mercredi 14 mars 2012

La FJFNB célèbre ses quarante ans

par Rémi Frenette

Après quatre décennies de travail en plein cœur de la jeunesse francophone, la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB) pose un regard commémoratif sur ses accomplissements et son évolution depuis sa naissance en 1971. L’événement se tiendra les 18 et 19 mai prochains à l’école P.-A. Landry de Memramcook lors de l’Assemblée générale annuelle (AGA) de la FJFNB. Par le fait même, cet AGA mettra fin à la quarantième année d’existence de l’organisme.

Le Front s’est entretenu avec Élyse Hamel, agente de communication, qui précise que la soirée du 18 mai sera dédiée à l’histoire de la FJFNB et que le public y est invité. « On parlera des gens du temps, des débats et des grandes questions pour la FJFNB à travers son histoire », affirme Hamel. Elle précise à propos de l’AGA : « C’est l’occasion de discuter des projets d’avenir et de faire les élections du prochain C.A. Il y aura quatre représentants des 22 écoles de la province. »

Hamel affirme qu’un dossier important cette année fut celui de la participation citoyenne et plus particulièrement du vote à partir de 16 ans. La FJFNB a aussi travaillé sur la préparation du projet pilote Cité École qui devrait se concrétiser l’année prochaine. Dans le volet culturel, la huitième finale du concours Accros de la Chanson se tiendra le 19 mai prochain au Monument Lefebvre de Memramcook. Le volet santé, toujours selon Hamel, a aussi été intéressant cette année, alors que le projet Racines de l’Espoir permit aux jeunes de la province de se sensibiliser et de s’exprimer face aux enjeux reliés à la santé. Enfin, l’agente de communication souligne la Tournée Mégaphone dans les classes de huitième année, l’objectif étant de rejoindre les jeunes avant leur entrée au secondaire et d’encourager le leadership.

Un peu d’histoire
La FJFNB a vu le jour à Memramcook en 1971 sous le nom d’Activités Jeunesse, une initiative de la Société nationale de l’Acadie qui voulait assurer une relève acadienne. Au fil des décennies, Activités Jeunesse a milité en faveur de l’organisation d’activités socioculturelles, de la nomination d’un ministre de l’Éducation bilingue, de la création d’un comité sur les droits des jeunes et de l’obtention d’écoles unilingues francophones dans la province. On a aussi vu durant les années 1970 la création des journaux Mashqoui et Eurêka ainsi que la célébration de la semaine de la fierté, de la fierté acadienne, et finalement de la Semaine provinciale de la fierté française dans les écoles.

Les années 1980 sont importantes pour la FJFNB qui voit le jour en 1986 lors d’une Conférence jeunesse tenue à Shippagan. Sa naissance répondait au besoin d’avoir une fédération d’organismes pour la jeunesse francophone au Nouveau-Brunswick. Elle regroupait alors 32 différents organismes.

Durant les années 1990, la FJFNB participe activement à une pétition signée par 10,000 jeunes voulant que le gouvernement fédéral tire au clair la question de l’unité nationale. En 1999, en plus du Sommet de la Francophonie qui a lieu à Moncton, la province est l’hôtesse des premiers Jeux de la francophonie canadienne organisés par la Fédération de la jeunesse canadienne-française.

Durant les années 2000, la FJFNB s’est donné comme objectif d’étendre ses activités à l’international. Le projet se concrétise en 2005 sur la rue Dieppe avec la création du Conseil international des organisations de jeunes de la francophonie.

Aujourd’hui et depuis ses débuts, l’organisme a comme mandat de favoriser le développement identitaire et culturel, le leadership ainsi que l’engagement communautaire et citoyen chez la jeunesse acadienne et francophone. L’importance d’un organisme comme la FJFNB pour la société acadienne est indéniable. Elle assure depuis quarante ans une relève dynamique veillant à la survie, à l’épanouissement et au rayonnement de l’Acadie.

Aucun commentaire: