mercredi 22 février 2012

Disparation à prévoir du poste de vice-président aux activités sociales

par Mathieu Plourde Turcotte

Il est 7 heures et demi du matin, au beau milieu d’un Conseil d’administration de la FÉÉCUM où toutes les plaquettes indiquant le poste occupé par les membres du conseil (qui ne sont pas nécessairement encore arrivés) se lèvent dans l’unanimité pour chaque motion. C’est à ce moment précis qu’un référendum proposant un changement à la constitution de la FÉÉCUM a été annoncé dans l’anonymat total – un peu comme si c’était une motion comme une autre, avec moins de débats et d’opposition que de mécontentement pour l’arrivée du café et des muffins dans la réunion. Le vote des étudiants sur la question se fera le 27 et 28 février en même temps que l’élection. Si les étudiants approuvent le changement, le vice-président aux affaires sociales sera enlevé à partir du 1er avril 2013 tandis que l’employé entrera en poste peu de temps après le référendum.

Les changements proposés lors du référendum seront d’abord un changement de pouvoir de signataire passant de la vice-présidence exécutive à la vice-présidence interne, et ensuite, le plus important: les responsabilités du vice-président aux activités sociales, occupées pour la dernière fois dans la prochaine année au sein de l’exécutif, seront cédées au vice-président aux affaires internes ainsi qu’à un nouvel employé salarié non élu.

Simon Ouellette, étudiant qui suit les affaires étudiantes de près, pose quelques questions pertinentes : « Est-ce que le besoin d’un nouvel employé au sein de la FÉÉCUM n’est pas dû à une volonté trop poussée d’organiser des événements de grande envergure dont la population étudiante n’a pas nécessairement besoin? Car c’est bien connu, les dépenses engendrent les dépenses. De grosses dépenses font en sorte qu’un nouvel employé est requis, question d’avoir une personne compétente pour rentabiliser les dépenses. Est-ce que la marge financière du nouvel employé ne sera pas mangée par son salaire? » Rappelons-le, un étudiant ne coute rien, si ce n’est des déficits qu’il cause. L’employé coutera pour sa part 40 000$ par année.

Les explications de la FÉÉCUM
D’abord, certaines économies ont été faites ou vont être faites pour permettre le changement: utilisation de téléphones IP, retrait le lʼAENB, ainsi que plusieurs autres petites coupures administratives.

Le président de la FÉÉCUM, Gislain LeBlanc, s’annonce d’abord comme un grand partisan de l’idée avant d’expliquer, sans vouloir blâmer l’actuel vice-président aux activités sociales, qu’il est irréaliste de penser qu’un étudiant a les capacités d’organiser des événements de l’ampleur du spectacle de la rentrée. De plus, les responsabilités du vice-président aux affaires internes ressemblent beaucoup à celles du vice-président aux activités sociales. Et malgré les coûts supérieurs en salaire qu’amènera l’employé, dit Gislain LeBlanc, la charge financière sera plus facile à supporter par un employé formé pour le genre d’emploi. « En fin de compte, ceci mènera peut-être à une diminution des pertes, et donc des coûts. » De toute manière, rajoute-t-il, pour ce qui est de la charge de travail, lors de son premier mandat, l’an passé, ils ont réussi à faire le travail malgré la démission en début d’année du vice-président aux activités sociales, avant que monsieur LeBlanc ne se rétracte pour dire, en plein milieu d’un party au Tonneau (ça devait être important), que la situation avait causé de nombreux désagréments, donc, de là lʼutilité d’un employé. Et si jamais la nouvelle façon de faire pose problème, il y aura toujours une année complète de transition pour y apporter des modifications, car le référendum n’est pas exécutoire, au sens où des changements pourraient être de nouveau apportés lors d’un CA de la Féecum de l’an prochain. Quoi qu'il en soit, Gislain LeBlanc dit que la Féecum a les moyens, selon une étude budgétaire, de se payer un nouvel employé. Pour sa part, Olivier Doiron, présent vice-président aux activités sociales, va un peu dans le même sens avec quelques petites nuances. Il a expliqué que, malgré l’expérience qu’il avait dans le night life, le manque d’expérience et le fait d’être sur les dossiers seulement à temps partiel puisqu’étudiant en même temps avaient joué un rôle dans les petites lacunes qu’a connu l’organisation de certaines activités. Un des insuccès a résidé dans les problèmes à faire venir le duo français The Nycer à Moncton. En plus de ne pas être venus à Moncton, le montant du spectacle leur a tout de même été versé. Leur absence aura somme toute peut-être été un mal pour un bien, étant donné que lors de leur seconde hypothétique venue à Moncton, le spectacle est tombé sur une journée de tempête où peu de gens s’étaient rendus sur la Main pour festoyer. C’eut été gênant de les faire venir de France sans personne pour assister au spectacle. Lorsque le groupe a été pris à la douane, une personne d’expérience, comme un employé, aurait fait toute la différence, afin de prendre des décisions plus éclairées sur-le-champ, admet Olivier Doiron.

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