mercredi 30 novembre 2011

Éditorial : Pour le meilleur et pour le pire

par Marc André LaPlante, rédacteur en chef

C’est aujourd’hui qu’aura finalement lieu le mariage étudiant, qui vise à dénoncer l’endettement étudiant. Le buffet de Kraft Dinner sera certainement de mise pour l’événement.

La situation dans la province est rendue à ce point ridicule. Il est maintenant plus avantageux pour un étudiant de se marier, afin de pouvoir être considéré indépendant de ses parents dans le calcul d’un prêt étudiant.

On peut facilement faire des liens entre ce type de manifestation et la classe hivernale tenue à l’extérieur de l’aréna Jean-Louis-Levesque à l’hiver dernier. La FÉÉCUM y passe un message très clair, et qui passe bien dans le milieu médiatique.

Ce qu’il a manqué cruellement à la classe hivernale, cependant, ce sont les étudiants. Les leaders d’associations étudiantes peuvent revendiquer, manifester, et faire du lobbying autant qu’ils le veulent, ils n’auront jamais de résultats tant que les étudiants ne sont pas de la partie.

Le mouvement étudiant ne peut plus se permettre cette passivité que l’on retrouve chez les étudiants. À force de négocier, et d’y aller de la méthode douce, les politiciens sont devenus complaisants avec les étudiants.

On déplore depuis des années le fait que les candidats aux élections, à tous les quatre ans, courtisent le vote de la population plus âgée, qui vote plus. Il est donc logique que les politiciens fassent plaisir à leurs électeurs. Cela veut dire que les jeunes, et les étudiants, doivent absolument prendre leur place s’ils veulent voir des résultats.

L’idée du mariage étudiant est excellente. Il serait captivant de voir au bulletin de 18h00 des centaines d’étudiants rassemblés pour ce mariage étudiant. Malheureusement, on semble être parti dans la même direction que par la passé, ce qui veut dire peu d’étudiants présents.

La FÉÉCUM, de ce côté, fait le travail. Les élus, depuis deux ans, font le travail de revendication qu’ils doivent faire. Les étudiants, eux, n’embarquent pas, et la FÉÉCUM, malheureusement, ne peut y faire grand chose.

Au Nouveau-Brunswick, les étudiants verront un réel changement quand ils le désireront vraiment. Malheureusement, ils ne sont simplement pas encore assez frustrés pour le montrer. En abolissant le crédit d’impôt à l’industrie cinématographique du Nouveau-Brunswick, le gouvernement Alward a fait une grave erreur. L’industrie s’est serré les coudes, et a protesté comme il se devait.

Quand les étudiants seront prêts à se battre pour ce qu’ils méritent, ils auront du réel changement. Cependant, il semble que nous soyons encore loin d’un mouvement étudiant de masse.

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