mercredi 14 novembre 2012

Soirée poésie : Si l’art était au rendez-vous, le public, lui, n’y était pas

Par Anthony Doiron

Quatorze poètes et poétesses ont tour à tour interprété leurs œuvres sous les lumières tamisées du café-bar le Coude le mercredi 7 novembre dernier.

Malgré toute la publicisation émise par le biais de médias sociaux et d’affiches placardées à multiples endroits sur le campus, à peine une trentaine d’étudiants, dont la majorité provenait du Département d’art dramatique de l’Université de Moncton, s’y sont présentés.

Caroline Bélisle, l’organisatrice de la soirée-bénéfice, déplore le manque d’intérêt de la part des étudiants du campus vis-à-vis la poésie.

« Malheureusement, la poésie n’est pas assez aimée aux alentours; ce n’est pas très populaire. Pourtant, quand les gens prennent le temps de venir […], ils adorent ça, dit-elle. »

Elle explique que cette soirée avait pour but d’amasser des fonds pour financer le voyage de leur troupe de théâtre jusqu’en Roumanie au festival Sibiu, un des festivals de théâtre le plus prestigieux au monde. Le festival débutera le 25 mai pour se terminer le 3 juin. La troupe planifie y jouer Mystero Buffo, une pièce de Dario Fo jouée pour la première fois en 1969.

Une nouvelle expérience
Igor Elie-Pierre, un étudiant d’origine haïtienne, était présent à la soirée.

« C’est la première fois que je viens ici, dit-il. J’ai vu l’annonce sur Facebook, j’ai vu le programme, et ça m’a intéressé. […] Mon intérêt envers la poésie vient de mon amour pour l’art; le fait de pouvoir s’exprimer au travers d’un médium ».

Il explique que le fait d’assister à une telle soirée l’a aidé à comprendre la culture d’ici :
« J’ai appris beaucoup ce soir, des choses que j’ai entendu que je ne connaissais pas auparavant. J’ai senti la culture ce soir, dit-il. »

L’importance du public
Selon Marc Chamberlain, un spectateur, la communauté universitaire ne réalise pas l’importance de leur présence à des événements comme celui-ci. Il explique qu’il est impossible pour les artistes d’évaluer la qualité et la pertinence du matériel qu’ils produisent sans un public.

« Ceci, c’est notre génération d’artistes : c’est eux qui vont nous représenter. C’est essentiel que les gens viennent les écouter pour pouvoir offrir une critique de leur travail et les aider dans leur cheminement, dit-il. »

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