mercredi 1 février 2012

Chronique politique : Un gouvernement qui essaye de vendre du Reebok, une opposition échouée

par Marc-André LeBlanc

Le Costa Concordia et Sidney Crosby, les deux meilleures images pour illustrer la rentrée parlementaire fédérale qui a eu lieu lundi. Alors que les conservateurs veulent rétablir l’économie de la même manière que les docteurs tentent de soigner Crosby, l’opposition est en posture aussi vulnérable que le Costa Concordia, ce bateau de croisière échoué sur les côtes italiennes.

Tout d’abord pour ce qui concerne le gouvernement conservateur, il doit se battre contre quelques coups durs que lui a livrés l’économie mondiale ces dernières années. Certains iraient probablement jusqu’à considérer le comportement de l’économie comme des coups à la tête et où l’on doit être très prudent lors du retour au jeu, car les conséquences d’un retour manqué peuvent être graves.

En tout cas, il y a raison d’espérer que le gouvernement Harper établisse un meilleur diagnostic que les médecins de Sidney Crosby qui viennent tout juste de remarquer des anomalies a ses vertèbres C1 et C2. En ce qui concerne les conservateurs, on peut déjà pressentir que le traitement va être sévère à l’aube du budget de mars. On parle de coupures de 10 % dans les dépenses du gouvernement.

Par contre, des coupures de 10 %, c’est comme faire la promotion de l’équipement Rebook, ce n’est pas tout le monde qui en veut, surtout quand ce même équipement n’a su absorber les durs coups des dernières années. Cela dit, même si les casques Rebook ne semblent pas nécessairement optimaux, la compétition est loin d’avoir quelque chose de mieux à offrir.

Assez parlé de hockey, sortez vos gilets de sauvetage et espérez avoir le bonheur de tomber dans un canot de sauvetage. C’est exactement ce que devrait être la réaction de tous membres des partis d’opposition sur la scène fédérale.

Dans ce contexte, l’expérience semble prévaloir. Pour ce qui en est des libéraux, il semble bien qu’il ait emprunté un vrai canot de sauvetage et qu’ils soient en train de ramer par la rive. Ils ont d’ailleurs laissé le capitaine Ignatieff couler avec le bateau, et ont donné la barre au commandant Ray qui semble bien partie pour ramener l’embarcation au port. Tout ce qu’il reste à voir en ce qui a trait au parti libéral est si le nouvel amiral Mike Crawley changera les règlements pour permettre à Ray d’atteindre le rang de capitaine.

Quant au Nouveau Parti Démocratique, il semble bien qu’ils aient opté pour un radeau pneumatique et les matelots semblent avoir bien de la difficulté à le gonfler. Même si 8 candidats sont en lice pour essayer de gonfler le bateau, rien ne semble lever. Selon un sondage publié par Abacus Data la semaine dernière, 40 % des Canadiens ne sont même pas capables de reconnaitre un des huit candidats à la course de capitaine. Encore pire, même chez les passagers néodémocrates 35 % disent ne connaitre aucun des aspirants.

En fait, le seul iceberg qui peut faire face au brise-glace conservateur est la garde côtière, aussi connu comme la Cour suprême du Canada. Celle-ci vogue près du gouvernement Harper et a déjà dû imposer son autorité. Présentement, ce semble bien être la seule opposition crédible au pays.

1 commentaire:

Un lecteur assidu a dit...

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