mercredi 26 octobre 2011

Changements nécessaires pour le Café Osmose et le Tonneau

par Danielle Bilodeau

On ne peut plus se le cacher. Le Café Osmose n’est plus en mesure de fournir un service rentable aux étudiants du campus dû, en partie, à la nécessité urgente de réaménager les installations. Pourtant, très peu a été fait jusqu’à présent pour remédier à ce problème. Lors d’un entretient avec Le Front, le président de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), Ghislain LeBlanc, a pris le temps d’expliquer la situation à laquelle font face le Café Osmose et le Tonneau.

À la surface, les opérations semblent se dérouler très bien. Le Café, qui est toujours occupé, a pu se permettre de baisser ses prix cette année, et le Tonneau est maintenant ouvert deux soirs par semaine. Derrière ces apparences, cependant, il existe des problèmes à la base des opérations au niveau des deux établissements.

Une situation difficile
Tandis que le Café préparait auparavant de la nourriture pour 25 à 30 élèves, il doit maintenant pouvoir en desservir plus de 150 tous les jours. Le problème est que la cuisine n’a pas changé du tout depuis ce temps là. Les structures en place ne permettent pas de répondre à la demande des étudiants et le temps de service reflète cette réalité.

Ghislain LeBlanc tient à préciser que cette situation n’a rien à voir avec les employés du Café : « Les employés font un excellent travail. » C’est au niveau de l’infrastructure qu’il faut faire des changements.

Du côté du Tonneau, c’est un peu la même situation. L’équipement et l’ameublement sont usagés et n’ont pas été remplacés depuis son ouverture. Depuis cette date, aucune maintenance n’a été effectuée au niveau du pub étudiant qui en aurait grandement besoin.

« Dans mon opinion, il y a un besoin d’investir dans le Café et le Tonneau » dit Ghislain LeBlanc. Il y aurait une nécessité de réaménager l’espace disponible afin de le rendre plus efficace. De plus, les installations actuellement en place, autant au Café qu’au Tonneau, devaient seulement être temporaires, mais sont restées plus longtemps que prévu.

« Je crois fermement qu’il y a un potentiel énorme dans le Tonneau et le Café, mais c’est comme tout autre projet, il faut investir l’argent nécessaire pour que ça puisse atteindre son potentiel, » dit LeBlanc. Donc pourquoi cette attente ? Pourquoi est-ce que la FÉÉCUM n’a pas encore investi dans des améliorations pour le Tonneau et le Café Osmose ?

Le président nous explique la situation : « L’Université est en train de réviser ses services alimentaires sur le campus et on ne sait pas encore ce qu’ils vont faire ». Est-ce que la FÉÉCUM doit organiser un café qui peut répondre à 50 étudiants sur l’heure du midi ou à 300 étudiants ? Avant d’en savoir plus sur les plans de l’Université, la FÉÉCUM a les mains liées dans cette affaire.

Budget
Il y a aussi la question du financement. Peu importe le changement qui sera effectué, Ghislain LeBlanc est certain que ça va demander un investissement non négligeable. La question devient alors : qu’ont-ils préparé pour cette dépense éventuelle ?
Du côté budgétaire, la FÉÉCUM a un total de 22 000 $ en place pour le Café Osmose et le Tonneau. Cet argent provient des cotisations étudiantes qui sont payées au début de l’année scolaire.

La moitié de ce montant sert à protéger la FÉÉCUM contre les pertes du Café. Depuis quelques années, le Café enregistre des déficits et il est devenu nécessaire de planifier pour cette perte. Il semblerait toutefois que le déficit de cette année soit moindre que celui des années passées.

La deuxième somme a servi à réaménager le Tonneau en équipement. Lorsque la décision a été prise de rouvrir le Tonneau après sa fermeture en avril 2010, la FÉÉCUM a acheté des télévisions pour embellir l’atmosphère et un nouveau système audio pour remédier au fait qu’il n’y en avait pas.

La FÉÉCUM ne peut pas prévoir un budget pour des changements éventuels puisqu’elle ne sait pas à quoi s’attendre. On sait que la cuisine doit être modifiée, mais l’envergure de ce changement est un mystère et il le restera tant que l’Université ne dévoilera pas ses intentions pour les services alimentaires.

La Fédération ne peut pas non plus faire des modifications à court terme. « On ne veut pas investir dans un projet qu’il va falloir recommencer dans deux ans. » C’est un cercle vicieux dans lequel la FÉÉCUM se retrouve depuis un temps et duquel on commence à avoir hâte de voir la fin.

L’espoir demeure
Malgré la situation difficile qui a sans doute été à l’origine de plusieurs maux de tête, Ghislain LeBlanc garde courage : « ce n’est pas pour dire qu’on ne voit pas la lumière au bout du tunnel ». Le dossier des services alimentaires est en ce moment un des plus prioritaires à l’interne et c’est à cette importance qu’on pourra attribuer des développements futurs dans l’histoire.

De plus, le président a récemment reçu la nouvelle qu’il aura bientôt une rencontre avec le vice-recteur à l'administration et aux ressources humaines, Richard Saillant, afin de faire démarrer le dossier. Après plusieurs mois d’attente, il semblerait qu’un développement dans la situation pourrait bientôt se manifester. D’ici ce temps-là, les étudiants du campus de Moncton devront attendre patiemment.

Ghislain LeBlanc soutient que c’est primordial de conserver le Tonneau et le Café Osmose, peu importe la décision de l’Université au niveau des services alimentaires. Ce sont les deux seuls endroits dans le Centre étudiant, mis à part le bureau de la FÉÉCUM, qui appartiennent encore aux étudiants. « On ne peut pas perdre ça. »

L’« Amazing Race », deuxième épreuve de la Coupe FÉÉCUM

par Véronique LeBlanc

Avez-vous déjà regardé l’émission Amazing Race ? C’est un jeu télévisé où quelques équipes formées d’un nombre limité de joueurs s’affrontent afin de gagner le plus d’épreuves possible et, en fin de compte, gagner un prix.

Pour cette deuxième épreuve de la Coupe FÉÉCUM de l’année 2011-2012, une dizaine d’équipes ont rivalisé afin d’obtenir le premier rang. Les participants commençaient tout d’abord l’« Amazing Race » avec l’épreuve de la géographie du monde au Café Osmose avant de poursuivre à la course vers la prochaine épreuve.

Recevant un indice dans une enveloppe après avoir complété chaque épreuve, les participants devaient par la suite déterminer le lieu où était la prochaine épreuve. Avec l’indice donné dans les enveloppes, ses connaissances géographiques, ou encore certains outils technologiques, on pouvait parvenir à trouver le lieu de la prochaine épreuve sur une carte du campus de l’U de M où les édifices étaient entourés de la forme de divers pays du monde.

On devait tout d’abord réussir une épreuve avant de courir à la prochaine, tout en conservant tous les indices, pendant une période d'environ deux heures, sans répit. Cette année, bien que l’« Amazing Race » se soit déroulée pendant une période un peu trop longue, il faut néanmoins ajouter que les participants étaient très enthousiastes.

Après la course pour se rendre sur les lieux, il fallait également poursuivre avec l’exécution de l’épreuve. Il y avait des épreuves pour tous les goûts en passant par : faire une boussole, transporter un membre de l’équipe sur une distance quelconque, et amasser des fonds pour le groupe d’aide humanitaire étudiant Mondial-Solidarité qui vont au Kenya cette année. Par la suite, les participants devaient momifier un membre de l’équipe avec des rouleaux de papier de toilette, déchiffrer des hiéroglyphes et attraper le prochain indice qui était dans une cage à homard. Également, ils devaient répondre à des questions portant sur la gastronomie et un membre de l’équipe devait déguster le canapé à la suite des questions. Le tout s’est terminé avec une courte partie de croquet, une dictée d’une des bandes dessinées de la fameuse série de Tintin qui ne devait pas contenir d’erreurs, et un casse-tête, avant de franchir la ligne d’arrivée. À la suite de cette course épuisante, un bon nombre d’étudiants ont pris une bière bien méritée au Café Osmose.

Sur ce, rendez-vous à la troisième coupe Féécum, le « Game show » musical, qui aura lieu le 16 novembre prochain au café étudiant. Le nombre de participants par équipe est illimité, alors plus on est de fous, plus on rit!

L’aigle de la semaine : Ghislain LeBlanc

par Jessica Savoie

Connu de tous par son travail de président au sein de la FÉÉCUM, Ghislain traîne avec lui un bagage extraordinaire de connaissances et d’expériences acquises. Depuis sa première année à l’Université de Moncton, où il a été représentant des premières années à la faculté d’administration, il n’a pas eu beaucoup de répit. Lors de sa deuxième année, Ghislain obtint le poste de président de sa faculté, pour ensuite devenir, les deux années suivantes, président de la Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton.

En plus de son rôle au sein de l’université, il est trésorier de l’Alliance canadienne des associations étudiantes du Canada (l’ACAÉ), ce qui lui coûte encore plus de temps. Il est aussi au cœur de plusieurs activités qui débouchent de ses deux rôles principaux : l’Arbre de l’Espoir est en autre une cause qui lui demande du temps, mais qui lui tient à coeur.

Ce qu’il aime le plus dans sa vie, c’est de voir qu’il fait une différence. Pour lui, toutes ses occupations ne sont pas considérées comme des travaux, mais plutôt comme de véritables passions. Il dit adorer le côté social que sa vie lui apporte : rencontrer de nouvelles personnes, qui ont à cœur des causes profondes et réelles et de pouvoir leur donner un coup de main, voilà ce qui pousse Ghislain à continuer ce qu’il fait.

On lui a posé les deux questions qui tuent : sa plus grande qualité et son défaut le plus coriace. Il nous a répondu en riant : <> On peut donc conclure que notre président, malgré son emploi du temps chargé, trouve toujours un moment propice pour rire et lâcher de bonnes blagues. En fait, à ses yeux, sa qualité la plus chère est qu’il est très facile d’approche, chose qu’on peut facilement remarquer chez lui. Son plus grand défaut, dit-il, c’est qu’il peut parfois être très direct.

Pour pousser encore plus loin, on lui a demandé quel était son but de vie et son plus grand rêve : <>

Son plus beau souvenir, il l’a vécu ici même, à l’UMoncton : il nous raconte qu’il garde des pensées pleines d’émotion de ce grand jour où, pour la première année, il fût nommé président de la FÉÉCUM : <>

Il n’oublie pas non plus le Gala Para académique, où il avait prononcé, selon lui, le pire discoure de sa vie. Il en rit encore en y pensant ; pour lui, des expériences comme ceux-là font partie du cheminement.

Bref, on peut dire que Ghislain n’a pas beaucoup de temps pour lui : son temps est alloué au bien-être des étudiants de l’université. Il aime sa vie telle qu’elle est, remplie de boulot, et fait de bonnes notes dans ses cours de comptabilité. Son thermomètre social est élevé au maximum et il s’amuse pleinement, chaque jour. Que demander de mieux?

Éducation en Haïti : La Faculté des Sciences de l’éducation de l’Université de Moncton prête main forte

par Rémi Frenette

Le mardi 18 octobre dernier à l’édifice Jeanne-de-Valois, le Centre de recherche et de développement en éducation (CRDE) présentait une causerie-midi intitulée « Haïti : Un projet pour renforcer les capacités institutionnelles et universitaires dans le domaine de l’éducation ».

Quatre universités canadiennes participent à ce plan de revitalisation sociétale : celles de Laval, d’Ottawa, de Moncton et de Sherbrooke (LOMS). Ce consortium fut créé en 2010 en réponse à l’appel lancé par l’Université de Laval. Depuis, on a vu la mise sur pied d’un plan d’action s’étendant sur cinq ans et financé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI).

Le projet vise l’amélioration globale à long terme de l’éducation en Haïti par l’instauration d’infrastructures universitaires pouvant former des professionnels de l’éducation. À leur tour, ces personnes formeront les futures générations d’enseignant(e)s du pays. L’objectif consiste à offrir des moyens de formations pour le personnel enseignent actuel et futur. Au final, LOMS espère permettre aux communautés haïtiennes d’assumer la gestion de leur propre système éducatif primaire, secondaire et universitaire.

Comme l’expliquait Jeanne d’Arc Gaudet, présentatrice de la causerie, co-organisatrice du projet et professeure au Département des Sciences de l’éducation, le programme de maîtrise envisagé mettra l’accent sur la recherche-action. Dans leurs travaux au 2e cycle, les étudiants seront amenés à identifier des enjeux éducationnels locaux, à les cerner par la recherche et l’analyse pour aboutir à des pistes de solutions concrètes. Ce type d’apprentissage conjugue la pratique à la théorie de sorte à ce que la formation soit « professionnalisante ».

Au niveau des écoles primaires et secondaires, l’intervention consiste à former le personnel enseignant et non enseignant (directions, inspecteurs, fonctionnaires, etc.) par des séminaires, des ateliers et des journées d’étude. LOMS travaillera aussi pour l’implantation de dispositifs pédagogiques, l’analyse des besoins de formation, la mise en œuvre et l’évaluation des curricula, la reconnaissance des acquis, la gestion du système académique et l’accès aux études.

Jeanne d’Arc précise que des personnes du domaine de l’éducation en Haïti ont participé à tout le processus décisionnel jusqu’à présent et que le projet bénéficie de l’appui du gouvernement haïtien. Ce partenariat devrait faciliter la continuité de la reconstruction après les cinq années du projet. C’est dans cette perspective qu’il faut y voir un renforcement sur le long terme.

Le bienfondé du projet est incontestable selon Jeanne d’Arc Gaudet qui précise que « depuis le séisme de 2010, la communauté internationale accorde une très grande attention à la situation haïtienne ».

Elle rajoute que même avant cette tragédie, les fléaux naturels, la maladie et l’instabilité politique ont contribué à la détérioration de l’éducation. De 1957 à 1986, entre autre, la dictature héréditaire des Duvalier – François, « Papa Doc » et Jean-Claude, « Bébé Doc » – n’a certainement pas contribué à l’épanouissement de la population.

Jeanne d’Arc Gaudet soutient que le séisme de 2010 a détruit environ 90% des infrastructures universitaires de la capitale Port-au-Prince et que les entrepreneurs n’ont jusqu’à présent pas pu mettre en place un programme stable et cohérent pour l’éducation du pays. Les ressources pédagogiques, les bibliothèques, les manuels et les locaux d’enseignements faisaient aussi cruellement défaut même avant le séisme.

Au primaire, seulement 30% des quelques 200 000 enseignants du pays ont une formation professionnelle. Au secondaire, sur plus de 15 000 enseignants, 84% sont sans formation professionnelle. Plusieurs se déplacent d’une école à l’autre, sont surchargés, manquent de matériel, de soutient et de formation.

Bien entendu, les difficultés vécues à Haïti dépassent le simple cadre de l’éducation. Toutefois, Jeanne d’Arc rappelle que ce secteur doit demeurer une priorité. En donnant l’exemple de la Renaissance acadienne, amorcée en 1864 par la fondation du collège Saint-Joseph – établissement reconnu aujourd’hui sous le nom d’ « Université de Moncton » –, elle affirme que « l’éducation, c’est la clé du développement socioéconomique d’un peuple ».

Un monument à sauver

par Marc-André LaPlante, rédacteur en chef

Un peu plus tôt cette année, au courant de l'été, les dirigeants de l'Archidiocèse de Moncton ont déclenché la sonnette d'alarme quant au sort de la Cathédrale Notre Dame de l'Assomption. Il est devenu clair que le sort de cette église ne peut plus être assuré par la communauté croyante, qui diminue d'année en année.

Dans sa chronique publiée dans les pages de L'Étoile la semaine dernière, Jean-Marie Nadeau lance également un appel à la sauvegarde de cette cathédrale, rappelant l'importance symbolique de l'édifice.

Érigé vers la fin des années 1930, ce lieu est rapidement devenu un symbole de la résistance acadienne, alors qu'à l'époque, la communauté acadienne était bien loin d'avoir les droits linguistiques qu'elle a obtenus depuis les années de Louis J. Robichaud.

La Cathédrale Notre Dame de l'Assomption est donc, au-delà d'un lieu de culte, est un véritable symbole pour la communauté acadienne, et est un monument patrimonial d'une immense importance pour la communauté acadienne autant que pour le Grand Moncton.

Il semble qu'il a été prouvé à maintes reprises que la communauté acadienne, lorsqu'elle se mobilise, est capable de faire de grandes choses. Elle a, par exemple, été capable de se mobiliser pour sauvegarder les arbres qui devaient être coupés près du Château Bel-Âge. Elle a également su être une des forces derrière les revendications qui ont entouré la restauration de la rivière Petitcodiac.

Il semble qu'elle devra encore une fois se mobiliser si elle veut sauvegarder ce symbole d'une importance capitale pour la communauté acadienne, au même titre que l'Université de Moncton.

Plusieurs personnes ont reproché au peuple acadien d'être trop orienté vers son passé et son histoire, et d'accorder trop d'importance à la déportation, qui s'est déroulée il y a plus de 250 ans.

Avec la Cathédrale Notre Dame de l'Assomption, c'est un pan d'histoire beaucoup plus récent qui risque de s'effondrer si la population ne cherche pas à trouver des solutions.

L'Archidiocèse de Moncton n'a pas écarté l'idée de faire de la Cathédrale Notre Dame de l'Assomption autre chose qu'un lieu de culte. En d'autres mots, si quelqu'un voulait faire l'acquisition de cet édifice pour lui trouver un autre usage, ces derniers ne seraient pas nécessairement en désaccord.

L'Université du Québec à Montréal a déjà pris de mesures semblables, alors qu'une église abrite maintenant des cours de l'université. Est-ce que c'est un sort semblable qui attend notre Cathédrale? Pour la sauver, elle devra peut-être devenir un édifice universitaire, une bibliothèque ou peu importe. Si on doit lui trouver une nouvelle vocation pour la sauver, il est impératif de le faire.

Lettre d'opinion : Mouvement « Occupy » : Il faut aller plus loin…

Tout d’abord, merci au Front pour sa couverture des manifestations du mouvement « Occupy » et bravo à Laurence-Élise Larochelle pour ses idées éclairées dans sa lettre d’opinion « D’un être humain à un autre », parue le 12 octobre.

En toute honnêteté, je n’ai pas participé aux manifestations du 15 octobre mais, pour ceux qui s’intéressent aux questions soulevées par ce mouvement, j’aimerais partager quelques réflexions qui, je l’espère, pourront contribuer à la cause.

Premièrement, je crois qu’il est important de comprendre que, même si la corruption et les inégalités sociales sont bien présentes au Nouveau-Brunswick et au Canada, notre situation est très différente de celle de l’Égypte ou de la Tunisie. Il n’y a pas de dictateur au pouvoir et notre gouvernement accomplit un travail juste assez satisfaisant pour que la majorité de la population se ne sente pas poussée à sacrifier son train-train quotidien pour aller manifester. Une révolution par la manifestation est, à mon avis, impensable en Amérique, même si l’activité peut plaire aux manifestants « récréatifs ».

Deuxièmement, il ne faut pas confondre la fin pour les moyens. Les « occupants » sont pour et contre plusieurs choses, mais les solutions concrètes qu’ils proposent restent absentes à mon esprit. Je dois confesser que je n’ai pas eu l’occasion d’échanger grandement avec les organisateurs du mouvement, un peu parce qu’ils ne sont pas très connus ou visibles. Les masques de Guy Fawkes y sont peut-être pour quelque chose … Je les inviterais donc à me contacter et à faire paraître leurs solutions et actions proposées dans les journaux de leur choix. Le manque de transparence et l’improvisation, n’est-ce pas ce que l’on reproche le plus souvent au gouvernement ?

Troisièmement, dans toute action, il faut savoir bien identifier sa cible et ses objectifs. Qui est donc ce 1% exactement ? Sont-ils tous le diable incarné ? Bien sûr que non ! À mon avis, viser le 1% tient plus à la jalousie, au sensationnalisme et à la frustration qu’à la logique. Je songerais plutôt à viser les intérêts spéciaux qui influencent les gouvernements derrière les portes fermées. Ceci n’est peut-être pas très précis comme cible non plus, mais au moins, on se rapproche … En plus, le problème ne se limite pas à la gouvernance de l’état. Il y a aussi la question du pouvoir illégitime, directement exercé sur nous, les individus, les humains, par les corporations. Encore une fois, toutes les entreprises ne sont pas démoniaques, seulement certaines abusent de leur pouvoir économique pour exploiter et manipuler les individus.

En somme, je résumerais comme ceci : il est grand temps de penser à autre chose qu’à la manifestation; il faut des solutions et des actions. Si l’on veut vraiment changer le monde et arrêter de se raconter des histoires, il faudrait bien commencer à s’organiser systématiquement. À mon avis, la première étape serait de se constituer un organisme démocratique capable d’actions concertées. Il y aurait ensuite plusieurs axes d’action possibles ; en voici quelques exemples :
1. La réforme du gouvernement par l’action politique directe et indirecte.
2. La dissémination des valeurs, des objectifs et des demandes par une présence médiatique systématique et constante.
3. Un affranchissement graduel du pouvoir des corporations par une réduction de la consommation et le boycottage des corporations abusives.
4. L’investissement dans les compagnies respectant les valeurs d’équité et de responsabilité.
J’espère que ces idées résonneront avec certains d’entre vous, et vos commentaires seraient grandement appréciés !

Rémi Gervais, Étudiant à la maîtrise en étude de l’environnement, Université de Moncton

« Jammer du campus » édition 2011 : ça va vibrer au Tonneau !

par Rémi Frenette

Ce soir à 22h, au Tonneau, le « Jammer du campus » se manifestera pour une septième année consécutive. Normand d’Entremont, Éric Dow, Pat Dugas et Jacques Blinn joueront en première partie suivis de Phil Desjardins et Paul Parker.

Organisé par le Conseil étudiant de l’école de kinésiologie et récréologie, le « Jammer » offre la chance aux étudiant(e)s de dévoiler au grand jour leurs talents de musicien(ne)s dans le cadre d’une compétition par élimination jusqu’au grand vainqueur. Pour le reste de la population étudiante, c’est l’occasion de passer du bon temps dans une ambiance de fête, de détente, de communion et de musicalité locale.

Le « Jammer du campus » 2011 s’étendra sur cinq soirées. À chacune des trois premières (mercredi 26 octobre, mercredi 9 novembre et jeudi 24 novembre), deux candidats s’affronteront pour se tailler une place dans la demi-finale. Celle-ci (mercredi 30 novembre) opposera les gagnants des événements précédents en plus d’y ajouter un quatrième participant (une « wildcard ») éliminé lors du filtrage initial. Les deux vainqueurs s’affronteront la semaine suivante lors de la grande finale du mercredi 7 décembre.

Une douzaine d’étudiant(e)s, seuls ou en groupes de deux à quatre, se sont présentés aux auditions de filtrage qui avaient lieu la semaine dernière. Brunia Doiron, co-organisatrice de l’événement en tant que v.-p. interne du Conseil étudiant de kinésiologie et récréologie, affirme que la sélection de six groupes fut loin d’être facile. Le talent et la diversité étaient au rendez-vous ; diversité autant dans la culture des chansons (traditionnelles acadiennes, québécoises et anglophones) que dans les instruments (de l’harmonica à la contrebasse, en passant par la mandoline) et les styles musicaux (dont un rap acoustique et des airs country).

Le jury sera constitué de quatre membres, dont des élus du Conseil de kinésiologie. Ils espèrent aussi avoir la participation d’un musicien dans le jury pour une meilleure évaluation de la qualité musicale des performances. Doiron estime que ce verdict permettrait de contrebalancer l’effet « concours de popularité », soit l’acclamation par la foule de candidats qui présentent un calibre musical inférieur à d’autres.

Les critères d’évaluation mettent donc l’accent sur la musique mais aussi sur les points suivants : « dynamisme, énergie, connexion avec la foule ». Ceux qui veulent se rendre jusqu’au bout devront « jammer pour leur vie ! », de dire Brunia Doiron. Ainsi, il ne suffit pas d’être bon musicien(e), il faut aussi captiver l’audience, garder son attention et gagner ses louanges, faire preuve d’originalité, avoir du plaisir et transmettre ce plaisir aux personnes présentes. Dans un certain sens, le verdict de la foule vaut autant que celui des juges.

Lorsqu’adressée sur la question des étudiant(e)s d’âge mineur, Brunia Doiron a répondu que seulement les personnes âgées de 19 ans et plus seront admissibles au Tonneau. La question des mineurs dans les bars étudiants est un sujet délicat. Depuis novembre 2007, Le Front s’est demandé à quelques reprises si leur exclusion des soirées étudiantes alcoolisées nuirait au sentiment de collectivité sur le campus. On pourrait aussi s’interroger à propos de l’impact de cette exclusion sur l’intégration à la vie sociale universitaire des étudiant(e)s de première année.

Côté linguistique, les juges exigent au moins une chanson en français par candidat. Brunia Doiron estime que « les participants doivent être capables de s’adapter. C’est le « Jammer » : les gens doivent pouvoir ouvrir leur répertoire de musique [au français autant qu’à l’anglais]. » Elle rajoute que l’Université de Moncton, étant une institution officiellement francophone, se doit de promouvoir la langue française. La règlementation linguistique est donc assez peu contraignante ; reste à voir si les candidats opteront davantage pour le français.

Les étudiants auront sûrement remarqué la cohérence entre le titre et l’emplacement de l’événement. L’année dernière pourtant, le « Jammer » avait eu lieu au Old Cosmo, soit à l’extérieur de l’Université pour la première fois en six ans. Le 10 novembre 2010, Le Front publiait un article intitulé « Le « Jammer du campus » … hors campus ? ». On y apprenait que des étudiants trouvaient dommage, voire même ridicule, que l’événement se produise à l’extérieur. Brunia Doiron partage ce sentiment : « Je trouve ça important de garder la tradition en le faisant au Tonneau. En plus, ça le dit même dans le nom [que ça se passe sur le campus] ! »

Les billets sont en vente au Conseil de récréologie et kinésiologie au coût de $2. Le coût sera de $3 à la porte.

George Belliveau reconnu six fois plutôt qu’une

par Véronique Wade Gallien

Plusieurs acadiens et acadiennes ont été reconnus lors de la soirée de remise des prix Musique NB dans le cadre de l’évènement Semaine Musique NB. La soirée gala qui s’est tenue le 16 octobre dernier a contribué à reconnaître une panoplie d’artistes œuvrant sur la scène Néo-Brunswickoise. Pour le lauréat George Belliveau, cette soirée a été haute en surprises et en émotions. Il s’est mérité 6 prix dans différentes catégories soit : Enregistrement francophone, Interprète masculin (Francophone), Auteur compositeur SOCAN (Francophone), Enregistrement Country (Francophone), Vidéo/DVD de l’année avec la pièce « La Grange à GB » et, le dernier mais non le moindre, le Prix du public (Francophone).

Rétrospective d’une carrière
La musique fait partie de son monde ; et son monde, c’est la musique. George est issu d’une famille musicale et pour lui, la musique est ce qu’il y a de plus naturel. Il est le fondateur du groupe bien connu Bois-Joli et en 2000, il a fondé le Studio Belivo. Ce n’est qu’en 2006, après avoir évolué sur la scène musicale avec son groupe, qu’il décide de faire cavalier seul et lance son premier album solo L’amour viendra nous sauver. George espérait que les gens aimeraient et apprécieraient sa musique et son travail, mais il ne pensait pas que cinq années plus tard, il serait autant récompensé après son troisième disque. Le deuxième se nomme Prise 2 et le troisième - celui pour lequel il a été primé - Whisky amer. « Se faire reconnaître de la sorte par ses fans et par ses pairs, c’est tout une surprise, mais ça m’encourage à continuer, » affirme George Belliveau. Il ajoute que cette généreuse reconnaissance a insufflé en lui la confiance et le désir de poursuivre sa carrière musicale. Il tient à remercier les membres de son groupe qui ne lésinent pas sur les efforts : « Ils ont de quoi être fiers eux aussi car ils y mettent beaucoup de leur talent, de leur temps et de leur énergie. » Les membres de son groupe sont : Danny Bourgeois à la batterie, Mike Bourgeois à la guitare, Chris Wheaton à la basse, Dillon Robichaud au banjo et à la mandoline et Mario Robichaud au piano.

Prix importants
Lors de pareilles soirées il arrive qu’un prix fasse plus plaisir à recevoir qu’un autre; George, lui, en a deux. Le prix album francophone de l’année en fait partie, surtout parce que l’industrie musicale foisonne de nouveaux albums. « J’ai énormément de respect pour les artistes qui étaient en nomination et c’est encore plus satisfaisant. » Pour ce qui est du prix du public, George ne s’y attendait pas du tout. « Ça été toute une surprise parce que ce prix est le résultat d’un vote du public, des fans et des pairs ».

Un scoop pour Le Front
Il n’est pas surprenant d’apprendre que George a la tête qui bouillonne de projets. Lorsqu’on lui a demandé où il se voyait dans 5 ans, il a tout de suite répondu : « Cette soirée là m’a beaucoup encouragé. J’aimerais maintenant explorer d’autres projets, un groupe en anglais avec peut-être un autre chanteur avec moi. » Son intention de poursuivre sa carrière comme chanteur est ferme, mais il ouvre la porte à la fondation d’un nouveau groupe : « Je veux continuer ma carrière avec mon nom, mais mon goût de faire de la musique en anglais est omniprésent et j’aimerais bien partager la scène avec d’autres chanteurs. »

Rappelons que Musique Nouveau-Brunswick (MNB) est une association provinciale de l’industrie musicale qui offre un appui au travail des musiciens, gérants et autres intervenants de l’industrie qui voient à la création d’œuvres musicales au Nouveau-Brunswick. La semaine Musique NB contribue à la valorisation de tous les artistes francophones et anglophones de la province.

Une table ronde sur la littérature acadienne remet le chiac en perspective

par Rémi Frenette

Jeudi dernier à l’édifice Léopold-Taillon, dans le cadre du Salon du Livre de Dieppe, l’Alliance française de Moncton présentait la table ronde « L’évolution de la littérature acadienne » avec comme invités David Lonergan et Catherine Leclerc, professeurs et experts dans le domaine.

Il ne s’agissait pas d’une présentation magistrale à sens unique. Plutôt, les deux invités s’échangeaient la balle dans le cadre d’une discussion des plus naturelles. Ils donnaient leurs impressions sur la littérature acadienne, son parcours et ses particularités. Les thèmes principaux entremêlaient littérature, langue et identité. Dans l’ensemble, c’est surtout la question du chiac qui a dominé.

David Lonergan est québécois de naissance et acadien d’adoption. Après être déménagé à Moncton en 1994, ses intérêts pour la littérature francophone des Maritimes l’ont incité à travailler sur le corpus acadien. Depuis 1994, il publie une chronique littéraire dans l’Acadie Nouvelle. Il enseigne aussi le théâtre à l’Université de Moncton depuis près d’une décennie.

Depuis 2005, Catherine Leclerc est professeure de traduction et de littérature acadienne au Département de langue et littérature à l’Université McGill. Elle se spécialise dans la littérature comparée des œuvres québécoises, acadiennes et franco-ontariennes. Elle s’intéresse surtout à la cohabitation du français et de l’anglais et à leur traduction dans les textes littéraires.

Lonergan et Leclerc ont longuement discuté de la place et du rôle du chiac au sein de la littérature acadienne, notamment chez des auteurs tels Antonine Maillet, Jean Babineau et France Daigle. Ils ont conclu que le chiac n’est pas totalement représentatif de l’identité acadienne ni de sa littérature, même s’il en est une facette importante.

D’une part, il faut reconnaître que le chiac n’est typique qu’au sud-est du Nouveau-Brunswick, tandis que le territoire acadien et ses nombreuses variantes linguistiques dépassent largement cette région. Les invités ont exprimé certaines préoccupations, notamment le risque que la diversité des parlers acadiens ne soit réduite au chiac en raison de sa diffusion dans la littérature et dans des émissions comme Acadieman créé par Dano LeBlanc.

D’autre part, même si le chiac est présent dans certaines œuvres acadiennes, Lonergan explique que c’est la forme du français standard qui domine, autant dans les poèmes que dans les romans et les pièces de théâtre. Il a donné l’exemple du poème « L’éloge du chiac » de Gérald LeBlanc qui, ironiquement, est écris dans un français soutenu. Selon Lonergan, il est clair que la majorité des littéraires acadiens n’ont pas transcrit le chiac dans leurs œuvres.

Catherine Leclerc soutient que le chiac n’a en effet pas une grande tradition littéraire et que cela force les auteurs à se l’inventer eux-mêmes. Cela va de soi puisqu’il en existe plusieurs variétés et qu’il ne possède pas de forme écrite normative. Elle croit par ailleurs que cela donne une grande liberté aux auteurs dans leur processus de création.

Selon Leclerc, le simple choix de mettre les passages chiacs en italique constitue une prise de position. L’auteur qui présente le chiac sans italique serait en train de dire : « Le chiac est une langue en soi ; pourquoi l’italique ? » Un autre auteur qui écrit « Où est-ce que », puis « Ayousque » et « y’où-ce que » serait en train de jouer consciemment sur la forme. En même temps qu’il atteste de l’existence de l’expression, il émet un questionnement sur sa transcription et sur la malléabilité du chiac.

Pour Lonergan et Leclerc, le chiac est davantage un lieu de rassemblement que d’autres mélanges français-anglais au Canada. Ils soulèvent l’exemple de L’homme invisible (1981) du franco-ontarien Patrice Desbiens où le français et l’anglais sont des antithèses à plusieurs niveaux. En Acadie, par contre, le chiac ne signifie pas ne pas être francophone. Les gens ont tendance à y trouver une fierté et un lieu d’appartenance, mariant ainsi ce que d’autres perçoivent comme le blanc et le noir. Sans minimiser le risque des effets néfastes du mélange linguistique par rapport à l’assimilation et au questionnement identitaire, ils estiment que la réflexion chiac est plus vivide que la conception québécoise des deux langues.

Au final, ce fut une riche réflexion identitaire, linguistique et culturelle à partir de la littérature acadienne.

Toujours dans le cadre du Salon du livre de Dieppe, l’Alliance française de Moncton a présenté une autre table ronde intitulée « La littérature et la société haïtienne », le vendredi 21 octobre, au centre étudiant de l’Université. Les invités comprenaient Stanley Péan, Rodney Saint-Éloi et Michel Jean. Le tout a été couronné le dimanche 23 octobre au Café Croissant Soleil lors d’un brunch littéraire portant sur « La littérature régionale ». Les invités étaient Jocelyne Saucier, Rachel Leclerc et Melvin Gallant.

Évènement de taille, taillé pour l’Acadie

par Véronique Wade Gallien

L’Acadie fourmille d’artistes et de créateurs et sont de plus en plus soutenus par différents évènements, festivals et rassemblements de toute sorte. La 15e édition de la FrancoFête en Acadie qui aura lieu du 2 au 6 novembre prochain y joue un rôle de taille. L’évènement annuel produit par le Réseau de diffusion des arts de la scène (RADARTS) rassemble artistes, diffuseurs et professionnels de partout dans la francophonie canadienne et y compte même une délégation européenne. Cet évènement comporte plusieurs volets mais en gros ce sont les artistes qui présentent leurs offres de spectacles et les diffuseurs y sont pour remplir leur programmation de l’année suivante. C’est aussi une occasion pour les professionnels de l’industrie d’aller chercher de la formation et de participer à des activités de réseautage.

Selon Louis Doucet, membre RADARTS depuis plus d’une quinzaine d’année, via les Loisirs socioculturels de l’université, la FrancoFête en Acadie est une plaque tournante pour la diffusion: «Cet évènement donne une chance aux diffuseurs qui n’ont pas les moyens de magasiner pour des spectacles ailleurs au pays. De plus, ils ont la chance d’établir des contacts directs avec les autres membres de l’industrie ».

L’agent d’artistes Kevin Ross de Sherbrooke se dit très heureux des résultats obtenus lors de sa dernière participation à la FFA : « À chaque fois qu’on s’est déplacé en Acadie c’a valu la peine pour nos artistes. C’est surprenant de voir le nombre de contacts et de liens que l’on tisse pendant cet événement. » Monsieur Ross souligne que la délégation européenne est surprenante. Il est vrai que la FrancoFête est l’événement contact où il y a une plus grande délégation de diffuseurs européens intéressés à acheter des spectacles d’ici.

Vitrines de la FFA opportunité ou investissement?
Pour certains artistes les frais pour participer à un tel événement peuvent être relativement élevés. En théâtre la compétition est grande et chacun doit y dénicher sa part de marché.
Selon André Roy des productions l’Entrepôt les vitrines sont sans aucun doute des opportunités pour leurs artistes. « À toute les années on a la chance de présenter des projets ou ils sont rendus. Lorsque les diffuseurs achètent nos shows ils savent de quoi ça va traiter et ça donne le temps à l’équipe de production de travailler le show pour l’année où il va tourner. » En ce qui concerne Chantal Cimon, directrice générale et fondatrice de la compagnie Plac’art, - une compagnie qui représente des compagnies de théâtre et de danse au Québec - ce n’est pas nécessairement l’évènement privilégié puisque pour eux les coûts reliés à une telle participation sont souvent trop élevés pour ce que ça rapporte. « Les européens viennent y chercher des chanteurs aux couleurs d’ici, le théâtre en fait rarement parti ». En ce qui concerne Vivianne Roy une artiste émergente de la région de Rogersville, c’est tout une autre paire de manche :« C’est super cool car je vais être capable de créer des liens, rencontrer des gens dans le milieu pour me faire connaître encore plus » Vivianne dit que sans la FFA elle ne sait pas ce qu’elle ferait pour se faire connaître. Pour le groupe belge Alcaz, l’expérience de la FrancoFête a été bénéfique : « Nous avons vendu des albums sur Internet, rencontré un attaché de presse qui désire nous aider sur notre prochaine tournée, obtenu des contacts pour de nouvelles dates pour la saison prochaine ... ce fut du bonheur, pas de peine aucune, que du bonheur »

Actualité internationale: une semaine à saveur politique

par Martin Savoie

Cette semaine, c'est la politique qui a menée l'actualité internationale. Alors que plusieurs électeurs dans le monde se préparent à élire leur prochain gouvernement, d'autres se préparent en vue d'une course présidentielle qui approche à grands pas. Voici donc un résumé politique international de la semaine!

La Tunisie exerce son droit de vote
C'est dimanche dernier que les Tunisiens se sont rendus aux urnes, sous le signe de la sécurité, tant au niveau du scrutin que de la population.

Plus de 65 000 militaires et observateurs ont été appelés afin de veiller au bon déroulement de ce premier scrutin libre dans le pays. Les autorités de l'endroit estiment que le taux de participation à ces élections pourrait dépasser les 60%.

Les élections devaient se tenir en juillet dernier, mais dû à des problèmes techniques, la date dû être repoussée en octobre. En effet, lors de l'annonce du délai, le nombre d’électeurs enregistrés en cette date représentait seulement 2% de la population tunisienne.
La Tunisie élira son premier gouvernement depuis la révolution ayant mené à la chute du gouvernement de Zine el-Abidine Ben Ali lors de la foulée du printemps arabe.

Le candidat socialiste est connu en France
C'est officiel: François Hollande sera le candidat du parti socialiste français lors de la prochaine course à la présidence du pays.

Après les résultats du premier tour, tous les candidats défaits se sont ralliés derrière Hollande qui a disposé de sa rivale du second tour, Martine Aubry, avec une majorité de 56% des voies. François Hollande fut ensuite investi du titre de chef de parti lors d'une convention du parti socialiste s'étant tenue à Paris, samedi dernier. Au total, près de 2,7 millions de personnes ont voté lors de l'investiture socialiste.

Il est à noter que malgré les spéculations que Hollande fera face au président actuel du pays, Nicolas Sarkozy, ce dernier n'a toujours pas confirmé qu'il entrerait dans la course pour un autre mandat.

Un second mandat pour Cristina Fernandez en Argentine?
Du côté de l'Argentine, peu de surprises sont à prévoir. Lors du premier tour, les sondages donnent une avance considérable à la présidente sortante, Cristina Fernandez.

Afin de l'emporter dès le premier tour, elle doit obtenir une majorité de 45% des voies ou 40% avec une différence d'au moins 10% face à ses rivaux, ce que les plus récents sondages laissent présumer. Cette année, Fernandez affronte le candidat socialiste Hermes Binner ainsi que Ricardo Alfonsin, connu des électeurs comme étant le fils de l'ancien président argentin des années 80 Raul Alfonsin.

Cristina Fernandez est à la tête d l'Argentine depuis qu'elle a succédé à son défunt mari, Nestor Kirchner, en 2007. Les citoyens du pays devront aussi élire 9 gouverneurs, 24 sénateurs ainsi que des député qui combleront les 130 sièges de l'assemblée législative du pays.

«Dé-tabouisé» à l’intérieur du vieux continent

par Mickaël Arsenault

Depuis mon arrivée sur ce continent appelé Europe, il y a deux choses qui m’ont sauté aux yeux. Ce sont deux valeurs vécues dans une multitude de sociétés, mais j’étais loin de me douter que celles-ci pouvaient être aussi différemment perçues à l’intérieur d’une société fondatrice. Il est certain qu’il existe une multitude de différences entre la façon de vivre à l’européenne opposée à la façon de vivre à l’acadienne et je suis conscient d’être loin de n’avoir touché et observé qu’une fraction de celles-ci. Cependant, il me semble que c’est deux valeurs, que je m’apprête à élaborer, sont fondamentales dans notre façon de vivre et d’interagir en Acadie. Donc les voici, la thématique exprimée aujourd’hui sera l’amour et la famille à l’intérieur de l’Acadie, car il est clair que celles-ci sont loin d’être vécues en Europe de la même façon que « chez-nous ».

En Acadie, nous traitons et vivons la famille de façon protectionniste. Une explication est de mise; lorsqu’un enfant est élevé à l’intérieur d’une famille, le premier objectif fixé par son entourage est de protéger celui-ci des choses qui pourraient le brusquer, le déstabilisé ou le heurter. Lorsqu’un jeune enfant est présent à l’intérieur d’une famille acadienne, celle-ci cherche à soustraire cette enfant de la sombre réalité de notre monde. Celle vivant dans les coins sombres des grandes villes, les soirées d’adultes tard le soir, les bars, etc. Par conséquent, la famille acadienne cherche à introduire progressivement des partielles de la réalité quotidienne au fur et à mesure que l’enfant grandit et devient un jour assez vieux pour qu’il puisse faire face à cette réalité jugée risquée.

En Europe, cette conception est totalement différente, les familles se permettent d’apporter leurs enfants dans plusieurs environnements, dont la majorité des familles acadiennes n’y songeraient même pas. Voici quelques exemples dont j’ai été témoin : une mère et un père désirent aller au bar en soirée, chez nous dans une maison acadienne cette situation impliquerait de contacter quelqu’un pour qu’il puisse prendre soin de l’enfant pour que les parents aillent à leur soirée au bar ou ailleurs sans inquiétude. La version européenne de cette situation est de tout simplement apporter l’enfant pour la soirée. Un autre exemple avec une famille qui vient tous juste d’accueillir un nouveau-né. La version acadienne de cette étape de la vie avec un jeune bébé ou « bambin », en France, est de l’isoler le plus que possible de l’environnement extérieur qui pourrait l’affecter. Tandis que la version européenne est presque l’inverse utilisant une poussette pour y mettre le « bambin » et ainsi vaquer à ces occupations journalières sans contraintes et sans isoler l’enfant aux éléments extérieurs. Il est certain que la poussette est également utilisée en Acadie. Cependant, celle-ci n’est pas autant utilisées qu’en Europe, ceci je peux vous l’assurer.

Il est vrai que la réalité concernant le transport un commun n’est pas la même en Europe. Les Européens sont des utilisateurs convaincus de transport en commun, ce qui implique et mène à une « publicisation » de la famille. Toutefois, le concept familial est sans aucun doute beaucoup plus ouvert en Europe qu’en Acadie, car les jeunes familles sont non seulement plus présentes dans les transports publiques, celles-ci sont plus présentes dans l’ensemble des endroits publics. Cela ne veut pas dire que l’enfant est plus à risque, celui-ci fait tout simplement face à la réelle réalité de notre monde, à plus jeune âge que « chez-nous ».

L’amour, encore une fois cette notion est beaucoup plus du domaine du privé en Acadie. Il n’y a pas beaucoup de couples qui expriment leurs amours mutuels en public, ceux-ci vivent cette facette de leur vie dans leurs foyers ou à l’intérieur d’endroits privés, qui leurs permettent de pleinement s’épanouir dans tous les sens du terme. Tandis qu’en Europe, plus particulièrement en France, les gens n’hésitent pas à démontrer et partager leurs amours mutuels à la vue du public. Que ce soit dans un parc, dans un centre commercial, dans une boulangerie où dans le métro, les Européens n’ont aucune gêne à exhiber au grand jour leurs sentiments affectifs. Ce qui est, à mon humble avis, très cliché de la France et de la ville de l’amour nommé Paris, mais qui est également la vérité et une parfaite façon de vivre en harmonie, autant en public que dans la « confortabilitée » de leurs foyers.

Ainsi, que ce soit la valeur familiale ou amoureuse, les Européens non aucun problème à les démontrer et à l’extérioriser dans chaque moment de leurs existences, comparé a la réalité acadienne.

Soccer féminin : Mission Accomplie !

par Josée Gallant

Après une saison difficile, les filles étaient déterminées à changer le tempo pour leurs dernières parties à domicile. Elles étaient déterminées à en mettre plein la vue à leurs partisans. Assurance et persévérance étaient au rendez-vous tout au long des deux parties. Au cours de la fin de semaine, l’équipe affrontait deux équipes différentes, soit Les Axewomen, d’Acadia University (samedi après-midi) et les Varsity Reds de University of New-Brunswick (dimanche après-midi).

Elles ont commencé en force samedi en marquant un but dès les premières secondes du match. L’auteure de ce seul et unique point est Santana Wedge. L’équipe est arrivée à garder cette avance pour toute la durée de la première demie, puisqu’aucun autre but n’a été inscrit au pointage lors de celle-ci. Ce n’est qu’en deuxième demie que les Axewomen ont trouvé le fond du filet pour ramener la marque à égalité. Une marque qu’aucune des deux équipes n’a réussi à briser. Ce pointage final nul n’a fait que donner encore plus le gout de la victoire aux filles, victoire qu’elles ont obtenu dès le lendemain.

La dernière partie à domicile, mais non la moindre, de l’équipe féminine de soccer s’est déroulée dimanche après-midi. Déterminées à impressionner leurs fans pour une dernière fois, elles ont joué le tout pour le tout durant les 90 minutes de la partie. Cet effort a porté fruit puisqu’elles l’ont remporté 5 à 1 face aux Varsity Reds. Une victoire très méritée après une saison qu’on pourrait définir comme décevante. Tout au long de la partie, une atmosphère de fête a été ressentie dans le stade. Josée Leblanc, Santana Wedge et Julie Belliveau ont toutes contribué au pointage avec un but chacune pour l’équipe des Aigles. Stéphanie Leahy n’a pas cessé d’impressionner puisqu’elle a réussi à ajouter deux buts au pointage, dont le premier de la partie. Cette collaboration lui a attribué les honneurs du titre de joueuse de match. La gardienne Edny Limag assurait la protection du filet et sa contribution fut très bénéfique pour l’équipe. On pouvait réellement sentir la volonté de l’équipe de remporter ce match, alors que tous travaillaient ensemble afin d’y parvenir.

L’équipe féminine termine son parcours en fin de semaine, alors qu’elle se déplace à Terre-Neuve pour affronter la Memorial University. Malgré un pointage décevant cette saison, elles pourront partir la tête haute et se dire qu’elles auront vraiment terminé en beauté. En ce qui concerne les fans, ils seront partis avec un souvenir positif en tête.

soccer masculin : Le Bleu et Or gagne et perd dans ses derniers matchs à domicile

par Normand d’Entremont

L’équipe de soccer masculin de l’Université de Moncton a été sur chaque côté de deux résultats serrés à domicile la fin de semaine passé.

Les Aigles Bleus ont remporté un match 3 à 2 face aux Axemen d’Acadia University et se sont ensuite avoué vaincus 2 à 1 contre les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB).

D’abord, samedi, les Aigles ont marqué trois buts pour seulement la deuxième fois de la saison, dont deux de Bourama Simpara, pour l’emporter sur Acadia.

Le match n’a pas commencé de façon favorable pour le Bleu et Or lorsque Zachary Shaffelburg a ouvert la marque pour les Axemen à la 13e minute. Toutefois, Moncton a riposté à la 29e sur un but de Thibault Pascale.

Dans la deuxième moitié, Bourama Simpara a marqué deux fois dans moins que 5 minutes, à la 65e et la 69e pour créer une avance de 3 à 1 pour les Aigles. Shaffelburg a ensuite trouvé le filet pour la deuxième fois une minute plus tard pour diminuer l’avance à un, mais Moncton a réussi à résister la pression des Axemen pour le reste du match pour afficher la victoire.

« Il faut absolument battre les équipes derrière nous, non seulement pour les points, mais aussi pour la confiance », affirme Sylvain Rastello, entraineur en chef des Aigles Bleus. « Le message toute la semaine était de rester patient contre Acadia et de garder possession du ballon. La meilleure défense qu’on pouvait avoir était d’avoir possession du ballon, et je pense que nous l’avons maitrisé environ 75% de la possession ».

Simpara, un joueur que Rastello juge comme « appliqué dans tout ce qu’il fait » et « un grand joueur pour (les Aigles) a certainement laissé sa marque sur le match, marquant deux buts et créant également le premier avec une transversale précise. Il était content de la performance de l’équipe.

« C’était un match décisif, nous avions vraiment besoin de la victoire », souligne le joueur du match. « Je félicite vraiment toute l’équipe, nous étions solidaire, nous avons bien joué ensemble et j’ai profité de cela pour marquer les buts ».

Ensuite, dans leur dernier match à domicile de la saison, les Aigles ont se sont retrouvés sur le mauvais côté du résultat, subissant une défaite de 2 à 1 contre UNB. Avant le match, les joueurs de cinquième année, Maxime Ferlatte et Arnaud St-Jacques Gagnon, ainsi que ceux de quatrième année, Phillipe Goguen, Charles Tousignant et Simon Lesage, ont été reconnus pour leurs carrières.

Bourama Simpara a donné une première avance aux Aigles à la 38e minute, mais l’avance ne durerait pas longtemps alors qu’Alexandre Haiart a répondu pour les Varsity Reds deux minutes plus tard.

Dans la deuxième moitié, Pascale Thibault a été éjecté de la partie avec un carton rouge, et UNB en a profité lorsque Phillip Demers a marqué le but gagnant à la 74e minute sur un coup de tête lors d’un corner. UNB a su défendre son avance pour afficher la victoire.

« Je suis déçu du résultat, mais pas de la performance de l’équipe », souligne Rastello. « Nous avons quand même joué une grande partie du match à 10 contre 11 et je pense même qu’on a fait le jeu à 10 à 11. Je n’ai rien à reprocher aux gars au niveau de la performance ».

Toutefois, Rastello était surtout frustré de l’arbitrage qui, selon lui, aurait été un facteur décisif dans le résultat du match.

« Nous ne savons jamais d’un match à l’autre ce qu’il va nous arriver du côté de l’arbitrage. Je pense qu’il y a un penalty fragrant qui a été manqué, et l’incident qui nous a fait perdre un joueur n’a pas été juste alors que le joueur de l’équipe adversaire s’en est sorti assez bien. C’est toujours dommage quand c’est l’arbitrage qui décide le résultat d’un match, surtout des matchs important comme celui-là ».

Le Bleu et Or (4-5-2) voyagera maintenant à Terre Neuve pour disputer ses deux derniers matchs de l’année avec les Sea-Hawks de Memorial University cette fin de semaine. En égalité pour la 5e position, les Aigles n’ont plus besoin qu’une victoire pour assurer leur participation en séries.

« Les matchs de cette fin de semaine sont très importants », remarque Rastello. « Après les deux premières équipes, il y a cinq équipes qui se retrouvent à quelques points d’un et l’autre, donc sur deux matchs tout est faisable ».

Hockey masculin : Le Bleu et Or l’emporte encore sur Dal

par Normand d’Entremont

Les Aigles Bleus ont fait de leur première fin de semaine à domicile une réussite avec leur troisième victoire de la saison et leur deuxième à domicile en deux essais.

Pour la deuxième fois en une semaine, l’équipe de hockey masculin de l’Université de Moncton a triomphé des Tigers de Dalhousie, cette fois par la marque de 5 à 1 samedi dernier à l’aréna J.-Louis-Lévesque.

Mathieu Bolduc a été reconnu comme le joueur du match avec le but gagnant et deux aides, tandis que Christian Gaudet a marqué deux buts pour la deuxième soirée consécutive, alimenté par deux aides de chacun de ses compagnons de trio, Marc-André Côté et Francis Rochon. Le gardien André-Michel Guay a arrêté 25 des 26 tirs des Tigers en affichant sa première victoire de la saison.

« J’ai vraiment aimé la performance de l’équipe ce soir », remarque l’entraineur en chef des Aigles Bleus, Serge Bourgeois. « J’ai trouvé que l’échec avant était excellent, et nous avons réussi à créer beaucoup d’occasions de marquer grâce à notre solide jeu défensif ».

Gaudet a ouvert la marque à 3:43 de la première période. Les Tigers ont répondu avec leur seul but moins de 5 minutes plus tard sur un tir provenant du bâton de Benjamin Breault. Toutefois, Moncton a marqué deux autres fois dans le premier tiers, un but de Bolduc et le deuxième du match pour Gaudet, pour se donner une avance de 3 à 1 après 20 minutes.

Ensuite, Alex Quesnel a bien commencé la deuxième période en augmentant l’avance des Aigles à 4 à 1 avec son troisième but de la saison à 3:14. Et pour terminer le tout, Éric Faille a marqué à 2:31 de la troisième pour solidifier l’avance ; la troisième période consécutive où les Aigles ont marqué dans les 4 premières minutes.

L’entraineur en chef des Tigers, Pete Belliveau, ne pouvait pas expliquer pourquoi son équipe n’avait pas pu répéter son effort de la veille où les Tigers avaient battu les Tommies à Fredericton.

« On dirait que nous avons moins de passion quand nous jouons contre Moncton », suggère Belliveau. « D’ailleurs, nous avions un gardien de première année qui ne pensait pas jouer ce soir. Il n’a pas fait si pire que cela, ayant fait face à 42 tirs. Il faut juste trouver une façon de marquer sur la route ».

Toutefois, après le match, le trio de Gaudet, Côté et Rochon était encore une fois l’histoire du match, eux qui ont combiné pour 14 points dans les deux matchs de la fin de semaine.

« Nous avions de grosses attentes pour ce trio-là, mais nous ne pensions pas que cela allait se passé si bien du côté offensif », affirme Bourgeois. « Leur rôle est de jouer contre les meilleurs trios des autres équipes ; non seulement ils font cela bien, mais ils contribuent également à l’offensive ».

Gaudet a fait écho aux propos de son entraineur.

« À la fin de la journée, si nous pouvons empêcher les bons trios des autres équipes de marquer, c’est déjà bon » dit-il. « En même temps, on veut aider la première ligne de Dean Ouellet du côté offensif, donc on va essayer de faire des buts ici et là pour aider l’équipe.

Rochon et Côté ont aussi connu de très bons matchs, c’est toujours plus le fun lorsque tout le monde contribue ».

Après leurs quatre premiers matchs, Moncton (3-1) est à égalité avec les Axemen d’Acadia University en deuxième position avec 6 points, 2 points derrière les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick.

Les Aigles auront deux matchs sur la route cette fin de semaine, vendredi à Antigonish pour affronter les X-Men de St. F.-X. University et samedi à Halifax pour disputer un match contre les Huskies de Saint Mary’s University. Leur prochain match à domicile sera le vendredi 4 novembre face à UNB, à partir de 19h à l’aréna J.-Louis-Lévesque.

Hockey masculin : Les Aigles sont victorieux dans leur premier match au nid

par Normand d’Entremont

Les Aigles Bleus de l’Université de Moncton ont remporté leur premier match de la saison à domicile, vendredi dernier, par la marque de 6 à 4 contre les Axeman d’Acadia University à l’aréna J.-Louis-Lévesque.

Marc-André Côté, avec deux buts et deux aides, et Christian Gaudet, avec deux buts et une aide, ont mené l’attaque pour le Bleu et Or.

C’était une grande amélioration pour les Aigles comparativement à leur dernier match face à Acadia lorsqu’ils avaient perdus 9 à 2 à Wolfville la semaine dernière.

« C’est vraiment une grosse victoire pour nous autres », souligne l’entraineur en chef des Aigles Bleus, Serge Bourgeois. « Acadia est considérée une des meilleures équipe par tout le monde et nous voulions démontrer à nos partisans et à nous-mêmes que nous pouvions jouer [à leur niveau] ».

Les partisans n’ont pas attendu longtemps pour voir le premier but de l’année des Aigles à la maison puisque Simon Jodoïn a ouvert la marque à 1:59 de la première période. Spencer Jezegou a répondu pour les Axemen environ 8 minutes plus tard pour provoquer l’égalité après la première période.

Moncton est sorti en force en deuxième avec 3 buts dans la première moitié de la période. Côté avantage numérique, Samuel Groulx et Côté ont encore donné une avance de 3 buts aux Aigles à 8:18 de la deuxième période. Jezegou (2e en supériorité) et Guillaume Parenteau ont élevé la marque à 5-2 pour Moncton après 40 minutes.

En troisième, les Axemen ont tenté d’effectuer une remontée et ont pu profiter d’un but de Travis Gibbons avec moins de 5 minutes d’écoulées au 3e tiers. Après que Gaudet avait restauré l’avance de 3 buts de Moncton en désavantage numérique, Joe Gaynora rendu la partie intéressante avec un but pour les Axemen mais c’était trop peu trop tard.

« Nous étions un peu nerveux en troisième », ajoute Bourgeois. « Les gars avaient peur de faire des fautes, ils avaient peur de perdre, et moi-même je l’ai ressenti un peu lorsqu’Acadia a marqué le quatrième but. Il faut juste apprendre à se faire confiance ».

De son côté, l’entraineur en chef des Axemen, Darren Burns, n’était pas satisfait de son équipe.

« (Les Aigles) ont simplement mieux joué que nous », affirme-t-il. « Ils étaient prêts pour le match et nous ne l’étions pas, donc ils méritaient la victoire. Dans cette ligue, si on n’est pas prêt pour un match on va se le faire démontrer et c’est ce qui a arrivé ce soir ».

Avec 4 points, Marc-André Côté était très fier de son équipe après le match, surtout de ses joueurs de ligne, ce qui a permis à l’équipe de bien commencer l’année devant une foule de 977 personnes.

« Nous voulons que le monde revienne aux matchs, donc on essaye de leur donner le goût de revenir », dit le joueur du match. « Les deux autres joueurs de notre trio, (Francis) Rochon et Gaudet, ont vraiment bien joué ce soir et nous en avons tous profité ».

mercredi 19 octobre 2011

Le groupe Ernie Coombs à Moncton - De Montréal à Moncton

par Véronique Wade Gallien

Le groupe indie rock Ernie Coombs se produira sur la scène du Plan B (212, rue St-George) le dimanche 23 octobre à 21h00. Originaires des Maritimes, les membres du groupe se sont rencontrés lorsqu’ils étudiaient à l’Université de Moncton. La formation est composée de quatre membres, soit Keith Maclean (auteur, compositeur, interprète, guitare), Denis Mazerolle (guitare, voix), Nick Smith (basse, synthétiseur, voix) et Phil Drapeau (batterie). Le groupe a décidé de déménager à Montréal pour profiter de la scène florissante de la métropole : « Nous étions tous prêts à déménager ici, les choses bougent plus vite à Montréal », affirme Keith Maclean.

Le spectacle de Moncton sera le deuxième des cinq représentations prévues dans les provinces de l’Atlantique. Ils se produiront au Café de la vieille Forge à Edmundston le 21 octobre, au Tribeca et au Gus’ Pub de Halifax en Nouvelle-Écosse les 26 et 27 octobre, et c’est à Fredericton au Cellar, le 29 octobre, que la tournée Atlantique prendra fin. Cette tournée s’imbrique avec le lancement de leur deuxième album qui a eu lieu hier à L’ESCO de Montréal. Contrairement à leur premier album, Do you think it would fall on us, lancé en 2010, qui contenait une grande variété de styles, leur dernier album, ECEP, est centralisé sur le style indie rock.

Lors de leur entrevue, Keith Maclean et Phil Drapeau se sont dits très heureux d’avoir lancé leur première vidéo, « Call it an answer », que leurs fans pourront apprécier sur YouTube ou sur leur site Internet.

Certains fans se demandent peut-être pourquoi ils ont choisi de baptiser leur formation Ernie Coombs. Il est vrai que lorsque vient le temps de nommer son groupe, le choix peut devenir ardu et celui-ci doit faire l’unanimité. C’est après s’être demandé comment se prénommait le comédien personnifiant Mr. Dress up que le nom Ernie Coombs a été retenu.

L’importance pour un groupe d’être accompagné et suivi par un gérant d’artiste est bien connue. Il est souvent difficile pour certains artistes de percer dans l’industrie musicale sans un pareil soutien. Ernie Coombs connaissaient déjà leur gérante, car elle étudiait en musique à l’Université de Moncton avec eux. Le hasard et la destinée ont fait en sorte que quelques années auparavant, Parise Bourgoin a déménagé à Montréal pour étudier dans ce domaine. C’est en mars 2011 qu’ils l’ont approchée et qu’elle a accepté de s’associer avec eux. « Ce que j’aime le plus, c’est de voir que tous les efforts que j’ai fournis se concrétisent, » affirme-t-elle. Elle poursuit en disant qu’elle croit en eux et qu’elle aime les aider. Raison de plus pour affirmer que le travail d’équipe paie.

L’association Un sur dix, là pour rester

par Véronique LeBlanc

Tous les gens que l’on rencontre au cours d’une vie vont nous affecter profondément. Ces gens peuvent faire ressortir différents côtés de notre personnalité, soit positifs ou négatifs, dont nous ne connaissions pas l’existence jusqu’alors. De plus, chaque individu dans la société est porté à surmonter des épreuves qui suscitent beaucoup de patience et de courage de leur part afin de parvenir à une réussite autant sur le côté personnel que professionnel. Cependant, il y a des enjeux qui demandent beaucoup plus de temps, d’effort, de patience, et de soutien afin d’obtenir un résultat positif. Il faut toutefois souligner qu’il y a parfois des enjeux d’une très grande importance qui ne pourront jamais être réglés autrement qu’avec le regroupement et le soutien de gens clés, dont la famille et les amis.

C’est ainsi qu’il y a des gens qui souffrent, dont les LGBT (Lesbiennes, gais, bisexuel.le.s, transgenres), parce qu’il y a de la discrimination à leur égard. Ces gens doivent passer à travers de moments ardus quotidiennement puisque l’accumulation de regards de dégoût ou des paroles méchantes sont suffisantes pour ruiner une journée. Qu’arrive-t-il s’il y a de la discrimination envers eux quotidiennement ? Comment peut-on être heureux quand les gens ne nous respectent pas pour qui nous sommes réellement ?

C’est alors qu’en 2005, il y a eu la formation de l’association Un sur dix de l’Université de Moncton, qui est devenue un groupe plus actif à partir de 2009. Ce groupe est une association de soutien pour les gens qui ont besoin de se confier à quelqu'un, mais se sentent compressés par la société qui n’a pas de ressources pour les aider. Les membres de cette association ont beaucoup de responsabilités qui reposent sur leurs épaules, particulièrement celles-ci :

1. Ils offrent du soutien gratuitement pour les gens de tous âges, mais particulièrement pour les gens qui ont entre 19 et 25 ans puisqu’ils n’ont pas forcément les moyens d’aller voir d’autres ressources et que les services qui leurs étaient gratuits ne le sont plus.

2. Ils viennent en aide aux LGBT qui ont des pensées suicidaires à force de subir de la discrimination et créent un environnement stable et sécuritaire pour les gens qui préfèrent cacher qui ils sont réellement puisqu’ils ont peur de se faire battre.

3. Ils répondent aux questions du genre : « Comment faire un "coming out"? », « Comment dois-je réagir face à l’orientation sexuelle d’un ou une ami(e)? », etc.

4. Ils font des conférences ou présentations de groupe dans les écoles secondaires afin de sensibiliser les jeunes.

5. Quelques fois par mois, ils organisent des activités sociales pour les étudiants et les visiteurs à l’Université de Moncton, comme par exemple le visionnement d’un film qui a pour but de sensibiliser et éduquer le public.

6. Ils défendent particulièrement les droits des LGBT qui ne sont pas toujours respectés, la lutte contre l’homophobie et de « l’hétérosexisme », et prônent ainsi l’égalité pour tous.

7. Ils veulent également être une association qui fait bouger les choses, pour ainsi créer un changement positif au cœur de la société. Pour avoir un résultat d’une grande ampleur, ils doivent se faire connaître, avoir beaucoup de contacts et des partenariats avec des « agences de la communauté », et aussi avoir une population étudiante mobilisée et qui veut aussi avoir du changement.

8. Mais ils veulent d’abord et avant tout répandre le bonheur dans la vie des gens !
Imaginez-vous le soulagement que ces gens ont lorsqu’ils peuvent parler de leurs expériences vécues à un étudiant membre de l’association qui les comprend entièrement puisqu’il a eu un passage similaire au leur. Il y a plusieurs membres de l’association de Un sur dix qui sont dévoués au bien-être des gens qui ont besoin de soutien.

Mentionné dans le dépliant de l’Association des étudiant.e.s LGBT de l’U de M et de leurs allié.e.s, il y a un fait intéressant qui nécessite une attention particulière : « Saviez-vous que depuis 1996, la discrimination reliée à l’homosexualité est interdite ? » Selon vous, les lois sont-elles réellement mises en application ? Nous pouvons rapidement nous apercevoir qu’effectivement, les lois ne sont pas toujours mises en application avec un exemple bien simple : ce sont particulièrement les affiches de l’association Un sur dix qui se font déchirer des babillards à l’Université de Moncton. Et plus encore, lors des événements soulignant la cause des gens LGBT, les étudiants mobilisés de l’Université de Moncton aimeraient bien utiliser l’autobus du campus. Cependant, chaque année, l’autobus leur est refusé.

Selon le président de l’association Un sur dix, on enseigne quelques notions sur les minorités à partir du primaire, mais les notions sur les LGBT sont omises. Selon lui, le plus tôt on apprend aux jeunes d’âge scolaire qu’une famille peut également être constituée de deux mamans ou de deux papas, plus grandes sont les chances qu’ils seront plus ouverts d’esprit lorsqu’ils auront à faire face à ce genre de situation.

De plus, il ne faut pas oublier que l’association lance l’invitation à tous les alliés qui veulent se joindre à eux. Ils seront plus qu’heureux de vous avoir parmi eux. Pour avoir d’autres renseignements, voici trois façons toutes simples d’avoir accès à leurs informations : 1. Sur Facebookÿ Unsurdix Asso 2. Adresse courriel : unsurdix@umoncton.ca 3. Site internet : etudiants.umoncton.ca/umcm-unsurdix

Occupons Moncton : un rassemblement unifiant plusieurs réalités

par Mathieu Plourde Turcotte

Samedi 15 octobre, l’événement Occupons Moncton inspiré de "Occupy Wall Street " s’est pointé le bout du nez à Moncton et se voulait une manière de rassembler les mécontents qui, incidemment, désir du changement en réaction aux dérives du capitalisme. Ce mouvement a été répété dans 951 villes de 82 pays.

La météo qui avait annoncé de la pluie a été remplacée par un vent à écorner les bœufs ou à décaper la peinture couleur argent recouvrant la statue de chevreuil installé à côté de la fontaine de l’hôtel-ville de Moncton. Installé toute la journée à cet endroit agencé à la rue principale (main street), les manifestants d’occupons Moncton – de très peu au début à jusqu’à 250 ou 300 sur l’heure du diner et à un peu moins, plus l’après-midi avançait – ont dû faire face à des vents violents, mais aussi à un beau soleil qui a engendré l’entrain soutenu tout du long. Malgré quelques moments de détente et un début lent, il n’y a pas eu d’arrêt total du vacarme manifestif jusqu’en soirée dans ce qui ressemblait à une festivité de la désobéissance civilisée. Évidemment, pour les étudiants qui auraient voulu faire acte de présence tout en étudiant pour se préparer à cette semaine sans doute chargée en examen, en raison du vent, difficile de prédire où se seraient retrouvés les notes de cours. Donc, un peu moins d’étudiants que prévu sur la page facebook. Mais pour le reste de la population : des conditions presque idéales, lançaient certaines personnes présentes. Ce qui a paru dans leur représentativité.

Pour maintenir l’entrain, il fallait des gens énergiques : presque des manifestants professionnels, mais aussi ceux qui sont moins souvent sous les projecteurs dans les manifestations. Ceux-ci allaient de : Greg, venu avec sa femme et ces deux jeunes enfants, qui disaient être présent un peu par curiosité, mais aussi par souci pour des enjeux tels la justice sociale, l’environnement et bien d’autre; en passant par une jeune dame qui, ne voulant pas se faire photographier sans sa pancarte devant son visage – en raison de son emploi gouvernemental – qui ne lui permettait d’être vu dans la manifestation, et qui finit par dire : « Mais bon, on est dans une démocratie, si ça arrive… ça arrivera… » Il y avait aussi un gars de la GRC, présent pour garder un œil sur les possibles échauffourées qui aurait pu se produire, qui semblait bien heureux de voir qu’il ne se passait rien de fracassant.

Autrement, certains avaient des pancartes rebutant les gaz de schistes, d’autres, des pancartes de syndicats, il y avait même un gars en complet-cravate qui, visiblement de retour du travail, est venu scander son mépris pour plusieurs injustices dont celle organiser par Harper qui, dit-il : « devrait aller en prison puisqu’en son nom les gens vont tuer et se faire tuer en Afghanistan. » Et puis suivant les slogans rivalisant d’originalité, la majorité en anglais, comme : « Ils sont grands que parce que nous sommes à genou » ou « I blame Jersey Shore », « Who need sex? The gouvernment screw us everyday », « feudalism is so 12th century » arriva un orchestre de percussion pour égayé la foule. S’en suivit, un peu plus tard, un énorme caucus formé à partir d’un encerclement serré ressemblant à un "hug" généralisé, un peu pour signifier la solidarité de groupe. Aussi, comment passer à côté des traditionnels slogans tels : « We are the ninety nine pourcent » scandé en cœur, souvent klaxonné par les voitures passantes : un appui réanimant littéralement l’énergie de la foule. Bref, un tintamarre pour donner signe de vie au mécontentement de Moncton alors que, nous confiait Rémi Frenette lorsque submergé par les préparatifs de la manifestation : « il n’y a pas beaucoup d’activisme normalement dans les environs »

En soirée, les gens étaient retournés chez eux et plus personne n’occupait l’Hôtel de Ville. Le lendemain 10h 45, toujours personne à cette même place, et ce, malgré la rumeur qui avait circulé comme quoi certains voulaient reprendre l’occupation dimanche. La reprise c’est fait plus tard. Ils étaient une vingtaine à avoir poursuivi.

Lundi, 16h30, il y avait une marche pour appuyer la journée internationale de l’élimination de la pauvreté. Chaque jour de cette semaine, il devrait y avoir des gens devant la mairie, mais rien d’aussi formel que la manifestation organisée tous les Samedi jusqu’à l’écœurement ou la révolution.

La cohabitation aux Galápagos, un modèle à suivre

par Danielle Bilodeau

Les gens de Moncton ont eu droit à un aperçu éblouissant des Galápagos, « Les îles enchantées », lors de la présentation des Grands Explorateurs du 14 octobre dernier. Une centaine de personnes étaient présentes pour l’activité qui a eu lieu à la salle de spectacle située à la faculté Jeanne-de-Valois sur le campus de l’Université. L’alpiniste Maxime Jean est venu partager son expérience avec ce territoire extraordinaire où il a séjourné un mois pendant la création de son film.

C’est le troisième film documentaire complété par Jean, les deux premiers ayant comme sujet le mont Everest et la montagne K2. Deux ans de travail ont été nécessaires pour réaliser le projet des îles Galápagos et le tout a été résumé dans un film d’environ 90 minutes.

Après une courte présentation, le film a débuté avec des images de l’île San Cristóbal, la plus vieille des îles habitées. Celle-ci était suivie par Isabela, l’île habitée la plus sauvage, et Santa Cruz, l’île des touristes.

Les 19 îles et 42 îlots des îles Galápagos ont été formés par des volcans sous-marins et n’ont jamais eu de contact avec le continent. Pour cette raison, la faune et la flore qu’on y trouve sont tout à fait uniques.

La préservation de cet écosystème fragile est d’une importance primordiale pour les gens du territoire. Au fil du temps, ils ont développé une harmonie extraordinaire avec les animaux qui partagent le territoire. Ils réussissent à cohabiter d’une façon remarquable et c’est ce que notre guide trouve de plus impressionnant.

À plusieurs reprises durant le film, on peut remarquer des exemples de ce phénomène. Par exemple, les gens qui font la pêche ne gaspillent rien et donnent les morceaux non désirés aux oiseaux et otaries qui attendent patiemment pour leur part. Ils ne prendront rien de plus que ce qui leur est offert.

Lorsque les gens arrivent sur l’île, on leur explique tout de suite comment approcher les animaux et comment les respecter. Des sentiers sont créés de façon spécifique afin de limiter le territoire visité par les touristes.

En plus d’indiquer aux gens ce qu’ils ne doivent pas faire, on leur apprend aussi pourquoi certains comportements sont défendus. L’éducation chez les touristes est très développée sur l’ensemble des îles et c’est de cette façon qu’on espère préserver le respect mutuel qui existe entre les humains et les animaux.

La cohabitation dans les Galápagos n’a pas toujours été si facile et l’histoire du territoire peut en témoigner. L’introduction d’espèces étrangères, telles que la chèvre, a souvent eu des effets très néfastes sur les espèces locales. Par contre, le film a démontré qu’il est possible de créer un futur plus optimiste pour ces animaux. C’est une vision dans laquelle Maxime Jean croit fortement : « On ne peut pas changer le passé, mais on peut regarder vers l’avenir et faire de bons choix. J’espère y retourner un jour et les retrouver intacts. »

Les scènes du film étaient accompagnées d’une musique instrumentale composée et interprétée par Stéphane Desbiens. La narration était fournie par Maxime Jean lui-même et plusieurs anecdotes ont accompagné les informations sur la région.

Les Grands Explorateurs seront de retour à Moncton le 24 février 2012 avec une présentation sur l’Indochine.

Le laissez-passer A-38 d’Astérix plus facile à obtenir que de l’aide aux parents ?

par Véronique Wade Gallien

La vie étudiante porte son lot de responsabilités et de stress pour certains étudiants et étudiantes. Pour d’autres qui ont fait le choix de poursuivre ou d’entamer leurs études avec des enfants à charge, le rythme de vie est drôlement différent au quotidien. Le Front a tenté de se mettre dans les souliers d’une maman étudiante et/ou d’un papa étudiant à l’Université de Moncton qui désire obtenir du soutien quelconque. Un processus qui nécessite de la patience, de la rigueur et du suivi.

Une association pour les parents monoparentaux avait été mis en place par le service de santé et psychologie de l’Université de Moncton afin d’offrir différents services et activités comme des cuisines collectives et des rencontres. L’association a été dissoute dû à un manque de participation. Pourtant, les étudiantes interviewées ont toutes mentionné qu’elles auraient aimé que cette association soit fonctionnelle, mais voyaient ce groupement comme une association fantôme car l’information fournie était quasi-inexistante.

La garderie L’Éveil du campus fait partie de l’aide offerte aux étudiants et employés de l’Université, est licenciée pour recevoir 47 enfants à partir de l’âge de 15 mois. Pour des raisons de rentabilité, seuls les enfants de deux ans et plus sont acceptés. Le problème, c’est qu’il y a une liste d’attente de 350 enfants. La directrice de la garderie, Janice Gauvin-Léger, suggère aux parents d’inscrire leur enfant le plus tôt possible : « Se préparer à l’avance, dès qu’ils entament leur processus d’inscription, ils devraient inscrire leurs enfants et ne pas attendre au mois de septembre ». Cindy Ross, fraîchement diplômée au baccalauréat en information-communication, a appris qu’elle attendait Malika en 3e année et c’est seulement cette année qu’elle a reçu l’appel de la garderie pour lui dire qu’elle avait une place. Heureusement qu’elle a bénéficié de l’aide de sa famille.

Le facteur financier peut aussi devenir un stress persistant pour les parents étudiants. Le programme de prêts et bourses offre certains montants supplémentaires pour subvenir aux besoins des enfants. Il est toutefois important de souligner que les parents doivent s’endetter deux fois plus qu’un autre étudiant pour s’éduquer.

Les coûts de garderie pour un enfant s’élèvent à 565 $ par mois. Les étudiants peuvent recevoir une bourse de 75$ / enfants par mois. En plus de cette bourse, il existe un programme d’aide financière à l’intention des familles afin de soutenir les parents désirant offrir un service de garde abordable et de qualité pour leurs enfants. Certaines conditions s’appliquent mais s’ils sont admissibles, ce programme peut couvrir plus de 50 % des frais de garderie. (Pour présenter une demande pour la région de Moncton : 1 866 426-5191 ou www.gnb.ca mots clés : garde d’enfants).

Au comptoir des services aux étudiants, on nous dit qu’il n’y a pas énormément d’aide supplémentaire. Toutefois, il existe un autre programme de bourse d’aide financière complémentaire de l’Université de Moncton qui est destiné aux étudiants et étudiantes ayant obtenu le maximum d’aide financière de la part du gouvernement. La valeur maximale de cette bourse pour combler un besoin financier est de 1 000 $. Les étudiants peuvent s’y rendre et remplir un formulaire s’ils sont admissibles.

Qui dit stress persistant dit stress psychologique. Au Service de santé et psychologie de l’Université, il n’y a plus de programme en place pour les parents, mais les parents peuvent aller y chercher de l’aide individuelle. En plus de ce service, il y a le programme d’appui à la réussite des études qui « facilite l’adaptation, l’intégration et la réussite des études universitaires ». Des services qui offrent un soutien à la population étudiante en général et qui peuvent très bien aider un parent rencontrant certains défis. Ce programme regroupe mentorat étudiant, tutorat et centre d’aide aux études, aide à la rédaction universitaire et méthodes d’étude.

Le corps professoral offre lui aussi énormément de soutien moral. « Je n’ai pas eu d’offre d’aide comme tel, mais mes amis et mes professeurs on été pour moi une source de soutien incroyable tout au long de mes études et ont fortement contribué à ma réussite. » souligne Cindy Ross, qui ajoute qu’elle a toujours réussi à gérer son temps et suivait ses cours comme les autres. « Oui on est comme tout le monde mais notre rythme de vie est pas mal différent. ». Elle suggère la mise en place d’un comité géré par les parents de l’Université où il pourrait y avoir des temps de discussions entre parents, question de décompresser et s’entraider, des journées d’activités pour les enfants et les parents, des heures de conte etc. «Inviter les parents et leurs enfants sur le campus lors de levées de fonds ou d’activités étudiantes question de mettre un visage sur les parents pour qu’ils ne soient plus dans l’ombre. »

Éditorial du 19 octobre 2011

par Marc-André LaPlante, rédacteur-en-chef

Un effort à maintenir
Tel qu’il était annoncé dans les pages du Front la semaine dernière, Moncton a vécu un rassemblement dans le cadre du mouvement Occupy, tout comme un grand nombre de villes, à travers le pays et à travers le monde.

L’absence de revendications ou de message clair et précis a souvent été déplorée critiquée au courant de la dernière semaine. Cependant, s’il ne se dégageait pas de revendication particulière, il se dégageait tout de même un message assez singulier.

Ce message était finalement un acte de présence. Les manifestations disaient qu’ils étaient présents, et qu’ils voulaient du changement. Si ce n’est pas une revendication, c’est tout de même un message important.

Ce message dit qu’un grand nombres de personnes n’étaient pas satisfaits du système actuels. Et qu’ils étaient prêts à manifester pour ce changement. Ce qui est surtout intéresser, c’est de voir un engagement social des différentes sphères de la population. Reste à voir si cet engagement peut se poursuivre sur une longue période de temps.

Des protestants ont lancé l’idée de faire de cette manifestation un événement hebdomadaire, à tous les samedis. Est-ce qu’autant de gens seront au rendez-vous à ce moment ? Les organisateurs du mouvement auront fort à faire.

Du talent à revendre
La semaine dernière, la Semaine Musique NB a fait ressortir quelque chose de très évident. Il y à du talent en masse au Nouveau-Brunswick. Plusieurs artistes se sont succédés sur la scène lors des divers évènements entourant les festivités.

Plusieurs nouveaux artistes sont entrain de prendre une place de plus en plus évidente au courant des derniers mois et des dernières années, soufflant un vent de changement sur la scène de la musique au Nouveau-Brunswick. Plusieurs artistes ont été projetés à l’avant plan durant cette semaine, dont George Belliveau, Marie-Philippe Bergeron, Lisa LeBlanc ou encore les Backyard Devils.

À la une du Front de cette semaine, on retrouve la formation Ernie Coombs, groupe formé à l’Université de Moncton, et qui tente maintenant de percer la scène musical montréalaise.

Avec tout le talent que l’on a vu ressortir au courant de la dernière semaine, on peut parier que d’ici quelques années, le nom de Ernie Coombs sera beaucoup plus présent dans les réseaux de la scène musicale néo-brunswickoise.

Être Français 101

par Madeleine Arsenault

Vous voulez devenir Français sans allez en France? Well, voici votre chance!

L’accent
C’est très simple. Parler français en France requiert quelques notions d’intonations et de vocabulaire.

Le vocabulaire: utiliser souvent les mots «bon», «alors» et «voilà». De plus - et c’est strictement obligatoire! - , ajouter des «euh» dans toutes les phrases. Si c’est possible, le rajouter à la fin des mots prononcés ainsi qu’en début de réflexion. Pis pour beaucoup de mots, on va choisir le plus beau, le plus sophistiqués. Vous ne vous ferez pas comprendre en disant «patate» ici. Mais si vous dites «pommeuh de terres...euh», ça fonctionnera très bien!

L’intonation: Tout est aigu, attention. Les voix mâles et graves, ça n’existe pas. Si ça existe, c’est soit parce que c’est un touriste, ou quelqu’un qui vient de déménager en France. Il faut donc prononcer toutes les voyelles très aiguës. C’est pas icitte que vous entendrez les gens prononcer le «a» grave comme nous ont le dit. Tout est très gracieux et léger, si je peux l’expliquer ainsi...

La démarche
Première chose à noter: marcher dans les rues. Très important. Tout d’abord, dans les grandes villes, la plupart des gens utilisent les transports en commun, donc, marchent pour se rentre à leur bouche de métro ou leur arrêt d’autobus. Ceci étant dit, il y a deux grandes tendances à la mode pour marcher: marcher en mangeant ou marcher très rapidement. T’a le choix entre un ou l’autre, that’s it. Ya pas d’entre deux genre «jsuis pas tellement pressé» ou «je sais pas vraiment ou je vais». Non. Tu marches vite ou tu manges en marchant.

Deuxième: traverser la rue. Ok, à noter encore; dans les grandes villes, ya beaucoup de sens uniques. Du coup, t’aurais techniquement pas besoin de regarder des deux côtés pour traverser la rue comme chez nous. Par contre, comme chez nous, ya toujours des lumières qui indiquent quand les piétons peuvent traverser de façon sécuritaire ou ne peuvent pas traverser les rues. Cependant, à bien retenir, en tant que Français, tu dois jamais regarder ni d’un bord ni de l’autre de la rue, peu importe où le sens des voitures va. De plus, tu ne te fies pas aux bonshommes clignotants, non! Tu dois absolument faire comme si le chemin t’appartenait, tout le temps et comme si tu savais ce que tu faisais.

Petite chose à rajouter: ya pas d’affaire à laisser passer les autres icitte. Non! Tu prends ta place ou tu la perds. Dans le métro, en ligne pour acheter quelque chose...etc. Prends ta place et pousser un peu même les autres, c’est très correct!

Voilà! Vous êtes maintenant prêt à étudier un an en France pis ne pas vous faire passer pour des touristes ou pour des Québéc... ej jveux dire, des Canadiens-Français (Ah ouais, ya des francophones qui n’habitent pas au Québec, mais qui vivent au Canada?.... - oui, oui, ça arrive souvent en fait). Vous pouvez maintenant être Français ou vous le voulez! Chanceux!