mercredi 14 mars 2012

« Kicker » des derrières de québécois c’est agréable!

par Mathieu Plourde Turcotte*

Les jeux de la communication – événement qui avait lieu à l’université Laval, durant la semaine d’étude (ou de relâche, c’est selon) et qui réunissait neuf universités de la francophonie canadienne possédant un programme de communication pour permettre de s’affronter amicalement dans diverses disciplines – ont donné lieu à un exploit hors du commun d’un étudiant de l’université de Moncton: Marc-André Laplante. Monsieur Laplante a remporté l’épreuve individuelle reine des jeux de la communication: l’épreuve du reportage en journalisme écrit. L’université d’Ottawa étant la seule autre université hors Québec à participer, il a ainsi vaincu les sept autres représentants d’universités québécoises qui, dans certains cas, avaient le luxe, en raison du nombre d’étudiants dans le programme, de pouvoir faire une sélection parmi des candidats à l’épreuve. Le gagnant, en plus de voir son article publié dans le Journal de Québec en page 5 avec un leads en page couverture, s’est vu offert un stage au Journal de Québec: l’un des quotidiens les plus distribués au Québec.

L’exploit est d’autant plus d’envergure venant d’un individu provenant d’une région – le sud est du Nouveau-Brunswick et d’un développement plus exactement émanant de l’école Mathieu Martin de Dieppe – oubliée par bien des Québécois comme francophone et confrontant en même temps l’avantage certain qu’avait l’université hôte – celle de Laval – en raison de sa connaissance certes déjà bien bâtie des milieux qui devaient être traités dans l’article à composer. Saku Laplante s’est illustré dans un article, au sujet imposé et similaire pour chacun des participants, qui annonçait la venue du chef des opérations de la Ligue nationale de hockey, John Collins, dans la capitale québécoise. Étudiant ayant troqué sa place d’étudiant en communication de l’Université Laval pour celle de Moncton, Marc-André Laplante se montre bon gagnant et humble, émet un discours éclair à l’impérial de Québec – place de la remise des prix – qui montrait à tout le monde que le simple fait que l’Université de Moncton soit présente à l’événement était satisfaisant et plaisant, avant de porter ses propos un peu plus tard, dans l’intimité de sa délégation, sur la fierté d’avoir gagné sous l’égide de l’Université de Moncton.

La nouvelle, annoncée par des délégués d’autres universités, a créé une puissante onde de choc parmi les collègues délégués de l’université de Moncton. Surtout que Monsieur Laplante – racontent deux délégués de l’Université de Moncton, David Redmond et Sébastien Haché – leur avait dit, juste après l’épreuve, n’avoir pas été pleinement satisfait de sa performance, avoir commis quelques erreurs, mais surtout avoir utilisé seulement 2 heures des 4 heures accordées à l’écriture du texte. Ce qui lui faisait conclure qu’il avait sans doute dû échapper au passage quelques erreurs d’écriture. Mais une autre commotion – un peu plus silencieuse, mais probablement tout aussi puissante – est venue parmi les autres délégations qui dissimulaient mal leur brin de déception et d’envie derrière des félicitations parfois sincères, parfois évasives, parfois rendues gentilles seulement par l’ivresse d’une quelconque boisson provenant de gourdes rouges, mais créant rarement la véritable surprise dans l’accueil de la nouvelle; la nouvelle d’une victoire de Moncton s’étant ébruité dans l’hôtel Delta de Québec – où résidaient tous les délégués – à une vitesse surprenante.

Réveillé par des collègues de délégation dans sa chambre d’hôtel à environ 2 heures et demie du matin alors que la nouvelle venait d’être publiée sur internet, le principal intéressé est demeuré sans mot, un peu comme s’il n’y croyait pas. La preuve faite du résultat et de ce fait le début de rhume légèrement dissipé, la joie s’est installée, se transformant graduellement en euphorie contagieuse sur les délégués qui lui avaient annoncé la nouvelle.

La délégation peut revenir à Moncton la tête haute.

Évidemment, cette victoire cache des résultats, mêmes si satisfaisants compte tenu du contexte, un peu moins glorieux pour l’Université de Moncton. Les difficultés d’une petite délégation venant d’un programme de communication avec très peu d’étudiants et qui n’arrive pas à fournir les 32 délégués permis, ont mené Moncton à deux podiums sur 13 épreuves, ainsi qu’à un coup de cœur des juges. Ce coup de cœur cachait pour les juges un sentiment de déception de ne pouvoir récompenser une communication événementielle fortement originale, mais qui, sans la possibilité de dérogation aux critères pré-établis, ne pouvaient se voir récompensée, ne serait-ce que d’un podium. Pour Moncton, ces jeux de la communication auront été marqués par l’originalité des performances, mais surtout par une occasion de montrer aux Québécois qu’ils n’étaient pas les seuls à pouvoir transcender le français en Amérique du Nord, et ce, même si certains délégués québécois essayaient encore, au réveil, de se convaincre, regroupée devant le journal et pensant être à l’abri des oreilles indiscrètes, que l’élu était un québécois qui étudie à Moncton.

Pour lire l’article : http://www.journaldequebec.com/2012/03/09/un-dirigeant-de-la-lnh-a-quebec

*Rappelons que le journaliste qui écrit ces lignes est québécois, et que s’il avait eu l’occasion de se mesurer à monsieur Laplante, il aurait presque adoré et trouvé suave de se faire botter le derrière avec autant de panache et d’éloquence que ce qui s’est produit en cette épreuve des jeux la communication 2012. Le titre fait aussi référence au titre d’une vieille chronique dans le Front du 10 novembre 2010 du même journaliste.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Je dirais même plus, Moncton a planté les quebecois !

Encore une fois déçu de mon université a dit...

Sur une épreuve,oui, mais pour le reste, aucunement.

Vérifie par toi même:

http://www.jeuxdela.com/epreuves

Nos délégués on encore une fois préférés boire et faire rire d'eux par leur possible futurs employeurs et autres collègues. Bravo!

Anonyme a dit...

3 fautes en une phrase, nous avons de quoi être fier de cette personne qui juge sans avoir vu. J'espère que les futurs employeurs ne seront pas trop déçu de l'université.

Ad hominem n'est pas un argument valide a dit...

Mes fotes de frenssais n'enlaivent rien ô klassement misérable constaté sur les rézultas offissielles.

Ad hominem, mon coeur. Quitte à répondre, apporte donc un argument qui démontre que ce que j'avance est faux.