mercredi 1 février 2012

Un conte pour enfant réinventé...

par Stephy Rebmann

Un jour, un frère et une sœur, enfants d’un vendeur de balais, se rendent dans la forêt pour cueillir des fraises sous l’ordre de leur mère. Surpris par la nuit, ils finiront par s’endormir. Le lendemain, à leur réveil, ils sont étonnés de voir qu’une jolie petite maison entièrement faite de sucreries et ornée de belles petites barrières faites de petits bonhommes en pain d’épice s’élève derrière eux. Tiraillés par la faim, ils ne savent toutefois pas que cette maison est un piège tendu par une sorcière qui raffole des petits enfants. Qui sont ces petits enfants ? Hänsel Und Gretel eux-mêmes.
Le dimanche 29 janvier dernier, après la fermeture des portes, les musiciens de l’orchestre, guidés par Monique Richard, ont commencé à s’activer sur leurs instruments respectifs et les notes se sont élevées les unes après les autres dans la grande salle de théâtre. Magnifiquement mis en musique par le compositeur allemand Engelbert Humperdinck, le fameux conte popularisé par les frères Grimm, Hänsel Und Gretel, a pris vie sur les planches du Théâtre Capitol sous la direction artistique de Lisa Roy.

Un défi en soi
L’Atelier d’opéra de l’Université de Moncton a lancé tout un éventail de nouveaux défis à relever à ses jeunes chanteurs et chanteuses qui sont, pour la plupart, les étudiants de la classe de chant de Monette Gould. Tout d’abord, cette pièce musicale a été présentée dans sa version originale qui est nulle autre que l’allemand, ce qui a représenté un énorme travail d’apprentissage pour les chanteurs et les chanteuses, mais aussi un travail de mémorisation incroyable. De plus, le langage musical diversifié se ressent lors des différentes scènes de cet opéra. De type rythmique, folklorique et mélodique, la coordination entre les instruments et les chants des personnages prouvent qu’il y a eu un travail colossal derrière cette préparation. Ces éléments mis en scène ensemble par René Poirier donnent vie à une histoire où se superposent des personnages terres à terres à un monde imaginaire dans des situations empreintes d’espièglerie, de gourmandise et d’intrigue.

Retour en enfance
La salle de théâtre du Capitol regroupait différentes classes d’âge. On pouvait voir des jeunes enfants tout excités à l’idée de voir le conte d’Hänsel Und Gretel et leurs parents qui les regardent en souriant, contents de voir l’enthousiasme de leurs enfants. Mais qui sait, peut-être étaient-ils tout aussi impatients à l’idée de voir la représentation d’un conte qui a fait partie de leur enfance. Il y a aussi des étudiants qui étaient présents afin de soutenir leurs comparses. Les rôles principaux que tiennent Jessie Guérrette et Sylvie Boulianne nous replongent profondément dans une nostalgie prenant des airs mélancoliques. À la sortie, les spectateurs avaient la chance de pouvoir discuter avec les figurants de l’opéra et l’émerveillement se dessinait sur le visage des enfants, ainsi que leur timidité face aux acteurs qui représentaient les personnages fictifs d’un conte toujours aussi connu. Les personnes plus âgées, quant à elles, sont sorties avec le sourire et ont félicité très fièrement les dramaturges qui ont participé à l’opéra.

Un sens moral se cache derrière cette anecdote. Une solution à cette anecdote clairement dessinée grâce à cet opéra. Quelle sera la prochaine proposition de l’Atelier d’Opéra ?

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