mercredi 21 mars 2012

Autrefois nommée la Calédonie; l’Écosse d’aujourd’hui toute aussi fantasmagorique que jadis

par Mickael Arseneau

En 1933, l’Écosse est projetée sans préavis sur la scène médiatique internationale grâce à une curieuse photo prise sur l’un de ces lacs, le Loch Ness. Le pays tout entier profitera de cette publicité touristique gratuite pour faire la promotion de son territoire. L’Écosse bâtira une structure touristique mettant en valeur celui-ci, sans oublier d’exposer allègrement le mythe de cette créature, affectueusement surnommée « Nessy ». Après avoir structuré et consolidé ce modèle touristique, le film «Braveheart», diffusé en 1995, aura permis à l’Écosse d’accueillir une nouvelle variété de touristes. Cherchant à découvrir la diversité des monarchies régnant jadis, cette nouvelle classe de visiteurs recherchera les mille et une versions de Mel Gibson brandissant leurs épées et défendant leurs honneurs. Attirant encore d’innombrables touristes annuellement, l’Écosse d’aujourd’hui est encore convoitée par les médias internationaux. Cependant, cette fois, elle l’est grâce à une prémisse gouvernementale. Gouvernée par son chef indépendantiste, l’Écosse procèdera, en 2014, à un référendum demandant à la population écossaise si elle veut devenir indépendante du Royaume-Uni et ainsi récupérer son indépendance perdue en 1707.

Il est maintenant clair que le sujet de ma chronique tournera autour de mon dernier voyage en Écosse. Après avoir visité ce pays et y avoir passé quelques jours, un mot caractérise ce dernier périple. « Savoureux » sera le mot choisi. Savourant ainsi toute cette histoire, leurs goûts prononcés pour le scotch ainsi que leur mythique Loch Ness, je peux attester que ce voyage a été une réussite savoureuse.

Ce dernier voyage débutera donc à Lille. Après avoir voyagé à bord du TGV qui me conduit à Londres, je pris un deuxième train qui me permit d’entamer la traversée de la Grande-Bretagne. Au cours de ce périple « ferroviaire », j’ai eu la chance de voir les plus beaux paysages de la Mer du nord, tout en étant agréablement diverti par les différentes fluctuations d’accents des gens montant à bord du train à chaque arrêt. Après un trajet de 6 heures, je suis finalement arrivé à Édimbourg, la capitale de l’Écosse. Datant de l’Âge de bronze, cette ville est l’une des plus impressionnantes que j’ai eu la chance de visiter à ce jour. Possédant une architecture médiévale des plus remarquables, un gigantesque château surplombe la ville du haut de sa petite montagne. Édimbourg illustre et justifie parfaitement sa sélection au patrimoine mondial. Partant à la découverte du pays, je suis allé faire un tour d’une journée à travers le territoire écossais. Amorçant cette aventure à Édimbourg, le guide nous a fait explorer, à l’aide d’une petite fourgonnette à 16 passagers, les coins les plus reculés de l’Écosse. Arrivé à l’embouchure des chaines de montagnes écossaises, nommées les « Highlands », je ne pouvais m’empêcher de retenir mon souffle face à la splendeur du paysage. Dominé par les montagnes, de nombreux moutons et d’un plafond nuageux grattant les vallées et les monts, je peux vous affirmer que ce panorama restera gravé dans ma mémoire pour l’éternité. Suite à la prise de quelques photos souvenirs, nous nous sommes ensuite dirigés vers l’incontournable Loch Ness. Arrivé au delta du lac, un bateau muni d’équipements des plus sophistiqués nous attendait. C’est à l’aide d’un raconteur d’histoire, de multiples radars sous-marins et par l’exposition de quelques photos non convaincantes, que cette traversée s’est amorcée. De l’étage supérieur du bateau, j’admirais paisiblement l’horizon. Toujours impressionné par ce paysage caractérisé par un lac possédant une eau charbonnée tapissée par une brume épaisse, je continuais à prendre des photos lorsque tout à coup, j’ai aperçu au loin… une chèvre des montagnes qui galopait dans les sommets toujours visibles au loin.

Malheureusement, le Loch Ness ne m’a pas présenté de créature surnaturelle ou de monstre préhistorique. Cependant, l’Écosse m’aura introduit à des paysages, des châteaux et d’innombrables bouteilles de whisky, bien au-delà de mes attentes. Après avoir pris le temps de réfléchir à ces derniers moments passés en Écosse, je pense maintenant pouvoir comprendre ce que l’écossais John Muir voulait dire lorsque celui-ci a écrit «In every walk with nature, one receives far more than he seeks».

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