mercredi 28 mars 2012

Le Gala para-académique : une soirée de reconnaissance après une année d’engagement

par Rémi Frenette

Ce jeudi 29 mars à 19h au Café Osmose aura lieu l’édition 2012 du Gala para-académique du campus de Moncton. Ce Gala reconnaît et récompense des étudiant.e.s qui se sont particulièrement démarqué tout au long de l’année par leur engagement dans la vie étudiante, soit dans des activités, des associations, des groupes ou des projets.

« Il y a des étudiants qui s’impliquent à toutes les semaines depuis le début du semestre, puis il y a juste une journée où on prend le temps de les remercier et de souligner le travail exceptionnel qu’ils font », affirme Justin Guitard, animateur du Gala et v.-p. académique de la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM).

En effet, des étudiants des quatre coins du campus contribuent activement au rayonnement de l’expérience universitaire par leur implication au niveau para-académique. Ce travail, souvent bénévole, parfois au détriment du sommeil et des résultats académiques, peut passer inaperçu pour une bonne part de la communauté universitaire. Le Gala constitue finalement l’occasion de reconnaître ces personnes « qui font en sorte qu’on a une université beaucoup plus vivante et beaucoup plus forte », de dire Guitard.

On dénombre au total treize catégories dont onze sont réservées aux étudiant.e.s: recrue de l’année, politicien.ne de l’année, avancement de la cause étudiante (remis à un.e non-étudiant.e), artiste de l’année, professeur.e de l’année, délégation étudiante de l’année, ambassadeur.drice de l’année, événement de l’année, initiative de l’année, étudiant.e international.e de l’année, impliqué.e MAUI de l’année, prix S.A.R. et impliqué.e de l’année. Les gagnants recevront une plaque de la part de la FÉÉCUM.

Ce sera aussi le temps de dévoiler les gagnants de la coupe FÉÉCUM et du concours d’initiative environnementale orchestré par Symbiose. De plus, la soirée comportera un goûter, du divertissement sous forme de spectacles ainsi que des remises de bourses et de certificats de mérites par les Services aux étudiantes et étudiants (SAÉÉ).

Chaque catégorie retient trois nominations officielles jusqu’au couronnement des grands vainqueurs. Les personnes retenues sont affichées sur le blog d’Info-FÉÉCUM (http://feecum.blogspot.ca/) depuis le 21 mars dernier avec une brève description de leurs accomplissements et de la nature des prix pour lesquels ils sont nommés.

La controverse « para-popularité »
Malgré tous les commentaires positifs qu’on pourrait attribuer au Gala para-académique, le processus de nomination et de sélection des gagnants demeure un sujet de controverse, sinon de mécontentement, pour certaines personnes.

Dans un éditorial du Front daté du 23 mars 2011 intitulé « Le gala para-popularité », on affirme que « les prix du Gala para-académique ne valent plus grand-chose », que ce sont « les étudiants les plus populaires, qui ont reçu le plus de votes, qui sont mis en nomination » et que le comité de sélection « ne va pas creuser plus loin. »

D’emblée, il faut dire que ce sont bien les étudiants qui soumettent les candidatures. Ainsi, une personne pourrait très bien encourager une trentaine de ses amis à appuyer sa nomination, tandis qu’une autre n’en ferait pas autant, ce qui vaudrait à cette dernière une visibilité moindre auprès du comité de sélection.

Le processus ne s’arrête toutefois pas là. Contrairement à ce qu’affirme l’éditorialiste du 23 mars 2011, le comité de sélection, qui inclut des membres du C.A. de la FÉÉCUM et des SAÉÉ, doit étudier et débattre les nominations. Il semble ainsi que la popularité puisse être bénéfique pour le sondage public, mais pas pour les étapes subséquentes du processus. C’est ce qu’explique Justin Guitard lorsque confronté à cette question épineuse :

« C’est sûr que c’est un processus sérieux et il y a un comité qui est formé pour étudier les différentes candidatures. Tout le monde a le droit de proposer la candidature de n’importe quel étudiant, ce qui fait en sorte qu’à chaque année, le comité reçoit beaucoup de nominations et il a la lourde tâche de couper à trois personnes. Des fois, il y a peut-être des catégories pour lesquelles c’est plus facile, mais il y en a d’autres pour lesquelles peut-être dix ou vingt étudiants mériteraient de se retrouver en nomination. C’est difficile de plaire à tout le monde. »

On note même un véritable dialogue entre la controverse « para-popularité » et la préparation du Gala de 2012 : « Cessez de favoriser ceux qui sont les plus populaires. Essayez d’aller trouver ceux qui accomplissent pleinement leurs tâches et qui restent dans l’ombre sans jamais être reconnus », peut-on lire dans « Le Gala para-popularité ». Or, cette année, le blog de la FÉÉCUM laisse entendre que « le but n'est pas de récompenser nécessairement les candidatures les mieux connues à travers le campus, mais aussi les personnes qui travaillent plus dans l'ombre ou en coulisses ».

Comme de fait, l’article « Le Gala para-académique : Comment ça marche ? » sur Info-FÉÉCUM désire informer les gens parce qu’« il y avait toutes sortes de rumeurs et de mésinterprétations l'an dernier quant au Gala para-académique, sa raison d'être et son fonctionnement ».

S’agirait-il d’une démonstration du pouvoir des médias comme voix de la masse étudiante ? Serait-ce aussi une preuve que la FÉÉCUM tient à cœur les préoccupations de ceux et celles qu’elle représente ? Les deux interprétations, inséparables peut-être, sont bien encourageantes du point de vue d’une démocratie étudiante.

3 commentaires:

Communications Féécum a dit...

Pour répondre à tes dernières questions, Rémi, je dirais qu'évidemment, la FÉÉCUM tient à coeur les préoccupations de ses membres. Mais est-ce une démonstration du pouvoir des médias?

Je dirais que la seule modification apportée au processus était de diffuser sur notre blogue des clarifications sur ce dernier. Le processus lui-même n'a pas changé. Le pouvoir des médias a malheureusement été démontré l'an dernier quand des fausses informations avaient paru dans l'éditorial dont tu parles. Cela en entaché le Gala et lui a donné une réputation qu'il ne mérite pas. La leçon pour nous en était une de transparence - c'est important de faire les choses à la lumière du jour et de bien informer nos membres. Pour les médias, la leçon en est une de responsabilité journalistique.

Rémi a dit...

Merci pour le commentaire!

Effectivement, c'est regrettable que le sujet a été soulevé par un texte qui donnait de fausses informations, tachant ainsi la réputation du gala ; il est clair que la rédactrice ne s'était pas entretenue avec les responsables du processus de sélection.

Sauf qu'il reste que le texte a engagé la FÉÉCUM à clarifier le processus de sélection par le biais de son blog - ce qui est une excellente initiative.

Mais vous avez raison, c'était sûrement une démonstration «malheureuse» du pouvoir des médias. Bon point.

Communications Féécum a dit...

Définitivement, c'est le rôle des médias de pousser la FÉÉCUM, l'administration de l'Université, etc. à la transparence.