mercredi 26 septembre 2012

Le programme de mentorat : le pendule de l’intégration universitaire

par Mathieu Plourde Turcotte

C’est maintenant la sixième année qu’il y a un programme de mentorat à l’Université de Moncton. Chantale Degrâce, conseillère en orientation, en est la responsable depuis sa création.

Elle explique que le programme de mentorat vise à familiariser les étudiants qui arrivent à l’Université – pas seulement les étudiants de 1re  année, tout le monde qui est nouveau – avec la culture universitaire et locale acadienne qui, pour bon nombre d’étudiants, est très différente de la leur.  Donc, conseil numéro un, selon Chantale Degrâce : ne pas paniquer. C’est normal qu’au début ça puisse prendre du temps avant que l’élève s’habitue au rythme universitaire. Le rôle du mentor est d’orienter les étudiants vers une ressource qui saura mieux aider et rassurer l’élève en se basant sur son expérience personnelle, ainsi qu’encourager les élèves à s’impliquer. Finalement, le mentor se doit de faire un suivi pour voir si tous les conseils ont porté leurs fruits. Aussi, les mentors se doivent de répondre à des questions plus sociales, comme le raconte, l’étudiant-mentor, Jeremy Roy Léger : « Certains immigrants nous ont même demandé, dû à leur difficulté à approcher la gent féminine locale, des trucs pour séduire les Acadiennes. Il faut leur montrer les mœurs locales. Donc, dans un sens oui, nous en donnons, mais des trucs imparables, moi-même, parfois, il m’arrive de les chercher encore. »

Est-ce que tous les étudiants acceptent de se faire aider par les mentors? « Non et on respecte leur refus », répondent Laetitia Mahinou et Jeremy Roy Léger, tous deux mentors. Toutefois, Laetitia Mahinou répond qu’elle a déjà eu des cas où la personne, après avoir refusé l’aide, était revenue lui demander des conseils. Au fur et à mesure, la responsable du programme Chantale Degrâce a collecté les questions posées par les mentors et celles qui reviennent le plus souvent concernent le fonctionnement académique, l’horaire, l’inscription et l’enseignement.

Dans cette même étude, ajoute madame Degrâce, « Quand nous avons posé la question aux étudiants mentorés l’an passé, si dans l’année qui suivait ils proposaient aux nouveaux étudiants de se faire mentorer, 82 % des étudiants ont répondu oui. »

Pour elle, il y a un mythe dont il faut défaire : « Ce n’est pas vrai qu’il est impossible de s’impliquer dès sa première année. Au contraire, l’implication durant la première année fait souvent en sorte que les étudiants s’impliquent encore plus l’année suivante. »

Laetitia Mahinou, Jeremy Roy-Léger et Amélie Cormier, tous trois anciens étudiants aidés par un mentor, s’entendent pour dire que cela les a aidés à se retrouver et à avoir des repères, autant dans les cours qu’au niveau de la vie sociale.

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