mercredi 25 avril 2012

Quelques précisions sur cette histoire de towing

par Mathieu Plourde Turcotte

Ceci est une chronique, mais avant de prendre formellement position, je me dois de préciser et clarifier une information qui, dans l’article paru mercredi passé, ayant pour titre « Un étudiant reçoit des menaces de la compagnie qui remorque les voitures du campus », n’a pas été prouvée à 100%. Une ligne de l’article disait : « Étrangement, c’est seulement en allant consulter le registraire de l’université qu’ils ont pu trouver aussi rapidement l’adresse où était stationnée la voiture de monsieur Debled. » Premièrement, c’était le registrariat qui était visé et non le registraire; ce dernier est un poste occupé par un individu alors que le registrariat est un ensemble de service. Sincèrement, désolé monsieur le registraire, c’était une faute de frappe.

Ensuite, l’information ci-haut a été démentie par l’université, cette dernière représentée par la voix de Thérèse Thériault, directrice des communications de l’Université de Moncton, disait que l’université n’avait pas d’intérêt à donner de pareilles informations. Pour expliquer la présence d’une lettre de menace sur le pare-brise de la voiture de monsieur Debled, la compagnie Dynamic Towing explique que par pur hasard, ils ont réussi à trouver la voiture en se rendant, pour booster une voiture, dans une cour d’une entreprise près de l’édifice où monsieur Debled réside. Par contre, les employés de l’entreprise – pour laquelle il nous est impossible de divulguer l’adresse – située près de l’édifice de monsieur Debled, disent ne jamais avoir appelé de voiture de remorquage et ne pas en avoir aperçue de toute la journée dans leur cour. Évidemment, dit la patronne de la compagnie X : « il nous est impossible de certifier hors de tout doute qu’il y avait un employé en tout temps à l’extérieur du bâtiment et donc dans le stationnement de la compagnie, pour en être témoin. »

Donc, même si la version de Dynamic Towing est fort douteuse et qu’elle ressemble à une manière de sauver la face, elle ne peut être infirmée et ainsi elle appuie la version de l’université qui veut que l’université ne soit en aucun cas responsable d’une quelconque faute à la politique de confidentialité qu’elle s’impose. D’autre part, le directeur du service de sécurité de l’université, Robert Beaudoin, a admis que le choix de Dynamic Towing pour les remorquages des voitures en infractions n’était pas le résultat d’un contrat avec celle-ci et qu’il continuait à les appeler pour les remorquages, même si le prix est plus élevé, pour deux raisons : la rareté des compagnies qui veulent faire ce genre d’emploi et le fait que Dynamic towing leur a toujours donné un bon service. Il ajoutait à cela que c’était la première fois qu’il entendait une quelconque plainte dʼétudiant au sujet de Dynamic Towing.

L’erreur journalistique soulevée ci-haut et admise ne discrédite en aucun cas tout le reste de l’article, il s’agissait simplement d’une conclusion hâtive, désolée pour les petits embêtements que cela a peut-être occasionnés à lʼuniversité. En dehors de ça, certains affirmaient que je prenais trop la part de lʼétudiant et ne montrais pas assez l’autre côté de la médaille. À cela, je répondrais premièrement qu’à moins que la reprise de la voiture sans payer dans les fourrières soit chose commune et bien vue en Acadie, je n’ai pas montré que le bon côté de l’étudiant en question. En fait, je n’ai que brossé un portrait d’un étudiant faisant face à une situation incongrue. Alors, si les journalistes n’ont plus le droit de faire des portraits! Surtout que pour une fois ce n’est pas le portrait complaisant d’une personne qui réussit un exploit. Si tout ça mène à se faire montrer du doigt comme faisant du mauvais journalisme, il y a beaucoup dʼinterventions considérées comme du journalisme de qualité qui viennent de quitter cette catégorie… À moins que vous vouliez les traiter de mauvais journalistes vous aussi…

mercredi 18 avril 2012

Un étudiant reçoit des menaces de la compagnie qui remorque les voitures du campus

par Mathieu Plourde Turcotte

Ces menaces ont été conférées par une compagnie – Dynamic Towing – engagée par le service de sécurité de l’université, en plus d’être facilité par cette dernière (probablement sans mauvaise intention pour cette dernière mais tout de même). Ces menaces avaient pour but d’intimider un étudiant qui répliquait à ce qu’il croyait être une fourberie de remorqueur. Comment l’étudiant en est-il arrivé à cette situation? L’histoire commence ici. Étudiants en droit à vos calepins, l’histoire qui suit a donné très peu de réponses tranchées, voire beaucoup d’hésitations, à bien des gens et même à une de vos professeures.

Mercredi matin, 10h, Michael Debled stationne sa voiture dans l’aire – adjacent au pavillon Taillon – désignée à cet effet pour deux heures d’accès gratuit. Petit empêchement oblige, il revient un peu après le délai de deux heures. Ne voyant pas sa voiture, il croit d’abord à un vol, cherche la voiture pendant une bonne demi-heure, avant de se rendre au service de sécurité. Alors, il se rend à l’évidence que sa voiture a été remorquée. Un remorquage sans préavis.

La common law : des règles faites pour le plus fort
Ayant entendu dire, entre les branches peut-être trop québécoises ou françaises, que les infractions données par le service de sécurité n’avaient aucune valeur juridique, Michael rejoint la police locale pour faire part de son inquiétude. La personne à l’autre bout de la ligne lui répond que la police ne se mêle pas de ce genre de litige. Ce sont les règles du propriétaire, donc de l’université, qui priment. Michael doit régler l’affaire avec soit le service de sécurité de l’université, soit la compagnie de remorquage. Le service de sécurité ne veut rien entendre. Finalement, il réussit à trouver un moyen de se rendre à la cour de la compagnie de remorquage. L’adresse de la compagnie indique qu’elle est située sur la rue Halifax, mais en fin de compte elle est accessible seulement par la rue voisine : la rue Beaverbrook. Michael arrive devant les employés de la compagnie et, sans même qu’il ait haussé le ton, tentant simplement de comprendre la situation, les employés de la compagnie – sur la défensive – pour éviter les conséquences d’une possible frustration, disent comprendre sa colère – uniquement en anglais évidement – et que malgré leurs propres aveux vis-à-vis l’injustice de ce genre d’infraction, les ordres sont les ordres. Résultat : 110 dollars de frais pour le remorquage et 25 dollars pour l’entreposage; des frais qui auraient augmenté de 25 dollars par jour additionnel d’entreposage. Avec les taxes, la facture totalise 152 dollars et 55 cents. Alors que dans les autres compagnies de remorquage rejointes; pour la même distance, disent-elles, les frais de remorquage se situent aux alentours de 45-50 dollars plus taxe. Cet endroit – un garage accompagné d’une cour dʼentreposage – se détachait surtout de la normale par la présence des nombreuses caméras de sécurité qui surveillaient la toute petite cour. Voyant que la facture devait être payée et que les employés de la compagnie de remorquage ne comptaient pas lâcher le morceau, il décide de revenir à sa résidence.

Parce que normalement les étudiants n’ont pas le temps et l’argent pour avoir de l’audace et du cran, certains en profitent
Depuis son arrivée à Moncton, Michael a eu affaire à des gens particuliers. Exemple : l’une des propriétaires d’appartement qui ne voulait pas lui redonner son dépôt de 400$ pour des raisons injustifiées, mais ses enfants étant avocats, les affronter aux petites créances eut été irraisonné. Ensuite, il y a le cas de son ancien colocataire qui le volait et qui est maintenant suivit dans une enquête policière pour avoir supposément pataugé dans une affaire de pornographie juvénile. Et là, il n’est pas question des petites magouilles insignifiantes des gens de Moncton, la liste sʼallongerait beaucoup trop. Alors, l’énervement face à une quelconque nouvelle affaire louche se comprend aisément sans toutefois tout justifier… légalement.

Donc, le lendemain, Michael a besoin de sa voiture, la décision est prise, « c’est ma voiture, mon bien », le bien doit être repris, et ce, même s’il faut ne pas avertir la compagnie de remorquage. La voiture de l’accompagnateur se stationne à proximité de la cour du garage. Petit rappel : c’était toujours lui qui avait les clés. Après tout, la voiture est toujours sa propriété. Étonnamment, la voiture de Michael est bien située pour se faire reprendre. Il se dit que si le fait de reprendre sa voiture est un crime, la compagnie appellera la police ou fera une poursuite aux petites créances et il n’aura pas d’embardée à faire. S’il se fait pincer, ils ne le battront pas mort tout de même! Il embarque donc dans la voiture, embraye le reculons, d’abord, sans aller trop vite, puis, voyant que l’un des gars de cours avait découvert le pot aux roses et qu’il partait pour fermer la clôture d’entrée, pèse sur l’accélérateur avec vigueur. Tout en essayant d’obstruer la voiture, le gars de la compagnie tente, au passage, de donner un coup d’un engin non identifié – peut-être un coup de sa propre personne – sur la voiture. Michael redirige la voiture vers l’avant; le gars profite du moment de redirection ralenti par l’embrayage pour donner un coup de pied dans le derrière de la voiture, et, en faisant son transfert de poids, tombe à la renverse. Est-ce qu’il est dit dans le texte qu’ils ne l’auraient certainement pas battu à mort? Finalement, cette phrase porte à confusion puisqu’ils ont réagi avec leurs poings à une situation qui normalement se serait réglée aux petites créances…

Des menaces révélant leur culpabilité
En bref, de vrais malades, dira Michael, plus tard, tout en ajoutant qu’ils ont mis leur vies en danger pour 150$. La voiture s’en sort avec une poque et un rétroviseur arraché. Jusqu’au lendemain après-midi, plus aucune nouvelle de personne sur le sujet. En cette fin d’après-midi du vendredi 13 avril, une lettre mettant maladroitement en évidence le nom de compagnie Dynamic Towing est apparue sur son pare-brise disant : « You should come pay your Bill, before we pick your car up again! The police are looking for you! Your better call us or it will be very expensive!!! »

Au moment de la lecture des menaces, si on se fit au message de la lettre, la police le recherche, mais ne l’a pas encore appelé. En se fiant toujours à la lettre de menace, les remorqueurs ont trouvé l’emplacement de sa voiture avant la police… ??? Le message qui semble se dégager, c’est que la compagnie croit les étudiants dupes de tout et qu’ils vont payer, peu importe la manière à laquelle ils sont traités.

Étrangement, c’est seulement en allant consulter le registraire de l’université qu’ils ont pu trouver aussi rapidement l’adresse où était stationnée la voiture de monsieur Debled. Puisque même si la compagnie a noté le numéro de la plaque d’immatriculation, la voiture est enregistrée au Québec avec comme indicatif pour retrouver la personne une adresse québécoise. Seuls le registraire et la police connaissaient l’adresse de monsieur Debled. De toute évidence, la police ne peut se mêler de ce genre de dossier, puisque comme elle l’avait dit au téléphone à monsieur Debled, il faut qu’il s’arrange avec l’université ou la compagnie de remorquage. Et dans le cas de lʼuniversité, l’article 5.1 de la politique de confidentialité de l’Université de Moncton stipule que « l’Université de Moncton utilisera, communiquera et conservera des renseignements personnels uniquement pour des fins légitimes précisées à la personne concernée et pour lesquelles un consentement a été obtenu. » Évidemment, des menaces c’est très légitime.

Ensuite, qu’est-ce que veut dire « expensive »? Est-ce que ça veut dire qu’ils veulent lui casser la gueule ou lui détruire sa voiture? Y faudrait préciser.

Une poursuite au moins ça dit tout avec clarté. Évidemment, aucune poursuite pour l’instant, c’eut été aussi dommageable pour la compagnie puisqu’elle est visiblement en tort sur quelque chose. Et c’est avec cette compagnie que le service de sécurité de l’université fait affaire tous les jours. Vos vies sont définitivement entre de très bonnes mains.

Depuis les menaces, il y a maintenant cinq jours, qui disaient que la police était à ses trousses, il n’a pas reçu de poursuite et la police ne l’a pas encore rejoint… Le dossier semble interrompu, voire définitivement clos, mais la malhonnêteté, elle, ne semble jamais s’arrêter autour dʼétudiants sans véritables moyens de défense.

samedi 14 avril 2012

Un nouveau recteur et une augmentation des frais de scolarité

par Marc-André LeBlanc

« Ça me fait énormément plaisir de vous annoncer que le conseil des gouverneurs à procéder à la nomination de Monsieur Raymond Théberge à titre recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton » voilà ce qu’a affirmé André Richard le président du conseil des gouverneurs cette après-midi à sa sortie de la réunion d’aujourd’hui.

Alors que deux tiers des appuis du conseil des gouverneurs étaient nécessaires à la nomination du nouveau recteur, Raymond Théberge a reçu un appui unanime des membres du Conseil des gouverneurs. Ce dernier a donc été préféré à Marie-Josée Berger, la seule autre candidate retenue pour la dernière ronde du processus.

« Nous avions deux excellents candidats, mais dans un premier temps le comité de sélection a recommandé la nomination de Monsieur Théberge. D’autre part, il avait reçu un appui important, sinon dire massif, de la communauté universitaire », a rapporté André Richard pour expliquer la nomination du nouveau recteur. En plus de l’appui du comité de sélection, le choix de Monsieur Théberge a également été recommandé par le comité d’équité de chacun des trois campus.

« Je suis tout à fait ravi de la nouvelle », a affirmé Raymond Théberge qui a pu être joint par téléphone à son domicile en Ontario. « Je suis également ravi du fait que c’était une décision unanime du conseil et j’ai réellement hâte de me retrouver à l’Université de Moncton en juin. »

Monsieur Théberge sera donc le 9e recteur de l’institution et entera en fonction le 1er juin prochain pour remplacer le recteur sortant, Yvon Fontaine.

Le nouveau recteur dit qu’il va profiter de ses premiers moments à l’Université de Moncton pour rencontrer le plus de gens possible de la communauté universitaire et établir un réseau de contacts afin de mieux connaitre les réalités de l’établissement.

Alors que la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) et l’Association des bibliothécaires, professeures et professeurs de l'Université de Moncton (ABPPUM) avaient toutes deux annoncé qu’ils supportaient la candidature de Raymond Théberge, les deux organismes étaient tout de même visiblement ravis de la tournure des évènements.

« La FÉÉCUM est très heureuse du choix et du fait que c’était unanime. Je pense que c’est un pas dans la bonne direction pour l’Université de Moncton » affirme Joëlle Martin, présidente de la FÉÉCUM.

En ce qui a trait à Michel Cardin, président de l’ABPPUM, il se dit bien satisfait du choix du conseil des gouverneurs.

D’ailleurs, ce dernier était l’un des 7 membres du comité consultatif de sélection et a par le fait même parti à l’ensemble du processus de nomination qui a duré plus de 15 mois. Sur ce point, il affirme que le dossier a très bien été piloté par l’Université.

« Je peux vous dire que ç’a été fait non seulement correctement, mais tout à fait professionnellement et avec beaucoup de rigueurs. »

Michel Cardin a d’ailleurs insinué que malgré le fait que certaines personnes auraient aimé voir d’autres candidatures, notamment celle de Bernard Richard, le travail qu’a fait le comité les a menés sans aucun doute au meilleur choix.

« Il y en a qui sont peut-être plus sévères, vous savez. Des lecteurs dans les journaux qui disent qu’on aurait pu avoir quelqu’un de mieux. Mais franchement, regardez leur CV et essayez de trouver quelqu’un de mieux. »

Celui-ci poursuit que les deux candidatures retenues étaient de très haut niveau, mais qu’une des particularités qui a fait pencher la balance vers Raymond Théberge a été sa bonne compréhension de la réalité des communautés linguistiques minoritaires.

Rappelons, que Raymond Théberge est originaire de Saint-Boniface au Manitoba et qu’à ce jour il est Sous-ministre adjoint à la division de l'éducation en langue française, de l'éducation des autochtones et de la recherche au ministère de l'Éducation, de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario. Il remplacera Yvon Fontaine qui a oeuvré pendant 12 ans au poste de recteur et vice-chancelier.

En ce qui concerne l’autre candidate au poste du rectorat, Marie-Josée Berger, elle ne put être rejointe comme elle était en déplacement vers l’Europe.

Les frais de scolarité pour l’année 2012-2013 augmenteront de 175 $
Les Gouverneurs ont également profité de la rencontre d’aujourd’hui pour adopter le budget de fonctionnement l’Université pour la prochaine année. Parmi les mesures annoncées pour arriver qu’à un mince déficit, les frais de scolarité augmenteront de 175 $.

Cette hausse équivaut à une montée de 3,4 % des couts aux études pour les étudiants canadiens au premier cycle et ce pourcentage d’augmentation s’appliquera à tous les autres droits de scolarité.

Malgré le fait que le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail n’a pas annoncé ses crédits budgétaires, Moncton prévoir un ralentissement du financement des universités.

« L’augmentation des frais de scolarité qui est de 175 $ est le maximum possible qu’on voulait pour arriver à un déficit 0 », soutient le président du Conseil des gouverneurs André Richard en rappelant que la législation qui régit l’Université lui demande d’atteindre un équilibre budgétaire.

Quant à la FÉÉCUM, elle se dit déçue de l’augmentation et a d’ailleurs voté contre le budget.

« On a voté contre le budget, car ça représente une augmentation de 3,4 % des frais de scolarité, ce quand le taux d’inflation n’est que de 2 %. On trouve vraiment que c’est inacceptable », rapporte la présidente de la FÉÉCUM Joëlle Martin.

Celle-ci dénonce également le fait que le budget soit tenu confidentiel jusqu’à son adoption ce qui ne permet donc pas d’en discuter avec les étudiants et le fait que les étudiants ne siègent pas sur le comité de finance.

Au total, l’Université de Moncton prévoit des revenus de 110 702 000 $ et des dépenses de 110 795 000 $ pour donc terminer l’année 2012-2013 avec un léger déficit projeté de 93 000 $.

jeudi 5 avril 2012

À quoi sert la manifestation si c’est pour être aussi tranquille?

Exclusivité web par Mathieu Plourde Turcotte

Ce titre c’est l’opinion de Simon Ouellet qui s’est improvisé chef de foule pour se rendre au deuxième étage du pavillon Taillon – refuge des recteurs et vice-recteurs de l’Université – pendant qu’un représentant de la Féecum s’arrangeait pour que personne ne prenne la chance de se salir en poursuivant la manifestation à l’intérieur. Dans cette manifestation du 4 avril 2012, la Féecum ne voulait pas causer de trouble, alors que certains autres manifestants sentaient le besoin de brasser la cage ne serait-ce qu’un peu. En dehors de cette divergence d’opinions sur les moyens à prendre pour se faire entendre, tout le monde était d’accord pour faire savoir au gouvernement que son silence vis-à-vis ces intentions en lien au financement des études post-secondaire était mal reçu par le plus grand nombre de gens possible. Malgré tout, n’eut été de ce petit mouvement de fin de manifestation, le tout se serait déroulé dehors, bien encadré, bien gentil, entre le recteur et la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales d’un côté, la police à chaque bout de la rue – pour s’assurer que le tout reste gentil propre et sans trop de colère – et Radio-Canada de l’autre, afin de bien gêner les gens comme il faut, face à de quelconque acte – peut-être honteux – d’indignation. Puisqu’il faut bien le dire, la majorité du bruit venant des tambours, les maux de cordes vocales ont certes été monopolisés par un petit groupe d’individu. Et donc visiblement à l’aise face à cette situation pas trop éreintante pour la voix, une foule d’environ deux cents étudiants ont bravé les travaux de fin de session pour venir montrer leur mécontentement. Après l’orchestre de tambour et le porte-voix partagé entre Joelle Martin, présidente de la Féecum, Jean-Marie Nadeau, président de la SANB, et Simon Ouellet éternel manifestant, bien des gens ont filé, bien sage, vers leurs cours.

Quelques différentes réalités étudiantes dans la manifestation?
Une poignée d’étudiants internationaux, d’abord attirés par l’enthousiasme de la foule, prend place anonymement dans celle-ci, pour finalement laisser l’un d’entre eux livrer à micro fermé – gêné par le fait d’être cité – son approbation de cette manifestation. Celui-ci avance que les étudiants internationaux ne sont pas ceux aux Canada qui paient le plus – tout de même 3500$, en frais de scolarité, pour l’année 2011-12 de plus par année que les étudiants Canadiens à l’Université de Moncton – et ne sont donc pas les mieux placés pour parler, mais qu’effectivement de telles agitations sont les bienvenues à Moncton. Lorsque questionné sur leur pouvoir sur le campus, du fait qu’ils sont une source non négligeable de financement de l’université et sur l’impact qu’ils pourraient avoir sur les décisions du gouvernement, celui-ci ne peut s’empêcher de regarder le vide qui l’entoure et de dire avec impuissance qu’il y aurait de quoi être mécontent… de qui? Ça reste à savoir. Pour certains, la partie n’est que remise; pour d’autres, l’heure de la fin de la manifestation n’est pas arrivée que déjà les autres préoccupations les appellent, puisque bien entendu les frais de scolarité se paient d’une certaine manière… Et pour tous les étudiants qui, de vive voix, à l’écart de la manifestation, ne se souciaient guère des revendications étudiantes parce que leurs parents payent, ne reste plus qu’à espérer que leurs parents ne débarqueront pas dans la prochaine manifestation pour revendiquer le droit de ne pas être pris par leur progéniture comme une machine à imprimer des billets; puisqu’au-delà de tout, cette manifestation – c’était ce qui se reflétait sur les affiches – était une manière de ne pas montrer d’indifférence vis-à-vis la manière, peu importe la façon, utilisée pour payer les frais de scolarité.

mercredi 4 avril 2012

Les étudiants de l’Université de Moncton se réveillent

par Danielle Bilodeau

La campagne « Réveille! » organisée par la Fédération des étudiantes et étudiants du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) a bien commencé la semaine dernière lorsque plus d’une soixantaine d’étudiants se sont réunis au Café Osmose pour écouter en direct l’annonce du budget provincial. Très déçue par cette annonce, la FÉÉCUM a décidé de poursuivre sa campagne en organisant une manifestation étudiante qui aura lieu aujourd’hui entre 11 h 15 et 12 h. Les étudiants bloqueront l’avenue de l’Université pour représenter symboliquement les choix du gouvernement qui bloquent l’accès à l’éducation postsecondaire.

Le discours qu’a livré le ministre des finances Blaine Higgs le mardi 27 mars ne contenait aucune information concernant les intentions du gouvernement par rapport aux universités. Ghislain LeBlanc, président sortant de la FÉÉCUM, a trouvé particulièrement frustrant le fait que le discours soit nommé « Rebâtir le Nouveau-Brunswick ensemble » et qu’il n’y a eu aucune mention des étudiants.

Malgré le travail effectué au début de l’année par la Fédération pour offrir des solutions au gouvernement qui permettraient des changements au niveau du programme de prêts, il semblerait que ces recommandations n’ont pas été prises en considération. Par contre, plusieurs détails n’ont pas encore été dévoilés et il est impossible d’avoir une idée claire de ce que planifie le gouvernement.

L’élaboration d’un plan

La première proposition pour une manifestation est venue le lendemain de l’annonce du budget, lors d’une rencontre spéciale du conseil administratif de la FÉÉCUM. Alors vice-présidente exécutive, Joëlle Martin a avancé l’idée d’un rassemblement étudiant aux membres présents. De façon générale, les membres du conseil semblaient tous d’accord qu’une action devait être posée, sans quoi le gouvernement ne pourrait pas savoir que leurs choix ne font pas le bonheur des étudiants.

Par contre, les détails concernant la manifestation ne faisaient pas l’unanimité. Simon Ouellette, vice-président de CKUM, s’est exprimé fermement sur le sujet. Prenant en exemple les premières manifestations pacifiques au Québec qui n’ont pas reçu d’attention des médias, il considère primordial que l’action entreprise par les étudiants soit choquante ou perturbante pour qu’il y ait un véritable impact.

Joëlle Martin voit ça autrement : « Il ne faut pas choquer plus qu’on sensibilise. » Selon elle, les étudiants au Québec commencent justement à avoir de moins en moins d’appui de la population puisque leurs manifestations ont tellement un effet dérangeant.

À une autre rencontre du conseil administratif, le dimanche premier avril, la décision officielle a été prise de faire une manifestation pacifique devant l’Université de Moncton. Ultimement, la FÉÉCUM ne cherche pas à choquer les gens, mais plutôt à faire comprendre au gouvernement que les étudiants ne sont pas satisfaits de la faible importance qui a été accordée aux universités dans le budget présenté la semaine dernière.

La manifestation d’aujourd’hui risque d’avoir un très grand impact sur la réputation des étudiants de l’Université de Moncton et de la FÉÉCUM. Comme l’a expliqué Joëlle Martin, l’évènement peut être soit une réussite, soit un échec, et c’est la participation étudiante qui va faire la différence.

À la recherche d’emplois d’été : les atouts pour se faire valoir

par Mathieu Plourde Turcotte

Le principal atout des étudiants de l’Université de Moncton quand ils cherchent un emploi, dit Frederic Gionet (agent principal de recherche de l’organisme entreprise Grand Moncton1), c’est qu’ils sont bilingues en forte majorité.

Tout d’abord, à titre d’universitaires, les étudiants vont avoir tendance à chercher des emplois en lien avec leurs études. Les employeurs demeurent tout de même un peu frileux et préfèrent l’employé déjà formé et expérimenté à celui qui doit être formé, puisque quelques fois les employeurs ont l’impression que le temps et l’argent investi dans la formation mèneront au départ de l’individu embauché. Cela même si, ajoute Fréderic Gionet, les études tendent à montrer que la formation d’étudiants améliore les chances que ceux-ci restent dans la région. Pour contrer ce facteur qu’est le manque d’expérience, il reste toujours l’implication dans la communauté. « Les employeurs sont toujours à la recherche de gens impliqués, qui savent travailler en équipe, qui sont énergiques, etc. » Entre les étudiants qui sortent de leur première année d’université et ceux qui sont à la fin du bac, il n’y a pas vraiment une situation qui favorise l’embauche, résume-t-il. Avant d’avoir de l’expérience dans un emploi en particulier, le choix de l’embauche se base surtout sur la personnalité des individus. Ce qui est grandement recherché par les employeurs – la personnalité – est difficile à définir en une phrase puisqu’il s’agit d’un critère qui se quantifie par autant de cas différents, et donc autant de personnalités recherchées que d’employeurs.

Frédéric Gionet conseille de cogner aux portes, d’être créatif dans la recherche d’une expérience de travail, l’économie de la ville étant assez diversifiée. Se faire une idée fixe de ce que devrait être son emploi d’été ne peut que barrer des portes. Surtout que, conclut-il, l’important en général pour l’avenir d’une carrière qui commence, c’est de se faire connaitre sur le marché de l’emploi. Donc un refus ne doit pas être vu comme un échec total, mais plutôt comme une porte qui s’entrouvre, qui se ferme et qui se rouvrira peut-être définitivement un jour.

Se faire un peu d’argent cet été pour payer les études.

L’industrie du tourisme, indique Frédéric Gionet, est sans contredit l’industrie la mieux adaptée pour l’embauche de gens qui cherchent des emplois strictement d’été. Le hasard fait en sorte que la fin des cours arrive en même temps que le début du tourisme et que le début des cours en septembre arrive en même temps que la fin des grosses vagues de tourisme. Bref, la durée de l’arrêt des cours est simultanée à la période de tourisme dans la région.

1 C’est un organisme qui aide le démarrage d’entreprises, qui représente et fait du marketing pour des entreprises du grand Moncton ,et qui est donc aussi un lien entre elles afin que, d’un point vue extérieur et plus global, elles ne se font pas concurrence inutilement.

Tournoi Ultimate Frisbee 2012 : $10,000 amassés pour une cause humanitaire

par Rémi Frenette

Vendredi dernier avait lieu au CEPS Louis-J. Robichaud le sixième tournoi annuel Ultime Frisbee organisé par les étudiants/es du cours RETO 2002 – Dynamique communautaire. 32 équipes se sont affrontées en costumes dans le cadre de cette compétition sportive et amicale ayant comme objectif d’amasser des fonds pour Right to Play-Canada (RTP), une organisation dont la mission consiste à « Améliorer la vie des enfants dans les endroits les plus défavorisés du monde en canalisant l'énergie du sport et du jeu au service du développement, de la santé et de la paix. » (Site Internet officiel, http://www.righttoplay.com/fr-ca/)

Roger LeBlanc, professeur à l’École de kinésiologie et récréologie, enseignant du cours RETO 2002 ainsi que fondateur et co-organisateur du tournoi, souligne que le crédit pour la planification et la mise en œuvre de l’événement revient principalement aux étudiants/es du cours RETO 2002. Durant le semestre, ceux-ci sont regroupés dans quatre comités qui administrent les différents aspects reliés à la planification de ce projet d’envergure. Ces comités sont médias/marketing, inscriptions/bénévole, logistique/budget et calendrier/animation.

Qu’en est-il des fonds amassés et de leur distribution ? Tel que l’explique LeBlanc, chaque équipe paye des frais d’inscription de $300 dont le tiers est remis directement à RTP. Le reste sert à couvrir les dépenses associées à l’organisation du tournoi.

« Tous les fonds sont déposés en ligne puis c’est RTP qui gère ces dons-là, précise LeBlanc. En principe, ils distribuent l’argent dans 24 pays à plus d’un million d’enfants par jour. On peut préciser que l’objectif du tournoi, c’était de ramasser $10,000, puis l’équivalent de $10,000, si on le divise par 50, c’est à peu près 200 enfants qu’on a envoyés à l’école puis qu’on a nourris pendant un an. »

L’objectif a d’ailleurs été atteint ! Le tournoi à lui-seul a récolté près de $6,400, montant auquel s’ajoute $3,000 de la part du Club RTP de l’Université de Moncton. LeBlanc se dit assuré que le $10,000 sera atteint une fois que seront finalisées les procédures et transactions financières post-tournoi.

Il faut souligner le remarquable travail de l’étudiant Mathieu Babineau qui a récolté à lui-seul $1,000, se méritant ainsi les honneurs du participant ayant amassé la somme la plus importante. Dans la même veine, l’équipe ayant amassé le plus d’argent est celle des G2 avec un montant de $1,436. Le tournoi d’Ultimate Frisbee a été remporté par l’équipe OQπ. Enfin, le prix du meilleur esprit sportif est allé à l’équipe UNB.

Ces gagnants se méritent tous des prix. Babineau en reçoit pour un total de $1500, l’équipe G2, pour $1,000, OQπ s’en tire avec des prix d’une valeur de $500, tandis que UNB en reçoit pour $700. Il ne s’agit pas d’argent comptant mais bien de cartes cadeaux et d’objets divers. À titre d’exemple, Babineau s’est mérité un vélo de montagne Tim Horton’s d’une valeur de $1,000. La liste exhaustive des prix s’élève à des dizaines de cartes cadeaux provenant d’entreprises et de commerces de la région. Ce sont par ailleurs les étudiants du cours RETO 2002 qui ont effectué les démarches auprès des entreprises afin d’obtenir leur appui pour le tournoi.

Brunia Doiron, v.-p. interne du Conseil étudiant de cette même Faculté et ancienne du cours de Dynamique communautaire, explique en quoi consiste ce projet pour les étudiants qui doivent le mettre en œuvre :

« Les étudiants sont amenés à faire une sensibilisation et une mobilisation. C’est ce qui est derrière chaque événement qui a du succès. Tout au long de l’année, on fait de la sensibilisation sur ce qui est RTP. Ils font des ateliers-champions avec leurs amis sur le campus, on fait des journées kiosque, on informe les personnes. Le tournoi, c’est la partie mobilisation. On mobilise plusieurs personnes sur le campus, que ce soit des étudiants, des professeurs, des gens de l’extérieur, afin de venir s’amuser pour une bonne cause. »

Pape Ousmane Sine, étudiant du cours RETO 2002 et membre du comité médias/marketing dans l’organisation du tournoi, dit avoir apprécié son expérience à plusieurs niveaux :

« Ce qui est le plus formidable, c’est le chemin qu’on a pris pour aller jusqu’au tournoi. C’est vrai que c’est un cours mais pour moi c’était vraiment rendu comme une activité à chaque fois que j’y allais. […] Tous les participants et organisateurs sont conscients que c’est pour un but commun. Dans le fonds, tout l’effort, tout le temps, tout l’argent et tous les sourires qu’on ramasse ce jour-là sont destinés à aider les enfants que le programme RTP supporte. Alors, je pense que ma plus grande satisfaction, à la fin, c’est qu’on se dit qu’on a vraiment fait un impact dans la vie de quelqu’un avec ce tournoi-là. »

En outre, n’oublions pas de souligner la diversité des costumes, la construction des aires de repos par les équipes, les prestations musicales de DJ Oli et DJ Miss Sunshine, le goûter pizza, le spectacle de la troupe Danse EnCorps, le concours du «Frisbee toss» et enfin la clôture de la journée avec le «Red ball» party à l’O2, tous des éléments qui ont agrémenté cette journée en la rendant aussi mémorable que réussie.

Gala para-académique 2012 : des dizaines d’étudiantes et étudiants reconnus pour leur implication dans la vie universitaire

par Rémi Frenette

Les étudiantes et étudiants étaient à l’honneur jeudi dernier au Café Osmose lors de la douzième édition du Gala para-académique de l’Université de Moncton. Organisé conjointement par la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) ainsi que les Services aux étudiantes et étudiants (SAÉÉ), ce Gala met en valeur l’engagement exceptionnel de certains étudiants sur la scène universitaire, soit des personnes qui ont contribué au rayonnement de la vie étudiante durant l’année 2011-2012.

Le titre d’étudiant-vedette revient sans aucun doute à Pape Ousmane Sine. En se méritant les plaques d’étudiant international et d’impliqué MAUI de l’année, la bourse d’excellence AAAUM-TD Meloche Monnex, ainsi qu’un certificat de mérite para-académique, le sénégalais d’origine et finissant de la Faculté d’Administration s’est hissé au rang du lauréat le plus honoré de la soirée.

D’autres se sont aussi démarqués, comme le finissant du baccalauréat en information-communication, Marc-André LeBlanc, qui s’est mérité la plaque d’ambassadeur de l’année ainsi qu’un certificat de mérite para-académique. Ce dernier prix a également été décerné à Ghislain LeBlanc et à Justin Guitard, le président et le v.-p. académique de la FÉÉCUM des années 2010-2011 et 2011-2012. Leurs mandats s’étant officiellement terminés le samedi 31 mars dernier, Ghislain et Justin peuvent se retirer avec une reconnaissance formelle de leur travail. Enfin, la dernière plaque de la soirée, offerte à la personne s’étant le plus impliquée à divers niveaux de la vie étudiante, revient à la v.-p. interne du Conseil étudiant de l’École de kinésiologie et récréologie, Brunia Doiron.

Neufs autres plaques ont été décernées à des étudiants (et non-étudiants dans deux catégories) pour lesquelles les candidatures ont été proposées par les étudiants et sélectionnées par un comité constitué du C.A. de la FÉÉCUM et des SAÉÉ. Voici les lauréats:

Nadhir Salem, recrue de l’année; Alexis Couture, politicien de l’année; Ludger Beaulieu, artiste de l’année; Mohamed Taha Maarous, prix S.A.R.; Sébastien Deschènes de la Faculté d’Administration, professeur de l’année; le mariage étudiant, organisé par la FÉÉCUM et mettant en vedette Émilie Haché et Rémi Gaudet, événement de l’année; UdeMan, projet vidéo orchestré par le Bureau de recrutement de l’Université et personnifié par Rémi Gaudet, nouvelle initiative de l’année; Mélanie Clériot, coordinatrice socio-culturelle de la FÉÉCUM, avancement de la cause étudiante (prix remis à un/e non-étudiant/e); Shawn LeBlanc et Patrick Lanteigne, compétition internationale Red-Bull Racing Can à Londres, délégation de l’année.

Les honneurs ne s’arrêtent pas là ! Chacun des douze Conseils étudiants a décerné un prix de reconnaissance à un/e étudiant/e s’étant particulièrement démarqué par son bénévolat et son engagement dans les activités de sa faculté. On a aussi couronné le projet gagnant du Concours d’initiative environnementale de Symbiose, Recy-Campus, qui s’est adonné durant l’année à la collecte et à la vente gratuite d’objets. Enfin, puisque les équipes d’Athlétisme et de Science se trouvaient à égalité au premier rang de la Coupe FÉÉCUM après six épreuves, ils ont dû s’affronter sur scène dans le cadre d’un quiz surprise portant sur le déroulement du Gala. C’est finalement l’équipe d’Athlétisme qui se mérite le trophée de l’édition 2011-2012 de la fameuse compétition multidisciplinaire.

On ne peut passer sous silence la dynamique prestation de l’animateur, Justin Guitard, qui a donné le coup d’envoi de la soirée avec une chanson humoristique et récapitulative des événements marquants de l’année universitaire. Parmi les thématiques, il aborde le double-échec de la FÉÉCUM à faire venir le duo de DJ The Nycer, la panne du nouvel autobus des équipes sportives du campus, les coûts faramineux (et toujours à la hausse) des études postsecondaires au Nouveau-Brunswick, ainsi que le prix du « bras-de-fer » associé à Marie-Josée Berger, candidate en lice au poste de rectorat à l’Université de Moncton. Guitard a aussi livré des informations coquasses tirées des pages Facebook des personnes qu’il devait présenter. Sans même s’étendre sur l’impressionnante démonstration de claquettes du v.-p. académique, on peut dire que les spectateurs n’auraient pas pu demander mieux comme animateur.

Enfin, le volet spectacle et divertissement mettait à l’avant-plan les talents scéniques d’étudiantes et étudiants. Les spectateurs ont eu droit à un duo de flutes interprété par Tracey Richard et Chantal LeBlanc, Samuel Rioux et Nicholas Dupuis dans la très philosophique pièce de théâtre « Qui a mangé mon steak ? », une prestation musicale gracieuseté des gagnants du Jammer du Campus 2011-2012, Saraphie, ainsi qu’un morceau de rap délivré par Saph’ir, Shavoo et Sarah.

Éditorial : Allez, manifestez!

par Marc André LaPlante, rédacteur en chef

Le nouvel exécutif de la FÉÉCUM débute son mandat avec un coup d’éclat, alors qu’une manifestation a été organisée pour la journée de mercredi. Les manifestants bloqueront l’avenue Université afin de faire entendre leur insatisfaction par rapport au budget provincial.

C’est que l’éducation post-secondaire est carrément absente du budget provincial, alors qu’une éducation universitaire semble plus inaccessible que jamais. Il est devenu clair que pour le gouvernement de David Alward, l’éducation est très loin d’être une priorité.

Une autre chose qui est devenue évidente avec ce gouvernement est que la méthode douce ne fonctionne tout simplement pas. On a vu le monde du cinéma lorsque l’on a voulu abolir le crédit d’impot au cinéma.

La population a dû manifester lorsque ce gouvernement a décidé d’abolir le conseil consultatif sur la condition de la femme, simplement dans le but d’économiser quelques dollars. Il semble que dans cette province, avec ce gouvernement, il soit nécessaire de manifester pour se faire entendre.

Les étudiants de cette province, cependant, ont toujours semblé préconiser la méthode douce. Négocions, discutons, soyons amis, et nous pourrons avoir des bons résultats. Eh bien, ça ne fonctionne pas. Il était grand temps que les étudiants commencent à manifester, et c’est une excellente chose. Faisons nous entendre et défendons nos droits.

Mais attention, ce n’est qu’un début. La FÉÉCUM semble, tout au long de l’année, avoir été capable de construire un certain momentum, avec le mariage étudiant, la campagne « Réveille », et maintenant cette manifestation. Nous devons espérer que ce sentiment puisse se propager aux autres universités de la province, et qu’il ne s’estompe pas durant la saison estivale.

Mais pour une fois, les étudiants se feront réellement voir. En bloquant une rue, c’est un message bien plus clair qui est lancé que lors d’activités qui ont lieu à l’intérieur des murs du campus. Il semble que dans ce cas-ci, on ait pas peur de déranger les gens. Il était temps.

Il est certain qu’il existe un nombre immense de différences entre la situation du Nouveau-Brunswick et celle du Québec, et qu’il est inutile de continuellement se comparer au mouvement auquel on assiste présentement. Nous n’aurons jamais 200 000 étudiants qui marcheront dans nos rues. Cependant, cela ne devrait pas nous empêcher de prendre notre place, de nous faire entendre, et de faire changer les choses. Parce qu’actuellement, au prix que nous payons pour étudier, c’est une injustice.

Chronique : L’Université doit être prête à tout

par Marc-André LeBlanc

C’est dimanche matin, je suis assis devant ma fenêtre. Je contemple le soleil qui se couche à l’horizon de Cape Spear à Terre-Neuve. Par la fenêtre, j’entends Kevin Parent qui dit qu’il est un pigeon d’argile.

J’ouvre une autre fenêtre, et cette fois c’est un pigeon voyageur qui m’apporte un message disant qu’Yvon Fontaine a démissionné à titre de recteur et que Serge Rousselle va le remplacer. Ça me semble bien une fausse perche en ce premier jour d’avril. Malgré tout, je m’amuse en renvoyant le pigeon gazouilleur à mon tour.

Je ferme ce châssis pour en ouvrir un autre. Il semble qu’un test de français fait frémir les étudiants en éducation l’Université de Moncton. Est-ce qu’on en est vraiment rendus là?

Sur le coup, je réalise que ce sera la dernière chronique que je vais écrire pour Le Front. Je profite de l’occasion pour laisser un oiseau s’envoler et faire part de cette nostalgie au monde. Ces gazouillis ont été l’un des symboles marquants de mon passage au journal. Je prends également l’occasion de regarder les textes que j’ai écrits au fil des éditions du journal. Trois ans, six semestres, deux calepins de notes et des milliers de mots, certains mieux articulés que d’autres.

J’ouvre donc une petite toile blanche, commence à la noircir sur le ton paternaliste que me permet la chronique. La prochaine fois qu’on me donnera cette permission, j’aurai probablement approché l’âge de la retraite.

En regardant les trois dernières années, il semble qu’un tournant majeur s’est effectué à l’Université, du moins dans la couverture médiatique de celle-ci. Au début, les nouvelles nous venaient de la FÉÉCUM et étaient à l’image des affaires étudiantes. Un spectacle de la rentrée avec Zachary Richard qui avait couté très cher et des réunions interminables du conseil d’administration sont de bons exemples. En fait, certaines choses ne changent pas, genre les spectacles qui ne sont pas « Nycer » que les espoirs d’avoir une équipe de football à l’Université. Malgré tout, une grande majorité des éditions du Front de cette année ont fait place à des textes qui ont mis en vedette le deuxième étage de Taillon.

En fait, ce changement semble avoir commencé en 2010 avec l’histoire de la viabilité des programmes où l’institution voulait couper plusieurs disciplines considérées comme non rentables. La communauté acadienne s’était grandement élevée contre cette réforme et pour une première fois de mon expérience comme journaliste au Front, l’Université était loin d’être maître de ses communications et de sa gestion de crise. La situation était à un point où les professeurs sont tout simplement sortis en masse d’une consultation publique. Imaginez la scène: à tour de rôle, les profs se levaient et laissaient claquer derrière eux les bancs du R-221. Cette mitraillette est l’un des moments mémorables de mon passage à l’Université de Moncton.

Cette année, les choses n’ont pas nécessairement été plus faciles. Scandale au vice-rectorat qui aurait pu se terminer devant les tribunaux, Bernard Richard qui aurait dû être nommé recteur, une candidate au rectorat qui semble avoir un bras bien solide et, tout dernièrement, une bilingual university. En regardant par l’arrière, il est facile de voir que toutes ces histoires auraient pu être évitées avec une meilleure communication de l’Université et si celle-ci pouvait tout simplement avouer ses erreurs.

La mauvaise gestion de ses évènements déteint à chaque reprise sur l’image de l’Université qui en a pris un coup ces derniers temps. Tout cela, à la veille du lancement du cinquantième anniversaire de l’institution, et surtout de la nomination d’un nouveau recteur. La période est donc importante et symbolique. Que va donc rechercher le conseil des gouverneurs lorsqu’il va passer au vote dans un peu plus d’une semaine? Est-ce qu’il va préférer la candidate qui a principalement une expérience académique, ou privilégiera-t-il le candidat qui possède une expertise dans la gestion des mécanismes de la fonction publique?

En fait, pourquoi ne pas ajouter un troisième choix; ni l’un ni l’autre. Ce dernier choix n’est peut-être pas si distant que cela.

Si on se base sur le courant populaire, Théberge semble être le choix de plusieurs. Il est possible de croire que le comité de sélection abordera dans le même sens. Par contre, pas besoin de chercher loin dans les archives de l’Université pour se rappeler qu’il y a aussi le comité d’équité qui peut largement peser dans la balance. Comme le veut l’expression sportive, sur papier, Théberge n’est pas nécessairement plus qualifié que Berger et donc à cet égard, le comité d’équité pourrait favoriser Berger. Il serait donc possible que les deux recommandations reçues par le conseil des gouverneurs divergent l’une de l’autre. Si c’était le cas, quelle serait la position du conseil du gouverneur par rapport au poids du comité d’équité? Quel message est-ce que ça indiquerait au sujet de la nomination au poste de vice-recteur aux affaires étudiantes et internationales l’an dernier?

Tout cela n’est qu’une supposition, une supposition parmi tant d’autres. C’est le conseil des gouverneurs qui décidera le 14 avril si elle devient réalité ou non. Les gouverneurs ont entre leurs mains une décision qui va bel et bien dicter le futur et les orientations de notre institution pour la deuxième moitié du centenaire de l’Université de Moncton. Peu importe leur choix, ceux-ci doivent être prêts à l’assumer complètement, et l’Université pour sa part doit être capable de réagir à tout scénario.

C’est ainsi que l’encre arrête de couler. Avant de fermer la fenêtre, je soumets le tout à l’antidote qui m’a accompagné tout le long de mon séjour universitaire. Voilà, d’un simple mouvement du doigt, je fais disparaitre la toile maintenant noircie. Je vois immédiatement apparaitre la photo du fameux passage à piétons d’Abbey Road. Qui sait ce qu’il y a de l’autre côté?

Historique et objectif du groupe JAMM

par Jessica Awounou, membre du groupe Jeunes en action pour un monde meilleur (groupe jeunesse de Développement et Paix du Grand Moncton)

Le groupe « Jeunes en action pour un monde meilleur- JAMM » est le groupe jeunesse de Développement et Paix du Grand Moncton. Ce groupe est composé d’une douzaine de membres aux profils variés et aux origines culturelles diverses. La plupart d’entre nous sommes étudiants à l’Université de Moncton dans différentes disciplines, telles que Administration des affaires, Comptabilité, Finance, Génie civil et Récréologie, et d’autres sont de jeunes travailleurs dans les domaines de la santé, de l’immigration et de la restauration.

Développement et Paix est un mouvement de solidarité internationale fondé en 1967 par la conférence des évêques catholiques du Canada. Il regroupe 13 000 membres bénévoles de toutes croyances à travers le Canada, mobilisés autour d’une vision commune : Agir pour un monde juste. Développement et Paix œuvre sur deux grands axes d’actions qui se traduisent par deux campagnes annuelles :

1) Une campagne de sensibilisation du public canadien qui porte actuellement sur la justice écologique.

2) Une campagne de collecte de fonds visant à appuyer de nombreux projets de développement durable dans les pays du sud, menés par des partenaires de l’organisme sur les enjeux liés à l’environnement ou à la justice sociale.

Le groupe JAMM a aussi choisi de se pencher sur d’autres enjeux qui l’interpellent, tels la promotion du papier recyclé.

Bacs à papier brouillon
Grâce au groupe JAMM et de la collaboration de Symbiose, la faculté d'administration dispose depuis peu de bacs à papier brouillon de couleur bleue destinés à contenir vos feuilles usagées utilisées d'un côté uniquement. Vous êtes par la suite invités à réutiliser les côtés non utilisés pour des fins diverses afin de maximiser l'utilisation de la feuille et d'être écologique. Alors servez-vous! Ces bacs sont situés près de la photocopieuse et de l'imprimante dans la dernière salle d'informatique en administration Pavillon Jean-Cadieux.

Papier utilisé par l’Université de Moncton et vente de papier recyclé sur le campus
Le papier utilisé actuellement dans les imprimantes et photocopieuses de l’Université de Moncton – campus de Moncton est le papier Earth Choice, de Domtar. Ce papier ne contient pas de fibres recyclées post-consommation. Il ne s’agit donc pas d’un papier recyclé. Mais vous serez heureux d’apprendre qu’il s’agit par contre d’un papier plus écologique que d’autres puisque, entre autres, il est certifié FSC (Forest Stewardship Council) et qu’un don de 350 000 $ est fait annuellement à la WWF (World-Wide Fund for Nature) grâce à la vente de ce papier.

Le groupe JAMM a établi un autre partenariat avec Symbiose pour que les membres de la communauté universitaire qui le désirent puissent se procurer du papier recyclé sur le campus. Le Rolland Enviro 100 copy, composé de 100% de fibres postconsommation certifiées FSC de la compagnie Cascades de couleur blanche est maintenant disponible auprès de Symbiose, à la billetterie des loisirs socio-culturels (au Centre étudiant). Prix : 7$ le paquet de 500 feuilles.

Parlant de papier recyclé…
Saviez-vous que la compagnie Cascades (dont le siège social est au Québec) fabrique divers papiers écologiques dont ces trois types de papier fabriqués de 100% de fibres postconsommation : le Rolland Enviro 100 Copy, le Cascades Enviro Kraft Print et le Papier totalement écologique. Vous trouverez les détails et les caractéristiques de ces papiers à la page suivante : http://www.cascades.com/papiers/papiers.php .

Recette de papier recyclé maison
Comment fabriquer du papier recyclé maison ? C’est très simple.

Première partie
Déchiqueter les restes de papiers (journaux, papier d’emballage, feuilles d’ordinateur…) puis les déposer dans un malaxeur (blender). Ajouter de l’eau pour bien défaire tout le papier.

Deuxième partie
Étendre un morceau de moustiquaire sur un carton (ou une boîte de carton) recouvert d’une vieille serviette ou un vieux tissu bien absorbant. Le tout doit être bien à plat.

Troisième partie
Recouvrir la pâte obtenue du mélange (papier + eau). Bien étendre mais ne pas trop l’amincir. Lorsque l’eau est bien absorbée par le tissu, laisser sécher directement sur la moustiquaire seule.

NB : il est préférable de ne pas utiliser de papier glacé ou lustré.

Opter pour le papier recyclé, c’est agir dans le sens du développement durable et du bien-être général! Un choix original qui pourrait s’avérer profitable pour toute notre planète! Pensons-y et vive l’écologie!

Assez fort pour un homme, mais conçu pour une femme — Guy A. Lepage

par Véronique Wade Gallien

La jeune artiste originaire de Rosaireville, Lisa LeBlanc, était de passage à l’émission de Tout le monde en parle le dimanche 1er avril dernier. L’émission du dimanche soir à Radio-Canada rallie un million d’auditeurs toutes les semaines. L’animateur Guy A. Lepage a utilisé un slogan publicitaire populaire en référence au tout premier disque en carrière de l’artiste.

Elle fait déjà fureur! Les médias québécois se l’arrachent. Les critiques positives fusent de partout. On dit que c’est du jamais vu. Que sa sortie montréalaise ne passe pas inaperçue. Lisa LeBlanc a lancé son album mercredi dernier à Montréal et elle a pris le temps de nous parler vendredi soir entre deux rendez-vous.

Dépassée par les évènements elle n’en revient tout simplement pas: « C’était malade! Je ne m’attendais pas à ça. Il y avait plus de quatre cents personnes au lancement dans un lieu avec une capacité de trois cents personnes… Trois cent vingt-cinq personnes ont été refusées à la porte! » Il y a des gens qui s’étaient déplacés d’aussi loin qu’Ottawa et Sherbrooke pour y être et ils se sont vu refuser l’entrée: « Je me sentais super mal pour ceux et celles qui se sont déplacés sur Montréal pour mon lancement et qui n’ont pas pu y participer. »

Chanter à plein poumon… ensemble
« Le public chantait avec moi! Toutes des chansons que je n’avais pas encore sorties! » La sortie de son disque en magasin s’est faite le mardi 27 mars, tandis que sur iTunes, c’était la veille. Ça ne leur a pas pris de temps à apprendre les chansons. On peut seulement s’imaginer ce qui jouait en boucle dans les maisons et dans les voitures de ces nouveaux propriétaires du premier disque en carrière de Lisa LeBlanc. Déjà vendredi soir, son album apparaissait en deuxième place dans le classement iTunes, et voilà que les ventes ont dépassé celles du disque de Star Académie.

Lisa LeBlanc est heureuse de ce qui lui arrive: « Je suis contente. Si je le mérite? Je pense que oui. J’ai travaillé fort et j’ai pris le temps qu’il fallait, mais je n’étais pas mentalement prête pour tout ce qui arrive. Je ne m’attendais pas à un tel succès. » Elle dit qu’on l’avait averti, on lui disait qu’elle ne comprenait pas ce qui se passait. C’est ce qui fait que les gens l’aiment autant, elle est simple et elle est vraie.

Une reconnaissance sans fin
Elle est reconnaissante, point. Elle n’a rien d’autre à dire. Elle remercie tout le monde: « Merci pour le buzz! C’est complètement nouveau pour moi, j’apprivoise tout ça, c’est un changement de vie. » Elle a dit avoir bien choisi ses batailles, elle se considère chanceuse et se dit prête à assumer complètement tout ce qui se passe. « Je n’ai jamais eu de gros high ni de gros drop, ç’a toujours été de mieux en mieux… progressivement. » Le lancement de son disque en sol acadien aura lieu le 10 avril prochain à la salle Empress de Moncton.

Virtuose : De la passion et de l’énergie à danser!

par Véronique Wade Gallien

Une troupe, c’est un regroupement d’artistes, mais c’est d’abord et avant tout une famille.

La danse sert d’exutoire pour ceux et celles qui l’ont pratiquée professionnellement. Même pour nous, simples danseurs d’occasion, qui apprécions la citation : « Danse comme s’il n’y avait pas de lendemain ». On peut donc essayer de se mettre pour quelques instants dans les souliers… de danse, pour l’occasion, de Janique Sivret Aucoin et de Geneviève MacIntyre. Elles s’occupent de la troupe Virtuose depuis 2003. Leur passion, on s’en doute très bien, c’est la danse, et elles y sont attachées : la danse fait partie d’elles.

Extravadanse
La 14e édition du spectacle Extravadanse aura lieu le lundi 9 avril prochain à la salle Jeanne-de-Valois. Les dix dernières années de la troupe seront revues. Il sera possible de voir une des premières danses de fermeture de la troupe, de revoir les créations passées et de voir les autres troupes de la compagnie de Danse CHAOS Dance. La troupe de danse universitaire Virtuose est jumelée avec la compagnie Danse CHAOS Dance. C’est une troupe de danse récréative et compétitive. Danse CHAOS, c’est l’école de danse qu’elles ont ouverte après leur graduation de l’Université de Moncton. Selon Janique Sivret Aucoin et Geneviève MacIntyre, ce qui démarque le plus la troupe, c’est son calibre. Elles affirment que le fait que les étudiants viennent d’un peu partout explique la qualité de la troupe : « Les artistes ont beaucoup d’énergie et donnent un bon show, elles ont une excellente présence sur scène ». Elles travaillent toutes très fort pour monter la barre pour les spectateurs.

Les virtuoses
La troupe Virtuose / CHAOS connaît un véritable succès lors de compétitions locales, régionales et nationales. La troupe vient de remporter, en février dernier, la première position à la première compétition de danse universitaire Atlantic Collegiate Dance Competion. En juillet 2010, elle a été sélectionnée pour danser à Walt Disney World et les filles ont suivi des ateliers dans le cadre de la convention de danse Monsters of Hip Hop offerts par des professeurs de danse de renommée mondiale.

Mali : Affrontements, frustrations et… Coup d’état

par Martin Savoie

Des affrontements entre les touaregs et l’armée malienne ont vite fait de prendre place, laissant le nord du pays dans le chaos. Pendant plusieurs semaines, les deux partis se sont affrontés, menant souvent à des bombardements faisant plus de mal aux civils qu’aux partis visés.

« Ce sont les civils qui sont les victimes principales de ces bombardements aveugles, » décriait Gaëtan Mootoo, chercheur d'Amnesty International sur l'Afrique de l'Ouest. « Au-delà des pertes humaines, ces bombardements ont décimé des dizaines de bovins, de chameaux et de chèvres qui constituent le moyen de subsistance des populations nomades touarègues. »

Il ajouta même, par voie de communiqué de presse, que la situation actuelle du Mali est « la pire crise des droits humains qu'ait connu le nord Mali depuis vingt ans. »

Face à une telle situation, ce sont par milliers que les habitats de cette région ont migré vers d’autres pays, tentant ainsi de fuir le conflit. Plusieurs se sont réfugiés dans les pays avoisinants, notamment le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, afin d’éviter un sort semblable à celui déjà subi par plusieurs de leur nation.

Un coup d’état pour éviter l’inévitable…

Il aura fallu un coup d’état militaire pour renverser le gouvernement du Mali. L’armée, qui jugeait les actions du gouvernement insuffisantes afin d’éviter que le pays ne soit divisé, a pris le contrôle du pays le 22 mars dernier.

L’annonce du renversement n’a pas tardé à avoir des répercussions au niveau national. L’ONU, entre autres, a exigé la réinstauration du gouvernement élu du pays le plus tôt possible. La Haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Navanethem Pillay, affirme, par voie de communiqué de presse, que « les changements anticonstitutionnels de gouvernement, accompagnés de violence, peuvent avoir un impact dévastateur sur la situation des droits de l'homme »

« Le Mali a également une bonne pratique en matière d'élections démocratiques au cours des deux dernières décennies, et j'espère qu'il reviendra sur cette voie dès que possible, » ajoute-t-elle.

Dès que l’armée a pris le contrôle, plusieurs décisions ont été prises par cette dernière : dissolution des institutions, suspension de la constitution et instauration d’un couvre-feu national. Depuis, face aux pressions internationales, l’armée a réinstauré la constitution en plus des institutions. Les forces militaires maliennes ont aussi déclaré qu’un gouvernement de transition serait mis en place en attendant d’éventuelles élections, mais n’a donné aucune indication quant aux dates possibles de ces mesures.

Le renversement, toutefois, n’a pas empêché les troupes rebelles du nord de prendre le contrôle de plusieurs villes, chose que l’armée voulait éviter à tout prix. En plus d’avoir pris le contrôle de la ville de Tombouctou, les forces rebelles ont récemment mis la main sur la ville de Gao, l’une des capitales régionales du nord du Mali. Cette récente conquête confirme l’emprise des forces rebelles sur la quasi-totalité du nord.

En très peu de temps, les forces rebelles touaregs ont monté en puissance au Mali. Face à une telle situation, quelle sera la réaction internationale afin d’aider les citoyens d’un pays qui semble sombrer dans le chaos?

L’actualité internationale en bref

par Martin Savoie

Cuba : le Vendredi Saint « exceptionnellement » férié
Suite à la visite du Pape Benoit XVI à Cuba, le président cubain, Raoul Castro, a déclaré que, exceptionnellement, le Vendredi Saint 2012 en serait un férié.

Cette déclaration fait suite à l’une des demandes du souverain pontife lors de son bref passage dans le pays. Castro a acquiescé à la demande face « à la suite heureuse de sa visite dans le pays », selon le journal cubain Granma.

Il s’agit de la seconde fois qu’un jour symbolique pour les chrétiens est déclaré jour de congé national en l’honneur du pape. La première fois remonte à 1997 alors que le président de l’époque, Fidel Castro, avait déclaré le 25 décembre jour férié en vue de la visite du pape Jean-Paul II.

Birmanie : Aung San Suu Kyi élue au gouvernement
Pour la première fois de sa carrière politique, Aung San Suu Kyi siégera au parlement de la Birmanie.

Le tout fut annoncé par son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), à la suite d’une élection partielle dans le pays. Au total, Aung San Suu Kyi a réussi à récolter une majorité écrasante de 82% des voix dans sa circonscription.

La Nobel de la paix de 1991 était devenue une figure de proue pour la démocratisation du pays, elle qui avait remporté les élections en 1990, lesquelles se sont vues annulées par le gouvernement en place avant de mettre Suu Kyi en détention chez elle pendant près d’une vingtaine d’années.

Lybie : des ex-rebelles joignent le ministère de la défense
Le ministère de la défense a conclu une entente avec 8 055 anciens rebelles ayant combattu lors du printemps arabe afin que ceux-ci joignent les rangs des forces militaires du pays.

Ces anciens rebelles seront intégrés à l’armée afin de protéger les frontières du pays ainsi que les bases pétrolières.

Le gouvernement actuel du pays, toutefois, ne compte pas arrêter les efforts de réintégration à ce point. Cette étape importante est la première d’un plan visant à réintégrer en société les 200 000 rebelles qui ont combattu le régime de Mouammar Kadhafi, tombé en octobre 2011.

Chronique gaming : La fidèle coquille de Sony revient en force

par Gérard Connolly

Malgré le fait que Sony voulait être la dernière compagnie à lancer sa console de la prochaine génération, tout récemment, elle a laissé circuler des rumeurs sur des détails assez explicites.

Tout comme ses compétiteurs, Sony développe ses consoles en leur attribuant un nom de code. La Playstation 4 aurait comme sobriquet Orbis. Certaines rumeurs stipulent que ce nom signifie que quelque chose de circulaire aurait un lien avec la console.

On dit également que le moment du lancement du projet Orbis serait pendant les fêtes de 2013. Il faut se rappeler que Sony avait mentionné qu'elle ne voulait sortir sa console qu'après la sortie des autres (Microsoft et Nintendo). Ces belles paroles laissent un arrière-goût de promesse politique, car ces rumeurs ont vu le jour après que Microsoft ait confirmé qu'elle n'allait pas présenter de console à l'E3 (Exposition annuelle des jeux vidéo) cette année.

Il n'y a pas que du négatif chez Sony. Il paraîtrait qu'elle voudrait une résolution de 4K (définition supérieure au HD que l'on connaît aujourd'hui, soit 4096 x 2160 pixels). Apparemment que la Playstation 4 fonctionnerait avec un CPU et un GPU de marque AMD de génération Southern Islands de série 7800.

Elle a aussi indiqué qu'elle croyait qu'une console peut avoir une durée de vie de 10 ans avant d'être désuète. En 2013, la Playstation 3 aura 7 ans, ce qui respecterait les propos de Sony. Ainsi, le chevauchement des consoles (le départ de la PS3 et l'arrivée de la PS4) serait dans les délais prévus. Cette douce transition sera essentielle, car les joueurs devront conserver une copie de leur console Playstation 3 étant donné qu'Orbit ne permettrait pas de jouer les titres de sa grande sœur.

Si l'on devait choisir une raison de manifester dans l'univers des jeux vidéo, c'est sans doute le coup que Microsoft et Sony nous préparent pour leur prochaine console. Selon la rumeur, il ne serait pas possible de jouer à des jeux usagés. Les jeux neufs auraient une clé d'activation unique qui permettrait de télécharger les jeux directement sur la console et rendrait le disque inutilisable. Ce choix mettrait probablement en péril les magasins spécialisés en jeux vidéo tels GameZilla, Game Stop (EB Games), etc. Le disque ne contiendrait plus qu'une version démo du jeu en question après l'installation et ne serait vendable qu'à un faible pourcentage de ce que nous offre ce genre de magasins. Si la cause du monde vidéo ludique ne vous tient pas vraiment à cœur, celle de l'environnement pourrait sûrement vous frustrer. Imaginez la quantité de jeux supplémentaires qui devront être produits pour éponger la demande, puisque les jeux d'occasion ne feront plus partie du marché.

Il est évident que ces rumeurs, bien que Sony n'ait pas voulu confirmer ni commenter sur la validité de ces dernières, feront couler de l'encre et laisseront les compagnies réorienter le sort de la prochaine génération de consoles.

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Nos premiers pas sur le continent africain

par Mickael Arseneau et Roxanne Pelletier

Après avoir sillonné le continent européen, le désir de découvrir l’au-delà de ces frontières ne faisait que prendre de l’ampleur depuis un certain temps. N’étant pas loin de l’Europe, le continent africain nous semblait une façon parfaite d’assouvir ce désir d’explorer un nouveau continent et ainsi de faire la découverte d’une culture distincte à la notre, qualifiée d’occidentale. C’est donc pour cette raison que nous sommes partis de l’Europe, par la voie des airs, pour atterrir au Maroc le 16 mars dernier. Comme vous pourrez le constater à la suite, je cèderai une partie de cet article à une très chère amie qui m’a accompagné lors de ce voyage. Cette chronique en tandem vous fournira une perspective provenant de deux sources, une méthode inédite qui saura, du moins je l’espère, vous satisfaire!

Arrivés dans ce pays du désert, plus précisément à Marrakech, sous un soleil de plomb, quelques minutes seulement nous ont suffit pour réaliser que nous nous retrouvions désormais face à une culture totalement différente de la nôtre. C’est en marchandant avec un conducteur de taxi que nous avons été confrontés à une nouvelle façon de faire des affaires, car au Maroc, le premier prix demandé par le vendeur est toujours matière à négociation. Conséquemment, c’est suite à une négociation non concluante de ma part, je dois l’avouer, que nous avons été transportés, à bord d’une vieille Mercedes jaune, à l’auberge que nous avions préalablement réservée. Situé sur une petite ruelle, notre gîte n’était discernable que par une seule et unique entrée qui consistait d’une petite porte rouge où nous avons été aussitôt accueillis par un jeune marocain. Cet accueil, s’étant matérialisé par le service d’un petit déjeuner qui comprenait leurs légendaires thés à la menthe, a été chaleureusement apprécié par nous qui nous attendions à recevoir une simple clé de chambre. Après avoir profité d’un petit moment de détente, nous sommes partis à la découverte de Marrakech. Notre expédition a débuté par une visite du marché mythique composé de milliers de foulards, d’épices, de noix, de bijoux et bien plus encore. Après avoir laissé les filles magasiner et après avoir moi-même succombé à la tentation de ces nombreuses aubaines vivement promues par ces nombreux marchants, nous nous sommes ensuite laissés emporter à l’improviste par un marocain à l’intérieur de l’une de ses tanneries. Guidé par le soi-disant gardien de l’endroit, nous avons marché jusqu’à l’intérieur d’un quartier où se trouvait un étalage à plusieurs compartiments remplis d’excréments de pigeons qui permettaient au cuir de devenir brillant et soyeux. Grâce aux feuilles de menthe ingénieusement insérées dans chacune de nos narines, nous avons résisté à ces odeurs nauséabondes, pour nous permettre de découvrir un art artisanal qui était, il faut bien l’admettre, un travail de « merde ». Dans le sillage de cette péripétie, nous sommes partis à nouveau à la découverte de cette ville pour finalement arriver à la place Jemaa el-Fnaa, qui est en quelque sorte la grande place de la ville de Marrakech. Contemplant les différentes mosquées, kiosques et animaux exotiques, nous ne pouvions que rester époustouflés par la beauté du paysage qui se trouvait devant nous.

Ainsi, cette première journée nous a permis de sillonner, pour la première fois de notre existence, un continent des plus imprévisibles et charmeurs, autant du côté touristique qu’existentiel. Dès lors, cette première nous avait déjà transmis l’envie de retourner au Maroc pour contempler à nous ce pays du désert, symboliquement transformé en une rose du désert à l’intérieur de nos souvenirs.

Quand on ne s’attend à rien, c’est là où l’on est toujours le plus satisfait; et c’est dans cette optique que nous avons débuté notre 2e journée marocaine avec une visite de la vallée d’Ourika par nos deux guides marocains. Nous voilà partis en Jeep avec des airs africains en trame de fond et le sourire au visage parce que seulement le fait d’être là, dans le monde du Maroc, nous rend dans un état second… Étant une grande amatrice de thé, j’ai beaucoup apprécié le rituel du thé sucré à la menthe servi avec du pain cuit au feu par une famille berbère. S’ensuivit notre voyage à travers les «Atlas Mountains », qui ne serait pas complet sans un tour de dromadaire. L’excitation était palpable parmi certains membres de notre groupe. Comme on dirait par chez nous, étonnamment, «la ride était pretty smooth, c’est super chill un dromadaire». Puis une petite marche en montagne, où l’on savoure un jus d’orange fraîchement pressé au sommet près des chutes en compagnie de nos guides. Ensuite, nous sommes retournés au village où nous avons dégusté un repas cuit dans un tajine, un type de chaudron en terre cuite qui rend je-ne-sais-comment les aliments à l’intérieur une centaine de fois plus savoureux. Je vous le jure. Au retour, les guides ont syntonisé une station de radio qui jouait des « oldies » et nous les avons surpris à danser et à chanter avec nous au rythme de la musique, en conduisant face au coucher du soleil vers la médina de Marrakech, la ville orange, la fourmilière, avec ses sons, ses odeurs envoutantes et sa richesse culturelle… Un monde à part.

Bref, être en voyage peut transformer des moments banals en «feelings» inoubliables. Se lever le matin plus tôt que prévu pour aller s’assoir dehors avec le lever du soleil et discuter de la vie en bonne compagnie. Apprécier le goût du thé. Écouter les sons qui nous entourent, mais pour de vrai. Chanter et danser trop fort dans l’auto en « roadtrip » pendant le coucher de soleil. Se laisser aller. Bref, des petits détails auxquels on ne porte pas attention dans la vie de tous les jours, mais parce qu’on est en voyage, on les apprécie doublement. Alors, pourquoi ne vit-on pas à chaque jour comme si on était « en voyage »? À réfléchir…

PS : J’ai essayé très fort de faire des métaphores poussées et de très longues phrases pour continuer dans le style de Mickael; étant une étudiante en sciences, c’est parfois difficile pour moi d’employer des adjectifs qualificatifs dans un texte et d’être aussi poétique et charmeuse qu’un étudiant en sciences politiques.

P.S. 2 : Finalement, j’aimerais remercier Roxane, Le Front et vous, chers lecteurs, pour m’avoir encouragé dans cette aventure qui est maintenant terminée, car cette chronique est la dernière, dans le cadre de mes chroniques à l’international. Ainsi je vous dis à la prochaine, tout en sachant que je vous retrouverai à Moncton en octobre prochain.

C’est terminé...

par Sébastien Beauregard

Les Wildcats de Moncton ont terminé leur saison 2011-2012 en étant balayés en quatre, la semaine dernière, par les Mooseheads d’Halifax. Dans cette dernière partie de la première ronde, Moncton a bien combattu, mais a dû s’incliner 5-4 en prolongation.

Cette partie avait pourtant très bien débuté avec une première période quasi sans faille des Wildcats. Ils avaient marqué trois buts consécutifs soient ceux de Marek Hrvik et de Patrick Delisle-Houde, en avantage numérique. Delisle-Houde avait réussi à en marquer un autre, trois minutes après son premier but. Par contre, en fin de période, à 19:17, Konrad Abelthauser a réduit l’écart, en avantage numérique. Ce but a semblé ébranler quelque peu la troupe de Danny Flynn, alors qu’elle a été dominée au chapitre des lancers, 23-12. Aussi, au chapitre des buts, alors qu’Halifax a marqué 3 buts, dont celui de Nathan MacKinnon qui a créé l’égalité. Il a démontré son talent sur ce but en réalisant une montée et en faisant paraître les joueurs des Wildcats comme des cônes. En prolongation, Brent Andrews a semé l’hystérie chez les fans des Mooseheads au Colisée, en marquant son premier but des séries, le vainqueur.

Après cette victoire, l’attaquant tchèque des Mooseheads d’Halifax, Martin Frk, ne cachait pas sa joie : « C’est le fun de battre des rivaux comme Moncton. C’est une belle rivalité. » Bien sûr, dans le vestiaire adverse, le capitaine des Wildcats de Moncton, Patrick Delisle-Houde, était triste de finir sa carrière junior de cette façon : « On a bien joué, mais on n’a pas pu remporter cette victoire devant nos fans. » Il a aussi parlé chaudement de ses plans d’avenir : « Je vais jouer soit pour McGill ou Moncton, l’an prochain. Je vais aller étudier en kinésiologie. »

À noter aussi que c’était la dernière partie de Marek Hrvik et de Devon MacAusland pour les Wildcats. Hrvik quitte Moncton avec une saison de 55 points et deux de 70 points et plus. Présentement, il joue dans le club-école des Rangers de New York, le Whale du Conneticut. De son côté, Devon MacAusland se retire comme étant le recordman pour le plus de parties disputées avec Moncton. L’avenir de MacAusland est encore incertain, mais il tentera probablement de jouer dans les rangs universitaires.

Les Mooseheads vont affronter les Remparts de Québec en deuxième ronde. Donc, après cette défaite des Wildcats, il reste les Sea Dogs de Saint-Jean qui sont encore en vie dans les équipes du Nouveau-Brunswick. Au moment d’écrire ces lignes, le Titan d’Acadie-Bathurst faisait face à l’élimination contre les Saguenéens de Chicoutimi.

Une rivalité qui perd de l’importance

par Normand d’Entremont

Alors que les Sénateurs d’Ottawa ont surpris tout le monde en se qualifiant pour les séries éliminatoires et que les Canucks de Vancouver semblent prêts à prendre leur élan pour une chance à la finale de la Coupe Stanley encore une fois, les perspectives ailleurs au Canada ne sont pas si positives, surtout du côté de deux des plus importants marchés de la ligue.

Pour la première fois depuis la saison 1969-1970 – lorsqu’il n’y avait que 6 équipes par conférence – le Canadien de Montréal et les Maple Leafs de Toronto pourraient finir en dernière position et avant-dernière position dans l’Association de l’Est. La seule autre fois où cela s’est produit est en 1925-1926 lorsque l’équipe de Toronto se nommait les Saint Patricks et que seulement 7 équipes faisaient partie de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Bref, c’est de l’incompétence jamais vue de la part de ces deux grandes équipes dans l’époque moderne.

Il ne faut pas vraiment rappeler que le Canadien a remporté le plus de Coupes (24), que les Leafs sont deuxièmes dans le compte de championnats (13), que Toronto est l’organisation qui vaut le plus (521 millions $) dans la LNH, que Montréal est la troisième (445 millions $) et que ce sont les deux équipes canadiennes qui font partie des six originales de la ligue. Et quelle équipe peut prétendre avoir des partisans plus passionnés que les Leafs et les Habs?

En d’autres mots, elles sont parmi les équipes les plus importantes de la ligue, sinon les deux plus importantes.

Pourtant, étant autrefois la grande rivalité du sport, l’antagonisme Toronto-Montréal perd de plus en plus d’importance. Les enjeux culturels et linguistiques qui avaient aidé à forger la rivalité sont aujourd’hui moins considérables qu’avant. Les deux équipes ne se sont pas rencontrées en séries depuis 1979. Et, pour la première fois depuis très longtemps, la dernière rencontre de l’année entre les deux équipes n’aura pas d’importance réelle si ce n’est que pour décider laquelle aura un meilleur choix au repêchage. Une rivalité perd son sens lorsque les équipes ne sont pas de véritables joueurs dans la course aux séries.

Malheureusement, ce ne sont pas simplement les joueurs et les partisans des Leafs et des Habs qui en souffrent, mais bien la ligue au complet. Les recettes économiques en souffrent, les cotes d’écoute en souffrent et l’intérêt général dans le sport en souffre. C’est ainsi primordial que ces deux équipes redeviennent pertinentes au classement.

Plus facile à dire qu’à faire.

Chacune a des morceaux utiles. Pour le Canadien, ce sont Carey Price, P.K. Subban et Max Pacioretty qui formeront le noyau pour l’avenir. À Toronto, Phil Kessel et Joffrey Lupul mènent l’attaque. Toutefois, il y a beaucoup de travail à faire de chaque côté. Montréal a déjà commencé sa restructuration en renvoyant Jacques Martin et Pierre Gauthier (ainsi que son adjoint Bob Gainey). Toronto a déjà remplacé son ancien entraineur Ron Wilson, et si les choses ne s’améliorent pas l’année prochaine, Brian Burke se fera surement montrer la porte.

À ce point ci, il faut prôner la patience. Mieux vaut attendre pour une équipe compétitive que de se presser et tomber dans un cycle de médiocrité éternelle. Toutefois, la patience est difficile à promouvoir à Montréal et à Toronto où les partisans ne veulent pas attendre.

Peut-être était-ce juste de la malchance? La dernière fois que le Tricolore a manqué les séries (2007), il s’est repris l’année suivante pour terminer au sommet de l’Association de l’Est. De leur côté, les Leafs ont démontré qu’ils étaient capables de jouer un hockey compétitif dans la première moitié de la saison avec une fiche de 28-19-6, seulement pour montrer un dossier de 6-17-3 depuis.

Est-ce que le Canadien peut reprendre ses esprits l'année prochaine comme il l’a fait en 2008? Est-ce que la vraie équipe des Leafs est celle de la première moitié de cette saison?

On ne peut que l’espérer pour le bienfait de la rivalité et de la LNH en général.

Hockey masculin : Une année réussie

par Normand d’Entremont

La saison 2011-2012 de l’équipe de hockey masculin de l’Université de Moncton ne peut être vue que d’un œil positif.

Après avoir manqué les séries éliminatoires l’année dernière, les Aigles Bleus ont connu un revirement impressionnant, se rendant à la finale de l’atlantique et participant ainsi aux championnats du Sport interuniversitaire canadien (SIC) pour la première fois depuis 2008.

L’entraineur en chef des Aigles Bleus, Serge Bourgeois, affirme que la saison a été un succès.

« Cela a été vraiment une bonne saison pour nous. Lorsqu’on se rend à deux buts d’aller à la finale du championnat canadien comme nous l’étions, c’est obligé qu’on ait connu une bonne saison. Je pense que nous avons ramené le programme dans la bonne direction ».

Avec une fiche de 18-9-1, le Bleu et Or a terminé troisième au classement du Sport universitaire atlantique (SUA). Après avoir remporté leur quart de finale contre les X-Men de St. Francis Xavier University, et ensuite la demi-finale contre les Huskies de Saint Mary’s University, les Aigles se sont qualifiés pour le SIC où ils ont perdu leur premier match et gagné leur deuxième, se faisant éliminer par bris d’égalité.

Selon Bourgeois, la déception que l’équipe a connue en n’avançant pas à la finale sera utilisée comme motivation pour les joueurs qui reviennent l’année prochaine.

« On joue ce jeu pour être champions, c’est cela l’objectif, et lorsqu’on n’y arrive pas, ça donne toujours plus l’envie de revenir avec force, » ajoute l’entraineur. « Je crois que c’était important pour nous d’aller aux championnats et de gagner de l’expérience qui sera utile pour l’année prochaine ».

Grâce au revirement qu’il a mené, Bourgeois a été nommé entraineur de l’année pour le SUA ainsi que pour le SIC. Ayant terminé la dernière année de son premier contrat en tant qu’entraineur en chef de l’équipe, il avoue avoir senti de la pression pour performer cette saison.

« C’est ça la vie d’un entraineur, c’est sûr que c’est impossible de ne pas en tenir compte, surtout ici à Moncton où on a un programme connu pour son hockey universitaire, » souligne-t-il. « Je me suis mis de la pression cette année, mais je vais en remettre sur moi-même l’année prochaine pour retourner aux SIC ».

Même si Bourgeois sera de retour à la barre de l’équipe l’année prochaine, on ne peut dire la même chose de certains des joueurs. Quoique Charles Bergeron soit le seul à avoir terminé ses cinq années d’éligibilité, certains étudiants de quatrième année seront diplômés et ne reviendront pas avec l’équipe. Cela inclut Dean Ouellet, Mathieu Labrie et Pier-Alexandre Poulin. Christian Gaudet et Pierre-Alexandre Marion auront également terminé leurs études, mais sont toujours incertains quant à leur retour au Bleu et Or.

C’est ainsi que la direction de l’équipe entreprendra maintenant sa période de recrutement pour essayer de combler les vides. Pour l’instant, aucune annonce n’a été faite quant aux nouvelles recrues potentielles, mais Sébastien Trudeau et Yanni Gourde sont deux joueurs parmi d’autres qui pourraient très possiblement enfiler le chandail des Aigles Bleus en septembre. L’entraineur en chef est ainsi optimiste pour l’année prochaine.

« Avec les joueurs qui retournent et les nouveaux qui arriveront, cela regarde assez bien pour l’année prochaine, » conclut Bourgeois. « Le recrutement va très bien et nous avons de bons vétérans; si nous réussissons à convaincre quelques joueurs à retourner tels que Gaudet, ce sera encore mieux ».