mercredi 28 septembre 2011

Pourriels étudiants : des changements à l’horizon

par Rémi Frenette

Selon le Petit Robert 2011, « pourriel », un régionalisme canadien, fait référence à du « courrier électronique importun, envoyé à un grand nombre d’internautes », tandis que « spam », un anglicisme, signifie l’« envoi d’un même message électronique, souvent de nature publicitaire, à un grand nombre d’internautes sans leur consentement ».

Serait-il raisonnable, à la lumière de ces éclaircissements, d’affirmer que les étudiants de Moncton sont victimes d’un problème de pourriels, voir même de spam ?

Quoiqu’il en soit, la communauté étudiante pourrait bientôt ne plus avoir à trier ses courriels sur une base quotidienne. La Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FEECUM) travaille présentement avec les Services aux étudiantes et étudiants (SAEE) afin d’aboutir à des mesures qui règlementeront l’envoi de masse des messages électroniques.

L’essence du problème est résumée dans un billet récent publié par la FEECUM sur son blog, intitulé « La crise du courriel étudiant » :

« Simple mise à jour sur le problème du courriel étudiant, en particulier le fait que les étudiant.e.s en reçoivent trop qui sont mal ciblés (genre : formation outil de recherche pour étudiant.e.s en sciences infirmières, mais envoyé à tout le monde), redondants (des rappels) ou multiples sans raison (3 courriels sur des ateliers semblables envoyés un à la suite de l’autre au lieu de consolider l’information en un seul courriel). » (<http://feecum.blogspot.com/2011/09/la-crise-du-courriel-etudiant.html>)

Plus loin, on apprend que certaines personnes et certains services de l’Université ont accès à une adresse générique ciblant tous les étudiants, peu importe leur statut particulier, leur faculté, leur domaine et leur cycle d’étude.

La FEECUM a donc développé deux axes de démarches afin de résoudre ce problème qui, faut-il le souligner, concerne toute la population étudiante du campus.

À court terme d’abord, des pourparlers récents entre la FEECUM et la SAEE visent l’élaboration d’une politique générale que devront respecter tous les détenteurs de l’adresse courriel étudiante universelle.

Selon Michel Albert, agent de communications de la FÉÉCUM, cette nouvelle politique pourrait ressembler à celle que doivent déjà respecter les messages envoyés par la FEECUM. Il s’agit de la section 2.14 de la Constitution de cette dernière, «Politique d’envoi de courriels de masse à la population étudiante » (<http://etudiants.umoncton.ca/umcm-feecum/politiques.html>).

Cette politique exige par exemple de n’envoyer qu’un seul courriel hebdomadaire regroupant toutes les activités de tous les groupes et associations ayant demandé à être diffusés. L’objectif consiste à éviter les rappels, les redondances et la multiplication des messages d’une même source.

D’autre part, sur le long terme, la FEECUM a l’intention d’entretenir des discussions avec la Direction générale des technologies (DGT) dans le but d’actualiser le filtrage et le ciblage des messages électroniques. Présentement, c’est un volet manquant aux courriels universitaires, comme l’explique la FEECUM dans son billet du 20 septembre :
« La base de données telle qu’elle existe est à la DGT et automatisée. On est soit étudiant ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de catégories « étudiants intéressés ou non aux activités sociales » par exemple. »

La solution envisagée jusqu’à présent comprendrait un système de listes d’envois spécifiques auxquelles les étudiantes et étudiants pourraient s’abonner et se désinscrire. Il leur serait alors possible de recevoir uniquement les courriels qui les concernent et les intéressent.

Interrogée sur l’avènement de ces modifications, la DGT affirmait vendredi dernier qu’elle n’avait pas encore rencontré la FEECUM mais qu’elle demeurait ouverte aux discussions :
« On est prêts à regarder ça. On a les outils technologiques à la disposition de la population étudiante. S’il y a la volonté de la part des étudiants et de la FEECUM pour mieux gérer le contenu des courriels, nous sommes là pour ça », explique André Lee, directeur général de la DGT.

Aux dires de l’agent de communications de la FEECUM, les rencontres débuteraient idéalement dès cette semaine. Il rappelle toutefois que le réaménagement du fonctionnement des courriels étudiant est un processus technique s’étendant sur le long terme, une durée qui sera à déterminer suite aux pourparlers.

La « crise des courriels » a pris de l’ampleur l’année dernière. Ghislain LeBlanc et Tiffany Raymond, président et vice-présidente interne de la FEECUM, en parlaient d’ailleurs tous les deux dans leur plateforme électorale. Les deux élus promettaient d’apporter des modifications aux courriels étudiants afin d’en diminuer la redondance.

En considérant les pourparlers à venir entre la FEECUM, la SAEE et la DGT, les étudiants et étudiantes de Moncton peuvent dire que jusqu’à présent, les promesses faites sur ce dossier sont respectées.

Aucun commentaire: