jeudi 29 novembre 2012

Les étudiants, les événements sont une partie de cache-cache!

par Sarah Anne Grandisson

L’an dernier, l’événement des « Jammers du campus » réunissait, tous les mercredis, près de 150 étudiants, sans parler des dizaines de chanteurs solos ou en groupes qui passaient en audition pour décrocher une place sur la scène. Les vins et fromages et les mercredis d’humours faisaient fureur en rassemblant presque trois fois plus de monde que maintenant.

Les activités ne rassemblent plus autant de jeunes qu’auparavant. Où sont donc les étudiants? Le Front a approché plusieurs personnes sur le campus qui ne sont pas impliquées dans des conseils des facultés pour leur demander ce qu’ils pensent de la situation.

Bien sûr, il faut considérer que l’université a connu plusieurs changements bouleversants au cours de la rentrée 2012. Le plus important est sans aucun doute la fermeture du Café Osmose et du bar Le Tonneau et l’ouverture du nouveau du nouveau café Le Coude, un nouvel endroit qui semble fournir aux étudiants toutes les ressources nécessaires pour organiser de belles soirées, mais qui offre une ambiance bien différente.

« Selon moi, c’est en raison du changement de l’endroit. Avant c’était à l’Osmose et au Tonneau avec des nachos et de la bière (…) Mais ça dépend aussi de la fréquence des étudiants sur le campus. S’ils vont à leurs cours et repartent aussitôt chez eux, il est bien normal qu’ils ne voient pas de publicité », explique Marie-Josée Bernard, étudiante en dernière année en science politique.

Lorsqu'on a demandé aux étudiants pourquoi ils ne sont pas allés voir Lisa Leblanc, la FrancoFête et le spectacle « Jammers du campus » au cours des dernières semaines, près de la moitié ont répondu qu’ils n’avaient pas été mis au courant assez tôt. L’autre moitié indique que c’était par manque d’intérêt et de temps. Où est la publicité? Comment les gens s’informent-ils des événements?

« Je m’informe soit par Facebook, soit par les milliers de emails que je reçois. Je ne crois pas qu’il y avait un manque de publicité. Je n'étais simplement pas intéressé, et j'avais beaucoup de travail ces semaines-là », raconte Sam Flynn, étudiant de la Faculté des sciences.

Joanie Côté, étudiante en troisième année en Kinésiologie, résume bien le surdosage informationnel auquel les étudiants sont soumis : « Je reçois beaucoup de publicités à travers mes courriels, mais je ne les lis pas tous; il y a bien trop d’information et c’est trop long à lire. »

Il y a quelques semaines, les étudiants de l’Université de Moncton, précisément 4200 personnes, ont remporté un concert complètement gratuit avec Steve Aoki, Young Empire et Dragonette, gracieuseté de TD Bank. Les billets d’un concert de cette envergure se vendent, habituellement, à un prix abordable de 30 dollars pour un billet normal et 50 pour ceux qui veulent être VIP. Étant donné que l’espace du site était limité, le concert avait annoncé que tous les étudiants ne pourraient probablement pas y assister. Malgré la gratuité, la publicité effectuée et l’espace limité, le lendemain de la distribution des billets, il en restait encore des centaines. Il est à se demander pourquoi les gens ne s’arrachent pas les billets comme des petits pains chauds.

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