jeudi 19 janvier 2012

La FÉÉCUM fait le bilan d’une année productive

par Danielle Bilodeau

En ce début de semestre d’hiver 2012, le Front s’est entretenu avec le président de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), Ghislain LeBlanc, afin d’effectuer un retour sur le semestre qui s’est terminé et donner un aperçu de celui qui vient de débuter.

Une sensibilisation bien réussie
Au mois d’octobre dernier, la FÉÉCUM a rédigé un document contenant sept recommandations adressées au gouvernement du Nouveau-Brunswick. Ce projet visait à démontrer les failles dans le système d’éducation postsecondaire de la province et à proposer des solutions.

Notamment, le fait d’inclure la contribution parentale dans le calcul des prêts étudiants est une source de problème pour plusieurs étudiant.e.s universitaires, au Nouveau-Brunswick ainsi que dans le reste du Canada.

Afin de sensibiliser les gens à ce problème, la FÉÉCUM a organisé un faux mariage entre deux étudiants. Cette union les rendait ainsi indépendants de leurs parents et leur permettait d’avoir plus d’aide financière de la part du gouvernement.

« On a ridiculisé le système pour montrer combien c’est absurde », dit Ghislain LeBlanc. « Aussitôt qu’un étudiant obtient un certificat de mariage, il est considéré comme indépendant de ses parents. » Pourtant, les étudiants sont déjà assez indépendants dès leur arrivée à l’Université, maintient la FÉÉCUM.

Le reportage de CTV sur le mariage a été rediffusé à travers internet d’un océan à l’autre. Plusieurs universités canadiennes, dont toutes celles dans les Maritimes, ont pu voir ce qui avait été réalisé ici, à Moncton. Un bon nombre d’étudiants canadiens ont félicité la FÉÉCUM sur cette réussite.

Un effort à l’interne remarquable
Un autre dossier qui a fait des vagues à profusion ce dernier semestre est la nomination de la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales, Marie-Linda Lord. Dans un dossier bien publicisé, les membres de la FÉÉCUM ont demandé une révision de la procédure, demande qu’on leur a accordée.

Ghislain LeBlanc souligne que c’est bien la démarche qui posait problème, et non la vice-rectrice elle-même. « Depuis que Mme Lord est en fonction, nous avons eu une excellente relation de travail. Je crois que l’on continuera d’avoir une bonne collaboration dans le futur. »

Dans les derniers mois, la FÉÉCUM a été fière de remarquer que les conseils étudiants ainsi que les divers comités du campus ont été très actifs. Notamment, la levée de fonds pour l’Arbre de l’espoir a été un énorme succès, l’ensemble de la population étudiante ayant réussi à amasser 36 000 $.

Autre changement à noter, la vente de livres, anciennement dirigée par Symbiose, est maintenant une responsabilité de la FÉÉCUM. Les profits seront déposés dans un nouveau fond communautaire pour des projets environnementaux ou de justice sociale.

À la suite de plusieurs commentaires de la part des étudiants, la FÉÉCUM a aussi décidé de se positionner par rapport à l’envoi des courriels étudiants. La demande de mieux cibler les courriels, placée auprès des différents services étudiants, a permis d’éviter le surplus d’envois.

Le travail n’est pas fini pour autant

Malgré le succès et la visibilité impressionnante du faux mariage organisé par la FÉÉCUM, Ghislain LeBlanc souligne que le défi réside plutôt ailleurs. « C’est une chose de les convaincre qu’il y a un problème, » dit LeBlanc, « mais après ça où est-ce qu’on va trouver l’argent ? Est-ce qu’ils vont vraiment passer à l’action ? »

Même si une faille dans le système est découverte, les fonds ne seront pas nécessairement disponibles pour les étudiants. De l’autre côté, il n’est pas clair si le gouvernement va choisir de débourser davantage de prêts. Le budget provincial, qui sera dévoilé au mois de mars, permettra d’avoir une meilleure idée de ce qui pourrait se dérouler.

Si, à la suite d’une analyse, le gouvernement découvre qu’il y a réellement une faille dans le système et que la solution serait d’accorder davantage de prêts, il n’est pas clair si cet argent sera effectivement déboursé.

Déjà, la FÉÉCUM s’attend à ce que le financement ne soit pas à la hauteur qu’il devrait être dans les prochaines années. Tous les différents scénarios qu’elle envisage se terminent soit par une augmentation des droits de scolarité, soit par une baisse dans la qualité de l’enseignement. Ni l’un ni l’autre de ces résultats sont souhaitables, dit le président.

Une année de changements
Au mois de juillet prochain, l’Université de Moncton aura une nouvelle rectrice et vice-chancelière ou un nouveau recteur et vice-chancelier. M. Yvon Fontaine, qui a occupé le poste pendant 12 ans, sera bientôt remplacé. « Ça va être un très gros changement pour la FÉÉCUM », dit le président.

Des changements importants auront aussi lieu au cœur même de la FÉÉCUM. Le 28 février, l’Université apprendra qui seront les gagnants des élections de la Fédération. Les heureux élus entreront en fonction à partir du 1er avril.

Le dossier du Café Osmose continue de se développer et semble prometteur. Depuis le début septembre et à la suite d’évènements très réussis tels que le Bal des Neiges du 3 décembre, le Café va très bien. « J’oserais même dire que le café n’est plus déficitaire, on ne fait plus de pertes », rapporte Ghislain LeBlanc.

Le Tonneau aussi fonctionne très bien depuis que les activités organisées ont des attentes plus modestes. Des évènements tels que le concert de Radio Radio et les « Jammers du Campus » ont été d’énormes succès, nous indique la FÉÉCUM.

Pour ce qui est des changements au niveau de l’infrastructure du Café, la FÉÉCUM est toujours en attente de connaitre les intentions de l’administration de l’Université. Une entente a tout de même été réalisée et l’administration s’est dite d’accord de ne pas effectuer de changements sans le plein consentement de la FÉÉCUM.

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