mercredi 25 janvier 2012

Dossier du rectorat : Bernard Richard se dit serein

par Marc-André LeBlanc

Alors que l’Université de Moncton a dû être sur la défensive en 2011 à cause de l’histoire du vice-rectorat, les choses ne semblent pas avoir changé en 2012. À la suite des allégations de pire administratrice lancées sur l’une des candidates au poste de recteur la semaine dernière, ç’a été au tour de Jean-Marie Nadeau, président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, d’élever des soupçons sur le fonctionnement de la haute administration de l’Université de Moncton.

Lors d’une sortie médiatique la semaine dernière, ce dernier disait soupçonner que la candidature de Bernard Richard avait été rejetée sous des fondements de partisannerie politique et non pour des raisons de compétences.

L’Université de Moncton n’a pas voulu répondre à ses allégations, mais elle a publié un communiqué où l’on peut lire que « le Comité consultatif de sélection de la rectrice et vice-chancelière, recteur et vice-chancelier rejette catégoriquement toute allégation de considérations politiques dans le cadre des délibérations entourant le processus de sélection comme allégué par Jean-Marie Nadeau, président de la SAANB ».

En ce qui concerne le principal intéressé, Bernard Richard, il se dit serein dans cette décision du comité de sélection.

« Je reconnais la difficulté d’une telle décision; je respecte leur décision et la vie continue ».

Candidat du parti Acadien, ancien député et ministre libéral, et jusqu’en mars dernier ombudsman et défenseur de la jeunesse de la province du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard réfute les allégations de partialités de la part du comité de sélection.

« Je ne sens aucunement des interventions politiques dans ce dossier. S’il y a eu des conflits entre moi et une certaine élite du parti libéral, c’est chose du passé. Je ne vois pas comment cela pourrait même affecter le processus de sélection du recteur à l’Université de Moncton. »

L’Acadien n’a pas lui-même avancé sa candidature au poste de recteur, mais a plutôt été recruté par l’agence de chercheur de cadre. Ceux-ci lui ont affirmé que même s’il ne possédait pas de diplôme du troisième cycle, son expérience et son cheminement de carrière pourraient suffire, de la même manière que cela a bénéficié à l’ancien politicien Allan Rock au poste de recteur à l’Université d’Ottawa.

« Comme je l’ai dit au comité de sélection, je ne suis pas à la recherche d’un emploi, mais si j’ai accepté de poser ma candidature, c’est par un sens de devoir envers l’Université. C’est sûr que mon estime de soi en a quand même pris un petit peu pour son rhume, mais c’est normal, c’est la nature humaine. »

Il est d’ailleurs à préciser que Bernard Richard affirme qu’il n’est pas le candidat qui se serait désisté après avoir été sélectionné par le comité de sélection.

« Comme je suis un ancien politicien, je suis très familier avec l’expression ‘on ne dit jamais jamais’. Mais d’un autre côté, je pense que compte tenu du contexte de la controverse, compte tenu de la décision initiale du comité de sélection, ce serait très difficile pour moi de revenir en arrière », conclut Bernard Richard.

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