mercredi 12 octobre 2011

L’AENB?

par Mathieu Plourde Turcotte

Est-ce que les étudiants du Nouveau-Brunswick veulent encore faire pression tous ensemble sur le gouvernement? Est-ce que l’AENB (association étudiante du Nouveau-Brunswick) a encore sa raison d’être? D’ailleurs, à quoi sert-elle encore?

L’AENB c’est au-dessus de 16 000 étudiants provenant des différentes universités du Nouveau-Brunswick et qui eux sont représentés par des étudiants de diverses associations étudiantes. Ces représentants ont pour but de faire front commun pour mettre de la pression sur le gouvernement provincial et ainsi tenté d’en tirer le plus de soutien possible tant dans le secteur des frais à débourser que dans le secteur des investissements et, etc. Bref, tout ce qui se négocie entre étudiants et dirigeants au niveau postsecondaire dans la province.

Évidemment, l’AENB est composé d’étudiants qui proviennent de fédérations étudiantes qui ont des moyens et des intérêts très différents. Preuve d’un déséquilibre dans les moyens qui peuvent être pris pour faire du lobby, la féécum (la fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton) va prochainement lancer sept recommandations au gouvernement sur ce qui devrait être fait pour l’université de Moncton. Les autres associations étudiantes ont leurs préoccupations et tentent à leur manière respective de faire pression sur le gouvernement. « Ça n’a rien d’un conflit, les intérêts sont juste différents », spécifie Joëlle Martin, présentement v-p exécutif pour l’université de Moncton et secrétaire de l’AENB. » Quel est le problème? « De cette manière, les associations étudiantes ont logiquement moins de poids », dit Sylvain Bérubé, ancien V-P exécutif et ancien secrétaire de l’AENB.

Depuis que l’AENB ne paie plus d’employés pour bien rapporter les idées des différents représentants des universités dans des campagnes de lobby, l’AENB semble voué à stagner, car, dit Sylvain Bérubé, sans vouloir porter le blâme sur personne : « À l’intérieur des comités de l’AENB, chacun croyait pouvoir réaliser, en même temps que leurs promesses dans leur association étudiante respective, les principales tâches à réaliser. Mais, par un manque de temps très compréhensible et prévisible compte tenu de l’ampleur de la tâche, pratiquement rien ne s’est fait. »

Pour sa part, Joëlle Martin reste assise entre deux chaises en disant que l’AENB a réussi à avoir des rencontres avec les sous-ministres et la ministre Coulombe, tout en étant consciente que la situation actuelle, pavée de divergences entre les différentes visions des différents intervenants des différentes universités, pouvait rendre très compliqués la mise à terme des projets.

Dans cette situation stagnante où tout est bloqué, la Feécum pourrait éventuellement décider de sortir de l’AENB. Pour que la chose se fasse, il faudrait d’abord que la Féécum soit dégradée en "membre associé " pour 1 an, avant de pouvoir quitter définitivement. Compte tenu du poids en nombre d’étudiants que la Féécum peut peser au sein de l’AENB, son départ donnerait un dur coup pour l’association.

Sylvain Bérubé dit que cette situation serait probablement la plus appropriée, puisqu’à ce moment les gens se rendraient vraiment compte de l’importance de cette association et l’AENB pourrait renaitre de ses cendres tel un phénix.

Une cotisation étudiante est toujours en vigueur pour entretenir l’AENB, vous, étudiants, avez donc le droit de questionner…

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