mercredi 15 février 2012

Élections FEECUM : La démocratie étudiante endormie

par Rémi Frenette

Les élections de l’exécutif 2012-2013 de la FEECUM sont bien entamées en ce temps de mises en candidature du 6 au 17 février. Après une enquête des rumeurs en circulation, le Front aboutit à un compte de six candidatures potentielles. Un poste seulement s’annonce contesté à moins que la situation n’évolue d’ici à ce vendredi, 16h30, heure de tombée des mises en candidature.

Le poste de v.-p. interne, convoité par Annie Godin, v.-p. externe du Conseil étudiant de la Faculté d’Éducation, et Karina Langis, v.-p. externe du Conseil étudiant des Arts, sera possiblement le seul affrontement des élections.

Quant aux autres postes, Joëlle Martin, v.-p. exécutive actuelle de la FEECUM, ira pour la présidence. Rémi Gaudet, président du Conseil étudiant de la Faculté d’Administration, vise le poste v.-p. activités sociales. Éric Allain, président du Conseil étudiant des Sciences, se présente comme v.-p. académique. Alexandre Levasseur, v.-p. externe de l’Association générale des étudiantes et étudiants de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (AGÉÉUMCE) en 2010-2011, convoite le poste de v.-p. externe.

Rappelons qu’il ne s’agit que de rumeurs jusqu’à la date de tombée des mises en candidature. Plus vendredi approche, cependant, plus on s’attend à une course électorale à six candidats pour cinq postes.

Élections FEECUM depuis 2008 : les hauts et les bas de la démocratie étudiante
Devant ce genre de scénario, il pourrait être utile de jeter un coup d’œil sur l’histoire récente des élections de la FEECUM.

Les élections en 2007-2008 sont l’âge d’or des derniers quatre ans. Onze candidats figurent dans la course. Selon le rapport de la présidence d’élection, Mélodie Lagacé, le taux de vote se chiffre à 33.13% et une centaine d’étudiants ont assisté aux débats.

2008-2009 est l’année apolitique par excellence. Puisqu’aucun poste n’est contesté, les débats sont remplacés par une ronde de questions menée par le Front. Une soixantaine de personnes seulement y ont assisté. Le taux de vote se chiffre à 25,15%, à cinq votes près de ne pas atteindre le 25% obligatoire. La présidence d’élection, Mélissa MacMullin, souligne dans son rapport l’existence d’un groupe Facebook incitant les étudiants à ne pas voter.

Les élections de 2009-2010 rappellent celles de 2007-2008. On note un regain d’intérêt avec dix mises en candidature et un taux de vote de 32.87%.

La participation étudiante chute à nouveau dans la campagne de 2010-2011, avec un poste contesté et un taux de vote de 28.14%. Le Front du 3 mars 2011 dénonce le manque flagrant de compétition, affirmant que «ce ne sera pas le meilleur candidat au poste qui sera élu mais le seul qui s’aura présenté».

C’est malheureusement à ce dernier scénario qu’on peut s’attendre cette année, à moins que d’autres candidats ne se lancent dans la course au dernier moment.

Chose certaine, c’est qu’un peu de compétition ne ferait pas de tort en ces temps mouvementés. Avec des dossiers aussi chauds que la nomination au rectorat, la reconfiguration des programmes, le sort des bars étudiants et la hausse des frais de scolarité annoncée pour les prochains quatre ans, la FEECUM doit se doter du meilleur personnel à sa disposition. Cela s’avère toutefois impossible sans compétition puisque la démocratie, étudiante ou autre, ne vit pas d’elle-même : elle n’est rien sans son peuple.

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