mercredi 9 novembre 2011

Un exemple à suivre?

par Marc André LaPlante, rédacteur en chef

Le Québec, présentement, est en train d’avoir un grand débat de société autour d’une augmentation proposée des frais de scolarité. Les étudiants sont présentement révoltés par la situation, et ils ne se gênent pas pour le faire savoir.

Au même moment, au Nouveau-Brunswick, les étudiants paient pratiquement le double pour pouvoir étudier. Et au Nouveau-Brunswick, personne ne se plaint. Du même coup, on prend plaisir à regarder les Québécois se plaindre et à les traiter de chialeux.

C’est vrai que ce n’est pas bien difficile de critiquer les Québécois. Ils sont une cible facile. Ils se plaignent quand on nomme un fonctionnaire unilingue anglophone, et ils se plaignent qu’ils paient trop cher. Dans le fond, ils passent leur temps à se plaindre.

Cependant, on semble oublier une chose lorsqu’on pointe les Québécois du doigt. Ce qu’ils font, ça marche. Ce n’est pas pour rien qu’ils paient des frais de scolarité moins élevé que ce que nous payons ici au Nouveau-Brunswick. Il serait peut-être le temps que les étudiants au Nouveau-Brunswick aient une réflexion sérieuse sur le dossier de l’éducation post-secondaire.

Depuis des années, on préconise la méthode douce. On annonce haut et fort que manifester, ça ne marche plus. La meilleure façon de faire pour avoir un impact serait d’être assis à la table avec les représentants du gouvernement. On nous dit qu’il faut avoir un dialogue et qu’il faut négocier.

Il est devenu très clair que cette méthode n’a pas un gros impact au niveau de la province, alors que le gouvernement a récemment réinstauré le concept de la contribution parentale dans le calcul des prêts étudiants. Cette mesure, critiquée par le mouvement étudiant, démontre le manque d’écoute de la population étudiante.

Il est peut-être venu le temps pour les étudiants du Nouveau-Brunswick de repenser leurs méthodes de revendication. L’Alliance des étudiants du Nouveau-Brunswick, absolument inconnue de l’étudiant normal, n’a présentement aucun impact sur la situation des étudiants de la province.

Le mouvement étudiant, à l’échelle de la province, peut prendre exemple sur ce qui se passe présentement au Québec. Les étudiants sont unis pour une cause, et ils sont prêts à sortir manifester dans la rue pour la défendre.

La prochaine fois que le gouvernement nous colle une augmentation des frais de scolarité, ou instaure quelconque mesure qui rend l’accès à l’éducation post-secondaire, prenons exemple sur le Québec. Au lieu de prendre la décision sans broncher, plaignons nous. Sortons dans la rue. On ne sait jamais, ça pourrait donner des résultats.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bravo Marc!
Finalement quelqu’un qui donne une réaction sur les frais de scolarité exorbitants ici. Peut-être il sera une bonne idée pour publier l’article en anglais aussi. Je trouve les étudiants de Nouveau Brunswick très passive et apparemment ils besoin des stimulants.

busy lizzy