mercredi 22 février 2012

Différent et similaire à la fois

par Madeleine Arseneault

Cologne: la quatrième plus grande ville d’Allemagne, avec une population d’un peu plus d’un million d’habitants. Située au centre-ouest de l’Allemagne, cette ville est la plus ancienne des grandes villes de ce pays. Pourtant, on ne le remarque pas du tout par son architecture qui n’est franchement pas jolie, en excluant sa fameuse Cathédrale. C’est parce que cette ville fut grandement frappée par des bombardements durant la seconde guerre mondiale.

On respire très bien dans cette région allemande; notamment car le Rhin (grand fleuve européen) passe au travers de la ville, mais aussi à cause des gens qui semblent très bien dans leur peau et qui le témoignent très simplement. C’est en entrant dans un bar-pub très «typiquement allemand» que j’ai pu le ressentir.

Tout de suite, à première vue, ce fut un choc culturel qui m’a frappée. À toutes les fois où je me sens confrontée à un nouvel endroit, c’est dû à une barrière linguistique. Avoir de la difficulté à lire un menu, entendre la radio dans une langue complètement étrangère et ne pas avoir des discussions avoisinantes que je peux comprendre me déstabilise complètement.

Pourtant, la chaleur des gens m’a rassurée. À priori, nous sommes entrés dans le bar à l’heure du lunch, où déjà plusieurs gens mangeaient. Il y avait un anniversaire quelconque, car à l’arrière de la salle, on pouvait voir des gens fêter; mais fêter plutôt fort, même pour l’heure du midi. Les serveurs sont venus nous aider à choisir quelque chose dans le menu et même s’ils ne parlaient que très peu anglais (et pas du tout français). Je me suis tout de suite sentie à l’aise car ces deux serveurs voulaient aider. Ce n’était pas l’approche froide et distante que j’ai pu ressentir dans un pays où même ma langue est commune à celle des serveurs...

Les gens qui fêtaient étaient très curieux à observer car on ressentait qu’on fêtait avec eux. Je pense que malgré toutes les distances culturelles que je vivais à ce moment, je me sentais un peu chez moi aussi à la fois. Quand la fêtée (je présume) s’est retournée vers le reste de la salle et nous a invités à lever notre verre avec elle de façon si naturelle, de façon si familiale, je me suis tout de suite sentie comme de la famille. Je pense que j’aurais pu aller manger à cette table et que ça aurait été bien correct.

Et c’est à ce moment que je me suis sentie presque allemande, ou bien comme si j’étais dans un party de tchuisine acadjien de chez nous. C’était quasiment la même chose, je vous jure. Et on était au restaurant, pas chez des amis! Quand même...

J’ai compris que même si j’étais à plus de 6000km (peut-être plus 7000km avec la route?) de chez moi, en ayant traversé la Belgique au complet, ce parcours était comme le même que si j’avais fait de Moncton à Caraquet : trois heures de route et tu peux quand même te sentir à la maison. C’est comme si le choc culturel s’annule quand les gens sont chaleureux... weird feeling!

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