mercredi 1 février 2012

Le retour … et déjà le départ !

par Mickaël Arseneau

Après avoir été mis à l’épreuve sous de multiples facettes, j’ai finalement trouvé un moyen de me faire une place sur le territoire français ! Premièrement, du côté intellectuel, en m’efforçant de modifier mon accent acadien en utilisant de nouveaux anglicismes comme « le week-end » et « le parking » tout en arrêtant d’utiliser certains mots jugés maintenant trop vieux pour cette chère France comme « présentement » et « dispendieux ».

Du côté humoristique, car nos blagues si chaudement « bidonnées » en ce qui a trait à l’incapacité de notre gouvernement « Harperzien » à comprendre les changements climatiques ont dû être re-centrées autour du leadership gouvernemental « Sarkozien ».

Du côté physique, la forme a pris des rondeurs, en utilisant du beurre de façon quotidienne. Comme dirait une annonce du gouvernement québécois tant diffusée sur la chaîne de Radio-Canada : « Avec du beurre, c’est bien meilleur ! ». Cependant, cette annonce omet de mentionner que c’est bien plus calorique.

À la mi-décembre, je suis finalement revenu à ma terre natale, l’Acadie ! De retour au pays, vous vous doutez sans doute que l’alcool, la famille et les amis ont occupé une grande partie de mon temps. Je peux confirmer que ceci a bien été le cas. Il est clair que la boisson coulait à flot et que j’ai apprécié chacune des secondes passées aux côtés des miens, car je savais que le mois de vacances dont je disposais allait passer en un temps record.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Le mois dont je disposais a effectivement passé à la vitesse de l’éclair. Donc, après avoir vécu et apprécié chacune de ces secondes, de ces minutes et de ces jours passés en Acadie, il était déjà temps de repartir pour la France. De nouveau arrivé sur le territoire, de nouveau arrivé à mon « chez-moi français », un moment de clarté m’est venu à l’esprit. Avant que je commence à élaborer, je dois spécifier une chose. Il est clair que cette expérience à laquelle j’ai souscrit, et à laquelle je souscris toujours d’ailleurs, est l’apothéose de ma vie. Rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouvelles cultures et de nouveaux pays ont tous été et sont toujours des moments inoubliables qui seront gravés dans ma mémoire à jamais.

Cependant, après avoir fait une rétrospective de cette expérience, la façon dont je vois maintenant le Canada est totalement déconnectée de la façon que je le percevais avant d’avoir vécu la première partie de cette expérience européenne. Maintenant, lorsque je parle du Canada, et plus particulièrement de l’Acadie, un vent de renouveau m’anime. Ce vent, qui me permet maintenant d’apprécier la réelle beauté de notre pays, me permet également d’affirmer que le pays dans lequel je suis né est le plus beau pays au monde. Si ce n’est que de par sa grandeur, son multiculturalisme intégré et de par le comportement des gens vivants là, le Canada possède tous les atouts pour nous permettre de vivre de façon pleinement épanouie à l’intérieur de notre société. Même s’il est évident que ce pays possède également de nombreuses lacunes, qui ne sont toujours pas acceptables en tant que société, je peux affirmer qu’elles sont minimes en relation à la qualité de vie dont nous disposons en tant que Canadiens et Canadiennes.

Pour finir, bien qu’il soit évident que les froids hivernaux sont loin de me manquer présentement, sachez que lors de mon arrivée en juin prochain, je serai prêt à apprécier chacune des particularités de notre humble patrie.

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