mercredi 1 février 2012

Sénégal : des élections qui sèment la discorde

par Martin Savoie

Les élections sénégalaises auront lieu le 26 février prochain. Alors que les candidats sont officiellement nommés, la discorde règne non seulement entre les candidats, mais aussi parmi les citoyens du pays.

Un candidat exclu, des citoyens mécontents
Parmi les candidats potentiels se trouvaient le chanteur de renommée internationale Youssou N’Dour. Toutefois, la candidature de N’Dour s’est vue rejetée par le Conseil constitutionnel du pays.

La réaction des citoyens face à cette nouvelle fut plutôt froide alors que dans la nuit de vendredi à samedi, les jeunes présents à la place de l'Obélisque, à Dakar, ont manifesté leur mécontentement face à cette décision. Au total, on dénombre un mort dans les manifestations, soit un policier sénégalais. Le rassemblement avait, au départ, un but pacifique alors que les jeunes sénégalais attendaient l’annonce des candidats confirmés pour les élections.

Pour sa part, le chanteur et homme d’affaire a décidé d’aller en appel sur cette décision, soulignant les manquements présumés du Conseil lors de la prise de décision.

L’opposition appelle à la manifestation
Au Sénégal, la loi constitutionnelle limite à deux le nombre de mandats qu’une personne peut avoir au cours de sa carrière politique. Toutefois, le président sortant, Abdoulaye Wade, s’est vu accorder le droit de briguer un troisième mandat, allant ainsi à l’encontre des règles établies dans le pays.

Un tel détournement des règles électorales choque l’opposition, laquelle a invité la population à manifester contre cette décision du Conseil constitutionnel du Sénégal.

Abdoulaye Wade est au pouvoir du pays depuis 2000. Une interprétation de la loi électorale aurait permis à ce dernier de contourner la loi constitutionnelle et ainsi figurer parmi les 14 candidats valides pour les élections. En effet, selon cette interprétation, le premier mandat de Wade ne serait pas valide sous la présente constitution, laquelle fut instaurée un an après le début de son premier mandat.

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