mercredi 1 février 2012

Conférence de Raymond Théberge : un discours bien reçu par les étudiants

par Rémi Frenette

La salle multifonctionnelle de centre étudiant de Moncton était bien remplie ce lundi à l’occasion de la conférence publique de Raymond Théberge, deuxième candidat en lice pour le poste de rectorat à l’Université de Moncton. Les étudiants interrogés à la suite de la conférence semblent satisfaits de ce qu’ils ont entendus.

Après son discours d’ouverture, Raymond Théberge a répondu aux questions de la communauté professorale et étudiante pendant près de trois quart d’heure.

Les réponses sont restées assez courtes et directes. À la question : «Qu’est-ce qu’un bon recteur?», Théberge énumère trois rôles de base : universitaire, gestionnaire et communicateur.

Il a surtout mis l’emphase sur l’aspect communicationnel. Dans le cadre des relations entre l’administration universitaire et les étudiants, le corps professoral, la communauté au sens large, le gouvernement et le Conseil des gouverneurs, Théberge propose d’« instaurer une culture de transparence » et de mettre en place des stratégies favorisant une communication ouverte.

Il a été très clair sur ce plan, au point d’émettre un commentaire que plusieurs ont pris la peine de noter. C’est le cas de Pier-Luc Desroches, président du conseil de sociologie :

« Une chose qui m’a réassuré, c’est dans l’affaire du Conseil des gouverneurs. Il a dit que si le recteur est en désaccord avec les principes du Conseil, c’est sa job de démissionner. Ça, c’est une emphase avec la philosophie qu’il nous a fait comprendre à travers son discours. »

Le candidat semble aussi accorder une place importante aux étudiants. Interrogé à propos de coupures potentielles dans certains programmes d’étude offerts par l’UdeM, il répond que sa priorité est d’avoir le moins d’impact possible sur les étudiants. C’est dans cette même veine qu’il tient à conserver la structure des trois campus de l’Université. Il les considère comme des «points de service» permettant de rejoindre une plus grande population. Sur le plan des relations avec les étudiants, sa philosophie en est une de porte ouverte.

Pour Xavier Lord-Giroux, président du Conseil des arts, ce sont l’expérience et les réseaux de contact de Théberge qui sont intéressants :

« Ce que j’aime de monsieur Théberge, c’est qu’il a des contacts en Ontario, au Manitoba, à l’international. Puis je pense que s’il est choisi au poste de recteur, il va savoir mettre l’Université de Moncton plus sur la carte et, je l’espère, rallier les autres universités francophones hors-Québec. »

Le président des Arts ne tourne pas autour du pot. À la question : «Quel candidat sera appuyé par ton conseil ?», il répond :

« Les Arts vont écrire une lettre au comité de recommandation pour appuyer la candidature de monsieur Théberge. »

Karina Langis, v.-p. externe du même conseil, établit une comparaison entre Théberge et Marie-Josée Berger, l’autre candidate en lice :

« Je pense que son attitude était beaucoup plus chaleureuse que celle de la candidate de la semaine passée. Un peu plus ‘‘down-to-Earth’’. Je trouve qu’il me semble quelqu’un qui est plus facile à approcher puis à avoir une petite jasette, avec un sens de l’humour. »

Langis fait ensuite référence au prix du «bras de fer» attribué à Berger par des étudiants de l’Université d’Ottawa, une controverse couverte par Le Front la semaine dernière :

« Si elle avait pas gagné un prix d’«iron fist» … Je veux dire, c’est elle qui l’a gagné, on n’a pas le choix de se faire une idée par rapport à ça. Puis Théberge nous arrive avec un dossier propre, dans le fond. »

Selon Desroches, cette question du «bras de fer» joue en faveur de Théberge. Il compare ainsi les deux candidats :

« Il [Théberge] semblait plus authentique, mais encore une fois, c’est dure de dire comment vrai que c’est à cause des préjugés [en raison du prix «bras de fer»]. Ça lui donnait un avantage, mais en termes d’authenticité, il donnait des réponses courtes et il semblait plus authentique. Sa personnalité semblait plus en accord avec ce que moi je ressens qui est la culture de l’Université. »

Le président de la FEECUM, Ghislain LeBlanc, semble aussi satisfait de cette deuxième consultation publique :

« Je pense que c’est une présentation où il a fait part de ses expériences, où il a fait part de ses points forts, puis il a identifié les défis auxquels fait face l’Université et un peu comment il s’y prendrait. […] Je pense qu’il a une expérience en milieu minoritaire. Il a déjà œuvré au Manitoba. C’est une personne qui a toujours œuvré dans le domaine et donc ses expériences antécédentes vont faire en sorte que ce serait quelqu’un qui pourrait facilement s’adapter ici. »

La FEECUM dévoilera dans les prochains jours ses recommandations pour le poste de rectorat.

Raymond Théberge est actuellement Sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation et au ministère de la Formation, des Collèges et Universités de l’Ontario. Il a aussi œuvré dans le milieu postsecondaire à l’Université Saint-Boniface au Manitoba et à l’Université Laval au Québec.

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