mercredi 10 octobre 2012

Chronique « Terre-Neuve surnaturelle » : Une charge à porter

par Emily Briand

Les histoires d’évènements surnaturels peuvent être très divertissantes. Il n’est pas nécessaire de croire aux esprits maléfiques pour apprécier le petit frisson qui saisit la base de votre nuque lorsqu’une panne de courant vous surprend en pleine nuit. Chaque semaine, Emily Briand, étudiante en 3e année d’un baccalauréat en science infirmière à l’Université de Moncton, tentera de nous faire vivre l’inexplicable en nous partageant des légendes de l’île de Terre-Neuve qui lui furent racontées par des voisins, des amis et des membres de sa famille.

Une jeune adolescente qui s'appelait Karine voulait aller visiter son amie, qui habitait environ 1 km de distance. Avant d'y aller, sa mère l'avait prévenue d'être de retour avant qu'il fasse noir, comme font souvent les parents. Étant donné que ses parents n'avaient pas de véhicule disponible, il fallait qu'elle marche. Une fois chez son amie, elle s'était tellement amusée qu'elle avait oublié les recommandations de sa mère, et elle était partie après qu'il fasse noir.

Pas le genre à avoir peur du noir, Karine, malgré sa jeunesse avait quitté la maison de son amie avec confiance, ne craignant que la rage de sa mère pour être arrivé en retard. Sa philosophie était : ce qui ne te fait pas de mal pendant le jour ne te fera pas plus de mal pendant la nuit. Contrairement à plusieurs histoires paranormales, il n’y avait rien d’anormal ce soir là ; aucune brume, aucun sentiment d’anticipation, ni de noirceur épeurant.

Lors de son trajet, elle s’était retrouvée à marcher à côté d’un segment de forêt épais, séparée d’elle par seulement un drain creusé dans la terre. Elle ne pouvait pas voir entre les arbres, mais cela ne l’avait pas dérangé; Karine était toujours fixée sur la colère qu’elle allait subir de sa mère en arrivant. Ce qui l’avait déconcentré était un poids qui s’était comme ajouté sur son dos. Le poids était distribué de telle manière qu’elle pouvait jurer qu’un enfant de 2 ans s’était attaché autour d’elle.

Curieusement, de façon instinctuelle, Karine s’était placé les mains derrière de dos, en-dessous du poids afin de mieux le supporter. En réponse, ce qu’elle décrivait comme deux petits bras froids se sont venus s’installer autour de son cou, identique à ceux d’un enfant qui essaie de mieux de positionner. Karine avait remarqué un sentiment de tristesse dans l’air, comme un nuage qui était descendu au niveau de la terre.
Elle s’était dit : « Bien, je ne crois pas qu’il me veille du mal, donc s’il veut juste que je le porte sur le dos, c’est ça qui va arriver. »

Par contre, elle n’avait pas marché loin lorsque le poids s’était évaporé. En arrivant à la maison, elle a parlé avec sa mère de ce qui s’était passé, mais elle était plus intéressée par le fait que sa jeune fille était revenue de sa visite en retard.

Plus tard, Karine a appris que derrière cette forêt qu’elle avait passée avec le poids d’un enfant sur son dos, il y avait un cimetière abandonné.

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