mercredi 28 mars 2012

Guerre et paix au temps de Genghis Khan … surtout guerre en fait

par Vivien Herbreteau

Cher lecteur, cette semaine nous allons nous tourner vers les vastes et vertes contrées d’Asie. Ce ne sont pas les personnalités historiques qui manquent sur ce continent; j’ai donc visé grand, très grand. J’ai visé le plus grand empire adjacent du monde bâti par l’ambition et le génie militaire d’un seul homme: Genghis Khan.

Le grand chef mongol est possiblement né en 1162, dans une tribu de l’est de la Mongolie, sous le nom de Temüdjin. En l'absence de sources écrites, nous avons peu d’information sur son enfance avant qu’il ne devienne célèbre. Nous savons, par contre, qu’à neuf ans il était déjà promis à la fille d’une tribu alliée: Börte. Quelques années plus tard, son père, chef du clan, est empoisonné par les Tartares (ethnies venant de Russie du Sud) qui prennent contrôle de cette tribu et Temüdjin est exilé. Il est difficile de survivre dans la toundra; pourtant le jeune mongol y arrivera en voyageant beaucoup et en se faisant des amis. En 1181, il épouse Börte et avec l’appui de sa belle-famille, il devient un guerrier accompli. Par la suite, il commence un processus d’unification de toutes les tribus de sa région, grâce à des jeux d’alliances et de batailles, se faisant à la fois des alliés et des rivaux. En 1197, il est reconnu comme Khan (dirigeant en mongol) et entreprend de conquérir et unifier toute la Mongolie actuelle, but qu’il atteindra en 1206 en ne montrant aucune pitié pour ses rivaux. C’est un exploit tellement grand de rassembler toutes ses petites tribus sous une bannière, qu’il est proclamé, la même année, Genghis Khan, le dirigeant universel. Sans attendre, il se lance contre la Chine de l’Ouest qui lui résistera jusqu’en 1209. Deux ans plus tard, il charge sur la Chine du Nord qui lui pose un problème nommé: la Grande Muraille. La patience est une grande vertu, et grâce à elle (et de nombreux pillages), en 1215, Yanjing (l’actuelle Beijing ou Pékin) est prise par l’envahisseur mongol. En 1217, Genghis Khan s’en va faire un tour vers le Népal et le Kazakhstan pour aller conquérir encore plus de territoire. Dans sa lancée, il continue vers l’ouest et bat les peuples d’Asie centrale (Afghans, Iraniens, Pakistanais, etc.) entre 1218 et 1220, pour s’arrêter au sud de la Russie actuelle. À ce moment, il y a des problèmes d’insubordination en Chine que Genghis Khan compte… « régler ». Au passage, il s’empare du nord de l’Inde. En 1226, de retour en Chine, il s’aperçoit que sont les Tangoutes, peuple du sud de ce pays, qui lui causent des soucis politiques. Il trouve une solution en 1227: plus de Tangoutes, plus de problèmes! Ce sera sa dernière victoire militaire, car il mourut durant l’été 1227, à l’âge de 65, d’une chute accidentelle à cheval.

Ses héritiers continueront à agrandir l’empire mongol, mais sans le génie militaire du grand empereur mongol. Dire que les Mongols se montraient sans pitié avec leurs ennemis serait faire de la poésie: on estime à 40 millions de nombre de morts dans les campagnes militaires de Genghis Khan. Notons cependant qu’il est quand même respecté dans de nombreux pays, dont la Mongolie actuelle qui le considère comme le père de la nation.

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