Il fut engagé, à 15 ans, par un de ses grands frères qui venait tout juste de fonder un journal, le New England Courant. À 17 ans, ne s’entendant plus avec son grand frère et employeur, il s’enfuit à Philadelphie pour commencer seul une vie nouvelle.

Après avoir été employé par plusieurs imprimeurs de la ville, Benjamin se rend à Londres pour 18 mois, pour y apprendre d’autres techniques d’imprimerie. Toujours à Philadelphie, en 1728, il devient le directeur de publication de la Pennsylvania Gazette, dans lequel il écrit de nombreux éditoriaux et articles. En 1731, il est admis parmi les francs-maçons de la ville et en 1734, il en devient de Grand Maître.

En 1732, il se maria avec Deborah Read, avec qui il aura un garçon nommé William (qui mourut jeune) et une fille, Sarah. Benjamin fonde une des premières casernes de pompiers du pays en 1736 et la American Philosophical Society en 1743. Il est élu membre de l’Assemblée générale de la province en 1747. Durant cette période, il devint inventeur et publia même plusieurs traités scientifiques, notamment sur la météorologie et sur l’électricité avec sa fameuse théorie du cerf-volant. Il est le créateur du paratonnerre, des verres de lunettes à foyer double, du four Franklin, de l’odomètre à charriot et de l’harmonica à verre (ou glassharmonica). Il est récompensé d’un doctorat honorifique à l’Université de Yale et Harvard en 1753 et à Édinburg (en Écosse) en 1759, puis à Oxford en 1762. En 1757, il est envoyé à Londres par l’Assemblée de Pennsylvanie pour régler des différends économiques avec de riches propriétaires terriens anglais qui ne se règleront qu’en 1760. En 1764, il perdit son siège à l’Assemblée de Pennsylvanie. Il voyagea beaucoup en Europe durant cette décennie. En 1772, vif défenseur des droits de la personne, il affranchit tous ses esclaves.

Trois ans plus tard, en 1775, commença la Révolution américaine. Considéré comme l'un des pères fondateurs de la nation, il coécrit avec Thomas Jefferson la Déclaration d’indépendance en 1776. Il se rendit ensuite à Paris, en tant que diplomate pour y chercher l’appui français, avec succès. La France envoya un bataillon pour aider à repousser les Britanniques dans les Treize colonies. Franklin, à la fin de la guerre, rédigea une partie du traité de Paris qui déclara les États-Unis indépendants. À partir de 1785, il joua quelques rôles politiques mineurs. Il mourut en 1790 à l’âge de 84 ans à Philadelphie. Environ 20 000 personnes assistèrent à ses funérailles.

Chronique de la RAT : C’est l’avent!

par Sylvain Bérubé

Frère et sœur acadien(ne), en fin de semaine commence un temps tout particulier de l’année; le dimanche 2 décembre sera le premier dimanche de l’avent, la période de quatre semaines menant à Noël. Ces quatre semaines d’anticipation sont autant une période d’engouement qu’une période de réflexion. Cette longue période d’examen de soi, qui s’adonne être en même temps que la période des examens finaux nous permet de réfléchir à l’année qui vient de s’écouler. Nous profitons donc cette semaine de l’espace qui nous est alloué dans ce journal papier (ô! que c’est bon de tenir entre vos doigts une chose qui n’est pas électrique) pour vous faire un petit guide de la préparation de l’avent.

1. Faites vos réserves : L’hiver peut-être long et difficile, il faut donc se mettre au travail avant la venue de la neige. Autrement vous allez vous trouver embarrassé quand vous allez perdre une partie de votre récolte aux intempéries. Ainsi, sortez la recette de votre grand-mère et faites des tourtières aux chevreuils, à l’orignal et aux autres viandes de bois. Mettez vos betteraves en conserves, et faites de l’espace dans vos armoires pour accueillir l’armada de Pot Masson que vous aurez à stocker (si vous n’en avez pas, allez en acheter, sérieusement, comment faites-vous sans Pot Masson?).

2. Coupez votre bois : Vous avez remarqué que les températures ont commencé à tomber, si vous n’avez déjà pas votre bois de chauffage c’est le temps d’aller le chercher! Vous avez encore le temps de le couper et d’en faire quelques cordes, mais vous ne voulez pas laisser le bois se mouiller avec la tombée de la neige. Selon la grosseur de votre appartement ou de votre résidence, vous n’aurez sûrement pas besoin de plus d’une corde de bois, ce qui est parfait puisque la grosseur de vos logements ne vous permet sûrement pas d’entreposer beaucoup plus qu’une ou deux cordes de bois.

3. L’introspection de votre dernière année : Il reste seulement un mois à l’année, quel meilleur temps pour réfléchir à vos succès, vos faillites, vos beaux moments et vos moins bons moments? Cet exercice introspectif vous permettra de vous réconcilier avec l’année écoulée et vous pourrez commencer à vous préparer à la nouvelle année qui arrive. La Réforme acadienne traditionnelle se prêtera à cet exercice dans les prochaines semaines afin de vous faire le bilan de ses réussites et de vous partager ses accomplissements dont vous n’avez peut-être pas entendu parler. Garder donc l’œil ouvert pour les prochaines chroniques RAT.

4. C’est le temps de demander pardon : Quel meilleur temps dans l’année que celui-ci pour approcher ceux à qui vous avez pu faire mal et leur demander pardon? Si la RAT croit fermement en une chose (au-delà de l’abolition de la modernité post-1755), c’est la bonne entente. Si l’Acadie a pu survivre un événement traumatique comme la Déportation c’est que nous avons su être solidaires et nous avons su maintenir de forts liens d’amitié, même dans les pires situations. Il est donc important pour la RAT que l’on continue cette importante tradition et que l’on maintienne ces amitiés qui nous sont importantes.

5. Mangez! Une fois que vous vous serez réconcilié avec l’année 2012, que vous aurez terminé vos examens, que vous vous serez fait pardonner et que vous aurez évité de consommer de l’alcool lors du « Party final », vous pourrez finalement manger les délicieuses tourtières que vous aurez préparées en bonne compagnie.

Évidemment, il faut aussi continuer à consommer hebdomadairement tout ce que produit la RAT, donc la chronique RAT à tous les mercredis dans votre journal étudiant, Le Front, ainsi qu’à la radio étudiante de CKUM, le 93.5fm, tous les mardis à partir de 18 h.

Hockey féminin: Les Aigles s’inclinent aux Tommies

par Normand d’Entremont

De dire que les équipes de hockey de l’Université de Moncton ont eu de la difficulté contre leurs rivales de Fredericton en fin de semaine ne serait pas assez.

Après avoir vu leurs collègues masculins tomber aux deux équipes de la capitale provinciale, les Aigles Bleues n’ont pas connu un meilleur sort dimanche à l’aréna J.-Louis-Lévesque, subissant un revers de 4-0 contre les Tommies de St Thomas University.

Kayla Blackmore a marqué deux fois en première période et a ajouté une aide en deuxième pour mener les visiteurs à la victoire. Julia Sharun a effectué 28 arrêts pour le blanchissage, tandis que Jenna Van Belois a subi sa deuxième défaite de la saison devant le filet des Aigles.

« Je suis déçu de la défaite, mais pas de l’effort des filles, affirme Denis Ross, entraineur en chef des Aigles Bleues. Les Tommies ont été opportunistes sur leurs occasions, Jenna (Van Belois) n’a rien à se reprocher là-dessus. C’est finalement quelques erreurs mentales qui nous ont couté le match ».

En première période, Kayla Blackmore a profité de deux erreurs des Aigles Bleus pour marquer à deux reprises. En deuxième, la capitaine des Tommies s’est ramassé une passe sur le but de Jordan Miller. Malgré que les Aigles ont mis beaucoup de rondelles sur la gardienne de St Thomas en 3e, elles n’ont pas réussi à trouver la cible et c’est Danielle Miller qui a assuré la victoire pour les Tommies avec le 4e but de la partie.

Selon la capitaine des Aigles Bleues, Geneviève David, le Bleu et Or n’a pas été assez vif à trouver les rebonds dans la zone offensive.

« Je pense que nous avons plus ou moins donné la vie facile à la gardienne, fait voir David. Nous avons lancé beaucoup de rondelles sur elle, mais nous n’avons pas été capables de profiter des rebonds. Ce n’était pas notre journée ».

Moncton (6-5-0) demeure en 3e au classement du SUA avec 12 points, en égalité avec Saint Mary’s (5-5-2). Au sommet du classement, les X-Women (10-1-0) et les Tommies (9-2-1) ont une avance confortable sur le reste de la conférence.

Les Aigles disputeront leur dernière partie avant les fêtes ce soir à Sackville contre les Mounties de Mount Allison University. Selon David, il est important d’entreprendre le congé sur une note positive.

« Nous voulons terminer cette première moitié sur une bonne note, c’est sûr. Nous ne voulons pas partir pour le long congé sur deux défaites ».

Hockey masculin : Les Aigles tombent aux deux équipes de Fredericton à domicile

par Normand d’Entremont

Alors que c’était une fin de semaine où le Bleu et Or célébrait son histoire avec le lancement du livre « La voix des Aigles Bleus Tome 2 : 2000-2012 » d’Euclide Gautreau, l’équipe de hockey masculin n’a pas réussi à livrer une performance digne de son passé glorieux devant ses partisans.

Les Aigles Bleus ont connu deux matchs difficiles contre les équipes de Fredericton, subissant des défaites de 4-1 aux Tommies de St. Thomas University vendredi et de 6-2 aux Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick dimanche.

Moncton (7-5-2) a commencé la fin de semaine en 3e position au classement du SUA. Après le match de samedi, le Bleu et Or s’est trouvé en 5e position.

« Nous sommes présentement dans une période difficile, confie l’entraineur en chef des Aigles Bleus, Serge Bourgeois. Ça semble que tout va contre nous à l’instant. Ça fait quelques jours que je le dis et on dirait que c’est rendu la même vieille histoire ».

Les Tommies démontrent de l’opportunisme pour signer leur 1e victoire
Moncton a d’abord affronté les Tommies vendredi, eux qui n’avaient jusqu’alors aucune victoire à leur fiche. Les Aigles ont pour ainsi dire dominé le match, menant 47-20 aux lancers, mais n’a pas profité de ses nombreuses occasions et a été la première victime des Tommies.

Jonathan Bonneau a mené les visiteurs avec un but et deux passes alors que Christian Gaudet a marqué le seul but des Aigles. Jonathan Groenheyde a été le gardien victorieux pour les Tommies et André Guay a pris la défaite pour le Bleu et Or.

Selon Éric Faille, les Aigles savaient que le match n’allait pas être facile même si les Tommies n’avaient jusqu’alors pas remporter de parties.

« La majorité de leurs parties cette saison ont été serrées, a-t-il dit. Ils attendaient pour les bons rebonds et ils les ont eus ce soir contre nous ».

« Je suis frustré que nous ayons perdu, l'effort était là par les joueurs, ajoute l’entraineur en chef.

La dominance de UNB en 1e période est trop à remonter pour les Aigles
Si les partisans de vendredi soir cherchaient un meilleur résultat le lendemain, ils ont vite vu que ce n’était pas la soirée des Aigles samedi non plus. Avec 4 buts dans la première période, y compris 3 dans un intervalle de seulement 77 secondes, les Varsity Reds ont pris contrôle du match après 20 minutes. Moncton a tenté une remontée en 2e alors que Rémi Blanchard a marqué deux buts, chacun lors d’un avantage numérique 5 contre 3. UNB a pourtant écrasé l’espoir du Bleu et Or en 3e avec deux de ses propres buts en avantage numérique pour s’assurer la victoire.

Daine Todd avait 2 buts pour les V-Reds, Tyler Caroll en a ajouté un et a aussi récolté deux passes et Bryce Swan a contribué un filet et une aide, mais c’est le défenseur Marc-André Desnoyers qui a été nommé le joueur du match avec 4 passes. Daniel Lacosta a signé la victoire devant le filet, tandis qu’Adrien Lemay a eu la défaite pour les Aigles.

Le capitaine des Aigles Bleus, Christian Gaudet, ne pouvait pas expliquer ce qui s’est passé en première période.

« Nous avons eu de bonnes réunions avant le match entre joueurs et nous savions ce qu’il fallait faire, mais le début du match nous a couté, explique Christian Gaudet. Peut-être que nous étions surexcités pour nous reprendre après le match (vendredi) ».

L’auteur des deux buts du Bleu et Or soulignait que l’équipe a gardé l’espoir tout au long du match.

« Nous y avons cru jusqu’à la fin, mais c’est de plus en plus dur à aller chercher des buts vers la fin du match, affirme Rémi Blanchard. Ce n’est pas parce que nous perdions 4-0 que nous allions arrêter de jouer ».

Les Aigles n’ont que deux autres matchs au calendrier ordinaire avant les fêtes alors que les X-Men de St. Francis Xavier University et les Huskies de Saint Mary’s University seront les visiteurs à l’aréna J.-Louis-Lévesque vendredi et samedi prochain respectivement. Les deux parties commenceront à 19h

mercredi 21 novembre 2012

L’Université rend public le salaire annuel du recteur

par Simon Delattre

Raymond Théberge gagne 225 000 dollars par an. Ce chiffre est sorti au début de la semaine dernière et a parfois été au cœur des discussions sur le campus. La loi provinciale sur le droit à l’information s’applique depuis septembre aux universités qui doivent faire la transparence sur les affaires internes à quiconque en ferait la demande. Après qu’une requête ait été déposée par des journalistes et par l’association des professeurs d’université du Nouveau-Brunswick, l’administration a dû dévoiler la somme.

Ce salaire a été fixé par le Conseil de finance du Conseil des gouverneurs, mais on n’a pas pu savoir au terme de quelle procédure. L’ensemble des données n’ont pas encore été publiées, mais cela ne saurait tarder, c’est en tout cas ce qu’assure Marie-Linda Lord, la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales : « rechercher les informations et les mettre en forme prend du temps, c’est une surcharge de travail pour l’équipe », nous dit-elle.

Des réactions mitigées et retenues
Du côté de l’administration, on s’est passé le mot : rien ne doit filtrer. Thérèse Thériault, directrice des communications, a été très catégorique : « Le recteur ne fera aucun commentaire sur son salaire, ni sur les discussions qui ont mené à sa détermination ». Joëlle Martin, présidente de la FÉÉCUM (Fédération des étudiants et étudiantes du campus universitaire de Moncton) estime que « c’est un poste important, car Raymond Théberge représente l’Université. Être recteur représente une pression sociale incroyable, car c’est l’institution la plus importante pour les Acadiens. Nous sommes assez mal placés pour juger, car nous ne savons pas quelle quantité de travail il fournit. Nous pensons qu’il fallait maintenir un salaire élevé pour attirer le meilleur candidat possible. Il fallait rester compétitif par rapport au secteur privé où les dirigeants sont bien mieux rémunérés. » À part cette déclaration officielle, il sera difficile d’obtenir d’autres mots de la part des membres de la Fédération, même si certains regards et silences laissent penser que le sujet ne fait pas l’unanimité. Nous sommes donc allés à la rencontre de Kevin Arsenault, vice-président au Conseil d’Éducation, qui tient un tout autre discours : « Personnellement je trouve ce salaire reste encore un peu trop élevé, surtout quand on le compare à la taille de notre Université. Le recteur nous doit des explications, mais il manque d’accessibilité. Il devrait expliquer en quoi consiste son travail auprès des étudiants et pourquoi cela justifie un tel revenu. »

Eléments de comparaison
Alors, avec quoi juger ce montant?

C’est à peine plus que le salaire de son homologue de Saint-Thomas University dont les effectifs ne dépassent pas les 3000 étudiants. Par contre, c’est 100 000 dollars de moins que le salaire du recteur de l’Université du Nouveau-Brunswick, même si l’établissement compte plus de 10 000 étudiants.
Les professeurs de l’Université francophone gagnent quant à eux autour de 100 000 dollars, d’après la FÉÉCUM.

Le revenu du précédent recteur de l’Université de Moncton, Yvon Fontaine, se situait entre 275 000 et 300 0000 $. À noter que celui-ci n’a pas reçu d’indemnité de départ puisque la succession s’est effectuée au terme de son mandat. Par contre, il touchera pendant un an son salaire de professeur à la Faculté de droit bien qu’il n’y assure plus de cours.

Éditorial : Un peu d’encouragement s.v.p.

par Danielle Bilodeau, rédactrice en chef

Vous rendez-vous compte que notre équipe de volleyball universitaire n’a pas perdu une seule partie à ce jour? Est-ce que vous réalisez aussi que seulement une vingtaine d’étudiants se sont rendus au Pep Rally de la semaine dernière? Pourquoi le manque d’intérêt? Ce n’est certainement pas parce que nous avons une mauvaise équipe, leurs performances nous démontrent bien le contraire.

N’étiez-vous peut-être pas au courant de l’évènement? C’est aussi possible, mais si vous suivez les courriels hebdomadaires de la part de la FÉÉCUM, cette raison aussi tombe à l’eau. Alors où est le problème? Est-ce parce qu’il s’agit d’un sport féminin? Le Front a déjà exploré par le passé la différence en participation entre les sports féminins et masculins. Par contre, dans ce cas-ci il n’y a pas d’option entre une équipe masculine et féminine; il y en a seulement une.

C’est entièrement malheureux de voir ce manque d’intérêt envers nos équipes féminines. Pourtant, ce qu’elles accomplissent est tout aussi intéressant que chez les hommes. En plus de suivre des études à temps plein, ces athlètes ont des pratiques régulières, des parties à toutes les fins de semaine et des tournois à distance. Ce vendredi nos joueuses de volleyball partent pour Montréal et reviennent seulement dimanche. Vous imaginez avoir quatre parties de tournoi dans une fin de semaine, en plus de tous vos devoirs et projets de fin de semestre?

Procrastiner pour le bien commun
Vous devez certainement vous en douter que je vais finir par mentionner les études comme raison valable pourquoi vous ne pouviez pas vous rendre au Pep Rally de vendredi soir. Quoiqu’il est vrai que les études sont très importantes, je pense que nous pouvons tous nous reconnaitre dans la caricature au bas de cette page.

Nous procrastinons tous, aussi bien nous l’avouer, mais nous avons aussi l’option de choisir comment nous allons procrastiner. Pourquoi ne pas profiter de ce moment de détente pour encourager nos athlètes? C’est une belle opportunité pour prendre un peu d’air, se changer les idées et pouvoir mieux se remettre au travail par la suite.

NDLR : Je tiens à spécifier que moi non plus je n’étais pas au pep rallye de vendredi dernier. Mon excuse n’est pas meilleure que la vôtre et cet appel à la participation vise tout le monde également, moi-même compris.

Dossier : Enquête sur nos médias

par Simon Delattre

I : Le Nouveau-Brunswick, royaume de la concentration de la presse
Irving, un empire industriel et médiatique
Le géant Irving détient 300 compagnies et emploie 8 % de la population du Nouveau-Brunswick. Chaque année il se classe parmi les 5 plus grandes fortunes du pays. Plus problématique, le groupe possède Brunswick News, qui regroupe presque 90 % des journaux de la province. Parmi eux : l’Étoile, le Times & Transcript, le Telegraph-Journal ou le Daily Gleaner. La compagnie est véritablement tentaculaire : raffinage du pétrole, foresterie, agriculture, transports, chantiers navals, agroalimentaire... Autant de sujets désormais sensibles pour les journalistes.

Il y a 10 ans le clan Irving s’est mis à acheter les hebdomadaires encore indépendants en forçant leurs propriétaires à les vendre. Marie-Linda Lord, ancienne directrice du programme d’information-communication à l’Université de Moncton explique leur stratégie : proposer aux annonceurs de publier leur publicité dans leurs pages à très bas prix pour mieux les attirer et couper de leurs ressources les journaux qu’ils convoitaient. En 2002 Irving a ainsi fait l’acquisition de 6 hebdomadaires anglophones et l’année suivante le journal francophone le Madawaska tombait sous sa coupe. Ce taux de concentration est presque unique pour un pays développé, et rend la situation de la liberté de la presse inquiétante.

Manque de pluralisme et de diversité des opinions
François Giroux, qui a eu une longue carrière à Radio Canada, le reconnaît : « La concentration des médias crée un monopole de la prise de parole dans l’espace public. Une seule tête décide de ce qui doit être dit sur certains sujets. C’est un problème et une limite à notre démocratie. » Au début du mois, plusieurs éditoriaux remettant en cause le bilinguisme ont fleuri dans les journaux anglophones. En réaction, une lettre de protestation signée par une centaine de personnes a été envoyée aux rédactions pour être publiée. Mais la validité de la liste des signataires a été remise en question le vice-président de Brunswick News, qui en passant n’est autre que Jamie Irving membre de la puissante famille Irving. Ce n’est qu’après quatre jours que ces journaux ont fait paraître la lettre en question. « Si la situation était autrement, on n’aurait pas connu la crise récente dont nous avons été touchés », estime Benoît Duguay, ex-journaliste et ex-président de l'Association acadienne des journalistes. « Je déplore cette situation malsaine et il faut la dénoncer de toutes nos forces. C'est comme si on avait un seul parti dans le parlement. C'est la démocratie, la réflexion et la diversité des pensées qui sont en jeux. »

Absence de contrôle juridique
Marie-Linda Lord pointe également du doigt l’absence d’organisme de contrôle des médias dans la province. Selon elle l’objectif du clan Irving n’est pas tellement de réaliser des profits ou de s’autopromouvoir, mais plutôt « de contrôler la parole publique ». « Malheureusement les employeurs sont dans leur droit », ajoute-t-elle. En effet d’après le Centre d’études sur les médias : « aucune législation visant à limiter de façon spécifique la concentration de la propriété des médias n’a jamais été adoptée au Canada ». Seul l’article 92 de la très générale Loi sur la concurrence donne le droit au Tribunal de la concurrence de refuser les fusions d’entreprises qui réduiraient la concurrence.

Face à ce constat, le lecteur avisé aura à cœur de multiplier les sources d’information et de garder un esprit critique…

II : Les journalistes de la province sont-ils indépendants?
Entre autocensure…
Les journalistes s’autocensurent en ne révélant pas certaines informations dont ils disposent. Certains nient jusqu’à ce qu’ils quittent le métier, mais beaucoup l’avouent. Les mots de Pascal Raiche-Nogue, journaliste à l’Étoile, l’hebdomadaire francophone, sont très éclairants : « Il n’y a pas de sujet tabou et je ne suis jamais forcé d’écrire quelque chose. Par contre je ne me permettrai pas d’enquêter sur Irving, ou en tout cas je m’assurerai d’avoir des preuves très très solides. Je sais qu’Irving est mon employeur donc je fais attention. Il ne faut pas mordre la main qui te nourrit. » Son rédacteur en chef, Denis Robichaud, l’appuie à son tour : « Si je sentais une pression, je ne serais plus ici, mais parfois il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas aller… à moins d’avoir envie de vacances prolongées! » Ibrahim Ouattara qui enseigne l’éthique de l’information à l’Université de Moncton condamne fermement ces propos : « Tout journaliste peut invoquer une clause de conscience et ne devrait donc pas s’autocensurer. L’indépendance est la garantie de l’objectivité de l’information. Le public a droit à une information objective; donc lorsque le journaliste se censure il trahit sa fonction qui est de faire éclater la vérité, et il trahit aussi le public. Ces pratiques jouent contre le journalisme qui perd de sa crédibilité. C’est pour cela que les gens n’ont plus confiance aujourd’hui. »

...et pressions extérieures
La profession est-elle soumise à l’influence des industriels ou des hommes politiques? Abbé Lanteigne, ancien animateur au Téléjournal Acadie, nous parle de son expérience à ce poste : « Personnellement je me suis toujours senti libre et je n’ai jamais eu de blocages, mais je ne dis pas que ça n’existe pas… » Mais selon François Giroux la réalité est claire : « Les patrons influencent leurs médias c’est évident. Le journaliste qui veut progresser doit savoir ce sur quoi il ne doit pas parler ou sa carrière pourrait en pâtir. Si le patron veut cacher ou protéger ses intérêts, il arrive qu’il exerce des pressions. Ça se fait, c’est rare, mais je l’ai déjà vu à Radio Canada. On m’a déjà menacé de me mettre à la porte lorsque je parlais du dossier de l’expropriation des habitants du Parc Kouchibouguac, parce que ça ne servait pas les intérêts d’un dirigeant dont je tairai le nom. J’ai quand même fait mon reportage et je suis resté. » Pourtant le code éthique de Radio Canada disponible sur le site de la société d’État indique : « Nous sommes indépendants des lobbies et des pouvoirs politiques et économiques. Notre mission est d'informer, de révéler. Nous recherchons la vérité sur toute question d'intérêt public. »

La liberté d’expression a parfois été plus directement remise en cause. En 2011 Denis Roy, alors chroniqueur à l’Étoile, avait produit un papier dénonçant la situation de monopole. Sa direction ne lui a pas autorisé à le diffuser en intégralité, et il l’a donc fait publier dans l’Acadie Nouvelle. Depuis il ne travaille plus pour l’hebdomadaire.